VÉNUS – Howard Menger

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Sommaire cliquable de liens internes :
Planète d'origine des contacts
Identité du contacté
Époque et lieu du contact
Publication de l'histoire
Comment a eu lieu le contact
Apparence des habitants de Vénus, Mars et Saturne
Description de leur monde et de leur civilisation
  ➳ Description physique
  ➳ Gouvernement
  ➳ Usines
  ➳ Fermes
  ➳ Écoles
  ➳ Cités
  ➳ Maisons
  ➳ Vêtements
  ➳ Familles
  ➳ Travail
  ➳ Religion
  ➳ Repas
  ➳ Énergie
  ➳ Téléportation
  ➳ Télépathie
  ➳ Apprentissage des langues

Extrait 1 : vaisseaux spatiaux
  ➳ Description
  ➳ Fonctionnement
  ➳ Vaisseau électro-gravitique X-1 construit par Howard Menger et ses tests fonctionnels
  ➳ Le HMX-4, engin volant antigravitique fabriqué par Howard en partenariat avec l'armée de l'air
  ➳ Description de l’intérieur d'un vaisseau Vénusien
Extrait 2 : le pourquoi du contact avec la Terre
  ➳ Partenariat extraterrestres/humains
  ➳ Infiltration dans la société humaine
  ➳ Influence des cerveaux humains par des technologies
  ➳ Appareil radiosonde de détection des états mentaux
Extrait 3 : l’aide logistique apportée par Howard aux visiteurs extraterrestres
Extrait 4 : première rencontre avec un engin spatial et photographie autorisée
Extrait 5 : les photographies et leur développement
Extrait 6 : première invitation à monter à bord d’un vaisseau spatial et envol
Extrait 7 : deuxième montée à bord d’un vaisseau spatial et envol – appareil modifié pour moins perturber les photos
Extrait 8 : des témoins amenés par Howard sur demande des visiteurs de l’espace
Extrait 9 : expérience de téléportation par capacités paranormales développées
Extrait 10 : la musique de Saturne
Extrait 11 : analyse des pommes de terre lunaires
Extrait 12 : en orbite autour de la Lune avec d’autres terriens (Howard n’était pas le seul terrien !)
Extrait 13 : autre sortie vers la Lune pour s’y poser et visiter des installations – 10 jours à bord du vaisseau vénusien, vie à bord et cabines (toujours en compagnie d’autres contactés)
Extrait 14 : 30 min aller-retour vers Vénus et vol dans son atmosphère pour voir leur civilisation
Extrait 15 : ceux de la conspiration de l’ombre
Extrait 16 : rencontre avec un grand instructeur spirituel extraterrestre
Extrait 17 : rencontre avec George Van Tassel et reconnaissance télépathique – rencontre de Marla
Extrait 18 : mémoire de vie antérieure retrouvée – Howard Menger était un Saturnien et est arrivé comme walk-in sur Terre (avant que ce terme ne soit inventé)
Extrait 19 : moteur magnétique « à énergie libre » construit par Howard suivant des instructions de l’espace
Extrait 20 : matérialisation d'un véhicule par la pensée de Howard avec un policier et d'autres comme témoins

🔗 Liens vers des documents plus complets sur ce contact

Planète d’origine des contacts :

Ils sont originaires de plusieurs planètes: Vénus, Mars, et en moindre quantité Saturne, entre autres cités (il semble aussi que certains viennent de Jupiter, Howard en parle une fois indirectement). Sur un plan vibratoire plus élevé, du même genre que le plan spirituel sur Terre, qui n'est pas visible pour nous.

Les vaisseaux spatiaux sont vénusiens semble-t-il, mais ils transportent des habitants de Vénus, Mars et Saturne parmi ce qu’a pu savoir Howard Menger. Il est possible que des habitants d’autres planètes encore fassent partie des personnes transportées sur Terre par ces vaisseaux mais Howard n’a mentionné que ces 3 planètes, qui sont manifestement amies et en échange les unes avec les autres.

Howard : « Ceux qui m’ont contacté viennent de Mars, de Saturne, de Vénus, et
vraisemblablement de Jupiter. »

A noter que Omnec Onec parle aussi d'une alliance des "frères de l'espace" dont les peuples humains tout à fait identiques aux Terriens, vivent sur les plans vibratoires plus élevés de Vénus, Mars, Saturne et Jupiter. En parfaite concordance !

Howard dira aussi : « Ils viennent De Mars, de Vénus, de Saturne, de Jupiter, et de quelques planètes à l’extérieur de notre propre système solaire. Certains astronefs viennent d’au-delà de notre système solaire. Et quelques vaisseaux-mères sont venus de lointaines galaxies. »

Identité du contacté :

Howard MENGER est à Brooklyn dans New York, USA, le 17 février 1922. Il passe une partie de l’enfance à New York jusqu’à ses 8 ans, puis dans le New Jersey.

Il fera ses premières rencontres extraterrestres dans la nature du New Jersey à High Bridge, dans la campagne autour de son habitation. Sa première rencontre est une femme disant venir de Mars, en 1932.

De 1932 à 1942 Howard Menger n'aura aucun autre contact. 

Il sera pris dans l’armée à l’issue de son lycée en 1942 et il aura plusieurs rencontres extraterrestres avec des hommes, et une femme qui lui dira venir de Vénus.

De retour à la fin de la guerre en 1945 aux USA, il crée une entreprise de pose d’enseignes qui fait vivra sa famille, lui, sa femme Rose et son fils Eric. Il aura ensuite une fille, Heidi et un autre fils (3 enfants).

Howard Menger et sa femme Rose Menger, discutant avec un groupe à l'extérieur de chez eux à High Bridge
Howard Menger et sa femme Rose Menger, discutant avec un groupe à l'extérieur de chez eux à High Bridge, dans le New Jersey, USA

Il aura à nouveau de nombreuses rencontres extraterrestres dans des lieux isolés, atterrissage de vaisseaux avec sortie d’êtres et rencontres.

Howard raconte ses difficultés personnelles de vie : « Ensuite je subis un deuil et divers autres malheurs. En 1954, le plus âgé de mes fils, Robert, tomba malade. Il avait au cerveau une tumeur cancéreuse. Rose fut une infirmière patiente et aimante, qui lui fut complètement dévouée.

Howard Menger vers les années 1950
Howard Menger vers les années 1950

En septembre 1955, mon plus jeune frère, Alton, fut tué dans un accident d’automobile. Quelques semaines plus tard, ma mère quitta cette terre.

Ces bouleversements et ces changements qui se produisirent dans ma famille retentirent sur moi et m’enseignèrent de nombreuses leçons, en particulier l’humilité et l’insignifiance de l’homme. Durant cette période, je pensais continuellement que le monde deviendrait meilleur si les travaux décidés par les êtres de l’espace étaient menés à bien avec célérité et zèle.

Mon père se sentait maintenant très seul, et en octobre 1955, il nous demanda de revenir vivre avec lui dans sa vieille maison. C’est à ce moment que commencèrent toute une série d’événements qui allaient attirer l’attention mondiale. »

Il faut savoir que Howard a indiqué dans une question relayée par écrit par August Roberts, qu'une nuit où son fils atteint d'une tumeur était presque à l'article de la mort, une lumière est apparue dans sa chambre qui a été vue sortir de la chambre par toute ma famille: Howard, son épouse, sa belle-soeur. En allant dans la chambre voir une fois la lumière partie, l'enfant a indiqué avoir vu la lumière et ressenti comme si on le touchait. Le lendemain il était en pleine forme et avec de la vitalité, le médecin de famille qui l'avait suivi la veille n'avait pas compris et criait au miracle. L'enfant n'a pas été guéri de sa maladie, mais a eu un moment de répit. Les visiteurs de l'espace indiquèrent à Howard qu'ils étaient intervenus pour l'aider. Ils ont pensé même pouvoir le guérir complètement mais ce ne fut pas le cas car à leur désespoir leur capacité de guérison sur le plan physique était bien différente de celle qu'ils ont chez eux sur leur plan vibratoire plus élevé.Son fils décèdera du cancer.

La plupart des évènements eurent lieu de 1946 à 1958.

Howard a beaucoup de preuves physiques, il dira (et les montrera !) : « J’ai des films en couleur d’astronefs en train d’atterrir et de décoller, des gens en train d’entrer dans un astronef et d’en sortir. J’ai aussi des photos polaroïd. »

En dépit de leurs divergences, sa première femme, Rose, l'a beaucoup soutenu dans ses affirmations extraordinaires. En plus de l'aider à expliquer les détails de ses histoires aux journalistes, elle a même déclaré avoir vu une soucoupe après avoir eu une « forte impulsion » pour sortir, le même genre d'impulsion qui a conduit de nombreuses actions d'Howard.

Howard, Rose et son jeune fils Robert. Ils s'expriment dans cet interview pour témoigner de leur observation d'un vaisseau en forme de cigare observé depuis chez eux à High Bridge dans le New Jersey, USA

Howard Menger se remariera avec Connie en 1958, qu’il reconnaitra comme étant une Vénusienne incarnée sur Terre qui était sa compagne sur Vénus dans leur vie précédente, cause de la rupture de son ménage avec Rose. La femme de Vénus rencontrée en 1932 quand il avait 10 ans, qu’il rencontrera de nouveau en 1946, lui avait dit qu'il rencontrerait une soeur de Vénus incarnée sur Terre appelée Marla et qu'il la reconnaîtrait immédiatement. De fait Connie a pour pseudonyme Marla Baxter en tant que sculptrice. Ils auront un fils en 1959. Leur mariage durera 51 ans jusqu’au décès de Howard. Donc on trouve parfois l’information qu’il s’est marié avec Marla, mais c’est la même personne que Connie !

Howard Menger et Connie/Marla son épouse à partir de 1958
Howard Menger et Connie/Marla son épouse à partir de 1958

En fait Howard aura le souvenir de sa vie passée où il était un Saturnien du nom de Sol do Naro, qui avait épousé Marla rencontrée sur Vénus. Il est arrivé sur Terre en incarnation comme walk-in, en entrant dans le corps en train de décéder d’un enfant appelé Howard Menger, âgé de 1 an. Lui et Marla s’étaient promis de se retrouver sur Terre dans l’incarnation pour reformer le couple qu’ils étaient dans leur vie précédente.

Elle l’aura certainement beaucoup aidé à écrire son livre « From outer space to you » paru en 1959 où il révèlera toute son histoire (racontée ici d’après ce livre), car elle venait d’écrire un an auparavant un roman d’amour avec un saturnien (racontant son histoire avec Howard en fait sous forme romancée), elle était à l’aise avec l’écriture (et lui pas).

Au début des années 1960, Howard et Connie Menger ont trouvé leur vie dans le New Jersey un peu trop envahissante. Les gens campaient sur leurs pelouses et voulaient qu'Howard soit leur « Dieu » au lieu de chercher leur salut à l'intérieur d'eux-mêmes. Le gouvernement fit pression sur le couple en affectant Howard à des projets dont Connie ne pouvait avoir connaissance. Le côté sombre de l'ufologie : des gens avides de pouvoir et cupides sont sortis du bois et ont harcelé Howard et sa famille.

Les Mengers déménagent en Floride. Howard et Connie, ainsi que leurs deux enfants, Eric et Heidi, commencent une vie « loin de tout ». Howard a travaillé pour une entreprise de signalisation, puis a créé sa propre entreprise. Celle-ci a prospéré et est devenue la plus grande de la région. Les Menger ont essayé de rester à l'écart du domaine des OVNI. Pendant 35 ans, ils ont gardé le silence sur de nombreux sujets. Jusqu'à leur nouveau livre de 1991 publié.

Il décèdera à l’âge de 87 ans le 25 février 2009 en Floride aux USA où il avait emménagé depuis plusieurs décennies. Connie décèdera en 2017.

Connie/Marla et Howard Menger, plus âgés
Connie/Marla et Howard Menger, plus âgés

On trouve sur certains sites internet l'information que Howard Menger aurait révélé dans les années 1960 que son histoire était finalement une fraude, ou que les contacts qu'il a eus étaient une manipulation gouvernementale et qu'on l'a trompé. C'est une information que Howard a dû donner sur ordre de la CIA, de faire une dénégation publique car ses propos avaient top d'influence sur l'opinion publique. 20 ans plus tard, quand manifestement la pression n'existait plus sur lui, il a pu révéler que ses propos étaient commandités sur menace gouvernementale et qu'ils étaient faux. Ils sont toujours utilisés par des sites web enclins à débunker l'affaire et vouloir réfuter l'histoire en ayant bonne conscience.

« En 1962, Menger surprend tout le monde en annonçant qu'il quitte le domaine des OVNI et qu'il a été trompé par les extraterrestres. Il affirme que ses contacts faisaient partie d'une expérience de la CIA visant à manipuler son esprit et sa mémoire. Il a également déclaré que certains des extraterrestres ne venaient pas d'autres planètes, mais du futur de la Terre ou de dimensions parallèles. Il s'est installé en Floride avec sa femme Connie, elle aussi contactée, et a mené une vie tranquille, loin des médias.

Cependant, à la fin des années 1980, Menger retira sa rétractation. Il a déclaré que la CIA avait fait pression sur lui pour qu'il nie ses contacts, mais que ceux-ci étaient réels et authentiques.»

Howard continue à clamer la véracité de ses contacts dans le livre publié par lui en 1991 (écrit en 1988) qui reprend toute son histoire et la complète encore.

Il indiquera dans une confidence en 1995 avoir fait des croquis de certaines observations, croquis ensuite pris en photo, pour remplacer certaines photos qui lui ont été volées. Ceci sera utilisé ensuite contre lui pour refaire la vérité en disant que ses photos d'origine sont falsifiées et que c'est un fraudeur. Encore de la déformation de faits avec une intention de debunking.

Les debunkers cherchent à faire oublier à tous que Howard Menger n'a pas été le seul à voir les vaisseaux spatiaux et les voir atterrir au sol et en sortir des gens qu'il a rencontrés. Sa première femme a été témoin, son père aussi. Ils ont témoigné à la radio. Mais ses amis de l'espace lui avaient demandé d'amener de nombreux témoins à diverses occasions pour observer les vaisseaux et atterrissages. Ces témoins étaient des gens de la ville voisine, un professeur d'université etc, et eux aussi ont été témoins et ont parlé dans les médias et confirmé l'histoire vue de leurs propres yeux. On retrouvera plusieurs de ces témoignages dans l'article qui suit. L'histoire d'une fraude est complètement décrédibilisée avec l'existence de nombreux témoins de ces faits, en plus des diverses photos et films sur pellicule réalisés aussi par Howard Menger (à une époque où l'informatique n'existait pas). On a des extraits de ces films diffusés aussi dans l'article.

Époque et lieu du contact :

Essentiellement le contact a lieu dans les années de 1946 à 1958 dans la région du New Jersey. Il habitait à High Bridge, dans une ferme en campagne avec du terrain (l'ancienne maison familiale de ses parents). Les lieux de contact n°1 et n°2 où il recevait des rendez-vous télépathiques ne sont pas précisés mais sont dans les environs.

Emplacement de High Bridge dans le New Jersey, à l'Ouest de New York, USA
Emplacement de High Bridge dans le New Jersey, à l'Ouest de New York, USA
Environs de High Bridge au New Jersey, USA, où résidait Howard Menger dans les années des contacts de 1945 à 1960
Environs de High Bridge au New Jersey, USA, où résidait Howard Menger dans les années des contacts de 1945 à 1960

Publication de l’histoire :

A noter que Connie Menger (la femme de Howard à partir de 1958) avait écrit en 1958 un roman racontant son amour avec un Saturnien (la vie précédente de Howard et Connie sur Vénus), appelé « My Saturnian lover » publié sous le pseudonyme Marla Baxter.

Howard Menger publiera en 1959 son livre récit de ses contacts : « From Outer Space To You » (De l’espace à vous).

C’est ce contenu qui est utilisé pour présenter le contenu de cet article, depuis sa version française « Mes amis, les hommes de l’espace » paru aux éditions Dervy en 1965, traduit par J.P. Crouzet.

Une republication du livre de 1958 de Connie Menger sera fait en 1968 avec un nouveau titre : "The song of Saturn", et probablement du contenu additionnel aussi.

Puis, lui et Connie publieront ensemble « The High Bridge Incident » en 1991, qui reprend les principaux chapitres du livre de Howard de 1959 en 1ère partie, les principaux chapitres du livre de Connie/Marla Menger de 1968 « The song of Saturn », et en troisième partie les résultats de recherche et expériences menées par Howard en terme de propulsion à antigravité (avec son vaisseau électro-gravitique X1), énergie libre (avec son moteur magnétique) et autres provenant de l’aide et connaissances des visiteurs de l’espace. Ce livre est extrêmement intéressant car il est une matière complète recouvrant 35 ans de travail.

Quand exceptionnellement le contenu est repris depuis ce troisième livre « The High Bridge Incident », cela sera indiqué. Sinon le contenu vient du livre de 1959 traduit en français en 1965 pour cet article.

Un dernier livre écrit par Connie et Howard intitulé "Threads of light to you" est paru en 1995 :

"Threads of light to you", paru en 1995, de Howard et Connie Menger

Comment a eu lieu le contact :

Howard MENGER arrive à ses 8 ans dans le New Jersey, et réside avec ses parents dans un bungalow en campagne, sur le terrain d’une ferme. Tout autour ce sont les bois, les champs, la pleine nature. Howard décrit à propos de ces jeunes années pour lui et son frère Alton qui avait 4 ans de moins :

Howard Menger : « Ce fut dans ce cadre pastoral, dans l’extravagance chaude et abondante de juin et de juillet que je commençai à ressentir d’autres sentiments que je ne m’expliquais pas. Je commençai à me rappeler des souvenirs flous de scènes, de lieux et d’événements qui, je ne sais pourquoi, m’étaient familiers, mais hors du cadre de mes expériences réelles. Ils semblaient être d’un autre monde. C’est vers ce moment que nous commençâmes à voir des disques dans le ciel. Nous les regardions glisser à travers les cieux, planer, et parfois disparaître. Mes camarades ne les voyaient pas d’une façon constante, mais on eut dit que je sentais quand exactement regarder. Alton les voyait aussi, et quand nous le disions à nos parents, ils se contentaient de sourire d’un air condescendant, comme devant des envolées de notre imagination. »

Howard Menger : « Mon frère et moi continuâmes à voir dans le ciel des objets circulaires luisants, brillants, et, un jour, l’un d’entre eux atterrit dans la prairie où nous étions en train de nous amuser.

C’était un objet en forme de disque, d’environ trois ou quatre mètres de diamètre. Effrayés, mais fascinés et curieux, nous nous dirigeâmes vers lui pour mieux le voir. Tandis que nous approchions de lui, nous vîmes un autre objet brillant, du même genre mais bien plus vaste, qui planait dans le ciel au-dessus de l’aéronef plus petit, comme s’il nous observait lui et nous.

Nos coeurs palpitaient mais la curiosité domina notre frayeur et nous avançâmes avec prudence. Quand nous fûmes à environ neuf mètres de l’objet, le plus grand aéronef disparut ; et tandis que nous essayions de réunir assez de courage pour nous approcher plus près, le disque posé sur le sol commença à vibrer, puis décolla à une vitesse terrifiante dans un éblouissant éclair de lumière. Pleins d’enthousiasme, nous racontâmes cela à nos parents, mais notre récit fut de nouveau attribué au royaume de l’imagination enfantine. »

Une très forte impulsion me poussait toujours vers une certaine aire des bois. Vraiment c’était un endroit magnifique dans la forêt, idyllique pendant l’été, avec un ruisselet et des plantes aux feuillages presque tropicaux – mais je savais dans mon coeur que quelque chose d’autre que la beauté de la nature m’amenait là.

Mais un jour en 1932, quand j’avais dix ans, je vis quelque chose d’encore plus merveilleux que le cadre naturel. Là, assise sur un rocher à côté du ruisseau, il y avait la femme la plus exquise que mes jeunes yeux eussent jamais contemplée. La chaude lumière solaire faisait étinceler de lumières dorées la longue chevelure blonde qui fluait autour de sa tête et de ses épaules. Les courbes délicieusement galbées de son adorable corps se devinaient à travers la matière translucide de son vêtement, qui évoquait un habit de skieur. Je me tins immobile, et momentanément ma respiration s’arrêta. Je n’étais pas effrayé, mais paralysé d’étonnement. Elle tourna la tête dans ma direction.

Bien que je fusse très jeune, le sentiment que je ressentis était sans équivoque : c’était une intense vague de chaleur, d’amour et d’attraction physique qui émanait d’elle vers moi. Brusquement, toute mon anxiété disparut et je m’approchai d’elle comme d’une vieille amie ou d’un être aimé. Assise sur le rocher elle paraissait rayonner de la lumière, et je me demandais si c’était à cause de la qualité inusuelle du matériau qu’elle portait, qui avait une texture luisante comme celle du nylon, mais avec des reflets bien plus brillants que ceux du nylon. Son vêtement n’avait point de boutons, d’agrafes ni de coutures visibles. Elle ne portait aucun maquillage, aucunement nécessaire à la fragile transparence de sa peau rose pâle : comme une fleur de camélia. Elle tourna vers moi ses yeux, opalescents disques d’or, et me sourit avec affection.

« Howard » dit-elle ; je frémis de joie : « J’ai accompli un long trajet pour vous voir » elle s’arrêta de parler et sourit « … et pour parler avec vous. »

Je me rappellerai toujours ces premiers mots, exactement tels qu’elle les prononça ; mais à ce moment-là mes pensées tourbillonnaient dans un maelstrom d’émotions, tandis qu’elle continuait à me parler. Je me souviens que personne ne m’avait jamais parlé comme elle le fit. Elle me parla comme si j’étais beaucoup plus âgé.

Elle dit qu’elle savait d’où je venais et quelle serait ma mission sur la terre. Elle et ses pareils m’avaient observé depuis longtemps, par des moyens que je ne pouvais pas comprendre sur le moment. Quand elle me parla de « ses pareils » je ne pouvais pas encore comprendre qu’ils étaient d’une autre planète ; tandis que je l’écoutais avec une sorte d’admiration craintive, mes yeux se plaisaient à contempler la magnificence de cette adorable créature. Quand elle se leva et marcha vers moi et étendit ses mains vers moi, chaque mouvement de son corps s’était une symphonie de rythme, de grâce, et de beauté. Il me semblait que j’étais environné par le rayonnement chaud, presque visible, qui émanait de sa présence. Je ne sais comment tout ce qui nous entourait paraissait briller de reflets plus brillants.

De nouveau elle prononça mon nom, et me redit qu’elle me connaissait « depuis très, très longtemps ».

Et puis, quelques mots qui ont pris plus de sens et me font plus de plaisir encore maintenant que je suis plus âgé : « Nous contactons les nôtres ». Elle me dit que bien que je ne comprenne pas de nombreuses choses qu’elle me disait, plus tard dans la vie je comprendrais. Ses paroles seraient imprimées dans mon esprit – je suppose qu’elle dut dire : mon subconscient – mais il était difficile, redit-elle, de me faire comprendre.

Je me rappelle qu’elle compara ses paroles à un disque que je réentendrais de temps en temps. « Ce n’est pas votre faute, Howard, si vous ne pouvez comprendre tout. Ne vous inquiétez pas. » Et elle rit d’une façon musicale.

Elle continua à me parler comme si j’étais un adulte. Je ne me rappelle pas exactement l’architecture de ses phrases, mais son enregistrement m’a rappelé le principal, qui revêt chaque fois plus de sens.

Certains propos étaient au-delà de ma compréhension, car il y avait des mots qui ne voulaient rien dire pour un garçon âgé de dix ans : fréquence… vibration… développement… Elle sourit presque tout le temps pendant qu’elle me parlait, et de temps à autre elle riait, et répondait aux questions qui surgissaient dans mon esprit avant que je les pose. Elle semblait lire toutes mes pensées.

Mais soudain, une expression de tristesse apparut sur son joli visage, et des larmes me vinrent aux yeux car pour la première fois ma merveilleuse nouvelle camarade m’inspirait un sentiment de compassion. Elle parla de grands changements qui se produiraient dans ce pays aussi bien que dans le monde. Des guerres dévastatrices, des tortures et des destructions seraient provoquées par l’incompréhension des peuples.

« Quand vous serez plus âgé », dit-elle, « vous comprendrez mieux votre mission. Vous aiderez d’autres peuples à découvrir leur mission aussi ». Tout cela dépendait du « niveau d’évolution » et de « lois universelles », et je serais utile dans d’autres pays qui avaient une mission du même genre que le mien.

Alors elle se leva et je sus qu’elle allait partir. Je notai qu’elle avait environ la même taille que ma mère, qu’elle était svelte, agile, sans exagération de ses voluptueuses courbes.

Elle me tendit la main et saisit la mienne. Sa main était chaude et douce, et j’eus du mal à desserrer mon étreinte. Je commençai à pleurer. « Ne soyez pas peiné, Howard. Vous, pourrez me revoir », me promit-elle… « mais ce ne sera pas avant de nombreuses années. Et je ne suis pas aussi sage ni merveilleuse que d’autres de mes pareils qui vous rendront visite souvent. »

« — Où est-ce qu’ils vivent ? » demandai-je d’un air perplexe et d’un ton presque irrité.

« — Ah, loin d’ici, mais c’est une chose que vous découvrirez. Ils viendront à vous. Vous saurez où aller les rencontrer. Et si vous êtes angoissé, rappelez-vous : ils seront toujours non loin de vous… en train de vous observer… et de vous guider. » De nouveau, elle rit, et je ne pus m’empêcher de partager sa bonne humeur. Je riais aussi, quoique des larmes séchaient sur mon visage. Elle me dit que je devrais m’en aller d’abord, et qu’elle partirait ensuite.

« — Pourrai-je me retourner ? »

« — Oui, Howard, vous pourrez regarder derrière vous. »

C’est ce que je fis, après m’être éloigné lentement. Elle était encore assise sur le rocher, souriante, et elle agitait une main. Je me détournai et courus en sanglotant, d’abord à peine audiblement, puis de plus en plus fortement. Les lamentations de ma tristesse paradoxale crûrent et remplirent la forêt. »

Après avoir quitté le lycée en 1941, il a travaillé dans un arsenal dans le Nord du New Jersey pendant plus d’une année. Puis il est entré dans l’armée en 1942. Il a travaillé dans une usine d’équipement pour l’armement dans le Sud-Ouest des USA.

Howard : « Nous campions dans le désert, pas loin de la rivière Rio Grande. Souvent, pendant ces nuits-là, je ressentis un sentiment que je n’osais pas décrire à mes camarades : le sentiment que nous n’étions pas seuls. Que nous étions observés… par des observateurs qui nous protégeaient. Une nuit, je vis ce que je sais maintenant être une patrouille de disques d’observation dans la nuit, et, après cela, j’en revis d’autres, aussi bien de jour que de nuit. Les résultats de mes expériences passées modéraient mon enthousiasme et ma tendance à signaler les disques à mes camarades. S’ils les virent ou non, je ne le sais pas ; s’ils les virent, ils les prirent peut-être pour nos avions stratosphériques. »

Quelques jours après mon retour au camp, un autre événement se produisit qui devait finalement changer complètement ma vie : Pendant que je marchais dans le camp j’entendis quelqu’un m’appeler par mon nom.

Je regardai autour de moi, mais ne vis personne de connaissance. Je pensai que j’avais dû faire erreur. Pendant que je continuais à marcher, un homme en uniforme kaki s’approchait de moi, venant de la direction opposée, et, de nouveau, je m’entendis appeler par mon nom. Cela paraissait venir de sa direction, bien que je ne puisse pas deviner pourquoi, car je ne connaissais pas l’homme.

Il était de taille moyenne, et apparemment musclé et bien charpenté. Pendant tout ce temps je me demandais ce qu’il me voulait, et ce que sa voix avait de particulier, surtout : d’où elle venait. Elle semblait venir de sa direction, pourtant elle ne résonnait pas dans l’air. Plus tard je devais apprendre que ces mots n’étaient pas prononcés physiquement, mais projetés mentalement dans ma tête.

Ma mémoire accéléra ma compréhension et je réalisai que ce devait être une communication télépathique, car j’avais entendu les mots non pas avec mes oreilles mais avec mon esprit. Je m’arrêtai aussitôt. Était-il de cette sorte d’hommes que la dame blonde m’avait décrite : quelqu’un d’une autre planète ?

La réalisation soudaine qu’une telle chose était possible me stupéfia momentanément et pendant une seconde ou deux j’eus même peur, bien que ce fut un événement que j’avais espéré depuis longtemps et attendu avec impatience. Alors il m’aborda, me salua, en parlant d’une façon normale, en prononçant mon nom et en me tendant sa main. Je restai immobile à le regarder d’un air stupéfait, embarrassé, déconcerté. Je serrai sa main sans énergie. Il sourit, me serra doucement la main, et je sentis soudain une chaleur ardente pénétrer mon corps tout entier. Alors je lui rendis sa poignée de main, et je lui serrai même la main avec mes deux mains, car de nouveau je ressentais quelques-uns des sentiments que j’avais ressentis longtemps avant sur le rocher dans les bois.

Tandis que je revoyais brièvement la scène dans un tourbillon de sensations amnésiques, il lut mes pensées : « Oui, Howard, je connais votre rencontre avec l’une d’entre nous quand vous étiez très jeune, et vous la reverrez dans l’avenir… »

Je le regardai avec ce qui devait être une évidente expression de joie et rencontrai son regard. Il sourit d’un air fin. C’était un bel homme. Bien qu’ayant quelque chose d’étrange, il aurait pu passer, et passait pour un G. I. ordinaire. Son originalité ne provenait pas de ses traits finement ciselés, ni de ses yeux lumineux, presque limpides, mais des rapports que je sentais entre lui et moi. Je pouvais sentir que cet homme était bon, sage, développé émotionnellement et spirituellement au-delà de tous ceux que j’avais rencontrés auparavant. Bien qu’il eût l’air réservé de quelqu’un que quelque chose différencie des autres, il s’exprimait parfois avec une sorte d’humour, ce qui ne m’étonna pas.

« De nombreux Mexicains connaissaient ce que j’appelais des soucoupes volantes, et avaient été en contact avec les occupants de ces appareils.  Longtemps avant l’époque des conquistadores », ajouta-t-il, « nous eûmes des contacts avec les Aztèques. Nous aidâmes ces populations de nombreuses façons, et il fut très regrettable que les conquérants amènent dans ce pays la guerre, et non pas la bonne volonté et l’amitié ; car il y avait de nombreuses choses que les Aztèques auraient pu leur apprendre.

Au lieu de cela, ils dissimulèrent ces secrets, et ceux-ci périrent avec leur civilisation. » Quelques-uns de ces secrets concernaient l’utilisation du son et de la lumière pour produire de la puissance et faire fonctionner des machines, bien que mon nouvel ami ne me fournit pas d’éclaircissements. Il dit que les disques d’or qui furent ramenés à la reine d’Espagne contenaient des secrets dans ce genre, mais que les Espagnols ne s’intéressaient qu’à fondre leur or. Je déduisis de ses propos que les disques étaient des espèces d’instruments soniques utilisés pour des lévitations quand ils étaient syntonisés avec la longueur d’onde des gens qui les utilisaient.

D’autres civilisations reçurent l’usage de merveilleux instruments, et ceux-ci étaient utilisés pour des buts pacifiques. Mais comme dans le cas des Aztèques, ces secrets furent détruits ou oubliés quand des races belliqueuses les envahirent. « C’est ainsi, Howard. Vous pensez peut-être que nous devrions abandonner. Nous n’abandonnerons jamais. »

[…]

Soudain, il me dit que mon groupe partirait bientôt pour Hawaï, et que je serais affecté à un service s’occupant de travaux spéciaux qui me laisserait plus de temps libre pour certains devoirs que j’aurais à accomplir. Il dit que je rencontrerais quelqu’un à Hawaï et que je recevrais des instructions supplémentaires. Une autre personne de notre camp avait aussi été contactée, dit-il. Je lui demandai qui. « Un officier de l’armée », répliqua-t-il, sans indiquer de nom. Sentant ma curiosité, il ajouta : « Cela n’a pas d’importance ; vous et lui ne vous rencontrerez pas. » Quelques semaines plus tard nous nous embarquâmes pour Hawaï.

Les prédictions du G. I. s’avérèrent remarquablement exactes. Après que l’on m’eut envoyé à Hawaï, comme il l’avait promis, je fus muté des équipages de tanks et transféré au Quartier Général du Bataillon, affecté aux services de rédaction et, comme il l’avait prédit, je travaillai dans un service en rapport avec la Marine. Lorsque nous nous quittâmes, je ne pus m’empêcher de penser que ces gens d’autres planètes semblaient connaître le passé, le présent, et l’avenir. De nouveau il avait lu ma pensée, et souri, terminant notre conversation avec une autre poignée de mains. Puis il continua sa marche.

« Un soir, tôt après mon travail, je n’hésitai pas à obéir à une forte impulsion qui me poussait à aller visiter une région rocheuse à plusieurs kilomètres, où se trouvaient des grottes. J’empruntai une jeep et partis. Je ne savais pas exactement où j’allais, mais j’avais l’impression d’être dirigé. Je m’arrêtai à côté des grottes, puis je poussai l’auto hors de la route bosselée et poussiéreuse, et marchai à travers les broussailles denses vers les grottes. Je savais que je rencontrerais un des hommes de l’espace.

Ordinairement j’aurais été inquiet d’être seul dans un lieu aussi désolé. Mais la pensée de la rencontre effaçait toutes mes appréhensions naturelles. Soudain je m’arrêtai et je vis une silhouette qui venait à ma rencontre. À travers les broussailles je pouvais voir qu’elle avait une forme féminine.

En m’approchant d’elle je découvris que c’était une fort jolie femme avec une longue chevelure noire et des yeux foncés. Elle avait une sorte de vêtement flottant de teinte pastel. Sous une espèce de tunique flottante rose et translucide, elle portait un pantalon flottant qui ressemblait à un pantalon de pyjama. Elle mesurait environ un mètre soixante-dix. Sa chevelure noire et ondulée tombait par-dessus ses épaules ; sa tunique flottait gracieusement autour de son corps bien proportionné. L’air chaud et moite de cette soirée tropicale semblait caresser ses traits finement modelés. Je m’arrêtai et la regardai avec une admiration sans limites, jusqu’au moment où elle me tendit la main et m’appela par mon nom.

Je me souviendrai toujours de la jeune fille sur le rocher d’une façon toute particulière ; mais cette jeune femme avait elle aussi un visage qui exprimait le même amour spirituel et la même compréhension profonde. Debout devant elle, je me sentis plein d’une sorte de terreur respectueuse mêlée d’admiration et d’humilité, mais non sans une forte attraction physique que l’on ne peut réfréner quand on est en présence de ces femmes. »

Elle devina immédiatement ce que je sentais et aussi mon embarras de savoir qu’elle le devinait. « Oh, Howard,» – elle me grondait presque –, « c’est un sentiment normal, je le ressens moi-même. Il rayonne de vous à moi et de moi à vous. »

Elle me dit que de nombreux autres hommes, dans des circonstances pareilles, n’auraient pas réagi aussi noblement que moi. Ses propos étaient pleins de bonne humeur ; puis elle devint plus sérieuse. « C’est une des raisons qui vous ont fait choisir parmi des milliers d’autres hommes pour des rencontres avec nous et les révélations qu’elles vous apporteront. » Elle continuait à lire mes pensées. « Certainement, Howard, si vous n’étiez pas un gentleman, je saurais me défendre contre vos avances. Tant de gens se croient supérieurs à leur humilité. Mais vous pas. »

De nouveau j’étais déconcerté par le savoir de ces gens de l’espace. « J’ai entendu parler de la petite Portugaise et de ce que vous avez fait. Vous avez été merveilleux, et cela montrait quel homme vous êtes. » J’aime fort les compliments, j’y suis toujours très sensible. Je baissai la tête et rougis comme de coutume. Elle faisait allusion à une petite blonde que quelques-uns de mes camarades essayaient de violenter. Je m’y étais opposé, me sentant soudain la force de combattre un lion ; j’avais emmené la jeune femme et je l’avais amenée chez elle. Les membres de sa famille avaient vivement apprécié mon geste et m’avaient reçu chez eux comme un ami intime.

« En d’autres termes, j’ai l’impression que vous êtes « reçu », Howard. N’est-ce pas ainsi que vous dites à l’école ? » De nouveau je me sentais plein de joie. J’avais tellement peur que l’impuissance et la maladresse que je ressentais en présence de ces êtres me fasse considérer par eux comme un homme inférieur à celui que j’imaginais être !

« Nous vous avons observé de près, comme vous vous en rendez compte maintenant. Nous aurons confiance en vous et nous vous contacterons de nouveau. » Elle me fit aussi des prédictions. Notre groupe serait envoyé à Okinawa, et y arriverait entre le 1er et le 5 avril 1945. Elle devina télépathiquement mon horreur de la guerre.

« Je connais vos sentiments, et ils sont tout à fait admirables. Vous ne voudriez tuer aucune créature vivante. Cependant, ce rôle vous incombera, et vous ne comprendrez pas pourquoi. » J’hésitais à lui demander si je risquais d’être tué, mais la question flottait dans mon esprit.

« Oh, non, ne vous tracassez pas, mais faites attention ! Plusieurs fois vous échapperez de justesse au danger. »

Les êtres humains ordinaires avec lesquels je parle de ces rencontres ne réalisent pas que les hommes de l’espace, bien que très supérieurs à nous physiquement, mentalement, et spirituellement, sont pourtant très semblables à nous.

[…]

Ma conversation avec la magnifique femme était si fascinante, que j’espérais ne pas la lasser par mes nombreuses questions. J’appris qu’elle venait de Mars.

La rencontrerais-je de nouveau ? Elle ne put me le dire d’une façon certaine. Au lieu de cela, elle m’expliqua que nous nous rencontrerions peut-être une seconde fois, et j’aurais à deviner d’après mes sensations internes si c’était réellement elle. Soudain, je m’aperçus que le soleil s’était couché. Je contemplai l’horizon, où luisaient encore une centaine de nuances de rouge, puis je la regardai de nouveau. Elle sourit et me tendit la main. Nous nous dîmes au revoir, et je retournai vers ma jeep. Le ciel était noir quand je rentrai au camp.

Comme la jeune femme l’avait prédit, nous débarquâmes à Okinawa dans le cours de la première semaine d’avril 1945, et dans un royaume d’horreur qu’elle avait charitablement évité de me décrire. »

Après un épisode où Howard fut blessé aux yeux suite à un éclat d’obus :

« Deux semaines après ma sortie de l’hôpital, je sentis l’impulsion de sortir du camp en auto. De nouveau j’empruntai une jeep ; mon coeur battait en pensant que j’allais peut-être de nouveau rencontrer un être de l’espace. J’avançai le long d’une route poussiéreuse vers la partie nord de l’île, et traversai des villages indigènes désertés qui avaient été bombardés et presque détruits. La route descendait et conduisait dans une vallée où les arbres et les arbustes étaient encore intacts, ce qui indiquait qu’ils n’avaient pas reçu une pluie d’obus. Dans le flanc des collines je vis l’entrée d’une foule de grottes. Quelques-unes d’entre elles avaient été dynamitées pour sceller dedans les infortunés Japonais qui s’y étaient terrés. À environ cent cinquante mètres de la route je stoppai, et pour la première fois, fus perplexe : l’impulsion m’avait quitté. Elle avait été forte au début, mais maintenant, on m’abandonnait sans instructions mentales supplémentaires. Au même moment je fus frappé de me rendre compte que la nuit tombait.

[…]

D’autre part, les Japonais qui restaient dans l’île étaient plus féroces la nuit. Ma jeep risquait d’être attaquée, ou un tireur d’élite risquait de me descendre. Je décidai que la meilleure chose à faire était de passer la nuit où j’étais.

[…]

Je dormais depuis un couple d’heures quand BANG ! de nouveau mon équipement de mess tomba sur ma figure. À peine avais-je saisi ma carabine qu’une baïonnette traversa la tente. En une fraction de seconde je me rendis compte de la précarité de ma situation. Je sortis comme une flèche hors de ma tente, et vis penché sur elle, le plus énorme Japonais que j’aie jamais vu. Il harponnait ma tente si laborieusement – et ce qu’il espérait être moi – qu’il ne me vit pas en sortir. Je mis la crosse de ma carabine en rapport avec sa nuque, et il s’effondra sur la tente. Juste à ce moment deux autres survinrent et m’attaquèrent baïonnettes en l’air.

[…]

Je pensai que je les avais tués tous les trois ; pourtant dans la chaleur du combat j’étais dominé par le sentiment que je ne devais ni leur tirer dedans avec mon fusil, ni les transpercer avec une arme blanche. Je m’assis pendant un moment, la respiration coupée par ce qui venait d’arriver. Je crois que je pleurai de honte, parce que j’avais peur d’avoir tué trois êtres humains.

[…]

J’allais m’accorder le mérite de la victoire quand je pensai soudain aux rencontres que j’avais faites. Alors je réalisai que j’avais probablement reçu une aide, et une aide très habile en effet !

Rentré au camp, la nuit suivante je m’éveillai en sursaut. Une voix m’appelait. Je pensai que ce devait être un de mes camarades. La voix appela « Howard » plusieurs fois. Je réalisai que c’était la même sorte de communication inaudible que celle que j’avais reçue au moment de ma seconde rencontre.

De nouveau, je reçus une forte impulsion d’aller jusqu’à l’extrémité nord de l’île. Je m’habillai en vitesse et je quittai le camp sans faire de bruit. L’impulsion me guida vers l’endroit où j’avais été la nuit précédente. Je sortis de l’auto et me dirigeai vers l’une des grottes. Et je le vis, debout près de l’entrée d’une des grottes. Je pus voir à la lumière de la lune qu’il était très grand et bien proportionné.

Je marchai vers lui. Il devait s’être tenu exprès sous la lumière lunaire pour que je puisse voir que c’était un Caucasien, habillé du kaki de l’armée, et sans armes. Bien que les événements de la nuit précédente me rendissent prudent, je n’eus aucun doute dès que je le vis. Je ressentais la même sensation de chaleur réconfortante que j’avais ressentie lors des rencontres antérieures.

Quand nous fûmes assez proches l’un de l’autre pour que nous puissions nous parler, il sourit et dit : « Hello, Howard. » Je le saluai.

« Je vois que vous avez reçu mon message et suivi mes instructions parfaitement cette fois-ci. C’est affreux ce qui est arrivé la nuit précédente. »

« — Vous savez ce qui est arrivé ? », demandai-je. J’avais du mal à le croire. Il fit signe que oui. « J’aimerais mieux ne pas en parler », lui dis-je. L’horreur d’avoir tué trois êtres humains dont les corps ne devaient pas être loin me rendait mal à mon aise.

« — Oui, naturellement, je le sais, et je vous comprends », m’assura-t-il. « En fait, je connais plus de choses que vous avez faites et que vous ferez que vous le réalisez. Nous connaissons mieux les habitants de la Terre que ceux-ci ne se connaissent eux-mêmes. C’est pourquoi je peux comprendre pourquoi vous ne désirez pas parler de l’incident. »

Il s’assit sur un rocher et me demanda de m’asseoir à côté de lui. « Vous voyez, mon frère », continua-t-il, « cette expérience était nécessaire, vous le verrez plus tard. Si vous aviez connu plus tôt ces rencontres et le message que nous amenons, vous ne seriez pas entré dans l’armée avec le but de tuer votre frère humain.

Connaissant bien votre répugnance à tuer un être humain, nous avons pensé qu’il valait mieux que vous entriez dans l’armée, comme soldat, car ainsi vous deviendriez pour nous un meilleur affilié. » Je commençai à comprendre pourquoi il avait été nécessaire que j’aille à la guerre.

« Si vous aviez su par expérience comme c’est une chose futile de tuer des ennemis à la guerre, vous ne seriez pas entré dans l’armée et vraisemblablement vous auriez été emprisonné comme objecteur de conscience. » Je commençai à croire que ces êtres avaient l’esprit aussi pratique qu’il était hautement développé spirituellement.

« De tels antécédents n’auraient pas été bons pour le travail qui vous reste à faire. Les gens considéreraient que votre passé n’est pas patriotique, et ne vous écouteraient pas. »

Mon ami me dit alors que leurs affiliés sont choisis en fonction de leurs caractéristiques psychologiques profondes ; d’après leur façon de se comporter dans une situation pénible et en cas d’extrême urgence ; selon qu’ils préfèrent tuer ou être tués.

« En réalité, Howard, la mort n’est qu’une illusion. Seul le corps physique, la coquille, meurt, et même lui n’est pas réellement détruit. L’âme continue à vivre éternellement, apprenant par ses fautes mêmes. Elle s’améliore sans cesse. Le bien qui est fait pourra lui être utile. Les fautes sont oubliées. »

Je lui demandai son nom pour pouvoir l’appeler par son nom. Sa réponse fut simple : « Les noms ne sont pas très importants. » La chaîne des événements avait été si inaccoutumée que je me demandai plusieurs fois si je ne rêvais pas. Je lui demandai si l’expérience que je vivais était vraie. « Est-ce que je perds l’esprit, ou est-il réellement possible que je sois en contact avec des gens venus d’autres planètes ? »

Pour la première fois, mon ami fut amusé, mais il répondit sympathiquement : « Oui, vous avez été contacté par des gens d’autres mondes, et vous ne perdez pas l’esprit. » Sur un ton presque confidentiel mais humoristique, il ajouta : « Si MAINTENANT vous pensez que vous êtes insensé, attendez de voir quelques-unes des autres choses qui vont vous arriver. »

Il me dit que mon pays gagnerait la guerre. « Sans l’aide des États-Unis, l’Angleterre et la Russie auraient été occupées par les Allemands, qui sont très en avance par leur savoir technique et scientifique. Vous allez pourtant apprendre beaucoup de choses en ce qui concerne leurs développements. Ils ont utilisé ce savoir pour la destruction plutôt que pour la paix dans votre monde. Les Japonais se rendront bientôt, car ils vont être brisés par une puissance qui étonnera et bouleversera la sensibilité de tout le monde. Ce sera un type de destruction encore plus infâme que celui qui a atteint Pearl Harbor, un type de destruction infiniment plus infâme. »

Cette même puissance, expliqua-t-il, serait aussi utilisée pour des buts pacifiques par les gouvernements du monde, mais surtout pour des buts de défense. C’est ce mode de destruction qui, dit-il, pourrait conduire à la destruction de toute notre planète. « Rappelez-vous que l’assassinat d’un homme ou la destruction atomique collective ne sont qu’une seule et même chose, tout aussi blâmable dans un cas que dans l’autre. Les mauvaises intentions qui vont à l’encontre des lois divines les retourneront contre votre population.

Pourtant, Dieu ne punit pas, ni ne détruit, ni ne cause du tort similairement. Il demande au Créateur de punir les autres pour leurs mauvaises actions. » Il cessa de parler, et j’allais lui poser une question plutôt égoïste, à côté de la grandeur de l’instruction que je recevais. Comme les autres il prévint ma question : « Pourtant, Howard, la guerre sera bientôt terminée et vous serez rentré chez vous à Noël. »

Il me dit ensuite que d’autres hommes sur l’île avaient été contactés, mais qu’aucun d’entre eux ne connaissait les autres et que tous gardaient le secret. « Restez calme et posé vous-même, Howard. Nous avons accordé pas mal de temps à vous conditionner et à vous préparer pour votre travail à venir. Nous contactons des gens dans le monde entier. »

Il dit que quelque chose de très choquant se produirait bientôt, qui secouerait le monde de sa léthargie et le ferait passer des ténèbres de l’ignorance à la lumière de la conscience et de la compréhension. Mais ce grand événement soulèverait beaucoup de ressentiment et de haine. Néanmoins, nous ne pouvions nous instruire qu’en commettant des fautes, dit-il. « L’homme doit apprendre ce qu’il est, d’où il vient, et quelle est sa vraie mission sur cette planète. » Il me dit que je recevrais des lumières supplémentaires en ce qui concernait ma vraie mission et tandis que je l’écoutais je sentis que je commençais à savoir quelle mission c’était. « Ce n’est pas le lot de tout le monde, mais ceux qui ont été contactés savent quel est le but réel de l’humanité. » Il bougea comme s’il allait se lever, mais recommença à parler : « J’ai toujours oublié, Howard, que vous êtes vraisemblablement très curieux vis-à-vis d’une foule de choses, en ce qui nous concerne, par exemple. Vous pouvez poser des questions, vous savez. Il y a plusieurs choses que nous ne pouvons pas vous révéler maintenant, mais je ferai de mon mieux pour répondre à vos questions. »

Maintenant détendu, je lui posai quelques questions que j’avais presque peur de lui poser avant. Il répondit à ma question la plus brûlante qu’il était de la planète Vénus.

« Mais comment venez-vous jusqu’ici ? »

« — Dans un navire. Un navire différent de tous ceux auxquels vous avez rêvé. Sa force motrice serait difficile et vraisemblablement impossible à vous expliquer. C’est une force électro-magnétique, pareille à celle qui déplace les planètes, les soleils, et même des galaxies entières sur leurs orbites. Cette force est une loi naturelle, qui nous a été communiquée par notre Créateur pour que nous l’utilisions pour des bons motifs ».

« — Mais pourquoi est-ce que nos savants n’ont pas découvert cette force électromagnétique ? »

« — Ah, mais ils l’ont découverte ! mais ils ne savent pas l’utiliser pratiquement. S’ils avaient le secret ils s’en serviraient vraisemblablement avec des buts destructeurs. Tant qu’ils ne seront pas mûrs pour ne l’utiliser que pour des motifs pacifiques, le Tout-Puissant les empêchera de la mettre en valeur. »

Nous parlions depuis ce qui semblait n’être qu’un court laps de temps. Plus tard je réalisai que notre conversation avait duré plus d’une heure. Finalement il se leva. « Nous devons nous quitter, et je vais vous dire au revoir, mon ami », dit-il doucement tandis qu’il me tendait la main en souriant.

« — Est-ce que je vous reverrai ? » « — Non, mon travail avec vous est fini – et cela me désole, parce que je vous aime bien. Mais vous en rencontrerez d’autres qui continueront votre instruction. Vos rencontres deviendront plus fréquentes lorsque vous serez de retour aux U.S.A. Nous avons beaucoup de travail à faire sur votre planète parmi votre population, et nous devons l’accomplir rapidement – tant que cette planète et sa population existent ! » Il se détourna puis s’arrêta et s’adressa à moi une fois de plus : « Vous vous demanderez ce que je voulais dire quand je parlais d’un danger qui menaçait votre planète. Très rapidement vous verrez à quoi je faisais allusion. » Je quittai cet endroit quelque peu confus et inquiet. Je ne pouvais pas croire qu’il se passait des choses si graves sur notre planète. Quelques jours plus tard quelqu’un pressa un bouton et un enfer incandescent pulvérisa Hiroshima.

Nous quittâmes Okinawa fin octobre et l’on nous amena en Corée. Je n’y restai que très peu de temps. De là nous nous embarquâmes pour les États-Unis. 

[…]

Comme presque tous les autres hommes jeunes, j’avais presque peur de la vie civile. Pour la première fois je devais me charger de la responsabilité d’entretenir une famille, dans un monde changé.  J’envisageai plusieurs situations, mais je n’arrivais pas à choisir le métier qui serait mon gagne-pain. Pendant cette période de réajustement et de confusion, qui heureusement fut courte, je ne pensai plus à mes rencontres avec des êtres de l’espace. Un matin, tôt, une idée me frappa. Je me rappelle que je dis à ma femme : « Je vais fonder ma propre entreprise. »

J’avais quelques talents pour peindre des enseignes. J’achetai un camion d’occasion et du matériel. Je louai un magasin et bientôt fus prêt à travailler. Malgré les appréhensions qui m’avaient d’abord tracassé, j’eus bientôt une grande quantité de travail et je notai, avec satisfaction, que mes clients appréciaient mes services. Un jour, je réalisai que je réussissais bien, en effet. J’avais remboursé les dettes que j’avais depuis l’installation de mon entreprise, et je faisais quelques économies que je plaçais à ma banque. Ma vie était devenue une vie normale, et nous étions contents.

[…]

Au mois de juin 1946 je sentis de nouveau une très forte impulsion de retourner dans le lieu enchanté de mon enfance. J’allai jusque chez mes parents à High Bridge, laissai chez eux mon camion et me rendis dans le lieu boisé que je connaissais si bien.

[…]

Mais brusquement je bondis et poussai une exclamation. Ma nuque avait senti un formidable éclair de lumière, accompagné d’une sensation de chaleur. Je me retournai.

Au-dessus du côté ouest du champ un énorme globe de feu se déplaçait à une vitesse fantastique. Il avait l’air d’un gros soleil tourbillonnant, brillant, vibrant de pulsations et de couleurs changeantes. Tandis que je le contemplais, il plana au-dessus du champ, semblant paralysé. Les pulsations colorées diminuèrent et le globe de feu devint un appareil métallique sur la périphérie duquel se voyaient plusieurs hublots. Il descendit lentement vers le sol. Quand il fut presque sur le sol je pus voir sa forme clairement.

Il avait la forme d’une cloche, et réfléchissait la lumière solaire comme un miroir. Je réalisai que cette machine n’avait pas été construite par quelqu’un de notre planète. Je ne savais pas s’il valait mieux que je coure jusqu’au camion et que je ramène ma petite caméra, que je m’aplatisse par terre, ou que je m’en aille.

Voir un tel événement après ma vie tranquille à la maison était effrayant. Mais soudain je me rappelai mes merveilleux amis, et devinai que quelques-uns d’entre eux devaient être à l’intérieur de la machine. Aussi j’attendis et je regardai, encore incapable de bouger, complètement fasciné. Bientôt, une porte apparut sur le rebord inférieur de l’engin. Il m’est difficile de décrire cette porte, parce que, avant de s’ouvrir, elle était strictement invisible. Le mieux que je puisse dire est qu’elle ressemblait au diaphragme d’un objectif de caméra.

Deux hommes en sortirent. Ils étaient habillés tous deux de la même façon, d’uniformes gris-bleu, genre costumes de skieurs. Ils ne portaient pas de chapeau, et leurs longues chevelures blondes étaient agitées par le vent. Je pouvais voir que leur peau était claire, et qu’ils étaient de taille moyenne. De même que j’avais déjà pu admirer les autres hommes de l’espace qui m’avaient contacté, je notai qu’ils étaient physiquement beaux, qu’ils avaient des larges épaules et des proportions parfaites. Puis mon attention se concentra sur quelqu’un d’autre.

À travers la porte de l’astronef venait de sortir une femme magnifique. Elle avait des longs cheveux blonds, et portait autour de son corps bien proportionné un uniforme semblable. Son matériau était semi-transparent et d’une douce couleur pastel qui semblait briller. Elle me regarda et commença à marcher vers moi. Mon coeur commença à palpiter. Je sentais le choc d’un souvenir me transpercer.

« Est-ce possible ? » pensais-je. Pendant qu’elle approchait elle paraissait être la même que celle que j’avais rencontrée quatorze ans auparavant. Maintenant devenu un homme, je pouvais réellement apprécier sa splendeur. Elle me sourit, et parut lire ce que je pensais. Mais je ne pouvais dominer ma stupéfaction. Cette adorable créature n’avait pas changé d’apparence durant ces quatorze années. Elle paraissait encore avoir environ vingt-cinq ans.

Elle s’approcha de moi, me tendit la main. Tandis que je la saisissais, une sensation de relaxation et de bien-être m’envahit, et, pour la première fois depuis que j’avais vu le globe de feu, je pus remuer.

« Êtes-vous réellement celle que j’avais vue sur un rocher ? » lui demandai-je.

« — Oui, je suis elle. Exactement la même, Howard. »

« — Mais vous n’avez pas vieilli du tout… »

— Si, j’ai vieilli. Devinez, Howard, quel est mon âge réel ? » Je me contentai de la regarder. « J’ai plus de cinq cents ans. Maintenant vous pouvez réfuter quiconque raconte que les femmes n’aiment pas dire leur âge. »

« — Mais vous n’avez pas changé. »

« — Je n’ai pas changé du tout. » Elle me contempla, moi et tout mon corps, et je rougis. C’était comme quand un parent en visite regarde un petit enfant pour voir s’il a grandi. Je savais qu’elle me taquinait gentiment, car elle cligna de l’oeil et ajouta : « Oh, mais VOUS, vous avez changé. »

Elle me dit que dans les temps anciens certains hommes vécurent des centaines d’années sur cette planète, quand l’atmosphère était similaire à celle qui existe maintenant sur, Vénus. Ce n’était pas seulement l’atmosphère de Vénus, s’empressa-t-elle de dire, mais la façon de vivre des gens de son peuple, leur façon de penser et de se nourrir qui était la cause d’une telle longévité ! Quand nous vivons selon les lois de notre Créateur, nous sommes bénis par le don de longévité. Mais ce n’est pas le plus important. Ce n’est qu’un des moindres de nos bonheurs.

Pendant qu’elle parlait elle levait la tête vers moi et je découvris soudain que j’étais plus grand qu’elle. J’avais vingt-cinq ans, et nous semblions être du même âge. « Quand votre stupeur sera passée », dit-elle d’un ton heureux, « peut-être pourrai-je vous étonner encore. Bien que vous ne l’ayez pas réalisé, vous avez été constamment observé depuis que nous nous sommes quittés. »

Je rougis de nouveau, et penchai la tête. Elle rit. « Non, vous n’avez pas toujours été un bon garçon. Il y a eu des fois où… » et elle fit le geste de me frapper énergiquement là où généralement les gens s’assoient. Je bronchai, et retrouvai mon calme. Puis je ris avec elle.

Elle me dit qu’elle se rendait compte à quel point mon esprit et mes intérêts s’étaient éloignés des instructions spirituelles qu’elle m’avait données. « Vous êtes complètement absorbé par votre travail. Vous avez une famille – et je ne peux vous blâmer d’accorder toute votre énergie à votre travail. Vous avez aussi commis des grandes fautes dans votre vie personnelle, mais nous nous y attendions ; personne n’est parfait. Nous ne le sommes pas non plus. »

De nouveau, je me sentis très petit. Si cette savante et adorable créature n’était pas parfaite, alors qu’est-ce que j’étais ? « Nous ne condamnons pas ceux qui méconnaissent les lois universelles. Le milieu dans lequel vous vivez sur cette planète vous oblige à. certains comportements sociaux et moraux. Les lois humaines sont souvent bonnes, Howard ; mais si excellentes soient-elles, elles ne sont que des déviations des lois naturelles. »

Je lui demandai de me révéler mon avenir. « Il vaut mieux que l’homme ne connaisse pas trop son avenir, car cela risquerait de lui enlever le désir de faire des progrès et de prendre des décisions. Nous devons apprendre par les fautes que nous avons commises dans nos vies passées. »

Je me demandai ce qu’elle voulait dire par : vies passées. Elle lut mes pensées. « Les gens vivent dans la peur de la mort, quand en vérité il n’y a pas de mort. Il n’y a qu’une transition d’une condition à une autre. » Mais elle ne dit rien de plus à propos des vies passées, et je supposai que c’était une matière qu’elle n’était pas prête à discuter.

« J’ai de bonnes nouvelles pour vous, qui je pense, vous feront plaisir. Vous ferez de nombreuses rencontres, qui continueront votre instruction et votre conditionnement. Chaque rencontre sera une étape dans votre développement. Par exemple, l’un de nous vous parlera des régimes, d’autres vous parleront des problèmes conjugaux au point de vue social.

Vous apprendrez beaucoup de technologie et de nos sciences. » Elle rit de nouveau. « Oui, vous aurez du travail. » J’aurais aussi voulu que l’on m’apprenne comment développer et utiliser mes facultés psychiques qu’elle disait être présentes, mais latentes. Je voulais être capable de diriger d’autres gens par télépathie et aide mentales.

« Vous rencontrerez certains hommes de cette planète qui viendront vous trouver parce que nous leur aurons dit de le faire et qui vous aideront. Vous formerez des groupes d’étude et enseignerez des gens. Quelques-uns de vos élèves deviendront eux-mêmes des professeurs et vous assisteront dans votre mission.

Quelqu’un que nous vous enverrons vous aidera à former un groupe de douze personnes qui travailleront en rapport avec nous, et utiliseront leur force mentale pour travailler à la mise en pratique des lois et de la sagesse universelles parmi les divers groupes de leurs élèves. Quelques-uns d’entre ces élèves auront des contacts avec nous dans l’avenir : ceux en qui nous pourrons avoir confiance, et qui seront dignes des responsabilités imposées. »

Puis elle me donna des instructions : « Howard, votre histoire ne doit pas être révélée avant la fin de l’été 1957. Ensuite vous devrez la révéler par l’intermédiaire de tous les moyens de diffusion possibles, et même par l’intermédiaire de moyens de diffusion que vous ne pouvez pas comprendre. »

Elle sentit que je palpitais à l’idée d’être très connu ; mais elle tempéra mon enthousiasme : « Ça ne sera pas drôle, comme dit votre peuple, Howard. Bien des gens vous croiront et écouteront ce que vous direz. Un plus grand nombre s’irriteront contre vous et vous couvriront de ridicule. Non seulement des gens mais même votre propre famille et des amis proches, Howard. Cela vous éprouvera fort. »

Je commençai à réfléchir. Cela pourrait ne pas être si plaisant après tout ! « Vous pouvez laisser tomber, maintenant ou même plus tard. Est-ce que vous voulez continuer ? » Je n’hésitai pas un instant. « Oui », répondis-je. Elle se pencha vers moi et m’embrassa gentiment sur une joue. 

Elle retourna jusqu’au vaisseau et y pénétra. Les deux hommes la suivirent. L’ouverture se ferma et l’astronef décolla verticalement. Quand il fut à cent ou cent cinquante mètres au-dessus du sol, il disparut vers l’ouest en émettant un éclair de lumière. »

« Bien qu’il me fallût quelques semaines pour dominer l’excitation que m’avait causée cette nouvelle rencontre, et que mon esprit ne fut pas toujours concentré sur mon travail, mon commerce d’enseignes et de réclames avait de plus en plus de succès. Intérieurement, j’avais changé.

Bien que j’eusse toujours essayé de faire de mon mieux, j’essayais maintenant d’en donner à mes clients un peu plus pour leur argent, et de travailler d’une façon originale pour leur rendre service. De plus en plus de gens entendaient parler de mon magasin, et y venaient pour que je travaille pour eux. Mon affaire continuait à prospérer.

Vers la fin de 1947, un jeune homme habillé de vêtements vieillots entra dans mon magasin. Bien qu’il me dît qu’il était un agent immobilier, il avait quelque chose de bizarre. Et il ne se comportait pas comme les agents immobiliers extravertis et bons garçons que je connaissais. Il me parla pendant quelque temps de quelque chose d’anodin, peut-être du temps qu’il faisait ; pendant ce temps je devinais qu’il se demandait comment il pourrait me parler de quelque chose d’autre. Finalement il me dit qu’il songeait à mettre quelques pancartes près d’un endroit nommé Pleasant Grove, à environ douze kilomètres du magasin, et qu’il aimerait avoir mon avis.

Un homme aime toujours qu’on lui demande son avis ; en outre il était agréable, parlait doucement et m’avait appelé par mon prénom dès le début ; aussi j’acceptai d’aller avec lui. Il ne me présenta pas à une jeune femme qui l’attendait dans l’auto.

« C’est un lieu très agréable », lui dit la jeune femme.

« — Oui », dit l’homme, « mais j’ai l’impression que nous en demandons trop pour les tarifs actuels. »

La jeune femme sourit, comme si elle pensait à quelque chose d’amusant. Je leur parlai des prix locaux des propriétés. Il y eut un silence ; soudain l’homme changea de sujet. « Howard, nous savons que vous gardez secrets vos rencontres avec nos frères, comme ils vous l’ont demandés.

Je ne savais pas si je devais feindre la surprise ou non, puisque j’avais détecté quelque chose d’inusuel depuis le commencement et que mes soupçons s’étaient peu à peu accrus. « Oh, vous ÊTES… » et je gloussai.

Il se contenta de se révéler par une vaste grimace, et conduisit pendant quelques centaines de mètres sans plus parler. « — Vous voyez, Howard, on m’a parlé des biens immobiliers, mais guère des transactions. » Je sentis qu’il allait me dire quelque chose d’important, aussi je souris simplement et restai pensif.

« Nous savons ce que l’on ressent quand on garde tout cela pour soi. C’est une sorte de frustration, car nous savons comme vous avez désiré révéler à tout le monde ce que nous vous avons fait connaître. Vous êtes de ce genre d’hommes. Vous aimeriez que d’autres partagent votre joie, votre inspiration, vos illuminations. C’est une des raisons pour lesquelles nous vous avons choisi. » Je me sentais humble pendant qu’il me parlait doucement, franchement, toujours d’une façon très juste.

« Non, j’ai peur que nous ne vous fassions peindre aucune pancarte pour l’endroit où nous nous rendons aujourd’hui. Nous allons vous montrer un nouveau lieu de rencontres. Nous l’appellerons… disons… le lieu n° 2.

C’est sur le territoire d’une ferme, tout à fait isolé, un lieu réellement excellent pour que nous atterrissions là où personne ne puisse être blessé par la force électromagnétique qu’émet notre astronef. » C’était la première fois que j’entendais parler d’un danger en rapport avec leurs navires de l’espace. Il sentit mon appréhension et m’expliqua :

« Même un petit appareil comme celui que nous utilisons pour des missions d’observation et de reconnaissance neutraliserait tout ce qui fonctionne électriquement, comme l’équipement électrique d’une automobile, les appareils de radio, la télévision, etc. » Je me détendis, car j’avais supposé qu’il voulait dire que les forces pourraient blesser des gens même à distance. Maintenant je comprenais mieux ce qu’il voulait dire.

Quelqu’un qui passerait en automobile près d’un astronef à terre et qui verrait son moteur s’arrêter pourrait prendre peur. Surtout si au même moment les appareils de radio et de télévision dans le voisinage cessaient de fonctionner. Je me demandai ce qui arriverait si un être humain touchait l’une de ces machines ou s’approchait d’elle. De nouveau, il répondit à mes pensées : « Howard, nous utilisons de nombreuses sortes d’énergie. Cette puissance est tout autour de nous dans ce vaste univers.

L’un des types de force que nous utilisons dans notre petit appareil d’observation tuerait un homme plus ou moins instantanément selon la puissance délivrée par le principal bouton de contrôle du tableau de bord du pilote. La cause de ce danger est un flux ou champ électromagnétique qui tourne autour de l’appareil, et le taux ou la vitesse de ce flux est le facteur déterminant dans la gravité du dommage causé. Votre corps est fabriqué avec un nombre infini de petits systèmes solaires, exactement comme votre propre système solaire ; chacun d’eux a son propre champ ou sa propre force gravitationnelle autour de lui, avec des particules qui tournoient sur leurs orbites respectives, comme le font les planètes.

Tous ces composants – je préfère ce mot au mot particule – sont maintenus dans leurs orbites par cette force gravitationnelle, en équilibre presque parfait.

Songez à votre système solaire. Est-ce que vous vous rendez compte de ce qui arriverait à votre terre si l’une de ses plus proches voisines, disons Mars ou Vénus, ou même la lune, que vous nommez un satellite, sortait de son orbite ? » J’y pensai un moment et, encore déconcerté par ses paroles, je fus ému d’imaginer des soleils et des planètes se butant les uns contre les autres, des mondes précipités dans une fin horrible. « — Voulez-vous dire que si je touchais un astronef quand la puissance est suffisante je détruirais l’équilibre des millions d’atomes qui forment la substance des millions de molécules avec lesquelles sont construits les cellules et organes du corps humain ? »

« — J’ai peur que votre vision d’un corps humain qui éclate dans toutes les directions soit exagérée. » répliqua-t-il, « mais dans l’ensemble c’est cela. Le dommage qui s’ensuivrait pour le corps humain pourrait aussi déterminer certaines maladies que deviennent plus fréquentes sur votre planète, telles que des troubles du foie ou d’autres organes, la leucémie, etc. Ces victimes du rayonnement mourraient plus lentement. »

Une idée merveilleuse me vint à l’esprit. Si un corps pouvait être détruit par une force dérangeant son équilibre magnétique, pourquoi ne pourrait-il pas être créé par la même puissante force ? Pourquoi un organe ne pourrait-il pas être guéri d’une maladie en normalisant les orbites des électrons de ces atomes ?

Cela devenait de plus en plus intéressant. Mes compagnons notèrent mon enthousiasme et sourirent. De nouveau l’homme lut ce que je pensais et me dit : « Howard, nous soignons des gens avec ce type de force depuis des siècles. Nous n’avons pas de médecins comme les vôtres. Vos docteurs essaient de guérir les maladies de l’extérieur : avec des injections, des rayons pénétrants, la chirurgie et d’autres méthodes. Sur ma planète les maladies sont rares ; mais quand un corps révèle des signes d’une maladie, celui qui y vit réalise qu’il a négligé de respecter quelqu’une des Lois Divines.

Qu’il a suivi un mauvais régime, par exemple. Quand on consomme des aliments corrects, poussés dans un sol naturel parfaitement équilibré, ils produisent un sang qui est sain. C’est le sang qui véhicule les principes nutritifs à travers tout le corps. Quand le sang est parfait, le corps fonctionne parfaitement. »

« — Et qu’est-ce qui arrive si quelqu’un sur votre planète se casse un bras ou une jambe, ou est sévèrement blessé par quelque accident inévitable ? »

« — Nous y sommes presque », dit-il, avec la même façon adroite d’éviter de me parler de quelque chose qu’il ne pouvait pas encore m’expliquer parce que je n’étais pas assez avancé que j’avais remarquée chez les autres que j’avais rencontrés.

« Nous y sommes, Howard : le lieu n° 2. » Il me parut étrange qu’il ait fallu tellement de temps pour franchir la courte distance jusqu’à l’endroit où nous nous trouvions. Il avait fallu au moins vingt minutes. J’allais le lui dire, mais il interrompit mes pensées.

« Nous n’avions pas réellement l’intention de vous faire croire que nous étions des agents immobiliers. Des gens dans l’appartement au-dessus de votre magasin nous écoutaient, c’est pourquoi nous ne vous avons pas dit notre nom. D’autres gens nous avaient observé sur la route, c’est pourquoi nous avons changé de direction. »

Je m’étais souvent demandé pourquoi ces êtres hésitaient à me donner leur nom. « Il n’y a rien de mystérieux quant à notre hésitation à propos des noms : nous n’en avons réellement aucun que vous appelleriez un nom. Je sais que cela peut vous gêner ; aussi, pourquoi ne m’appelleriez-vous pas… » (il réfléchit pendant un moment) « … L… c’est un joli nom, n’est-ce pas ? »

« — Quel serait mon nom à moi ? » demanda rêveusement sa belle compagne. Ils rirent et je me rendis compte qu’ils trouvaient très amusant de se choisir un nom. « Je sais : T… », dit-elle, tandis que tous deux se tendaient la main comme s’ils se présentaient l’un à l’autre.

« — Très content de vous rencontrer, Howard… », plaisanta L.

Tandis que je serrai la main de ces gens merveilleux une sensation inexplicable et délicieuse me remplit tout entier. Pendant que nous traversions le champ je vis qu’il ne différait guère de celui proche du domicile de mes parents où j’avais vu le premier atterrissage, bien qu’il soit plus isolé que celui-ci qui de toute évidence avait dû être le « lieu n° 1 ». Il se tourna vers moi : « J’espère que vous serez capable de vous rappeler cet endroit. Je sais que l’itinéraire que nous avons suivi comporte des nombreux tournants et des bifurcations comme celle-ci. Mais l’arbre proche de l’entrée du chemin est un excellent point de repère. » L’arbre qu’il m’indiquait n’était pas grand : sept mètres de haut et un tronc de trente centimètres de diamètre. Mais c’était le plus élevé d’une rangée. Je me le rappellerais certainement.

« Vous recevrez un coup de téléphone qui vous avisera du moment et du lieu de votre prochaine rencontre. Parfois le contact mental peu ! être déconcertant, vous savez cela depuis votre malheureuse expérience à Okinawa. » Ainsi il savait cela aussi ! « Nous rentrerons en suivant le même itinéraire, Howard, et vous pourrez mieux fixer la route dans votre mémoire. » Nous rentrâmes en auto, et le trajet de retour me parut très bref.

De nouveau il répondit à mes pensées : « Nous sommes pressés. Après que nous vous aurons laissé, nous avons de nombreux kilomètres à parcourir ; nous nous enfonçons profondément dans l’État de Pennsylvanie. » L. ne dit pas ce qu’il allait faire en, Pennsylvanie, et je ne le lui demandai pas. Je m’intéressais plus à la propulsion de leurs astronefs et à leurs méthodes pour guérir les maladies. Nombreux sont ceux qui aimeraient les connaître.

Cependant, bien que je dusse apprendre cela aussi, ces informations devaient être gardées secrètes jusqu’à l’été 1957. J’avais encore une période de silence de dix ans devant moi. Une période supplémentaire, d’instruction pendant laquelle se produiraient des nouvelles rencontres, sans que je sache d’avance ni où ni quand. J’espérais particulièrement qu’un jour il me serait possible de faire des photos nettes, peut-être même de prendre un film. Je me demandais s’ils me le permettraient. L’auto partit et je les regardai s’en aller. À environ cent mètres, L. se retourna et agita sa main en me souriant d’un air quelque peu timide. »

« Pendant le printemps 1950 nous rendîmes visite à mon beau-frère, qui me raconta un événement extraordinaire que sa femme et lui avaient vu tandis qu’il conduisait dans la campagne quelques semaines auparavant. Venant de la route n° 24, ils traversaient lentement Pleasant Grove, à quelques kilomètres de leur maison, quand un éclair orange aveuglant attira leur attention. Ils ralentirent et virent une boule de feu exploser dans l’air au-dessus d’un champ à leur gauche.

Tout le terrain au-dessous fut illuminé par l’explosion, et parut être en feu. Inquiets, ils s’éloignèrent de là aussi vite que possible. J’écoutai son récit avec intérêt et lui demandai de me conduire à cet endroit. Nous y allâmes en voiture, et je notai que nous approchions de l’endroit que j’ai appelé le lieu n° 2, où j’avais rencontré L et sa compagne à la fin de 1947 ; Il arrêta l’automobile.

Je vis l’arbre qui servait de point de repère. Sans aucun doute ce devait être le même endroit ! Mon excitation s’intensifia, mais j’essayai de ne pas le laisser voir. Nous examinâmes le champ. Il avait été labouré depuis l’explosion, ce qui pouvait avoir effacé la plupart des traces. Je regardai de nouveau l’arbre le plus gros. Il avait été légèrement brûlé, et l’une des branches avait été rompue. Réfléchissant, je devinai que le dommage pouvait avoir été causé par un disque d’observation envoyé par un vaisseau de contrôle. Peut-être le petit disque avait-il échappé à son contrôle et ils l’avaient fait exploser avant qu’il puisse causer des sérieux dommages. Peut-être se dirigeait-il directement vers la voiture quand il avait été détruit sans dommages.

Tandis que nous rentrions, mon beau-frère voulut discuter plus longuement de cet incident, ainsi que des voyages à travers l’espace, et de la possibilité que d’autres planètes soient habitées. Pendant que je parlais avec lui je réalisai que de plus en plus de gens s’intéressaient à ces sujets autrefois ridicules. De nouveau je pouvais voir la grande sagesse des gens de l’espace. Leur demande que j’attende avant de raconter mon histoire était sage en effet. Peut-être voulaient-ils attendre que la population soit plus au courant afin que mon récit soit plus aisément accepté.

Je parlai avec lui en faisant attention à mes paroles, et en notant tout le temps ses réactions aux différents concepts que j’avançais. J’aurais voulu lui dire beaucoup plus, mais je ne voulais pas lui laisser deviner mon propre rôle et mon travail dans ce domaine. De nouveau, je trouvai qu’il est extrêmement difficile de connaître un merveilleux secret et de ne pouvoir le partager avec d’autres.

Au mois de juin la même année, j’étais en train de travailler dans le magasin quand je reçus une forte impression télépathique – mais cette fois ce fut différent.

J’avais distinctement la sensation d’entendre quelque chose comme un téléphone ou une lointaine radio dans ma tête. C’était une voix masculine, et la voix de L… « Howard, je vous attends dans une auto au lieu n° 2 », dit la voix ; « veuillez venir dès que vous le pourrez. » Je fus plein d’émotion à la pensée de revoir L Tandis que je nettoyais en vitesse mes pinceaux, je me demandais comment il était possible à L de communiquer avec moi ainsi, car j’avais entendu sa voix distinctement, bien que l’endroit se trouvait à treize kilomètres et demi du magasin. Je mis de côté mon travail, entrai dans mon camion et me dirigeai vers Pleasant Grove.

Tandis que je m’approchais de la route boueuse qui conduisait au champ, je dépassai l’arbre point de repère et vis une auto rangée plus loin dans le champ près des arbres qui le séparaient d’un autre champ. Je rangeai mon camion et m’approchai de l’auto. L sortit de l’auto et nous nous serrâmes la main chaudement. Il s’excusa de m’avoir éloigné de mon travail.

Il déclara qu’il y avait de nombreux astronefs au-dessus des États du New Jersey, de New York, et de Pennsylvanie, et qu’il y avait aussi des gens d’autres planètes qui travaillaient avec ceux de notre planète, exactement de la même façon que lui et moi nous étions ensemble.

« Ce n’est que le début, Howard. Il y aura des cours d’instruction et de technique. En fait vous trouverez difficiles à croire quelques-unes des choses que vous ferez dans l’avenir, mais vous serez correctement préparé de sorte que vous serez capable de tenir tête à ces devoirs inhabituels. »

Je lui parlai de l’explosion du disque, et il confirma que c’était un disque d’observation qui avait échappé à leur contrôle. Ils opéraient dans la région, me dit-il. De nombreuses personnes avaient vu l’explosion, mais l’avaient fait passer pour un phénomène naturel. « Je regrette que l’arbre ait été endommagé, mais la branche sera soignée et elle poussera comme auparavant », promit-il. Je pensai que si ces gens merveilleux se souciaient d’un arbre fort ordinaire, ils devaient encore bien plus se préoccuper de leurs frères humains.

De nombreux autres astronefs seraient vus dans la région, me dit-il, aussi bien que dans autres endroits du New Jersey. Avant la fin de l’année mes amis et mes voisins en verraient un au-dessus de Washington, N.J. Ces expériences que ma famille allait faire avaient un but, dit-il. À ce point de vue il était au courant, et m’indiqua que des changements se produiraient plus vite qu’on s’y attendait. Je lui demandai où nous nous rencontrerions de nouveau ; mais il dit qu’il ne le savait pas. J’aurais d’autres contacts, me promit-il, qui m’instruiraient et me guideraient dans mon travail. Il me conseilla de ne plus parler de l’incident de l’explosion du disque avec ma famille.

Quand nous quittâmes la région je me dirigeai vers l’ouest vers ma maison et lui vers l’est. Tandis que je conduisais, toutes les questions que je désirais résoudre me revinrent à l’esprit. La nuit suivante je ne pus pas dormir tellement je me posais des questions. Qui étaient ces gens ? D’où venaient-ils ? Pourquoi étaient-ils là ? Pourquoi est-ce qu’ils m’avaient contacté ? Comment pouvaient-ils communiquer à travers des longues distances, d’un esprit à l’autre ? Quelle méthode de propulsion utilisaient-ils ? Toutes ces questions m’empêchaient de dormir. »


Et ainsi les contacts ont-ils continué durant les années, avec des informations données à Howard. Nous allons donner ces informations organisées en contenu de manière résumé dans la suite.

Howard a été chargé d’amener de la logistique aux êtres arrivant avec ces engins volants, notamment des vêtements. Il a eu de nombreux rendez-vous de contact avec eux. Il verra leurs appareils, aura le droit de les photographier. Il ira dans les appareils volants et sera emmené en vol avec eux. Les visiteurs feront même des modifications avec des appareillages supplémentaires amenés afin de permettre d’atténuer le plus possible des champs d’énergie qui exposent les pellicules photos et rendent floues les photos.

Plusieurs fois ils lui demandent de prendre des photos et regardent le résultat sur ses polaroïds qui sortent en instantané. Ils ne sont pas totalement satisfaits du résultat global malgré leurs appareils atténuateurs de champ magnétique puissants portant loin émis par leurs appareils qui émet une forme d’énergie qui expose les pellicules et rend floues les images. Mais il n’y aura pas mieux.

Il rencontre principalement des personnes disant venir de Mars et de Vénus, et quelques fois des Saturniens. Tous ressemblent à des humains de grande taille avec des variantes sur la couleur des cheveux et la peau fine blanche.

Il lui sera aussi demandé d’amener des témoins auxquels se montrer. Et c’est ce que fera Howard, ils leur montreront des engins téléguidés et ils ont atterri près d’eux et sont sortis de leur appareil. Howard n’a pas été le seul à les voir. Et les témoins ont témoigné publiquement pour plusieurs d'entre eux, dans des interview radios.

Il sera emmené faire un tour en vaisseau autour de la Lune (en compagnie d’autres humains contactés dans le vaisseau comme lui), puis sera emmené une autre fois se poser sur la Lune et visiter des installations lunaires. Il sera aussi emmené en orbite autour de Vénus.

Il recevra des éveils de capacités psychiques en lui et sera capable sans l’avoir voulu, de se téléporter sur Terre d’un endroit à un autre. Il lui sera donné la capacité de jouer au piano sans avoir jamais appris. Un éveil de ses capacités télépathiques aussi est effectué. Il se rendra compte aussi qu'il est capable de se téléporter, et cela lui est arrivé accidentellement, il l'a reproduit plus tard comme expérience avec un témoin qui l'a relaté publiquement.

Il lui sera donné des instructions sur la manière de construire un moteur magnétique fonctionnant de manière autonome, et un engin volant à propulsion électro gravitique selon les principes magnétiques appris des visiteurs de l'espace, le X1, qui échappera à son contrôle et disparaîtra dans les cieux. Il reçut donc beaucoup.

Un groupe de personnes venues parler à Howard  de ses contacts extratrerrestres chez lui, dans son jardin à High Bridge dans le New Jersey (USA)
Un groupe de personnes venues parler à Howard de ses contacts extratrerrestres chez lui, dans son jardin à High Bridge dans le New Jersey (USA)

Howard se vit confirmer que son instruction continuerait par le biais de nouvelles rencontres et, qu'à son tour, il aurait pour mission de diffuser "les lois de la Sagesse Universelle", afin de sauver la race humaine d'elle-même.

Il avait constitué un groupe de discussions et enseignements spirituels, sous l’impulsion de ses amis de l’espace : « Nous avions formé un groupe d’environ quarante personnes qui se rencontraient chaque jeudi soir chez deux de ses membres, un charmant jeune couple de Pluckemin, N.J., qui nous prêtaient aimablement leurs pièces de réception pour nos réunions. Pendant ces réunions je parlais de mes expériences, mais mon but principal était de présenter les concepts spirituels des hommes de l’espace. Mon travail de collaborateur de nos frères de l’espace consistait à éveiller dans chacun des membres du groupe le désir d’apprendre plus de choses à propos de l’univers et de sa vraie signification ; de nos buts sur la terre ; de notre origine, et de notre destin. Intellectuellement, c’était un travail intéressant ; quelques esprits étaient capables d’assimiler ce que je leur disais, d’autres pas. C’était un endoctrinement religieux, mais seulement en ce sens que nous essayions de faire admettre que Dieu est omniprésent, omnipotent et omniscient. Nos frères de l’espace et moi espérions former des professeurs, qui en instruiraient d’autres, qui, à leur tour, en instruiraient d’autres encore. Les réunions commençaient ordinairement vers vingt heures et continuaient jusqu’à minuit. Après le cours, nous buvions une tasse de café, puis les membres du groupe parlaient ensemble avant de partir. »

Howard Menger chez lui dans une pièce de sa maison de High Bridge dans le New Jersey (USA). Les pièces étaient remplies de monde quasiment tout le temps, une fois qu'il a été connu du public, comme on peut le voir sur cette photo. Des visiteurs venaient sans cesse de partout, tout le temps, pour le voir.
Howard Menger chez lui dans une pièce de sa maison de High Bridge dans le New Jersey (USA). Les pièces étaient remplies de monde quasiment tout le temps, une fois qu'il a été connu du public, comme on peut le voir sur cette photo. Des visiteurs venaient sans cesse de partout, tout le temps, pour le voir.

Howard recevra le souvenir de sa vie antérieure comme Saturnien appelé Sol do Naro, instructeur spirituel, marié à une Marla Vénusienne. Lui et Marla se retrouveront en incarnation sur Terre et se reconnaitront. Il l’épousera, brisant son couple actuel avec Rose.

Dans sa vie précédente comme Saturnien, Howard était un instructeur spirituel des "lois de la sagesse universelle", et c'est pourquoi il a continué ce travail avec les terriens dans son incarnation.

Apparence des habitants de Vénus, Mars et Saturne :

Un récit de Howard rencontrant un visiteur de Mars appelé Suna suggère que leur apparence terrestre peut être modifiée de leur véritable apparence afin de nous êtres vraiment semblable (sur la couleur des yeux au moins).

Howard : « N’importe qui pourrait se faire passer pour un homme de l’espace, surtout quelqu’un capable de communiquer télépathiquement. Il lut immédiatement mes doutes ; sourit ; et puis mon regard fut attiré vers ses yeux. Tandis que je le regardais son oeil droit devint gris très clair, puis de nouveau brun ! Ensuite il fit la même chose avec son oeil gauche.

[...]

Sentant que j’acceptais ce qu’il me disait, il m’expliqua qu’il était sur cette planète depuis quelque temps et qu’il avait pris le teint des hommes terrestres.

[...]

« Je vous ai suivi de loin partout où vous êtes allé : », me dit-il, « et je continuerai. Quand le moment sera venu, je me révélerai à vous et à vos témoins. »

Il dit qu’une photo serait prise, sur laquelle il apparaîtrait avec une foule de gens, et que je pourrais utiliser cette photographie si je le désirais pour mon livre. »

Note : on sait que la couleur de peau est plutôt blanche et l'homme de Mars indique avoir pris le teint des terriens car il est là depuis un certain temps, en référence à sa peau qui a dû bronzer avec le Soleil et ne pas rester blanche.

Menger dit avoir rencontré Valiant Thor en 1957, dans un restaurant de High Bridge, où il s'est présenté comme le représentant d'un conseil interplanétaire qui voulait offrir à la Terre un plan de paix et de prospérité. Menger dit l'avoir reconnu comme l'un des Vénusiens qu'il avait déjà rencontrés, et qu'il avait une marque spéciale sur la poitrine qui prouvait son identité. Menger dit avoir aidé Valiant Thor à diffuser son message auprès du public et du gouvernement, mais que son offre a été rejetée par les autorités.

Voici des photographies de personnes assistant à des conférences de Howard Menger. Sur ces photos, 3 personnes apparaissent qui sont censées être de ces visiteurs de l'espace. La femme blonde et l'homme juste à sa droite sont Jill et Donn (noms utilisés sur Terre, pas leur véritable nom extraterrestre bien sûr) qui sont des visiteurs de l'espace. L'homme le plus à droite est quant à lui Valiant Thor le Vénusien, connu aussi sous le nom de Val Thor, arrivé sur Terre le 15 mars 1957, et qui ira au Pentagone pour discuter avec le président des USA de l'époque, comme cela est connu par d'autres informations de contact extraterrestre. Donc là on a des photos de ces gens :

Jill, Donn (visiteurs de l'espace, Vénusiens et Marsiens probablement) et Valiant Thor de Vénus à droite (plus probablement Marsien de naissance et Vénusien d'adoption au vu de son apparence). Assistant à un exposé de Howard Menger.
Jill, Donn (visiteurs de l'espace, Vénusiens et Martiens probablement) et Valiant Thor de Vénus à droite (plus probablement Martien de naissance et Vénusien d'adoption au vu de son apparence). Assistant à un exposé de Howard Menger.

Dr Frank E. Stranges (parlant de Valiant Thor) : « Peu après son arrivée, avec trois membres de son équipe, il a participé à une « convention » dans l'arrière-cour de la maison de M. Howard Menger à High Bridge, dans le New Jersey.

Nous sommes en avril 1957. Un certain groupe d'individus intéressés par les OVNIs se réunissait ce jour-là. Val et les membres de son équipage, Donn, Jill et Tanyia, avaient revêtu le même type de vêtements que ceux portés par leurs amis terriens. La réunion était très intéressante et ces gens étaient sur la bonne voie.

Il a été consterné d'apprendre la manière indigne dont ces gens ont été traités par la presse. Néanmoins, ces personnes poursuivaient leurs convictions et c'était une bonne chose. Un jeune photographe curieux, August C. Roberts, a pris plusieurs photos, pensant le faire à l'insu de Val. Le photographe semble très troublé lorsque Val tente de lui parler. Pourtant, ce sont ces mêmes photos qui allaient me réunir avec cet homme hors du commun en cette froide journée de décembre.

Tenant le message du Haut Conseil dans sa main, le Président déclare que l'offre de Val d'aider la famille humaine va bouleverser l'économie des Etats-Unis et risque de les plonger dans l'abîme du chaos. En bref, il dit poliment à Val que les habitants de cette planète n'étaient pas prêts à faire face à des conditions telles que celles qui se produiraient si les recommandations de ce visiteur extra-terrestre étaient mises en œuvre. Néanmoins, il fut invité à assister un certain nombre de scientifiques qui travaillaient sur des projets médicaux directement liés aux sciences de l'espace.»

Même scène, autre angle. Val Thor est sur la droite au premier plan, à la conférence de Howard Menger
Même scène, autre angle. Val Thor est sur la droite au premier plan, à la conférence de Howard Menger
  • Les hommes et femmes sont décrits comme grands (de l’ordre de 2m de haut), très beaux, au corps parfaitement harmonieux et bien bâti. Les hommes et femmes de Vénus sont blonds en général (mais certains peuvent avoir été originaires de Mars ou Saturne, qui sont plutôt des bruns de taille plus moyenne, et vivre ensuite sur Vénus, Vénusiens mais pas de naissance)
  • Les hommes et femmes de Mars ont une taille un peu plus moyenne, et ont les cheveux bruns et les yeux noirs.
  • Le seul Saturnien décrit est un homme à la chevelure très longue et brune et la peau très fine et blanche, les yeux noisettes.

La durée de vie de ces êtres est en moyenne de l'ordre de 800 ans selon les informations de Howard.

Représentation de la femme de Vénus que Howard Menger a rencontré à l'âge de 10 ans, sur la couverture de son livre
Représentation de la femme de Vénus que Howard Menger a rencontré à l'âge de 10 ans, sur la couverture de son livre

Howard décrit sa première rencontre avec une femme de Vénus quand il avait 10 ans : « Mais un jour en 1932, quand j’avais dix ans, je vis quelque chose d’encore plus merveilleux que le cadre naturel. Là, assise sur un rocher à côté du ruisseau, il y avait la femme la plus exquise que mes jeunes yeux eussent jamais contemplée. La chaude lumière solaire faisait étinceler de lumières dorées la longue chevelure blonde qui fluait autour de sa tête et de ses épaules. Les courbes délicieusement galbées de son adorable corps se devinaient à travers la matière translucide de son vêtement, qui évoquait un habit de skieur. Je me tins immobile, et momentanément ma respiration s’arrêta. Je n’étais pas effrayé, mais paralysé d’étonnement. Elle tourna la tête dans ma direction.

Bien que je fusse très jeune, le sentiment que je ressentis était sans équivoque : c’était une intense vague de chaleur, d’amour et d’attraction physique qui émanait d’elle vers moi. Brusquement, toute mon anxiété disparut et je m’approchai d’elle comme d’une vieille amie ou d’un être aimé. Assise sur le rocher elle paraissait rayonner de la lumière, et je me demandais si c’était à cause de la qualité inusuelle du matériau qu’elle portait, qui avait une texture luisante comme celle du nylon, mais avec des reflets bien plus brillants que ceux du nylon. Son vêtement n’avait point de boutons, d’agrafes ni de coutures visibles. Elle ne portait aucun maquillage, aucunement nécessaire à la fragile transparence de sa peau rose pâle : comme une fleur de camélia. Elle tourna vers moi ses yeux, opalescents disques d’or, et me sourit avec affection.

[...]

Je ne pouvais pas encore comprendre qu’ils étaient d’une autre planète ; tandis que je l’écoutais avec une sorte d’admiration craintive, mes yeux se plaisaient à contempler la magnificence de cette adorable créature. Quand elle se leva et marcha vers moi et étendit ses mains vers moi, chaque mouvement de son corps s’était une symphonie de rythme, de grâce, et de beauté. Il me semblait que j’étais environné par le rayonnement chaud, presque visible, qui émanait de sa présence. Je ne sais comment tout ce qui nous entourait paraissait briller de reflets plus brillants. »

Howard décrit des hommes et femmes de Mars Vénus qui sortent d’un vaisseau : « Deux hommes en sortirent. Ils étaient habillés tous deux de la même façon, d’uniformes gris-bleu, genre costumes de skieurs. Ils ne portaient pas de chapeau, et leurs longues chevelures blondes étaient agitées par le vent. Je pouvais voir que leur peau était claire, et qu’ils étaient de taille moyenne. De même que j’avais déjà pu admirer les autres hommes de l’espace qui m’avaient contacté, je notai qu’ils étaient physiquement beaux, qu’ils avaient des larges épaules et des proportions parfaites. Puis mon attention se concentra sur quelqu’un d’autre.

À travers la porte de l’astronef venait de sortir une femme magnifique. Elle avait des longs cheveux blonds, et portait autour de son corps bien proportionné un uniforme semblable. Son matériau était semi-transparent et d’une douce couleur pastel qui semblait briller. Elle me regarda et commença à marcher vers moi. Mon coeur commença à palpiter. Je sentais le choc d’un souvenir me transpercer. »

Howard décrit une femme qui lui dit venir de Mars, lors de sa 3ème rencontre : « En m’approchant d’elle je découvris que c’était une fort jolie femme avec une longue chevelure noire et des yeux foncés. Elle avait une sorte de vêtement flottant de teinte pastel. Sous une espèce de tunique flottante rose et translucide, elle portait un pantalon flottant qui ressemblait à un pantalon de pyjama. Elle mesurait environ un mètre soixante-dix. Sa chevelure noire et ondulée tombait par-dessus ses épaules ; sa tunique flottait gracieusement autour de son corps bien proportionné. L’air chaud et moite de cette soirée tropicale semblait caresser ses traits finement modelés. Je m’arrêtai et la regardai avec une admiration sans limites, jusqu’au moment où elle me tendit la main et m’appela par mon nom. »

Howard décrit deux Martiens lors de sa rencontre avec eux au point de rendez-vous aux USA : « Je fermai la porte de mon auto, me dirigeai vers l’autre auto et y entrai sur l’invitation de deux hommes. Ils ne ressemblaient pas exactement à un homme ordinaire, bien qu’ils étaient de taille moyenne, avaient des cheveux bruns et des yeux noirs, et étaient habillés en costume de travail. Ils devaient avoir remarqué que je le regardais d’un air ahuri, ne fut-ce que du coin des yeux. Aussi ils satisfirent ma curiosité. « Il se trouve que nous sommes des Martiens », dirent-ils. »

Autre rencontre de Howard avec des gens de Mars, dans un restaurant : « Quelques jours plus tard, j’allai au Besecker’s Dîner (route 611, en Pennsylvanie) et de nouveau je rencontrai mon ami. Cette fois-ci il était accompagné par un jeune couple. L’homme semblait avoir une vingtaine d’années (plus tard je découvris qu’il en avait 79 !) ; il était de taille moyenne. Ses cheveux étaient coupés court. Sa compagne portait une chevelure blonde rose longue et ses lèvres une trace de rouge. Je découvris plus tard qu’elle était âgée de 69 ans. »

Un Vénusien que Howard voit sortir d’un vaisseau : « « Je mis mon appareil photographique dans ma poche, marchai vers lui et serrai la main d’un homme grand et beau, qui avait une chevelure blonde qui tombait sur ses épaules, et qui portait un uniforme d’une seule pièce. »

Encore une description d’un autre vénusien sortant d’un vaisseau : « Une porte s’ouvrit et un homme sortit à l’extérieur. Il se tint immobile, sa longue chevelure blonde agitée par le doux vent chaud de l’été. Je pus contempler la magnifique architecture de son corps : ses larges épaules, sa taille mince, ses jambes droites et longues.

Son uniforme qui ressemblait à un costume de skieur recouvrait son corps entier, ne laissant exposées que sa tête et ses mains. Il s’approcha et quand il fut à environ onze mètres je le photographiai. Comme l’autre, je l’avais photographié devant l’astronef lumineux. J’espérais que la photo serait meilleure que la précédente. »

Howard décrit sa rencontre avec un Saturnien qui jouait de la musique sur un instrument ressemblant à un piano : « Cet homme n’avait pas l’air étrange, ou guère. Il portait une chemise de laine grossière, comme celle que pourrait porter un campeur, et un pantalon rentré dans des lourdes bottes. Il aurait été assez ordinaire s’il n’avait pas eu des cheveux bruns très longs et bouclés qui descendaient jusque sur ses épaules. Sa peau était fine et blanche, et ses yeux, que je vis quand il me regarda et me sourit, étaient de couleur noisette. Il rayonnait la sérénité et la bonne humeur. »

Howard décrit une rencontre faite sur impulsion télépathique pour rejoindre des gens de l'espace à un bar en plein milieu de la nuit, des Martiens : « L’homme était plaisant ; il avait une chevelure brune ondulée, une taille moyenne, un teint rouge de santé, et des yeux souriants. Il me rappelait John Garfield. La femme, elle aussi, avait une chevelure brune ondulée. Ses yeux étaient noirs. Sa peau était claire et de couleur camélia. Elle n’était pas fardée, à part une trace de rouge à lèvres. Elle était petite et svelte ; sa figure était belle et son expression douce. Elle ne parla pas du tout. Lui était Suna, et sa douce compagne, Karma. Tous deux étaient de la planète Mars.»

Petite note sur la pilosité par Howard : « Ils ne sont pas aussi poilus que nous. Dans quelques cas, pourtant, quand une personne de Vénus vient ici, après un court laps de temps, ses cheveux poussent bien plus vite que ceux d’une personne ordinaire de la Terre. Quand ils retournent sur leur propre planète, le phénomène cesse. »

Photo de Marla, dont Howard dit qu'elle ressemble quasiment à la femme de Vénus rencontrée en 1932 puis en 1946, qui lui a dit que Marla lui ressemblerait beaucoup. Ce n'est pas une Vénusienne physiquement, incarnée dans un corps humain, mais quasi identique à une des vénusiennes observées par lui.
Photo de Howard Menger. Il dit que dans le corps actuel sur Terre, il ressemble assez au Saturnien qu'il était dans sa vie antérieure. Le corps est assez ressemblant à ce qu'un Saturnien peut nous apparaître en terme de taille et apparence générale.

Description de leur monde et de leur civilisation :

Howard : « Vénus est une planète légèrement plus petite que la Terre. Elle est au niveau d’évolution où se trouvait la terre il y a des nombreux milliers d’années : jeune et saine, avec des plantes magnifiques, des rivières, des forêts, des vastes étendues d’eau, des montagnes, des collines.

On voit en Californie des endroits qui ressemblent à Vénus. C’est un splendide paradis de plantes. Il y a aussi en Amérique du Sud des endroits similaires à des endroits que j’ai vus sur Vénus. Ils gardent leur planète jeune, belle et saine. Leur atmosphère est très semblable à la nôtre, mais les rayons solaires destructeurs ne peuvent pas la traverser. La population est principalement de couleur blanche et d’un type agréable.

[...]

Les saisons ne sont pas aussi rigoureuses. Par exemple, sur Vénus, comme sur terre, ils ont des saisons, mais la température est généralement la même toute l’année, comme un printemps continuel ; cependant, dans quelques régions, ils subissent des changements de température et des hivers. »

Commentaire personnel :

Il faut garder à l'esprit que comme l'a dit plusieurs fois Howard toute la vie qu'il y décrit n'est pas sur le plan physique. Elle apparaît réelle et physique à ses habitants sur leur plan vibratoire, mais sont dans un domaine fréquentiel qui est du même genre que le domaine spirituel sur Terre et invisible pour le plan physique.

Howard : « Ils n’ont aucun gouvernement officiel. Ils vivent en paix et en harmonie, et tout le monde sait quel est son talent particulier ; ils choisissent leur travail en fonction de lui, et ils aiment leur travail. »

Howard : « Il y a des édifices où ils travaillent ou dans lesquels ils construisent des astronefs ; mais ces édifices sont des endroits magnifiques, qui ne ressemblent pas du tout à nos usines. Ils ne sont pas payés avec de l’argent. Au lieu de cela, ils échangent leurs talents, et tout est partagé proportionnellement à leur talent et à leurs désirs, de sorte que personne ne désire plus quoi que ce soit. Nous travaillons parce que nous devons travailler. Eux travaillent pour servir Dieu. »

Howard : « Les fermes produisent des fruits, des végétaux, des fleurs. Elles n’élèvent pas des animaux de boucherie puisqu’ils ne mangent pas de viande. Les animaux vivent libres et complètent leur cycle de vie d’une façon naturelle. Ils ne sont pas gavés ni produits en excès pour l’alimentation humaine. »

Howard : « Il y a des écoles de sagesse qu’enfants et adultes peuvent fréquenter. Les enfants naissent presque élevés, puisqu’ils renaissent en se rappelant ce qu’ils savaient dans leur vie précédente. Ils appliquent leurs souvenirs dans la vie pratique, pour obtenir du nouveau savoir qui sera utile dans l’avenir.

[...]

La période de formation des enfants est de trois à cinq ans. Un enfant vénusien dès après sa naissance équivaut à un enfant de sept ans sur la Terre.

[...]

Ils ont des écoles communales ou des centres où on leur parle de leur développement spirituel. Presque tout ce qu’ils doivent apprendre est en dedans d’eux-mêmes, et c’est ce que ces écoles essaient de leur faire découvrir. »

Howard : « Ils vivent dans des petites communautés construites dans les forêts à côté des sites naturels. Ils ne rasent pas le pays de tous ses arbres et arbustes pour construire des maisons. Leurs agglomérations ne contiennent pas plus de quelques milliers d’habitants. Ils sont décentralisés. »

Howard : « Sur Vénus, les maisons sont en forme de dômes et semi-translucides pour que la lumière pénètre. Quelques-uns des immeubles ressemblent à nos propres architectures modernes fonctionnelles. »

Howard : « Sur Vénus et quelques planètes, les femmes portent des robes flottantes en forme de tuniques de couleur pastel, qui ne descendent pas au-dessous de leurs genoux. Quelques-unes n’ont pas de manches. D’autres ont des manches longues et amples. Leur taille est parfois ceinte d’une ceinture ornée de joyaux. Les femmes ne portent ni bandeaux, ni gaines, ni sous-vêtements serrés. Les vêtements sont confortables, aérés, flottants, et mettent en valeur les contours du corps féminin.

Les hommes portent un pantalon genre pantalon de ski, translucide et doux, pareil à du nylon. Les vêtements masculins et féminins s’adaptent à la température du corps de façon à les maintenir au chaud ou au frais selon la température. Hommes et femmes portent des chaussures du genre sandales. »

Howard : « Quand deux êtres sont parfaitement unis, ils restent ensemble aussi longtemps que leur désir et leurs progrès mutuels continuent, parfois pendant des nombreuses vies successives. Ils créent des enfants, qui sont aimés par tout le monde. Leurs enfants sont formés très tôt. Leur système social est communautaire. Ils partagent les bienfaits de la vie. Mais, s’ils le veulent, ils peuvent s’isoler et avoir une vie privée, aussi souvent qu’ils le désirent.

[...]

Les enfants sont nourris au sein pendant quelques mois, puis avec des aliments naturels, tels que des fruits et de la pulpe de végétaux. On ne leur donne pas de lait d’animal. »

Howard : « Il n’y a pas de travail tel que nous le connaissons. Ils ont des mécanismes et des appareils complexes qui font le travail vite et efficacement. Tous les autres travaux sont volontaires et accomplis avec amour. Tous les produits sont partagés. Ils ont des immeubles où les gens vont faire ce qui est nécessaire. »

Howard : « Leur religion, ou, plus exactement, leur façon de vivre, consiste à servir Dieu, et à obtenir plus de savoir, pour qu’ils puissent servir Dieu le mieux possible. Jésus était l’un d’eux, arrivé au plus haut degré de développement. »

Howard raconte une fois où il a rencontré deux hommes de Mars dans le lieu de rendez-vous aux USA, qui l’ont conduit ensuite en voiture et ils se sont arrêtés à un restaurant : « Quand nous arrivâmes à Easton, ils me conduisirent à un restaurant du centre de l’agglomération.

Je notai qu’aucun des deux hommes ne commandait de la viande, mais qu’ils demandaient des plats de végétaux et des jus de fruits. Ils burent du café noir. Sentant qu’ils étaient engagés dans une sorte de jeûne religieux, je demandai du poisson, que je sentais ne pas devoir les choquer.

Devinant que j’étais légèrement mal à l’aise, l’un d’entre eux m’expliqua leur régime : « Ne pensez pas que nous suivons les ordres d’une religion », me dit-il, « nous suivons une loi naturelle ».

Il continua : « Les règles de régime de vos divers groupes religieux se rapprochent souvent de ces lois naturelles, mais en sont encore des interprétations fausses. Les régimes alimentaires ne devraient jamais être considérés comme des sacrifices, mais comme des contributions positives à la santé et à l’exercice de la considération que nous devons aux animaux inférieurs.

Votre propre régime, Howard, comme votre comportement, sera celui de votre niveau évolutif. Et nous ne nous attendons pas à ce que vous changiez du jour au lendemain. »

Ils suggérèrent que si l’on désirait abandonner le régime avec viandes pour un régime à leur avis plus humain et meilleur, on devrait commencer par éliminer d’abord les viandes rouges, telles que le bœuf, le porc, l’agneau. On devrait se tourner vers le poisson et la volaille. Ensuite, la volaille devrait être éliminée, et finalement le poisson.

« Si vous sentez encore le besoin d’absorber des protéines animales, le poisson est préférable parce que c’est un animal très inférieur. Dans l’avenir, vos savants créeront des végétaux qui auront une valeur protéique si élevée que vous pourrez vous priver de viande ; c’est ce que nous avons fait sur notre planète. »

Howard : « Nos amis de l’espace ne comprennent pas pourquoi nous fabriquons des machines si compliquées, qui fonctionnent d’une façon que nous disons simple, mais qui ne l’est pas. Eux extraient de l’énergie des électrons présents dans notre atmosphère et transfèrent la force qui entoure chaque électron en différents genres d’utilisation qui ne coûtent presque rien, puisqu’elles utilisent, pour ainsi dire, de l’énergie libre.

Mais nous, nous produisons des électrons d’abord au moyen d’une force brutale, puis nous envoyons dans des conducteurs électriquement isolés ces électrons, qui font fonctionner nos appareils compliqués, de nouveau au moyen d’une force brutale.

Les hommes de l’espace ne détruisent pas les électrons ; ils se contentent d’utiliser la puissance qui entoure chacun d’eux et l’utilisent d’une façon constructive, puis les électrons libérés continuent leur route, se rechargent et sont utilisables de nouveau. Notre façon de manier les électrons les détruit : ils se transforment en chaleur dans les lampes électriques, les ampoules à rayons X, les radios et autres instruments électriques. Quelques-uns de ces processus libèrent des éléments toxiques et des rayons nocifs, qui nous font souvenir de nouveau des principes de la loi naturelle : quand nous allons contre la loi naturelle, les résultats se retournent contre nous. »

Howard : « Les hommes de l’espace avaient promis de me montrer des instruments avec lesquels ils pouvaient téléporter n’importe quelle sorte de matière, et même des corps humains, à n’importe quelle distance, pourvu qu’il y ait un appareil émetteur au point de départ et un appareil récepteur à l’arrivée.

Ils ne pouvaient pas comprendre, me dirent-ils, pourquoi nous n’avions pas accompli cette prouesse nous-mêmes, puisque nous étions très proches d’elle avec notre transmission d’énergie lumineuse productrice d’images. Dans nos appareils de télévision ordinaires, nous sommes capables de convertir la lumière émise par des corps tridimensionnels en énergie électrique, puis de nouveau, en images. Le secret d’aller beaucoup plus loin et de transmettre la matière elle-même est à notre portée ; quelques savants l’ont même fait secrètement. »

Howard : « Tout ce que l’on crée doit provenir de la pensée, qui est formée de reflets vibratoires contrôlés par l’esprit ou l’intellect. Tout ce que l’homme pense, il peut le faire. Les gens qui peuvent se téléporter eux-mêmes ont cette autre puissance à leur disposition aussi et à un degré très élevé. La télépathie n’est pas seulement d’après les gens de l’espace, l’envoi et la réception d’ondes mentales. Ce qui se produit est aussi la réalisation de la part de deux êtres humains qui communiquent qu’ils ne sont pas limités par leurs corps physiques, et qu’ils peuvent s’extérioriser au-dessus du temps. Ils vivent aussi dans un monde indépendant du temps, et en sont conscients. Ceux qui utilisent de temps à autre cette faculté de l’esprit sont à la fois dans le monde physique tridimensionnel et dans la réflexion à quatre dimensions, sans être capables de se couper complètement du monde à trois dimensions. Ils sont conscients d’un milieu autre que le monde physique, et sont cependant encore conscients du monde tridimensionnel. Dans les temps passés, certaines glandes sous le cerveau étaient développées par des gens qui à cette époque sur cette planète pouvaient se servir souvent de ces glandes comme aide pour la télépathie et d’autres facultés. Ces glandes sont maintenant dégénérées et sous-développées, exactement comme les muscles d’un homme deviennent mous en l’absence d’exercices convenables. Le cerveau est un instrument de l’esprit.

Nous communiquons par téléphone entre nous. Notre âme qui s’exprime à travers notre corps communique ses désirs à notre mental. Notre mental envoie des pensées par l’intermédiaire de notre cerveau. Notre cerveau convertit l’énergie électrique en sons par l’intermédiaire de nos cordes vocales. Le son est reçu dans le récepteur de notre téléphone par un système d’aimants, qui retransforme le son en énergie électrique ; l’énergie électrique voyage le long des fils électriques jusqu’à l’autre bout du circuit et est retransformée en énergie sonore. Ces sons sont perçus par nos oreilles. Nos oreilles transmettent l’énergie sonore par l’intermédiaire d’énergie électrique jusqu’au cerveau, complexe masse de billions d’atomes pareils à des systèmes solaires. L’énergie électrique est convertie en pensées qui stimulent notre mental. Notre mental, intermédiaire entre l’âme et le corps par le fonctionnement du cerveau, est l’enregistreur de toute notre existence. »

Howard venant de rencontrer un couple de Martiens sur Terre : « Ils me dirent qu’ils étaient sur la Terre depuis une semaine, et qu’ils venaient de Mars ; cependant ils parlaient déjà anglais, russe et allemand couramment. Ils m’expliquèrent qu’ils avaient appris ces trois langues avec l’aide d’un convertisseur transformateur linguistique. Le jeune homme expliqua quelque chose comme ceci : celui qui voulait apprendre une nouvelle langue s’assoit confortablement sur un siège devant un écran. Une électrode est fixée contre chacune de ses tempes et des fils vont de sa tête à un instrument de la grosseur d’une radio portative. Cet instrument est une mémoire électronique qui contient l’enregistrement des pensées exprimées par les mots par l’intermédiaire des vibrations sonores mises dans la machine par une voix déjà enregistrée parlant la langue et en même temps pensant ce que les mots veulent dire. Grâce à cet ingénieux appareil l’étudiant est capable d’apprendre n’importe quel langage rapidement parce que les transmissions visuelles et auditives sont également imprimées sur les cellules cérébrales ; de plus les électrodes connectées avec les tempes impressionnent les cellules de la mémoire du cerveau de sorte qu’elle conserve la possibilité de parler et de comprendre la langue. »

Apparence de vaisseau Vénusien sur la couverture du livre de Howard Menger
Apparence de vaisseau Vénusien sur la couverture du livre de Howard Menger

Howard : « Les soucoupes volantes ressemblent à des soucoupes, comme le nom l’indique, des disques, des cloches, etc. Ils semblent souvent avoir des formes différentes à cause du champ magnétique qui les environne (note : et qui déforme leur vision).

[...]

Dans l’atmosphère de la terre, ils dépassent 32 000 kilomètres/heure ; à l’extérieur de l’atmosphère de la Terre ils peuvent dépasser la vitesse de la lumière. »

Le vaisseau Vénusien classique qu’il a pu voir en vol est lumineux et rien ne peut être distingué à sa surface, il est vu comme une boule lumineuse tellement il peut irradier. Il pulse avec des couleurs changeantes. Ceci a lieu pendant la phase de déplacement. Mais lorsqu’il cesse de se déplacer, il reste lumineux mais de manière moins vive et on peut distinguer sa surface qui apparait alors comme métallique. Des hublots apparaissent à sa surface quand il n’est pas trop lumineux, et on voit sa forme générale de cloche.

Lorsqu’il est posé au sol il peut rester en « veille » lumineuse ou être en quelque sorte éteint et alors il n’émet plus aucune lumière. Une porte s’ouvre depuis la surface du vaisseau, comme une sorte de diaphragme pour laisser entrer ou sortir les occupants, sur commande. Elle est invisible si pas utilisée.

Description des types de vaisseaux observés par Howard selon lui-même :

◻️ L’astronef de Saturne en forme de cloche : environ quinze mètres de diamètre, cinq à six mètres de haut ; métallique, gris, quelque peu plus plat en apparence qu’un astronef vénusien.
◻️ Le vaisseau-mère, ou transporteur : elliptique, forme de cigare, ou d’oeuf. On en a vu qui avaient un kilomètre de longueur ; mais ils peuvent être plus vastes.
◻️ Les boules de feu vertes : sont des moyens utilisés par des hommes de l’espace pour nous protéger des effets des explosions atomiques dans notre atmosphère.

Howard décrit l’atterrissage de 1946 où il revit la femme de son enfance sortir du vaisseau : « Au-dessus du côté ouest du champ un énorme globe de feu se déplaçait à une vitesse fantastique. Il avait l’air d’un gros soleil tourbillonnant, brillant, vibrant de pulsations et de couleurs changeantes. Tandis que je le contemplais, il plana au-dessus du champ, semblant paralysé. Les pulsations colorées diminuèrent et le globe de feu devint un appareil métallique sur la périphérie duquel se voyaient plusieurs hublots. Il descendit lentement vers le sol. Quand il fut presque sur le sol je pus voir sa forme clairement.

Il avait la forme d’une cloche, et réfléchissait la lumière solaire comme un miroir. Je réalisai que cette machine n’avait pas été construite par quelqu’un de notre planète. Je ne savais pas s’il valait mieux que je coure jusqu’au camion et que je ramène ma petite caméra, que je m’aplatisse par terre, ou que je m’en aille.

Voir un tel événement après ma vie tranquille à la maison était effrayant. Mais soudain je me rappelai mes merveilleux amis, et devinai que quelques-uns d’entre eux devaient être à l’intérieur de la machine. Aussi j’attendis et je regardai, encore incapable de bouger, complètement fasciné. Bientôt, une porte apparut sur le rebord inférieur de l’engin. Il m’est difficile de décrire cette porte, parce que, avant de s’ouvrir, elle était strictement invisible. Le mieux que je puisse dire est qu’elle ressemblait au diaphragme d’un objectif de caméra. »

Photo de vaisseau Vénusien en vol par Howard Menger
Photo de vaisseau Vénusien en vol par Howard Menger

Les boules situées sous l’appareil vénusien peuvent se déformer comme du caoutchouc. Elles ont l’air d’être faites en métal pourtant, mais elles peuvent devenir translucides et avoir l’aspect plastique de déformation. Cette caractéristique est aussi visible dans une des vidéos prises par un témoin proche de Adamski qu’on peut voir dans une vidéo, avec le vaisseau ayant des déformations rapides durant son vol en suspension agité dans le courant magnétique terrestre sur lequel il flotte dans des remous magnétiques.

Howard décrit un atterrissage en 1956 : « C’était le 2 août 1956 à une heure moins le quart par une orageuse nuit d’été.  […]

Au-dessus du côté ouest du champ je vis un engin qui glissait sans bruit à travers le ciel sombre en se dirigeant vers l’est ; il avait l’air d’une goutte de lumière blanc-bleuâtre.

Plus il s’approchait, plus il devenait brillant. Finalement, quand il fut à moins de trente mètres de moi, il descendit lentement et plana à environ cinquante centimètres au-dessus du sol.

Je le photographiai et fus à peine capable d’attendre pendant une minute que chaque photo soit prête ; dans le noir je ne voyais pas très bien œ que je faisais.

J’observai que l’un des trois objets en forme de globe en dessous de l’astronef avait l’air de se déformer comme du caoutchouc ; il sembla s’étendre et s’accrocher au sol. Je pus voir les deux autres globes à travers le rebord translucide.

Je me demandai comment ils pouvaient rendre le métal de leur astronef transparent, et le rendre plastique, phénomène inconnu de notre physique terrestre. Ensuite des hublots par groupes de trois apparurent autour du dôme. Une porte s’ouvrit et un homme sortit à l’extérieur. »

Photo de vaisseau Vénusien en stationnaire au-dessus du sol (à 60cm environ) par Howard Menger. On voit une des trois boules dessous.
Photo de vaisseau Vénusien en stationnaire au-dessus du sol (à 60cm environ) par Howard Menger. On voit une des trois boules dessous.

Mais il a parfois pu observer d’autres types de vaisseau, comme ici décrit.

Howard décrit l’astronef d’un grand instructeur venu sur Terre en août 1956 : « J’allai au lieu n° 1 juste au coucher du soleil et l’astronef, venant de l’ouest, ressemblait à un énorme soleil qui arrivait du ciel. Je me rappelai les récits du miracle de Fatima. Des témoins avaient décrit une énorme boule de feu, qu’ils croyaient être le soleil qui à travers le ciel, se dirigeait vers la terre. Je me demandai si l’événement avait quelque rapport avec les hommes de l’espace.

Cet astronef paraissait très différent du genre usuel. En fait, il ressemblait à une tasse chinoise translucide retournée (mais sans anse !) transformée en soucoupe volante. Ce vaisseau était plus grand que les autres et avait des hublots par séries de quatre. Comme nos propres avions, les véhicules utilisés par les gens de l’espace sont de nombreux types différents. »

Apparence des vaisseaux d'exploration Vénusiens selon description faite par George Adamski (un autre contacté des Vénusiens), on voit que cela est très similaire à ce que décrit Howard Menger :

Compilation de films vidéos tournés par Howard Menger :
https://www.dailymotion.com/video/xltvvm

Howard n’a pas écrit directement de choses sur le fonctionnement de la propulsion du vaisseau. Mais il a mis dans son livre ce récit de Van Tassel qui parle de lui et dit avoir été dans des vaisseaux identiques, faisant partie des contactés par le même peuple, et il parle de la propulsion telle qu’elle lui a été expliquée.

Van Tassel : « Eh bien, John, c’est une preuve supplémentaire de ce que j’ai dit aux gens depuis longtemps. C’est l’événement le plus important de l’Histoire, qu’il appartient à tout le monde, dans un pays libre comme le nôtre, de connaître.

Vu mon expérience de la caméra Polaroïd et des astronefs, je suis certain que ce qu’Howard nous a dit cette nuit est authentique. Ces photos ont été prises à différentes distances, et leur perspective cadre parfaitement avec leur distance. L’astronef émet le même type de lumière que celui avec lequel je suis entré en contact. Il est lui-même lumineux. Des lampes ne sont pas indispensables pour photographier un astronef la nuit.

Maintenant vous avez demandé à Howard si ce type particulier d’astronef tournoyait ou semblait tournoyer, et il vous a dit qu’il avait vu quelque chose qui tournait, ou qui semblait tourner. John, j’aimerais vous lire l’un des messages que j’ai reçus télépathiquement et qui vérifie ce point particulièrement difficile.

Voici le livre que j’ai écrit à propos de mes informations télépathiques, daté du 24 août 1952 : … Dans l’amour et la paix de la lumière éternelle, salutations aux êtres humains de Shan (la Terre). Celui qui vous parle se nomme Ashtar.

Laissez-moi d’abord vous dire que nous vous sommes reconnaissants de vos efforts continuels pour rester en contact avec nous, pour l’information de vos esprits scientifiques de toute votre planète, Shan. Notre astronef ne pivote pas.

C’est l’émission en spirale du rayonnement de notre vaisseau qui produit l’apparence de rotation. Son pôle supérieur positif émet des rayons centrifuges produits par le rassemblement et la concentration de particules lumineuses à travers un canal tourbillonnaire central. Ces émissions lumineuses qui fusent vers l’extérieur ressemblent à des rayures en spirales. La polarité inférieure négative fonctionne en sens inverse. L’émanation de substance lumineuse est contenue dans un champ neutre qui est vide et ovoïde. Votre caméra spectroscopique révélerait le spectre lumineux normal et les éléments de votre atmosphère. Communiquez cela aussi à ceux qui doutent encore. »

Commentaire personnel :

A noter que ce nom d’un visiteur de l’espace, « Ashtar », fut utilisé dans une transmission TV en angleterre fait par piratage d’une antenne relai couvrant toute une zone, avec un message extratrerrestre destiné aux terriens. Que cela soit bien d’origine extraterrestre ou pas, je ne m’exprime pas à ce sujet ici, mais simplement je mentionne le fait que le nom a été repris depuis le récit de Van Tassel. Puis ensuite des channelings divers sont arrivés, reprenant le nom « Ashtar » comme commandant de flotte galactique et canalisant à peu près tout et n’importe quoi sous son nom, avec tout un récit New Age autour. Mais initialement, avant que ce nom ne soit détourné et utilisé, il était donné comme le nom d’un visiteur de l’espace contactant Van Tassel.

Van Tassel : « John, j’ai soutenu depuis le début que la raison du secret est le fait que si le principe de leur énergie motrice était révélé, il est si simple que n’importe quel mécanicien pourrait fabriquer un moteur qui fonctionnerait, et qui n’aurait besoin d’aucun combustible. C’est à mon avis la raison majeure qui empêche que ce principe soit révélé. Cela, et le fait que diverses informations relatives à cette force particulière et les connaissances qui ont été découvertes depuis l’énergie atomique ont rendu désuets tous les ouvrages scientifiques de nos écoles. »

Howard : « Un soir, je venais de finir une enseigne et je lavais mes pinceaux avant de rentrer chez moi quand le téléphone sonna. Je dis : hello ! mais il n’y eut pas de réponse. Je répétai hello plusieurs fois. Toujours pas de réponse. Aussi, je raccrochai. Immédiatement, cependant, je ressentis le désir de saisir le récepteur et d’écouter de nouveau. Je suivis ce désir. Je n’entendis aucune tonalité ; le circuit était encore déconnecté.

J’écoutai pendant quelque temps et j’allais reposer le récepteur quand j’entendis un bourdonnement de tonalité élevée. Mais au bout de quelques secondes il cessa. Alors je posai le récepteur et oubliai ce curieux coup de téléphone. Pendant que je me préparais à fermer, je reçus une soudaine et forte impulsion de rester dans mon magasin.

Ensuite, presque mécaniquement, je commençai à prendre des morceaux de bois et d’autres matériaux et à me mettre à construire quelque chose -; quelle chose, je ne le savais pas. J’avais la sensation d’être contrôlé et dirigé. Je travaillais comme si j’avais eu des plans devant moi et savais exactement quels mouvements je devais accomplir.

Je plaçai les matériaux que j’avais assemblés sur l’établi. Au centre d’un socle de bois épais je creusai un trou dans la moitié de son épaisseur. Dans ce trou je plaçai une baguette de carbone (celle-ci venait d’une pile démontée). Ensuite je saisis un long clou du même diamètre et j’entourai autour cinquante spires de très fin fil de cuivre.

Je retirai la spire ainsi formée ; les bouts du fil non enroulés mesuraient environ vingt à vingt-cinq centimètres. Je soudai deux autres connexions, chacune à l’une des extrémités ; deux des fils furent reliés à une petite pile de lampe électrique. Je fixai quelques-uns des fils au support de bois pour maintenir le montage en position.

Ensuite je pris la petite électrode de cuivre d’une plus grosse pile et je la collai exactement sous le centre d’un disque d’aluminium de vingt-cinq centimètres de diamètre mis en équilibre sur le sommet de la tige de carbone. Je me souviens que quatre fils sortaient hors du disque sur une longueur de quelques millimètres. Ils formaient une croix. L’ensemble avait la forme d’une pyramide.

Finalement je fis dans la partie inférieure du montage deux connexions qui apparemment complétèrent le circuit : aussitôt, une lumière bleuâtre tournoya au-dessus du disque ; celui-ci, à mon vif étonnement, s’éleva au-dessus de la plateforme, traversa mon plafond d’aluminium mince, se heurta contre la cime du toit et redescendit à travers l’orifice qu’il avait foré dans le plafond ! Il s’écrasa plus lourdement que le poids de l’aluminium l’aurait causé, et se détruisit si complètement qu’il ne pouvait plus être utilisé. Je fus si surpris et choqué que je m’assis et restai songeur pendant plusieurs minutes.

Est-ce que les électrons qui venaient de la petite batterie avaient libéré dans l’atmosphère une forme d’énergie qui avait pris le relai quand la machine avait été lancée ? La faible puissance de la batterie n’aurait sûrement jamais pu faire remuer le disque.

Je me sentais trop secoué pour faire quelque autre travail cette nuit-là, mais le matin suivant j’essayai de recommencer l’expérience, sans succès. Je ne pus pas me rappeler comment j’avais fait les diverses connexions.

Plus tard je réussis à faire briller le disque, mais il ne bougea pas. J’écris ceci avec l’espérance que quelque physicien, ou quelque ingénieur électronicien découvrira, dans le bref compte rendu ci-dessus, une clef qui conduise à l’un des genres d’énergie libre qui abondent dans l’espace à côté de nous, prêtes à alimenter toutes nos machines. »

Howard Menger réalisant quelques tests avec des générateurs à haute tension sur les principes qui lui serviront à construire un engin volant électro gravitique, le HMX1

D’après le livre « The High Bridge Incident » :

Howard : « Lorsque j'ai construit mon premier engin électrique X-1 en 1951, j'ai essayé de reproduire à ma façon le système de propulsion de l'engin extraterrestre.

Il s'agissait d'une aile circulaire. Pas d'ailes ni de machines copiant les oiseaux en vol. Mon observation a montré que ces étranges engins déjouaient ou contrôlaient la gravité ».

C'est en classe de sciences au lycée que Howard a exposé pour la première fois sa théorie selon laquelle la gravité est une poussée et non une traction. Sa théorie fait rire la classe, mais pas le professeur de sciences. Il demande à Howard de l'expliquer au tableau.

Ce dernier l'explique de la manière suivante : « Les particules cosmiques, les ondes ou certains types de flux d'énergie provenant de toutes les directions de l'univers, voyageant à la vitesse de la lumière, traversent complètement tout ce qui se trouve sur terre, nos corps, tout et tous les corps dans l'espace. Le cosmos étant en déséquilibre manifeste, il recherche continuellement un équilibre, d'où l'apparente dispersion aléatoire des particules d'énergie dans l'espace.

La résistance de la lune aux particules cosmiques entrantes ralentit et crée un champ magnétique plus faible entre la terre et la lune, ce qui donne lieu à des « marées hautes ». J'ai pensé que si je pouvais appliquer un principe similaire à un engin à voilure circulaire, il pourrait s'élever vers le haut. C'est ce que j'ai fait. C'est ce qu'il a fait. Cette théorie ne figurait pas dans les livres de physique de l'époque ».

Le système de propulsion des visiteurs (quels qu'ils soient) va au-delà de ma théorie primitive, mais je commence au bas de l'échelle avec un modèle “T” »


« Après quelques années d'expérimentation, de tests et de nombreux succès et échecs, Howard construit au printemps 1951 son premier modèle d'engin volant circulaire de quatre pieds, radiocommandé, l'electro-craft X-1.

Plusieurs observations de la nature ont conduit à sa théorie selon laquelle la gravité est une poussée plutôt qu'une traction. Il a également observé que des nuages pesant 60 tonnes ou plus pouvaient flotter sans effort dans l'atmosphère. Lorsqu'il y a un changement dans l'intensité du champ électrique, il y a des précipitations.

Les corps dans l'espace, quelle que soit leur taille ou leur vitesse de déplacement, émettent des champs magnétiques variables. Ce flux magnétique est un effet secondaire à une cause primaire qui est le flux de particules énergétisées provenant de toutes les directions de l'espace et traversant tous les corps intermédiaires dans l'espace.

Il se souvient d'un visiteur lui disant : « Nous prenons l'énergie de l'atome, en enlevant l'électron de sa position, en le laissant poursuivre son chemin, et la nature la remet dans l'atome sans rien détruire ; il s'agit simplement d'un échange. »

Howard a découvert qu'une énorme quantité d'énergie électrique, voyageant dans un mouvement circulaire ou linéaire proche de la vitesse de la lumière, pouvait soulever un vaisseau du sol - verticalement. Alors il brille. En utilisant des isolants et des conducteurs électriques, il a pu maintenir l'énergie sous contrôle dans une sphère non conductrice. L'énergie peut être libérée à volonté grâce à des dispositifs électroniques comprenant des servomoteurs radio-commandés. Grâce à des interrupteurs sur l'unité qu'Howard actionnait depuis le sol, il a pu ouvrir de puissantes forces plasmiques qui ont propulsé l'engin.

Il ne s'agissait pas de force brute, mais d'un état étranger aux conditions environnementales. Cela ressemblait à de la foudre en boule. Comme il s'agissait d'une tension très élevée et de cycles par seconde extrêmement importants, l'engin circulaire était constitué de trois couches.

La peau extérieure était en aluminium, la deuxième couche était un matériau non conducteur et la troisième couche était à nouveau en aluminium. Le but était d'éviter que l'engin n'explose sous l'effet de l'énorme pression exercée à l'intérieur par l'énergie électrique circulant dans un mouvement circulaire. Cet excès d'énergie se détache du bord périphérique de l'engin, créant une magnifique lueur la nuit.

On dit que Nikola Tesla faisait des expériences sur un engin en forme de disque en utilisant son système de génération de haute tension. Mais il créait sa haute tension (des millions de volts à des cycles élevés) en se branchant sur des sources environnementales.

Le modèle d'Howard tirait sa puissance d'une méthode de protection, de direction et de contrôle des particules cosmiques. Les vols d'essai ont lieu à l'arrière de la maison des parents d'Howard, à High Bridge, dans une clairière entourée d'arbres, au sommet d'une colline. Howard avait choisi cet endroit pour sa solitude et son intimité. Son fidèle chien, Tassy, était son seul compagnon. Un jour, un chasseur s'est approché de la zone et Tassy a averti Howard suffisamment à l'avance pour qu'il ramasse son matériel et parte.

Un week-end, Howard et Tassy retournèrent sur le site d'essai avec le modèle et l'équipement. Il fit voler l'engin à environ 1,5 km au nord-est, en direction de la ville. Il suit son vol à l'aide de jumelles. Il décida de le ramener avant qu'il ne s'éloigne trop. Lorsqu'il est revenu à environ 500 pieds (150 mètres) de la clairière où se trouvait le contrôle au sol, il a décidé de voir jusqu'où il pouvait s'élever. L’appareil s'est élevé à au moins 500 pieds, puis a viré et s'est dirigé vers l'ouest... Il était hors de contrôle et ne répondait plus. Il l'a perdu.

Howard est dégoûté et déçu. Il venait de perdre son précieux appareil, qui lui avait coûté plus de 5800 $. Deux semaines plus tard, deux hommes sont venus à l'atelier de signalisation avec des morceaux de ce qu'il a reconnu comme étant des pièces de son engin électrique X-1.

Ils se sont présentés comme des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) de Newark, dans le New Jersey. Ils ont déclaré que les pièces avaient été trouvées à la frontière entre l'Ohio et la Pennsylvanie, où l’appareil s'était apparemment écrasé. Des agriculteurs ont rapporté avoir vu l’appareil se diriger vers le sol où il s'est écrasé dans le champ d'un agriculteur.

À la suite de cet incident, les médias ont parlé d'un OVNI écrasé dans la région. À partir des pièces retrouvées sur le site de récupération, les agents ont pu remonter jusqu'à des magasins de matériel électronique et finalement jusqu'à Howard. Les agents l'ont averti qu'il était illégal de faire voler un engin expérimental à plus de 500 pieds sans permis de la FCC. Ils l'ont également averti de ne pas recommencer.

Une fois leur mission officielle accomplie, ils se sont détendus et se sont montrés très intéressés par ce que faisait Howard. Ils lui ont dit qu'ils avaient contacté une agence gouvernementale qui s'était montrée intéressée par le système de propulsion. En partant, ils lui ont dit qu'il aurait bientôt des nouvelles de quelqu'un du Pentagone. »

Cette image ne provient pas du livre de Howard Menger de 1959 ni de celui "de " The High Bridge incident "de 1991. Elle a été trouvée sur internet référencée comme venant du livre The high Bridge incident, mais ce n'est pas le cas dans la version dont je dispose. Peut-être une autre édition ? Ou c'est un lecteur qui a écrit cela? Elle est mise ici à titre informatif.
Cette image ne provient pas du livre de Howard Menger de 1959 ni de celui "de " The High Bridge incident "de 1991. Elle a été trouvée sur internet référencée comme venant du livre The high Bridge incident, mais ce n'est pas le cas dans la version dont je dispose. Peut-être une autre édition ? Ou c'est un lecteur qui a écrit cela? Elle est mise ici à titre informatif.
Article de journal sur son vaisseau de 1951 qui a été reconstruit par lui au moins à titre de maquette visuelle de nombreuses années après pour montrer son apparence  (on sait que l'original a été détruit)
Article de journal sur son vaisseau de 1951 qui a été reconstruit par lui au moins à titre de maquette visuelle de nombreuses années après pour montrer son apparence (on sait que l'original a été détruit)
« ELECTRO-CRAFT » HMX-1 de 4 pieds (1,20 mètres), Photo signée de Howard Menger devant son atelier, appareil original de 1951, ici c'est une réplication qu'il a reconstruite des années après (peut-être seulement comme maquette non fonctionnelle) car l'original a été détruit.
« ELECTRO-CRAFT » HMX-1 de 4 pieds (1,20 mètres), Photo signée de Howard Menger devant son atelier, appareil original de 1951, ici c'est une réplication qu'il a reconstruite des années après (peut-être seulement comme maquette non fonctionnelle) car l'original a été détruit.

D’après le livre « The High Bridge Incident » :

Son modèle HMX-4 (36 pieds, soit 11 mètres), basé sur ce HMX-1, aurait volé à Colorado Springs, au Colorado, en 1961.

Il avait été contacté par des militaires de l'air force, et notamment un colonel, qui voulait qu'il produise pour eux une version de son X1 à plus grande échelle. Ils ne comprenaient pas comment il avait pu produire le X1 avec une éducation scolaire de lycée seulement, alors qu'ils avaient essayé de faire le même genre de choses avec des équipes de recherche sans succès. Ils lui ont demandé sa participation et il a accepté.

Il a travaillé dans une base à Colorado Springs pendant deux semaines intensives dans un lieu entouré de palissages et de panneaux indiquant à l'extérieur que la zone était interdite d'accès en raison de produits chimiques dangereux (ce qui était faux mais servait à pouvoir éloigner le public). Il était là bas comme en prison, le lieu était hautement sécurisé. Mais il était d'accord, et ne devait rien dire à sa femme de ce qu'il faisait vraiment. On lui avait fourni les moyens financiers, l'assistance d'ingénieurs, techniciens et scientifiques pour la réalisation. Il devait produire des plans. Le lieu de travail était de haute sécurité et il était accompagné chez lui en voiture depuis là-bas. L'appareil volait sur des principes électro gravitiques et pas aérodynamiques, avec de la haute tension à sa périphérie.

Le projet a pris un an pour se conclure concrètement, et il était enthousiaste de travailler avec une équipe de personnes dévouées entièrement à ce projet et extrêmement compétentes. Enfin la mise en route, que Howard décrit ci-après.

Howard : « Cette magnifique machine, qui prendrait l'énergie de la mer d'énergie qui nous entoure et la transformerait en une énergie électrique à très haute tension sous le contrôle total d'un seul homme.

L'engin pouvait contenir quatre personnes, mais un seul pilote. Il y avait des banques d'écrans, des détecteurs de radar, d'infrarouge et de laser, ainsi que des ordinateurs. L'engin pouvait être piloté manuellement ou par des ordinateurs, qui ont été installés au cours de la dernière phase.

Les deux colonels de l'armée de l'air et Howard montent à bord avec deux techniciens. Howard met l'appareil sous tension. Un fort bourdonnement se fait entendre. Les écrans de télévision s'allument et l'on peut voir sur les écrans le personnel militaire qui se tient autour de l'engin.

Dans la partie supérieure (sous le dôme protégé du soleil) où le pilote était assis, Howard pouvait voir l'excitation augmenter tandis qu'il tirait la roue vers l'arrière (semblable à un Cesna 150), appuyait sur quelques boutons, dont l'un était intitulé « Energy Input » (apport d'énergie) - le bourdonnement augmentait ; et « Lift Off »…. un levier lent vers l'avant - le bourdonnement augmentait encore plus.

L'équipage peut sentir le vaisseau s'élever. Les personnes au sol deviennent plus petites. L'altimètre indique 5 000 pieds. Un autre altimètre indique 10 000 pieds au-dessus du niveau de la mer. C'est grisant ! La visibilité est excellente. Le radar a enregistré un avion dans la région, à une dizaine de kilomètres, probablement en direction de Denver.

[...]

Howard et son équipage sont revenus sur le site et ont atterri si facilement que même un enfant pourrait piloter et faire atterrir un tel engin. Une fois l'engin rentré dans le hangar, tout le monde s'est rassemblé et a regardé sur un écran de cinéma un film en couleur de tout ce qui s'est passé pendant le décollage, le vol et l'atterrissage.

Un film montrait également ce que le pilote et l'équipage avaient vu depuis l'intérieur de l'engin. L'enregistrement était complet. Ce soir-là, une grande fête est organisée pour célébrer la réussite du projet. Howard était fou de joie de voir se réaliser son rêve de construire un engin à voilure circulaire semblable au vaisseau spatial des visiteurs qu'il avait vu et dans lequel il avait été.

Des millions ont été investis par certaines agences gouvernementales, de grandes entreprises et des investisseurs privés. Howard, ainsi que les ingénieurs, les scientifiques, les techniciens et les autres membres du personnel ont reçu un pourcentage des sommes investies pour services rendus. Howard et d'autres ont réinvesti leur argent dans le projet en vue d'un investissement futur.

En outre, il devait recevoir un chèque mensuel de mille cinq cents dollars à vie. Il rentre chez lui triomphant. Mais il ne peut rien dire à sa femme, du moins pendant vingt ans. Il dit donc à Connie qu'il travaillait sur un projet gouvernemental pour lequel il recevrait une pension pour le reste de sa vie. Au fil des ans, cependant, des bribes d'information ont commencé à filtrer, à mesure que Connie cherchait des réponses. »

En quête d'une vie plus épanouie, Howard et Connie ont déraciné leur famille et déménagé en Floride (ils ont maintenant un fils et une fille). Chaque mois, ils recevaient un chèque de 1 500 dollars exonéré d'impôts. Puis, au bout d'un an, tous les chèques ont cessé d'être versés. Il a passé quelques coups de téléphone à d'autres hommes liés au projet et on lui a dit que leurs chèques s'étaient également arrêtés !

Howard avait la nette impression que quelque chose n'allait pas lorsque, juste avant l'arrêt des chèques et environ un an après le lancement de l'engin, il est retourné sur le site du projet pour voir comment les choses évoluaient. Et c'est là que le vrai mystère a commencé ! Il s'est rendu en voiture dans la zone d'accès restreint située à l'extérieur de Colorado Springs. Il n'y avait ni grange, ni bâtiment, ni clôture, ni poste de garde - rien ! Il a interrogé les habitants de la région, mais ils ne savaient rien. Certains ont dit qu'il s'agissait d'une ancienne ferme, mais qu'elle n'était plus utilisée. Une autre personne a dit qu'elle pensait qu'il s'agissait d'une installation gouvernementale secrète parce qu'il n'y avait que deux routes pour accéder au site et qu'elles étaient toutes deux gardées par du personnel militaire. Le bâtiment du projet avait tout simplement disparu, et l'embarcation avec lui ! Howard était complètement déconcerté et frustré.

À plusieurs reprises au cours des années, il a essayé d'appeler plusieurs membres du groupe de projet. Un ou deux d'entre eux étaient décédés, d'autres n'étaient pas disponibles et ceux qu'il a pu joindre étaient tout aussi confus. Un officier lui a dit : « Howard, je sais ce que tu ressens. Nous ne pouvons rien y faire. Mais accrochez-vous. Le moment n'est pas encore venu. Vu l'état du monde, nous n'avions pas d'autre choix que de démanteler et de partir. »

Howard décrit sa vie à bord d’un vaisseau vénusien pendant les 10 jours qu’ont duré le changement vibratoire énergétique de son corps pour pouvoir visiter la Lune :

« J’ôtai mon veston et mon pantalon et je les suspendis à une sorte de patère de la cloison. Je mis mes souliers sur un rebord. Mon lit ne paraissait pas extrêmement doux et n’était pas plus grand que moi. Je posai ma tête sur un coussin plat moelleux, tirai sur moi l’unique couverture légère mais chaude. Malgré l’excitation du jour, je m’endormis rapidement.

Nous fûmes réveillés par quelqu’un qui frappait doucement sur la porte coulissante de notre cabine. C’était notre instructeur qui dit que le moment était venu de nous lever. Je regardai ma montre et découvris que nous avions dormi seulement pendant quatre heures ; cependant je me sentais reposé et délassé, comme si j’avais dormi pendant huit heures.

Ma première réaction quand je me levai fut d’aller jusqu’au hublot et de regarder à l’extérieur pour voir où nous étions. Des sortes de bulles lumineuses de différentes couleurs étaient partout visibles, ainsi qu’une boule rouge de dimensions gigantesques, qui semblait être une énorme planète. Ils me dirent plus tard que c’était le soleil ; je ne sais pourquoi il n’était pas brillant.

Ensuite je pris une douche chaude et revigorante dans un cabinet de toilette qui contenait trois ou quatre cellules séparées par des cloisons translucides. Quand je pénétrai dans l’une d’elles sa porte se ferma derrière moi et des lumières s’allumèrent automatiquement. Je découvris des contrôles automatiques pour la température de la pièce et de l’eau. L’eau sortait de trois distributeurs métalliques ; l’un au-dessus de moi, les deux autres au niveau de ma taille, qui pouvaient fonctionner séparément ou tous ensemble. Je poussai un bouton et un flux d’eau mélangée à de l’air, car elle était pleine de bulles tomba sur mon corps. Je n’avais jamais reçu une douche aussi vivifiante. Je cherchai du savon. J’appuyai sur un second bouton ; un jet de liquide incolore jaillit et me couvrit de mousse de savon ; je poussai tantôt l’un tantôt l’autre des deux boutons, alternativement, me réjouissant d’expérimenter ce système nouveau comme si j’avais été un petit garçon.

Je pouvais entendre mon ami qui s’efforçait de chanter dans la cellule adjacente et présumai qu’il avait maîtrisé la technique de la douche, bien qu’heureusement : pour mes sensibilités musicales les cloisons étaient presque parfaitement insonorisées.

« Howard », l’entendis-je dire faiblement, « il vaudrait mieux que cette chose soit ce que je pense qu’elle est, car je vais m’en servir ! » L’appareil sanitaire auquel il faisait allusion ressemblait fort à un siège de cabinet terrestre, sauf qu’il était moins haut, et qu’il était fait d’un matériau translucide blanc, et non pas de faïence. Il y avait aussi une espèce de cuvette avec la même eau bulleuse, complétée par un miroir. Je regardai ma figure, pensant que je devrais emprunter un rasoir à quelqu’un.

Je fus surpris de voir que ma barbe n’avait pas poussé et pendant tout le voyage nous vîmes que nous n’étions pas obligés de nous raser. Je sortis du cabinet de toilette, et allai dans la salle principale où je rejoignis les autres qui déjà nous attendaient.

Ensuite, je sentis une odeur de nourriture et je découvris soudain que j’avais très faim. Notre instructeur ouvrit un compartiment dans le mur et en retira quelques aliments conditionnés qu’il plaça dans une espèce de pot. Il déposa le pot dans un évier, poussa un bouton et le pot fut plein de liquide. Il laissa la nourriture s’imprégner de liquide pendant environ cinq minutes, puis il fit couler le liquide dans l’évier. Il poussa un autre bouton et presque aussitôt l’apparence de l’aliment changea. De la vapeur s’en éleva. Il avait été cuit en un peu plus d’une seconde

 « Vous me pardonnerez », s’excusa-t-il, « de ne pas revêtir le couvre-chef traditionnel que portent parfois les cuisiniers sur la Terre, et de ne pas utiliser une rôtissoire. » Il sortit la nourriture du pot avec une longue passoire et la déposa dans des assiettes qui avaient l’air d’être en matière plastique. Il posa les assiettes sur la table.

« Non, je n’ai pas oublié votre jus de fruit », dit-il en riant, et il retira des jus de fruit frais d’un fausset du compartiment à nourriture du mur. Pendant le voyage nous eûmes le plaisir de consommer plusieurs genres de nourriture conditionnée, en particulier carottes, choux, persil, pommes de terre, ainsi que des très gros grains de blé, et des grains de maïs. Pour assaisonner nos aliments nous utilisions un sel minéral vert. Nous avions aussi une confiture délicieuse ; elle avait un goût qui ressemblait à celui de la confiture d’avocat, mais elle était de couleur blanche.

On nous servit souvent des noix d’autres planètes, mais seulement leur contenu ; je ne vis pas leur coque. Une d’elles, presque un repas en elle-même, nous fut servie en tranches. Un autre genre de noix avait le même goût que les noix du Brésil. Je me souviens aussi que je mangeai avec grand plaisir un fruit qui avait environ quinze centimètres de diamètre, rond, tendre, de couleur rouge orangé, qui avait la peau d’un brugnon.

Quand on mordait dedans on le trouvait très juteux. Son goût était un mélange du goût des pêches et du goût des prunes. Tous ces aliments végétaux étaient extrêmement savoureux. Les pommes de terre avaient goût de viande et de noisette, vraisemblablement à cause de leur taux protéique élevé. Les feuilles de persil étaient plus grandes que celles du végétal terrestre mais leur goût était moins rude.

Mes amis qui liront ceci ne seront pas étonnés que je parle tellement de la nourriture, de préférence à des nombreuses autres choses intéressantes, car ils savent que j’aime bien me nourrir.

Nous passâmes notre période de conditionnement de bien d’autres façons agréables. Nous écoutâmes de la musique qui arrivait de la Terre et aussi de bien d’autres planètes. Et constamment nous parlions avec nos amis de l’espace, qui nous apprirent beaucoup de choses. L’écran de télévision s’avéra être une constante source d’intérêt et de plaisir.

Grâce à lui nous pûmes voir différentes planètes et des scènes de la vie sur ces mondes fascinants. Nous communiquâmes par l’intermédiaire de l’écran de télévision avec un autre astronef, et avec d’autres agents localisés à différents endroits de la Terre, de la lune et ailleurs. Nous ne nous ennuyâmes pas une minute. »

Les vaisseaux ont des équipages habituels de maximum 6 personnes selon ce qu’a pu voir Howard, mais il pense qu'ils peuvent voyager dans des nombres de 3, 6, 9, ou 4, 8, 12, cela dépend de leur origine planétaire.

Howard : « Ils disent qu’aucun homme ne devrait être autorisé à quitter sa planète dans l’intention de conquérir ou de contrôler un autre monde. Ils ne sont pas hostiles. Ils viennent nous voir par amour et pour servir l’intention du Créateur. »

« Question : Pourquoi ne contactent-ils que quelques personnes sélectionnées ?
Réponse de Howard : Certains êtres humains naissent en sachant la vérité ; d’autres sont des âmes qui viennent d’autres planètes, auquel cas les leurs les contactent et éveillent en eux la petite étincelle de vérité de façon qu’ils soient « une flamme de vérité ». Ceux-là doivent avoir le courage de leurs propres convictions, et la force d’encaisser, car ils risquent d’être ridiculisés et attaqués.

[...]

Question : Est-ce que des hommes de l’espace vivent ici sur la terre parmi nous ?
Réponse de Howard : Oui, des milliers d’êtres humains venus d’autres planètes vivent parmi nous. Certains sont renés dans des corps terrestres, certains sont venus directement de leurs planètes d’origine dans un astronef. Peut-être vivent-ils dans une maison voisine de la vôtre. L’un d’entre eux peut être votre camarade de travail, la serveuse qui vous sert dans un bar ou dans un restaurant. Tous ont un point commun : l’amour de leur prochain. »

Les extraterrestres travaillent avec des humains qui ne savent le plus souvent pas qu’ils sont extraterrestres.

Howard : « Auparavant d’autres hommes de l’espace m’avaient dit que je n’étais pas le seul qui travaillais avec eux. Ceux-ci me le confirmèrent, et m’indiquèrent les noms exacts de gens que plus tard j’ai rencontrés et reconnus. Ils contactaient des gens non seulement dans l’est de l’Amérique, mais aussi dans d’autres régions du pays ; je me rappelle qu’ils mentionnèrent spécialement la Californie, New Mexico et l’Arizona.

Ces gens ne savaient pas toujours qu’ils travaillaient avec des hommes de l’espace, même lorsque leur contribution avait été utile. « Deux hommes ont travaillé avec nous pendant de nombreuses années, indirectement, et, Howard, ils ne le savent même pas ! Ils ont été guidés, aidés, mais ils ne le savent pas. »

Trois autres hommes qu’ils citèrent avaient travaillé indépendamment à des projets scientifiques et furent finalement contactés à cause de leur travail. »

Un des extraterrestres dit à Howard : « Vous savez, Howard, une foule des nôtres sont parmi vous, mélangés avec vous, vous observant et vous aidant chaque fois qu’ils le peuvent. Ils sont partout dans la Société, ils travaillent dans des usines, dans des bureaux, dans des banques. Quelques-uns d’entre eux ont des postes responsables dans des sociétés, dans des services gouvernementaux. Quelques-uns d’entre eux sont femmes de ménage, ou même ramasseurs de détritus. Mais quand vous les rencontrerez, vous les reconnaîtrez ! »

Lors d’un contact avec des Martiens sur Terre, il vit que ceux-ci avaient leur voiture plein de boitiers d’apparence étrange.

Howard : « J’inspectai leur auto plus longuement. Des dossiers, des cartes et des papiers couvraient les sièges arrière. Ensuite d’étranges instruments sur le plancher attirèrent ma curiosité. C’étaient des objets en forme de boîtes rectangulaires, comme des boîtes à souliers, apparemment en matière plastique. Une spirale qui avait l’air d’être une sorte d’antenne sortait des trois boîtes de différentes tailles. Toutes étaient de la même couleur, un doux gris-vert.

Je conjecturai immédiatement (et je n’avais pas tort comme je l’appris plus tard) que cette couleur avait été choisie dans un but de camouflage, et que ces objets devaient être placés dans des champs, dans des buissons, etc. 

[…]

L’un de mes devoirs était l’assistance mentale des gens, souvent sans qu’ils le sachent. Ceci pouvait être accompli par le moyen d’ondes sonores, d’ondes lumineuses, l’usage de couleurs, et d’autres moyens physiques. J’avais toujours pensé que de telles choses pouvaient être accomplies par quelque moyen surnaturel ; mais j’appris vite que le Créateur œuvrait par l’intermédiaire de lois naturelles.

« Ne pensez pas qu’il s’agisse de quelque contrôle artificiel du cerveau humain », dit l’un des deux hommes « comme vous le voyez dans quelques horribles films de science-fiction, bien que je doive confesser que lui (et il désignait l’autre homme) et moi en avons vu deux, et qu’ils nous ont plutôt fait plaisir. Nous ne contrôlons pas le cerveau. Un tel comportement ne cadrerait pas avec les lois divines. Au contraire, avec des instruments et une technique convenable, vous pouvez produire quelque chose de bien plus important : vous pouvez faire libérer dans le cerveau quelque chose qui s’y trouve déjà à l’état latent.

Les instruments dans l’auto accomplissaient des telles tâches. Ils seraient placés dans quatre États : les États du New Jersey, de New York, de Pennsylvanie et de Maryland. Avec chaque instrument un homme ou une femme servirait de résonateur humain en conjonction avec l’appareil. Ces êtres humains réagiraient en fonction de leur développement mental individuel avec l’assistance des impulsions reçues par les appareils.

Je ne comprenais pas complètement comment cela fonctionnerait, mais il me parut qu’ils essayaient d’expliquer qu’il était nécessaire de faire fonctionner chaque appareil en conjonction avec le mental d’un être humain pour produire le résultat qu’ils visaient. « Une station centrale sera choisie pour chaque appareil. La portée de ces appareils s’est d’environ trente-neuf kilomètres. Après que vous aurez placé ces appareils, Howard, vous noterez un effet immédiat et évident.

Dans un rayon de trente-neuf kilomètres autour des appareils, des gens s’intéresseront de plus en plus à la navigation à travers l’espace et à notre astronef. Ils le verront plus souvent parce qu’ils regarderont en l’air. Quand ces gens entendront parler de vos expériences, ils seront poussés à venir vers vous et à vous offrir de vous aider d’une façon ou d’une autre. »

Ils avaient déjà installé des nombreux appareils. L’appareil installé dans le New Jersey était, me dirent-ils à vingt-deux kilomètres de mon domicile, inconnu de tout le monde, sauf, bien entendu, des gens de cette planète qui avaient travaillé avec les hommes de l’espace pendant de nombreuses années.

[…]

Parfois je me sentais orgueilleux, mais pas longtemps, car je pensais aussi aux insultes et au ridicule que je subirais. « Des gens vous menaceront pour vous faire taire », me prévinrent-ils en me déposant chez moi. De nouveau, ils me demandèrent : « Est-ce que vous désirez continuer ? » et je leur répondis, comme toujours, « Oui ».

Howard, après avoir photographié un engin spatial observé à un lieu de rendez-vous : « Je mis mon appareil photographique dans ma poche, marchai vers lui et serrai la main d’un homme grand et beau, qui avait une chevelure blonde qui tombait sur ses épaules, et qui portait un uniforme d’une seule pièce.

Il m’emmena à travers le champ et quand nous fûmes à la lisière des bois il désigna du doigt quelque chose qui était placé sur le sol entre les arbres. Cela paraissait être un objet circulaire et transparent d’environ trente centimètres d’épaisseur, et de quatre-vingt-dix centimètres à un mètre vingt de diamètre. Il émettait plusieurs couleurs chaudes pulsatiles. Tandis que nous nous approchions, sa couleur passa du blanc au bleu, ensuite à un blanc teinté de jaune.

« N’avancez plus, Howard », me dit mon ami en mettant sa main sur mon épaule. « Il serait dangereux que vous vous approchiez plus. » Je notai que sa voix était riche et profonde. Il m’informa que c’était un disque d’observation contrôlé de loin par le navire de l’espace que nous avions laissé derrière nous.

« Ce petit disque nous informe de toutes vos émotions, de vos pensées et de vos intentions possibles. » Ce qu’il me dit ne me fit guère d’effet, bien qu’il fût impressionnant de savoir qu’un dispositif mécanique lisait mes pensées.

« Ne vous inquiétez pas », me rassura-t-il, « il est blanc. Quand il est devenu blanc, j’ai su que vous réagissiez bien. » Il me dit que les mêmes couleurs étaient reproduites sur un instrument du tableau de bord du navire, et qu’elles seraient enregistrées sur un graphique qui serait conservé dans des archives. « Je désire que vous regardiez bien· cet objet, car vous aurez à amener des gens ici avant qu’ils croient ce que vous leur direz.

D’autre part, ce sera aussi un test pour eux. » Il me demanda d’informer ces futurs témoins qu’ils devaient rester à au moins six mètres des disques parce qu’ils dégageaient certains rayonnements quand les instruments transmettaient et enregistraient.

« Nous utiliserons cet endroit pour une expérience. Si tout va bien, peut-être pourrons-nous savoir ce qui arriverait si tous les citoyens d’un État voyaient cet objet, ou même tout le peuple américain. Cela c’est une chose que seule l’expérience peut nous dire, nous ne le savons pas d’avance. Nous savons une foule de choses sur vos concitoyens, Howard, mais savoir d’avance exactement comment ils réagiront ne nous est pas possible. »

[…]

Notre conversation fut interrompue : le disque d’observation s’éleva brusquement à travers le ciel. Il devint plus brillant tandis qu’il gagnait de l’altitude, et illumina au-dessous de lui les bois, qui furent pleins de taches lumineuses et noires. Il s’éleva jusqu’à environ trente mètres, ensuite se dirigea dans la direction du navire de l’espace, et disparut dans l’intérieur de l’astronef.

Tandis que nous rentrions, mon ami m’expliqua que ces disques retournent toujours à leur point de départ en suivant des rayons magnétiques, de la même façon qu’une boule de bowling suit une rainure directrice. « Vous venez d’être examiné d’une façon qui gênerait un psychiatre », remarqua-t-il avec un rire dans la voix.

« — Est-ce que c’est quelque chose comme la psychanalyse ? » demandai-je.

« — Oui, vous pouvez le dire. Mais c’est quelque chose de très supérieur. Les psychiatres américains ne considèrent que la surface, tandis que ces radiosondes pénètrent bien plus profondément au-delà des apparences. En fait, pendant que ce disque était près de vous, il enregistrait aussi complètement toutes les vies passées de votre âme. Mais il y a une chose qu’il ne peut pas nous dire… »

Son regard devint pensif. « L’homme a son libre arbitre ; le type de ses émotions et de ses pensées peut changer. Non, Howard, notre bel appareil n’est pas infaillible. »

Beaucoup plus tard lors d’un déplacement avec des Martiens en voiture, Howard dira : « Nous nous dirigeâmes vers le mont Effort. En approchant de la région de Blue Mountain, nous bifurquâmes sur une petite route sale et je reconnus un lieu familier. Je me souvins qu’un appareil transmetteur avait été placé quelque temps auparavant non loin de là. Mon ami sortit de son auto pour aller inspecter l’appareil et je le suivis. Je savais que l’instrument était en rapport avec au moins une cinquantaine de gens, dont trois vivaient à Allentown, en Pennsylvanie (aux USA). Leurs cerveaux se comportaient vis-à-vis de l’instrument comme des transmetteurs sans qu’ils en soient au courant, et d’aucune façon affecté dans leur santé ni dans leur libre arbitre. »

Howard : « En mars 1956, je reçus de nouveau des invitations par voie télépathique. La nature de nos rencontres exigeait que presque toutes se produisent la nuit.

Souvent je recevais une impression mentale entre une heure et deux heures du matin, et, pendant que ma femme dormait dans notre lit, je partais en auto rencontrer des gens de l’espace, et recevoir, des instructions supplémentaires concernant mon travail.

Comme je travaillais de jour et souvent beaucoup la nuit, le sommeil et le repos devinrent pour moi une récompense et un luxe. Pourtant, nombre de mes rencontres avec les hommes de l’espace étaient d’une nature strictement mondaine.

Je découvris que je pouvais les aider matériellement de plusieurs façons, et cela me plaisait autant que les périodes d’instruction. Souvent j’achetais des vêtements et je les amenais à nos lieux de rencontre. Des visiteurs qui venaient d’arriver d’autres planètes devaient revêtir des vêtements terrestres de façon à pouvoir se mêler aux gens sans être remarqués.

Ces devoirs n’étaient pas sans moments comiques, et je pense que nos visiteurs se divertissaient autant que moi. Je me rappelle une fois où ils me demandèrent d’acheter plusieurs trousseaux complets de vêtements féminins. Sentant qu’il serait embarrassant et quelque peu difficile d’expliquer pourquoi j’achetais tant de vêtements, je les achetai dans plusieurs magasins différents. J’achetai des vêtements de la taille qui me semblait adéquate, et je, réapparus avec à notre lieu de rencontre. Les femmes se rendirent dans la pièce voisine où j’entendis bientôt une série de rires mal contenus et de grognements. Finalement la porte s’ouvrit et les soutien-gorge furent lancés, en l’air. Elles s’excusèrent, disant qu’elles ne pouvaient tout simplement pas les porter, et qu’elles n’en avaient jamais mis. Pourquoi, je, ne le sais pas, et vous pouvez être certain que je jugeai sage de ne pas le leur demander ! Quand elles eurent mis le reste des vêtements, elles sortirent et, marchèrent de long en large, plus amusées que fières de leurs nouveaux atours, bien que je doive dire que l’excitation dans laquelle les mettaient leurs nouveaux vêtements révélait l’instinct naturel féminin.

Ensuite, elles eurent de nouveau des difficultés : les talons hauts. Elles grincèrent des dents, oscillèrent et souffrirent, mais sans cesser d’être de bonne humeur. Elles se rendirent compte qu’elles devraient apprendre à marcher avec, mais se plaignirent plusieurs fois : « Vos femmes ne pourraient-elles pas avoir des souliers sensés ! »

Je dus faire d’autres choses pas, familières pour aider les nouveaux arrivés. Un homme qui avait une longue chevelure blonde qui tombait sur ses épaules s’approcha de moi et me tendit une paire de ciseaux. Il ne pouvait pas encore parler américain – nombre d’entre eux ne le pouvaient pas dès leur arrivée, mais ils l’apprenaient vite, et le parlaient couramment. Il se contenta de désigner du doigt ses cheveux et s’assit, et je me rendis compte qu’involontairement j’étais devenu coiffeur ! Je saisis une poignée de fins cheveux et ouvris mes ciseaux. Je m’arrêtai et regardai, l’homme. Son regard pitoyable me rendit plein de regrets pour lui, car il était évident, qu’il était fier de sa chevelure. Mais en même temps il était grotesquement drôle. Il rit et me fit signe de continuer. Je me rappelle avoir coupé leurs cheveux plusieurs fois. J’ignore s’ils les conservaient ou non.

Les traces de leurs réunions étaient toujours soigneusement effacées avant leur départ. Les hommes, particulièrement les Vénusiens, avaient une peau très fine. Ils n’avaient pas besoin de se raser, et n’avaient pas de poils sur leurs bras. Cependant, après trois mois sur notre planète, ils devenaient poilus et leur barbe poussait. La plupart d’entre eux attendaient que leur barbe pousse, de façon à mieux ressembler aux gens de la terre.

Certains demandaient des lunettes noires. Quelques-uns d’entre eux demandaient des lunettes noires à verres rouges qui étaient très difficiles à obtenir. Je ne sais pas pourquoi ils désiraient des lunettes noires, car ceux que j’avais rencontrés précédemment n’en portaient pas. J’avais tellement de questions à leur poser que j’oubliai de le leur demander, bien que je présume que ces lunettes leur servaient à acclimater leurs yeux à la lumière du soleil ici, qui est vraisemblablement plus intense que la lumière sur leurs planètes.

Ainsi j’eus l’opportunité de rencontrer des gens d’autres planètes à tous les stades de progrès et de développement : de ceux qui ne parlaient aucun mot d’américain à ceux qui le parlaient couramment ; des savants et des techniciens aux aides et aux assistants. Je les renseignais brièvement sur nos coutumes, notre argot et nos habitudes.

Bien qu’ils utilisent des instruments pour apprendre notre langue rapidement, leurs machines ne pouvaient pas toujours assimiler nos expressions familières. Pourtant ils devaient se faire passer pour des gens ordinaires.

Je fus agréablement surpris qu’il me soit possible de rendre immédiatement service à ces êtres très avancés.

Ils me demandaient parfois de leur amener de la nourriture. Ils réclamaient surtout des jus de fruits glacés, des conserves de fruits et de végétaux, du pain complet, du blé germé et des aliments du même genre. Ils refusaient de boire du lait, évitaient les oranges, les citrons, et les pamplemousses nouveaux. Ils préféraient les fruits mûris sur l’arbre quand je pouvais en trouver ; quand je ne le pouvais pas ils demandaient des aliments gelés des supermarchés.

Je me rappelle qu’une fois j’achetai cinq demi-boisseaux de pommes mûries sur l’arbre d’un verger voisin. Ils examinèrent les pommes et trouvèrent qu’elles contenaient bien moins de minéraux et de vitamines que les fruits similaires de leurs planètes ; ceci à cause de notre sol pauvre, dirent-ils. Ils expliquèrent que nos engrais chimiques ne sont pas une réponse correcte aux problèmes de notre sol appauvri, parce qu’ils ne satisfont pas les besoins en matériaux organiques de notre sol.

La plupart du temps ils amenaient leur propre nourriture desséchée et contenue dans des emballages étanches. J’en goûtai un morceau qui était dur et sec quoique savoureux. Je goûtai à d’autres mets, qui étaient délicieux. Ils avaient accommodé leurs aliments secs par quelque procédé qui leur rendait leur eau et leur faisait retrouver leur taille et leur état naturel.

Je mangeai un légume tubéreux qui contenait plus de protéines et de minéraux que nos végétaux. Nous pourrions faire pousser les mêmes ici, dirent-ils, si notre sol était sain. Leurs aliments protégés ne risquent pas de s’altérer, de moisir, de pourrir, et, vraisemblablement, resteraient indéfiniment prêts à être cuisinés et mangés à n’importe quel moment.

Ils ne me demandèrent jamais de leur obtenir des papiers d’identité ni de les aider à se procurer du travail. Ils semblaient être capables de s’occuper de cela eux-mêmes après leur période d’accoutumance à notre climat et à nos manières. Une fois habillés comme nous et complètement renseignés sur nos mœurs, ils se débrouillaient tout seuls et ne semblaient pas rencontrer de difficultés.

Souvent je restai plusieurs jours avec des visiteurs nouvellement arrivés, les aidant à s’adapter et à se familiariser avec le bourg ou l’agglomération où ils se trouvaient. Je réunissais pour eux des informations, par exemple : où étaient la poste, les écoles, la source d’eau, s’il y avait des cours d’eau voisins, etc.

J’aimais fort ce travail. Bien qu’il réclame une grande partie de mon temps et de mon argent, c’était un plaisir ; et tout en instruisant mes amis j’apprenais de plus en plus de choses d’eux. »

Howard : « Une chaude soirée de printemps, entre dix et onze heures, au mois d’avril 1956, juste après que mon père, qui avait un emploi de nuit, était parti travailler, je ressentis une forte impulsion de me rendre au lieu n° 1.

Pour s’approcher de la colline qui est derrière notre vieille maison familiale, on doit contourner en auto l’autre côté, là où il y a un chemin de labour qui conduit vers le champ. La nuit était sombre, mais comme je ne désirais pas attirer l’attention, je conduisis à travers le champ pendant environ un kilomètre avec les phares de l’auto éteints.

J’arrivai juste à temps pour voir un astronef qui arrivait de l’ouest, passait par-dessus la colline. Saisissant mon appareil de photo, je bondis hors de mon automobile. À toute vitesse je photographiai l’astronef. Celui-ci prit la forme d’une lumière pulsatile et fluorescente, qui, de blanche qu’elle était, devint rouge en passant par le vert.

Tandis qu’il approchait, je me préparai à prendre d’autres photos. Il s’approchait lentement, à la même vitesse qu’un Piper Cub. Quand il fut à moins de trente centimètres du sol et à environ cent mètres de ma voiture, il s’immobilisa, et je reconnus la familière forme en cloche. Les couleurs pulsatiles cessèrent, il émit une lumière bleuâtre, puis plusieurs hublots devinrent visibles. Il illumina le champ au-dessus de lui d’une lumière douce et modérée, tandis que je faisais plusieurs autres photos avant qu’il atterrisse.

Après l’atterrissage, un homme apparut sur le devant, et je photographiai rapidement sa silhouette devant l’astronef. Puis je marchai dans sa direction, et il me révéla qu’il m’avait vu en me faisant signe de la main.

[…]

Je me demandai pourquoi pour la première fois j’avais ressenti la nécessité de photographier leur astronef, et pendant un moment je craignis qu’il ne m’approuve pas.

« Vos photos seront aussi un test. Vous les montrerez aux gens. Dites-leur que nous venons d’autres planètes et que nous ne sommes pas hostiles. Nous réalisons que nous ne pouvons pas convaincre tout le monde en même temps sur cette planète ; cela ne serait pas une bonne idée, de toutes façons ; cela pourrait être un gros choc psychologique pour des peuples sous-développés. »

« — Les photos devraient convaincre TOUT LE MONDE », répliquais-je.

« Je ne suis pas de votre avis. Les rayonnements de nos astronefs les rendront floues, ce qui n’aura aucun inconvénient. Comme je le disais, nous ne nous attendons pas à convaincre tout le monde immédiatement, et nous ne le désirons pas. Ce sera nécessairement un processus tient. »

De nouveau il me rappela que mon récit ne devrait pas être publié avant l’été 1957. Je vis qu’il avait bien assimilé notre langue : il s’exprima aussi en argot. Si mon histoire sortait avant 1957, je serais encore plus exposé au ridicule et à des persécutions de la part de ceux qui ne voudraient pas comprendre.

« Dieu sait que ce sera difficile pour vous, Howard, même quand vous serez bien préparé par nous. Il est indispensable que vous racontiez ces événements d’une façon intelligente, au lieu de tout dire en vrac. Si vous vous y prenez d’une façon maladroite, les gens ne vous croiraient pas, et vous feriez plus de mal que de bien. »

Je lui demandai comment je devrais choisir des témoins. Il me répondit que j’aurais à exercer mon jugement et que mon jugement serait bon. Quelques personnes viendraient à moi de leur propre initiative ; de plus, j’en choisirais d’autres.

Je leur parlai d’un de mes meilleurs amis, Bill Thompson, en qui j’avais une grande confiance. « Oh, Bill, nous le connaissons. En fait, nous avons essayé de le contacter. » Bill me croirait et comprendrait, dit-il, bien que je ne devrais pas lui dire tout. Je fus content qu’il me dise cela, car toujours depuis que avions été au lycée ensemble nous avions ressenti l’un pour l’autre une étroite affinité. Je serais extrêmement heureux de lui confier au moins quelques-unes de mes expériences.

[…]

Nous nous arrêtâmes à côté de l’astronef. Je désirais désespérément entrer à l’intérieur, mais résistai à mon désir de le lui demander. Au lieu de cela, j’essayai subrepticement de lui transmettre mentalement mon désir sans que mon envie soit visible sur mon visage.

Il sentit mon désir, sourit, et me dit qu’ils n’avaient pas le temps maintenant et que je devrais passer par un certain traitement avant de pénétrer dans un de leurs astronefs. Souvent, quand nous nous séparions, je sentais le désir de partir avec eux et de quitter cette planète, bien que je me rende compte que cela ne cadrait pas avec leur plan en ce qui me concernait.

Nous nous serrâmes la main et comme chaque fois ils me dirent qu’ils me contacteraient de nouveau très bientôt. Au moment où il se préparait à entrer dans l’astronef, il me demanda de m’en écarter d’au moins quinze mètres et je me conformai à ses instructions. Quand il fut entré dedans, l’engin s’éleva verticalement, et comme toujours quand il fut à environ trente mètres du sol, il émit un éclair de lumière et disparut.

Howard : « J’envoyai ma pellicule au photographe avec quelques appréhensions, craignant que quelqu’un remarque ce qu’il y avait dessus et devienne curieux. J’attendis les clichés avec angoisse. Mais mes appréhensions étaient sans fondement.

Je fus quelque peu désappointé de voir qu’une seule photo était vraiment nette : celle qui montrait l’homme devant l’astronef. Les négatifs ne montraient guère de détails. Le contour de l’astronef était fortement déformé. L’homme de l’espace était seulement une silhouette noire sans que son beau corps soit visible à travers son uniforme ; au lieu d’être réussie comme je l’avais espéré, la photo était grotesque ! Puis, une terrible pensée traversa mon esprit et je frissonnai.

Mes négatifs avaient peut-être été tirés en deux exemplaires, et le photographe m’avait envoyé des photos intentionnellement déformées. Je crus sincèrement que ces photos étaient des copies déformées des photos originales et ne me rappelai pas ce que mon ami m’avait dit à propos du champ de rayonnements qui entourait l’astronef.

Pourtant, je montrai mes photos à ma famille et à quelques amis. Le jour suivant je me rendis jusqu’au petit laboratoire photographique et je demandai au photographe s’il avait falsifié mes photos. Il déclara qu’il ne les avait pas modifiées. Il avait eu beaucoup de travail, et avait confié ma pellicule avec quelques autres travaux à un collègue. J’étais encore plein de soupçons, cependant je ne lui fis pas de reproches.

Où j’eus le plus de peine, c’est quand j’essayai de convaincre mon père de ce que j’avais vu. En dépit de la preuve visuelle que je lui offrais, mais qui, hélas, n’était pas de première qualité, il resta sceptique.

Comme plusieurs personnes pensaient que ces photos étaient truquées, et pour effacer mes propres soupçons à l’égard du photographe, je décidai de m’acheter un appareil Polaroïd qui développait et tirait des photos en une minute. Une personne à qui je me confiai me crut, ce fut Bill. Je fus content de réussir à convaincre quelqu’un, tâche qui me semblait décourageante et sans espoir. J’achetai un appareil Polaroïd d’occasion et attendis patiemment une nouvelle possibilité de faire d’autres photos.

Je ne fus pas obligé d’attendre très longtemps, car quelque temps après, une nuit, je reçus de nouveau un message télépathique qui me demandait d’aller au lieu n° 1. C’était le 2 août 1956 à une heure moins le quart par une orageuse nuit d’été. Dans l’air lourd et langoureux vibrait le bruissement des criquets. Je me tins immobile à côté de mon auto, mon appareil de photo à la main, contemplant le ciel, et espérant avoir une chance de faire quelques bonnes photos.

Au-dessus du côté ouest du champ je vis un engin qui glissait sans bruit à travers le ciel sombre en se dirigeant vers l’est ; il avait l’air d’une goutte de lumière blanc-bleuâtre. Plus il s’approchait, plus il devenait brillant. Finalement, quand il fut à moins de trente mètres de moi, il descendit lentement et plana à environ cinquante centimètres au-dessus du sol.

Je le photographiai et fus à peine capable d’attendre pendant une minute que chaque photo soit prête ; dans le noir je ne voyais pas très bien ce que je faisais

J’observai que l’un des trois objets en forme de globe en dessous de l’astronef avait l’air de se déformer comme du caoutchouc ; il sembla s’étendre et s’accrocher au sol. Je pus voir les deux autres globes à travers le rebord translucide. Je me demandai comment ils pouvaient rendre le métal de leur astronef transparent, et le rendre plastique, phénomène inconnu de notre physique terrestre.

Ensuite des hublots par groupes de trois apparurent autour du dôme. Une porte s’ouvrit et un homme sortit à l’extérieur. Il se tint immobile, sa longue chevelure blonde agitée par le doux vent chaud de l’été. Je pus contempler la magnifique architecture de son corps : ses larges épaules, sa taille mince, ses jambes droites et longues.

Son uniforme qui ressemblait à un costume de skieur recouvrait son corps entier, ne laissant exposées que sa tête et ses mains. Il s’approcha et quand il fut à environ onze mètres je le photographiai. Comme l’autre, je l’avais photographié devant l’astronef lumineux. J’espérais que la photo serait meilleure que la précédente.

Mais sur la photo, l’astronef paraissait déformé ; on aurait dit qu’un tourbillon de brouillard l’environnait. Quand j’avais levé mon appareil de photo, l’homme s’était arrêté. Ensuite il marcha vers moi et nous nous serrâmes la main. Je sentis une agréable sensation de chaleur et d’affection. « J’espère que ces photos vous aideront dans l’avenir, bien qu’elles puissent être légèrement déformées à cause du flux électromagnétique qui environne notre astronef », me dit-il.

Vénusien qui a permis à Howard Menger de prendre en photo sa silhouette en face du vaisseau illuminé. Les visiteurs de l’espace ne désirent pas des photographies claires d’eux-mêmes car ils pourraient être reconnus ensuite sur Terre (ils sont en infiltration partout). Une aura de champ de force peut être vue autour du vaisseau spatial dans la photo originale, qui assez visible sur cette reproduction imprimée.
Vénusien qui a permis à Howard Menger de prendre en photo sa silhouette en face du vaisseau illuminé. Les visiteurs de l’espace ne désirent pas des photographies claires d’eux-mêmes car ils pourraient être reconnus ensuite sur Terre (ils sont en infiltration partout). Une aura de champ de force peut être vue autour du vaisseau spatial dans la photo originale, qui assez visible sur cette reproduction imprimée.
Photo de vaisseau vénusien prise par Howard Menger, qui flottait à environ deux pieds (60 cm) au-dessus du sol. On voit la boule sous l’appareil dont parle Howard.
Photo de vaisseau vénusien prise par Howard Menger, qui flottait à environ deux pieds (60 cm) au-dessus du sol. On voit la boule sous l’appareil dont parle Howard.

À ce moment je compris que les premières photos n’avaient pas été falsifiées, et je fus gêné d’avoir ennuyé à tort le photographe. « Ce n’est pas la faute de la pellicule ni du procédé de développement », ajouta-t-il. « C’est simplement parce que la pellicule ne voit pas les choses exactement de la même façon que vos yeux. »

Il me suggéra de faire une bonne photo de l’astronef quand je m’en irais, et me promit que je pourrais faire d’autres photos la nuit suivante au lieu n° 2. Il me dit que je recevrais ou bien un message télépathique, ou bien un coup de téléphone, et, pour le cas où ils me téléphoneraient, il m’indiqua un certain mot grâce auquel je pourrais identifier mon interlocuteur et être certain que ce n’était pas une blague. « Votre histoire se répand ; aussi préparez-vous à être en contact avec des gens malicieux », me prévint-il.

[…]

Il me dit aussi que bientôt je rencontrerais un être très hautement évolué, un grand instructeur d’une civilisation avancée d’une autre planète.

Puis il changea de sujet. Il savait que j’étais ennuyé d’avoir révélé certaines informations que j’aurais dû garder pour moi. « Vous êtes inexpérimenté, et, de toute façon le moment de révéler cela est presque arrivé, de sorte que cela n’est pas très important. »

Il me souhaita bonne chance et rentra dans l’astronef. Tandis qu’il décollait, je pus en faire deux excellentes photos. Tout en rentrant chez moi, je m’enfonçai dans mes pensées.

Si je révélais mon histoire, cela expliquerait mes sorties nocturnes à ma famille ; mais comment pourrais-je la diffuser dans la population ? Pourquoi m’avait-on choisi pour cela ? Je me sentais inadéquat, impuissant. J’avais parlé trop tôt parce que ma femme était ennuyée de me voir me lever et la quitter à d’étranges heures de la nuit. Finalement, pour qu’elle ne s’inquiète pas, je lui avais fait voir et à ses parents proches les photos que j’avais prises, et aussi, naturellement, je leur avais dit quelque chose de mon travail. C’est ainsi que bien malgré moi mon histoire avait commencé à être divulguée avant le moment voulu. Cela me tracassait, car on m’avait averti des conséquences que cela entraînerait. »

Voici les photos Polaroïd originales que Howard avait faites. Howard Menger ne laissait jamais personne faire des copies de ses photos et l’auteur de cette photo l’a prise discrètement sans demander à Howard pendant qu’il était occupé.
Voici les photos Polaroïd originales que Howard avait faites. Howard Menger ne laissait jamais personne faire des copies de ses photos et l’auteur de cette photo l’a prise discrètement sans demander à Howard pendant qu’il était occupé.

Howard : « Sentant que leurs plans avaient changé, je me couchai la nuit suivante plus tôt, mais fus éveillé par le tintement du téléphone. « Howard, est-ce qu’il vous est possible de venir cette nuit au lieu n° 1 ? Vous aurez la possibilité de faire quelques bonnes photos » (mais je sentais qu’il avait quelque chose de plus important dans l’esprit).

[…]

J’avais presque la sensation d’être un larron impatient de vivre une autre aventure quand je me glissai dans la nuit noire à mon volant ; Tassy était avec moi. C’était un chien intelligent, il savait qu’il devait me suivre sans bruit. Je grimpai jusqu’au sommet de la route raide qui conduisait vers le sommet de la colline derrière notre maison.

Quand nous fûmes arrivés dans la campagne, Tassy me précéda tandis que je luttais pour le suivre à travers d’épais buissons. Nous arrivâmes à une rangée de fils de fer qui séparait la colline de l’aire environnante et rampâmes à travers une ouverture. Ensuite je m’arrêtai un moment et attendis. Je ne pouvais guère voir dans l’obscurité, mais je pus noter que Tassy se dirigeait vers le côté ouest du champ, s’arrêtait et regardait derrière lui pour voir si je suivais, puis s’assit, et m’attendit.

Alors une boule de lumière apparut à l’ouest, au-dessus des collines, et se dirigea très lentement vers nous. Je fis une photo. Tassy regarda dans la direction de l’astronef qui arrivait, et remua la queue. Quand il plana au-dessus de la crête des collines, je fis une autre photo. Il s’approcha doucement comme s’il essayait de m’aider à faire des photos nettes. Quand il fut presque au-dessus de ma tête, je pus voir son train d’atterrissage et, fis une troisième photo, en priant le Bon Dieu qu’elle soit réussie. L’astronef atterrit, cependant que Tassy regardait dans sa direction en geignant.

La lumière pulsatile devint moins intense, presque invisible. Quiconque serait venu dans ce champ à ce moment aurait juré qu’il n’y avait rien de particulier, et sûrement pas d’astronef. Une ouverture apparut et une lumière blanc-bleuâtre traça un sentier lumineux à la surface du champ et dessina nos ombres derrière nous.

Le contour d’un homme apparut dans l’ouverture et me fit signe. Mon chien courut en jappant vers l’astronef ; je lui criai : « Reviens, Tassy ! » J’avais peur que le rayonnement de l’appareil le blesse. Mais il s’était arrêté à côté de la porte, l’homme était sorti, s’était agenouillé et le caressait. Pendant que je marchais vers eux je pus voir que Tassy agitait sa queue vigoureusement et pleurnichait de joie.

Puis je reconnus mon vieil rencontré précédemment. Cet homme blond au type aryen leva la tête : « Hello, Howard. Content de vous revoir. Venez dans notre astronef. » Je le suivis. Il se tourna vers mon chien et lui dit : « Toi, tu vas être un bon chien et rester là sans bouger ! » Tassy se conduisit comme s’il comprenait parfaitement, s’assit et nous regarda cocassement.

Nous entrâmes dans une grande pièce circulaire. En son centre se trouvait une vaste table ronde faite d’un matériau translucide. Sous le dessus de la table des lumières pulsatiles de couleurs variées bougeaient. Le pied en forme de pivot qui portait la table était fixé dans ce qui semblait être une énorme lentille grossissante rivée dans le plancher. Environ un tiers de la chambre circulaire formait un vaste tableau de bord qui portait des instruments contenant des nombreuses lumières clignotantes.

Devant le tableau de contrôle se voyait un cadre qui contenait ce que je supposai être des écrans de télévision. Un homme devant le tableau de contrôle écoutait attentivement un message transmis par quelque instrument électronique, dans une langue que je ne comprenais pas. Un autre homme à côté de l’opérateur partageait son attention entre le message qui arrivait et notre entrée dans l’engin. Ces deux hommes, qui avaient des cheveux noirs, sourirent et nous firent signe de la main, et ensuite retournèrent à leur travail – pendant que je regardais autour de moi avec émerveillement.

L’homme blond bougea sa main au-dessus d’une section de la table ; deux des lumières cessèrent de clignoter et deux chaises sortirent du plancher.

« Asseyez-vous », me dit-il. Je lui demandai si la voix qui sortait de leur radio venait d’une autre planète. Il répondit que non, qu’elle venait d’un autre endroit de ma propre planète. Ils étaient en rapport avec des ‘gens du monde entier et en constante communication avec eux. Il dit qu’ils pouvaient voir n’importe lequel de leurs lieux de rencontres sur leur écran, qui ressemblait à un écran de télévision carré d’environ soixante centimètres de côté.

À ce moment l’homme au poste de contrôle regarda vers moi, ensuite vers l’écran, et me fit signe de regarder celui-ci. Une image apparut et des voix se mirent à parler en anglais. Je vis un grand homme blond porteur d’un uniforme spatial qui parlait à un homme qui avait un chapeau de cow-boy, et était habillé comme un homme d’affaires. L’homme blond se tourna vers moi, sourit, et me fit un signe de la main. Je fus très embarrassé. Comment était-il concevable que l’homme sur l’écran puisse nous voir ou être au courant de notre présence ou savoir qu’il était télévisé, ou qu’il était observé ? Cette surprise m’accablait et personne ne me fournit d’explication sur le moment.

L’homme habillé comme un homme d’affaires parut devenir confus et dubitatif tandis qu’il continuait, à contempler l’intérieur de l’appareil dans lequel ils parlaient. Plus tard quelqu’un me dit que ce monsieur était un riche commerçant en huiles d’Abilène, Texas, qui avait été contacté par un des hommes de l’espace. Sa réaction était similaire, dirent-ils, à celle de tous ceux qui rencontraient pour la première fois des hommes d’autres planètes.

L’image s’évanouit, et au moment où j’ouvrais ma bouche pour poser des questions, l’un des hommes à cheveux noirs s’approcha de nous. Je notai que ses cheveux étaient tenus en place par un bandeau similaire à ceux que nos Indiens d’Amérique portaient ; en fait s’il avait porté une plume dans son bandeau, il aurait pu passer pour un Indien. « Camarades », leur dis-je, « je suis sans voix ! » ; puis je leur posai des nombreuses questions. Ils répondirent franchement à presque toutes. Quant aux autres questions, ils les ignorèrent poliment, ou s’écartèrent du sujet. J’avais appris à ne jamais insister quand ils choisissaient de ne pas répondre.

Quelques-unes des informations qu’ils me donnèrent étaient tout à fait techniques et j’aurais voulu avoir un magnétophone avec moi au lieu d’essayer de me fier à ma mémoire. « Il ne fonctionnerait pas à bord de notre astronef », dit l’homme blond, qui lisait mes pensées. « Tout ce que vous entendriez serait un sifflement. » Tandis que nous parlions, une lumière jaunâtre brilla sur le tableau de bord, puis scintilla.

Nous nous tournâmes tous de ce côté, et ils me dirent qu’une auto approchait de nous. L’homme blond se dirigea vers la cloison où se trouvait l’entrée, passa sa main au-dessus d’une lumière bleue pulsatile de gauche à droite, et de nouveau la porte invisible s’ouvrit. Il me fit signe ; je me levai et me rendis jusqu’à la porte.

Il me demanda de dire à mon chien de partir. « À la maison, Tassy, va à la maison ! », dis-je. Le chien, qui était assis à côté de la porte, geignit légèrement, puis partit, l’air désappointé. De nouveau l’homme passa sa main au-dessus de la lumière bleue, et la porte disparut. Nous nous assîmes de nouveau et il dit que nous devions quitter le terrain. Subitement les lumières s’obscurcirent, devinrent bleues foncées, puis pourpres foncées. Les lentilles rivées dans le plancher sous la table s’illuminèrent. Je pus voir à travers, et j’eus presque l’impression d’être sur le toit d’une Pontiac gris foncé.

« Nous sommes, sur le toit d’une auto ! » m’exclamai-je.

« — Certes pas ; vous êtes au moins à quinze cent mètres au-dessus. La lentille grossit l’image comme un télescope », expliqua-t-il, tandis que nous observions diverses, activités en dessous de nous. La porte de l’auto s’ouvrit et un homme et une femme en émergèrent. L’homme à cheveux foncés avec nous passa sa main au-dessus d’une autre des lumières pulsatiles visibles à travers le dessus de la table, et nous eûmes l’impression de voir comme en plein jour. Je pouvais tout voir clairement : même les brins d’herbe sur le sol étaient clairement distincts. Je poussai un cri de surprise : je reconnaissais les deux personnes au-dessous de moi ! L’homme blond fit un geste à l’homme qui était devant le tableau de contrôle ; celui-ci tourna quelque chose et immédiatement je pus entendre les deux voix comme si les gens étaient dans l’astronef avec nous. Nos visiteurs ne semblaient pas être beaucoup intéressés par la scène au-dessous de nous, mais paraissaient jouir de ma stupéfaction. L’image disparut et de nouveau je les regardai, cette fois-ci sans un mot.

Quelques secondes plus tard, la lentille contacta leur auto de nouveau, tandis qu’elle fonçait sur la grand-route. De nouveau l’image disparut, et la salle s’illumina. Par quel merveilleux moyen ces gens étaient-ils capables de projeter couleur, la lumière, le son ? C’était sûrement grâce à une prouesse scientifique prodigieuse. Ils n’en semblaient pas fiers, comme si ces miracles étaient des accomplissements quotidiens de leur équipement. Ils remarquèrent que nous étions surpris de ne pas avoir découvert quelques-unes de ces choses nous-mêmes. Ils dirent que nous avions l’habileté et les ressources nécessaires, mais que nous ne savions pas assez mettre en pratique les lois physiques naturelles.

J’étais gêné par mon incapacité à pleinement comprendre tout ce qu’ils me disaient. Je n’étais guère instruit en sciences. Ils me dirent de ne pas m’inquiéter, parce que nombre de leurs collaborateurs étaient des savants entraînés qui pouvaient comprendre leur technologie et même, maintenant, fabriquer certains de leurs instruments.

« Il est tout à fait facile de trouver des collaborateurs comme ceux-ci, Howard. Mais des gens comme vous c’est autre chose. Vous vous souvenez de l’histoire de Moïse dans votre Bible ? Il avait le savoir nécessaire pour accomplir des miracles, mais apparemment il n’était pas un bon orateur. C’est pourquoi il devait avoir Aaron comme une sorte d’agent publicitaire. Les savants peuvent se livrer à certaines tâches, mais peu d’entre eux seraient capables de diffuser un enseignement spirituel comme vous le ferez.

[…]

Notre conversation terminée, les deux hommes se levèrent. L’homme blond passa sa main au-dessus des lumières, et les sièges disparurent dans le plancher. Posant sa main sur mon épaule, il m’indiqua que le moment de partir était venu.

L’homme au tableau de contrôle me fit signe de la main pendant que l’autre homme qui avait été assis avec nous marchait vers le mur et passait de nouveau sa main au-dessus de la lumière bleue. La porte réapparut. L’homme blond sortit à l’extérieur et je le suivis.

Tassy était revenu et m’attendait. Quand je serrai la main de mon blond ami, il me dit : « Puissiez-vous aller en paix dans la lumière de notre Père Infini. » Une glorieuse émotion souleva tout mon être, et de nouveau je me sentis humble et reconnaissant d’être une petite partie d’un tel mouvement vers la paix et la compréhension universelle. »

Howard : « Mais, pour respecter l’ordre des événements, je dois dire que la nuit suivante, vers minuit, je reçus un coup de téléphone. Une voix masculine prononça d’abord le mot convenu, et me demanda d’aller au lieu n° 1 aussitôt que possible. Ensuite il me dit qu’il m’appellerait de nouveau le 4 août (note : 1956).

J’arrivai au terrain d’atterrissage juste à temps pour voir un petit navire de l’espace qui s’approchait lentement. Sa brillance diminua. Sa couleur devint violette foncée puis disparut presque.

Il atterrit à environ seize mètres de moi, et ce fut la première fois que j’entendis un son quand un de ces astronefs touchait le sol. Au sol, il avait l’air d’être une grosse masse noire qui ne réfléchissait aucune lumière – mais une douce lumière blanche-bleuâtre émanait des hublots.

D’un côté de l’engin une lumière brillante brilla et je pus voir la silhouette d’un grand homme dans l’ouverture. Il émergea de l’astronef et marcha vers moi. Un autre homme apparut dans l’ouverture et attendit. En arrivant à moi le premier homme m’interrogea : « Howard, avez-vous fait une bonne photo ? »

J’avais été tellement fasciné par leur atterrissage que j’avais simplement oublié de faire des photos. Aussi, embarrassé, je braquai mon appareil de photo et pris quelques clichés. Apparemment ils essayaient de coopérer avec moi et désiraient que je fasse quelques bonnes photos, tout en se rendant compte qu’il était difficile de photographier leur engin. Ensuite, j’eus une forte surprise : l’homme sorti de l’astronef me dit : « Nous n’avons pas beaucoup de temps, Howard, aussi venez et nous allons aller en vitesse au lieu n° 2. »

Il se retourna comme pour m’indiquer de le suivre jusqu’à l’astronef. Surpris je restai immobile, l’air stupéfait. « Juste une seconde », dit-il comme si j’avais déjà commencé à l’accompagner. Il fit signe au second homme, qui sortit de l’astronef et leva le bras. Il avait dans sa main une espèce d’instrument qu’il pointa vers moi.

Soudain l’instrument émit vers moi un rayon de lumière bleuâtre. Quand le rayon frappa ma tête, mes oreilles tintèrent et je sentis une sensation de chaleur plutôt agréable. Je restai immobile pendant qu’il irradiait aussi le reste de mon corps. Puis il cessa de m’irradier. Mon ami me fit signe avec son bras de le devancer. L’autre homme rentré dans l’astronef me fit signe aussi. Je me dirigeai vers le vaisseau de l’espace et franchis la porte qui se referma derrière nous.

Je me sentais presque anéanti. Environné par l’étrangeté : de l’intérieur, mon attention se replia vers le domaine du familier : je me rappelle que je regardai ma montre, qui indiquait une heure moins le quart. Elle s’était arrêtée, car l’aiguille des minutes ne bougeait pas. Je la secouai et la portai contre mon oreille. Alors l’aiguille recommença à bouger et je pus entendre le tic-tac.

L’homme qui était resté avec l’astronef était devant un étrange tableau de bord. Je remarquai qu’il regardait ma performance avec ma montre avec quelque amusement, car il grimaça. À ce moment les cloisons devinrent plus brillantes, comme si leur intérieur devenait lumineux, et je sentis une brusque secousse. Je supposai que nous avions décollé, bien que je ne pusse sentir aucun mouvement.

Un moment plus tard je sentis une autre secousse, et l’ouverture réapparut dans la cloison extérieure. « Nous y sommes », dit l’homme qui était sorti à ma rencontre. Mon ami sortit d’abord et je le suivis. De nouveau je fus étonné : là, se détachant contre le ciel, se trouvait l’arbre, point de repère que je connaissais si bien. Nous étions au lieu n° 2 !

L’engin était maintenant à plat sur le sol obscur et sans lumières, vraisemblablement impossible à voir de quelque distance que ce soit. La nuit était très noire, et la seule lumière était un signal lumineux à environ huit kilomètres qui brillait d’une façon discontinue. Les habitations des fermes proches étaient sombres et silencieuses, et le seul bruit était l’aboiement intermittent de quelque chien de ferme dans le lointain. Revenu de la surprise et de l’émerveillement de mon premier voyage en astronef, je les interrogeai à propos du rayon bleuâtre qu’ils avaient projeté sur mon corps, et de la secousse au moment de notre départ.

Je leur demandai pourquoi ma montre s’était arrêtée. Dans mon excitation, avant même qu’ils aient pu me répondre, je leur posai une douzaine d’autres questions.

Mes amis se contentèrent de rire, et l’un d’entre eux me ; dit qu’ils essaieraient de répondre à toutes mes questions si je leur en donnais le temps. Il m’expliqua que c’était un voyage expérimental, pour déterminer s’il était possible de faire des photos de l’astronef à l’intérieur de son flux magnétique, d’emmener ensuite l’appareil de photo dans le vaisseau de l’espace, puis de faire d’autres photos sans abîmer la pellicule.

Je me sentis flatté quand ils m’expliquèrent qu’ils avaient équipé ce navire exprès pour moi : ils avaient installé des instruments accessoires spéciaux qui, espéraient-ils, empêcheraient les effets du magnétisme et des rayons qui souvent abîmaient les films, magnétisaient nos montres et affectaient notre équipement électrique.

Je leur dis que je pensais que ma montre s’était arrêtée quand nous étions entrés dans le navire, et il me répondit que oui. Quand l’homme devant le tableau de bord avait poussé un certain bouton, cependant, les conditions magnétiques avaient été neutralisées. C’est pourquoi ma montre était repartie. Il espérait que les nouveaux instruments remédieraient aux conditions magnétiques qui affectaient les appareils photographiques et d’autres instruments, et pouvaient peut-être blesser le corps physique.

 Maintenant, en ce qui concerne votre première question », continua-t-il, « nous avons projeté le rayon sur vous pour conditionner et traiter votre corps physique d’une façon telle que vous puissiez entrer sans inconvénient dans l’astronef. Ce qui s’est produit, c’est que le rayon a changé la fréquence de votre corps physique pour qu’elle devienne égale à celle de l’astronef, de façon que vous soyez à l’aise dans l’intérieur de l’astronef et que vous ne subissiez pas de mauvais effets. »

« — Dites-moi, Howard », demanda l’autre homme, « avez-vous senti une sensation de brûlure quand le rayon vous a touché ? » « — Non », répliquai-je. « J’ai seulement senti une agréable sensation de chaleur. »

« — Excellent », dit l’autre. « Si ce rayon vous avait frappé avant que vous nous connaissiez nous et notre engin, votre peur aurait déclenché une réaction chimique avec le rayon, qui aurait créé une sensation de chaleur excessive ou de brûlure. Cela ne vous aurait pas blessé, mais cela aurait été très inconfortable. ». Alors je compris une des causes pour lesquelles ces astronefs s’approchent si rarement des êtres humains terrestres.

La peur doit être une émotion que ceux-ci doivent avoir éliminée avant qu’ils puissent s’approcher de nous en toute sécurité. Autrement ils risqueraient d’être blessés. Puis je trouvai une excellente explication de la peur : elle résulte de l’absence d’amour et de confiance.

Quand ils eurent l’impression qu’ils avaient suffisamment répondu à mes questions, ils me suggérèrent d’essayer de faire d’autres photos de leur appareil. Je sentis qu’ils étaient vraiment contents que je le photographie, et que c’était leur propre satisfaction qui les poussait à me demander de faire d’autres photos. Tandis qu’ils marchaient allègrement vers leur navire de l’espace, ils me faisaient penser à l’ardeur de mon propre petit enfant quand nous faisions des photos chez nous.

Le vaisseau s’éleva d’environ huit mètres au-dessus du sol, cingla dans la direction de l’ouest et s’éloigna d’environ mille mètres. Je fis plusieurs photos, et quand ils furent de retour je leur montrai ces photos. Ils les examinèrent avec soin. Il était évident que leur nouvel équipement avait produit son effet, car le film n’avait pas été endommagé.

Mais ils secouèrent leur tête : les photos n’étaient pas encore très nettes, et ils dirent que leur équipement avait besoin d’autres réglages. Je me demandais pourquoi ils faisaient tant de bruit à propos de mes photos quand ils devaient eux-mêmes avoir des appareils de photo bien meilleurs. Je le leur demandai. Les deux hommes se regardèrent l’un l’autre et sourirent.

L’un d’entre eux saisit quelque chose dans son uniforme de skieur, bien que je ne pusse voir aucune poche s’ouvrir, et en retira quelque chose de brillant qu’il tint dans sa paume de sa main. Il ouvrit ensuite sa main lentement et me dit de regarder. Le temps d’un éclair, il me laissa voir ce qu’il tenait. Ensuite il ferma sa main et remit l’objet dans son uniforme. Ce bref instant m’avait suffi pour contempler un objet que j’appellerai une photo, mais qui est fort difficile à décrire. C’était une vision où il y avait du vert, du ciel bleu et des constructions fantastiques. L’objet était lumineux et j’avais plus l’impression de regarder à travers une fenêtre une scène réelle à trois dimensions qu’un objet plat.

« Vous ne voudriez pas leur causer une surprise mortelle, n’est-ce pas, Howard ? Qu’est-ce qu’aurait dit votre grand-père s’il était entré brusquement dans une pièce où aurait fonctionné un appareil de télévision ? » Je ne leur posai, plus de questions à propos de leurs appareils photographiques. Ils me dirent que nous devions partir, et au bout d’un autre laps de temps phénoménalement court, nous fûmes de retour au lieu n° 1. En me disant au revoir, ils précisèrent que bientôt je ferais un autre ; voyage en astronef, beaucoup plus long celui-là. Ils sentirent ma curiosité, qui devait être visible sur mon visage. L’un d’entre eux se contenta de diriger son doigt vers l’horizon, où une sorte de lumière s’élevait.

Sans comprendre le sens de son geste, j’agitai la main tandis qu’ils rentraient dans· le vaisseau de l’espace. Il plana au-dessus de mon auto pendant quelque temps, ensuite partit à toute vitesse dans la direction de l’ouest. Je mis le contact et essayai de faire démarrer mon auto, mais elle ne voulut pas démarrer.

Je pensai que ma batterie devait être à plat, ou qu’un conducteur s’était, débranché. Relevant le capot, je vérifiai l’état des connexions électriques, mais elles étaient correctement serrées. Je dévissai le bouchon d’un des orifices de remplissage, et du liquide jaillit hors de l’ouverture. Je mis ma main sur la paroi de la batterie et découvris qu’elle était très chaude. Je rentrai dans l’automobile et essayai de nouveau le démarreur. Le moteur répondit et l’auto partit. Alors, je me rendis compte que la proximité de l’engin avait dû affecter le système électrique. Cela cadrait avec plusieurs faits qu’ils m’avaient dits. Je notai mentalement qu’il faudrait que je leur parle de cela lorsque je les verrais. Je sortis du champ et suivis la grand-route.

En arrivant sur la route je vis de nouveau la lumière sur l’horizon qui, à cause de la différence de ma position, était maintenant une brillante lune. Elle flottait au milieu d’une mer de nuages, et je me souvins du voyage qu’ils m’avaient annoncé. Lorsqu’ils avaient pointé leur doigt vers l’horizon, est-ce qu’ils voulaient dire que… ? »

Vaisseau de reconnaissance Vénusien flottant au-dessus du champ de la zone de contact n°1.<br>Photo Polaroïde prise par l’auteur
Vaisseau de reconnaissance Vénusien flottant au-dessus du champ de la zone de contact n°1
Photo Polaroïd prise par l’auteur
2 images extraites d’un film tourné par Howard Menger à l’emplacement n°1. Elles sont des images extraites de manière rapprochée du film qui montre un vaisseau spatial qui descend et atterrit (les zébrures  colorées sont dues au fait qu’ici c’est une image scannée depuis une impression papier)
Image 1 - 2 images extraites d’un film tourné par Howard Menger à l’emplacement n°1. Elles sont des images extraites de manière rapprochée du film qui montre un vaisseau spatial qui descend et atterrit (les zébrures  colorées sont dues au fait qu’ici c’est une image scannée depuis une impression papier)
2 images extraites d’un film tourné par Howard Menger à l’emplacement n°1. Elles sont des images extraites de manière rapprochée du film qui montre un vaisseau spatial qui descend et atterrit (les zébrures  colorées sont dues au fait qu’ici c’est une image scannée depuis une impression papier)
Image 2 - 2 images extraites d’un film tourné par Howard Menger à l’emplacement n°1. Elles sont des images extraites de manière rapprochée du film qui montre un vaisseau spatial qui descend et atterrit (les zébrures  colorées sont dues au fait qu’ici c’est une image scannée depuis une impression papier)
Photo extraite d’un film pris au lieu n° 1. L’astronef est photographié juste avant son atterrissage
Image 3 - Photo extraite d’un film pris au lieu n° 1. L’astronef est photographié juste avant son atterrissage
Photo extraite d’un film pris au lieu n° 1. L’astronef est photographié juste avant son atterrissage
Image 4 - Photo extraite d’un film pris au lieu n° 1. L’astronef est photographié juste avant son atterrissage
Le vaisseau atterrit. Il est environné d’une aura circulaire de lumière blanche.
Le vaisseau atterrit. Il est environné d’une aura circulaire de lumière blanche.
Une femme de l’espace vénusienne munie d’une combinaison sortie d’un vaisseau marche vers Howard Menger. Juste après qu’elle ait touché un gadget brillant sur sa ceinture, elle a disparu. Un homme de l’espace qui était à côté d’elle dit à Howard qu’elle est retournée au vaisseau (système de téléportation individuel).
Une femme de l’espace vénusienne munie d’une combinaison sortie d’un vaisseau marche vers Howard Menger. Juste après qu’elle ait touché un gadget brillant sur sa ceinture, elle a disparu. Un homme de l’espace qui était à côté d’elle dit à Howard qu’elle est retournée au vaisseau (système de téléportation individuel).
Deuxième photo faisant suite à la précédente. Une lumière se développe depuis l’objet touché, le système de téléportation s’active et la femme va disparaître ensuite.
Deuxième photo faisant suite à la précédente. Une lumière se développe depuis l’objet touché, le système de téléportation s’active et la femme va disparaître ensuite.

Howard : « Tard dans le courant de l’été 1956, mes visiteurs dressèrent pour moi une liste de témoins possibles et me proposèrent une date et un lieu d’atterrissage.

Quand j’amenai un petit groupe de gens au lieu n° 1 à la fin du mois d’août, la nuit choisie se révéla être une nuit noire et orageuse. On sentait comme de l’excitation dans l’air.

Mes témoins furent surtout des gens de l’agglomération voisine, mais l’un d’eux était un physicien d’une grande université de l’est. Mes propres expériences me permettaient de comprendre les émotions et les sentiments des gens qui apercevaient pour la première fois nos visiteurs, aussi je les surveillais étroitement et leur donnai comme instructions de ne pas se ruer sauvagement vers les objets ou les gens inconnus qu’ils verraient, mais d’attendre et d’observer. Je savais qu’au-dessus de nos têtes planait un astronef noir trop éloigné pour être visible, qui attendait.

Ensuite, sur le sol, près de la lisière des bois, des lumières pulsatiles apparurent. Nous fîmes halte. Je reçus un message mental qui m’indiquait que nous pouvions nous approcher plus près, et nous nous dirigeâmes vers les lumières. Nous vîmes des petits objets en forme de disques, de vingt centimètres à trois mètres de diamètre, qui émettaient différentes lumières colorées pulsatiles. Je savais qu’ils étaient des disques d’observation similaires à celui que j’avais vu au mois d’avril, et qu’ils enregistraient les pensées, les émotions et les intentions des témoins.

Je leur expliquai grosso modo ce qu’étaient ces disques, sans parler de ce qu’ils enregistraient. Je leur demandai de ne pas s’approcher à moins de cinq mètres des disques, bien que j’hésitasse à les alarmer en leur parlant de leur champ magnétique.

Quelques nuits plus tard, nos visiteurs me dirent d’inviter les mêmes témoins, parce qu’ils jugeaient qu’ils pouvaient sans danger leur permettre de les voir réellement. Les hommes de l’espace atterrirent à environ quatre cents mètres derrière notre maison dans un lieu boisé isolé. Ils marchèrent vers l’endroit où attendaient les témoins, sautèrent par-dessus une haie et pénétrèrent dans le verger de pommiers, où je m’avançai et leur parlai.

Vaisseau spatial filmé de nuit
Vaisseau spatial Vénusien filmé de nuit par Howard Menger

Mes témoins nous voyaient parfaitement bien. Ces hommes d’une autre planète étaient très grands, ils avaient presque deux mètres dix ! Et je défie n’importe quel homme de notre planète d’égaler les facultés physiques qu’ils déployèrent, à l’a surprise de leurs spectateurs. Une de leurs prouesses fut de sauter tout en donnant l’impression de glisser par-dessus une haie d’un mètre cinquante de haut et en franchissant une distance de six mètres ou plus en un temps anormalement court.

À un moment, la lumière des phares d’une auto qui passait sur la route balaya le verger ; nos visiteurs sautèrent et coururent de-ci, de-là, comme s’ils essayaient d’éviter la lumière des phares. J’appris plus tard que la lumière de nos lampes électriques artificielles, aussi bien que notre vive lumière du jour, trouble, contrarie, et est parfois douloureuse pour quelques-uns d’entre eux.

L’atmosphère totalement brumeuse et nuageuse qui environnait jadis notre planète s’est maintenant dissipée, et il en résulte que nous recevons directement la lumière solaire sans qu’un filtre naturel nous protège. Je marchai vers l’un des visiteurs, lui serrai la main et échangeai quelques mots avec lui en anglais. Ensuite je me retournai et marchai avec lui, qui avait environ une tête de plus que moi, vers nos spectateurs. Il s’arrêta à une distance d’environ trois mètres d’eux. En même temps, les témoins pouvaient observer deux autres hommes et une jeune fille. Je peux décrire les réactions d’un des témoins en reproduisant partiellement une interview radiophonique. Celui-ci allait être un des programmes d’une série de programmes originaux qui allaient amener des milliers de gens à me voir et à entendre mon histoire de ma bouche.

Je parle en ce moment des émissions intitulées : « Party line de Long John », diffusées par la station WOR de New York city, présidées par John Nebel, connu de millions d’auditeurs sous le nom de Long John. »

Howard Menger regarde un astronef qui approche de jour.
Howard Menger regarde un vaisseau spatial Vénusien qui approche de jour.
Vaisseau spatial filmé de jour par Howard Menger
Vaisseau spatial Vénusien filmé de jour par Howard Menger
Howard Menger filme le vaisseau spatial, et il est lui-même pris en photo par un autre témoin qui l'accompagne. Le vaisseau est presque invisible parce qu’il émet de la lumière.
Howard Menger filme le vaisseau spatial, et il est lui-même pris en photo par un autre témoin qui l'accompagne. Le vaisseau est presque invisible parce qu’il émet de la lumière.
Le vaisseau filmé par Howard Menger a atterri. Il émet de la lumière blanche
Le vaisseau filmé par Howard Menger a atterri. Il émet de la lumière blanche

Le père de Howard Menger, initialement assez sceptique et notamment au vu de ses premières photos, fera partie aussi des témoins et voici un échange en tant que témoin qu’il a eu sur la radio aux USA :

Howard : « Je sais que le témoignage de son propre père n’est pas considéré comme aussi acceptable que celui de quelqu’un qui n’est pas membre de la famille, pourtant je cite le témoignage de mon affectionné père, qui est mort en 1957. Voici un extrait de son interview :

Long John (s’adressant à mon père) : « Voulez-vous dire qu’ils avaient une taille normale ?

M. Menger : Oh, non ! L’un d’eux avait environ un mètre quatre-vingt-dix et l’autre avait environ un mètre quatre-vingts.

L. J. – Étiez-vous assez proche d’eux pour voir les traits de leur visage ?

M. M. – Non, je ne l’étais pas.

L. J. – Avez-vous remarqué ce qu’ils portaient ?

M. M. – Jusqu’à un certain point, oui. Autant que j’ai pu le voir, ils portaient quelque chose de semblable à des costumes de ski, étroits aux poignets et aux hanches, et le reste paraissait être… eh bien… je ne sais pas comment dire…

L. J. – Je pense que vous faites un très bon travail. Ne vous inquiétez pas à propos des mots que vous choisissez… Tout le monde a une vision différente des choses, comme les trois hommes aveugles qui examinaient un éléphant. Vous savez ce que je veux dire… chacun dit quelque chose de différent, et je ne veux pas être méchant, M. Menger. Par exemple, cette chemise de sport verte que vous avez sur vous : quelqu’un d’autre pourrait dire : je n’ai pas remarqué qu’il portait une chemise de sport verte, mais j’ai aimé le complet croisé à rayures qu’il avait sur lui. Tout le monde remarque ce qui est exceptionnel. Je pense que vous êtes d’accord. Quelle sorte de nuit était-ce ?

M. M. – C’était une nuit sombre… mais ces gens semblaient émettre de la lumière. C’est ainsi que nous avons découvert qu’ils venaient vers nous : par la lumière qui émanait d’eux. Nous nous sommes rencontrés à un endroit où l’herbe dépassait quatre-vingt-dix centimètres ; je sais cela positivement parce que j’en ai coupé. Ils la traversaient comme s’ils marchaient sur un chemin bien tracé, sans effort du tout.

L. J. – Mais après… le lendemain, quand vous avez examiné ces herbes, étaient-elles foulées ?

M. M. – Je suis désolé, je n’ai pas fait attention.

L. J. – Vous avez vu les astronefs, vous aussi, n’est-ce pas ?

M. M. – Oh oui, je les ai vus dans l’air et dans la journée, et au début j’étais très sceptique.

L. J. – Vous ne l’êtes plus, ou l’êtes-vous encore ?

M. M. – Non, plus maintenant. »

Et j’aimerais penser que mon père a quitté cette terre en sachant au moins une fraction de la vérité. »


Howard : «  « Maintenant je vais produire une autre interview à propos d’une rencontre d’hommes de l’espace : 10 janvier 1957.

Enregistrement d’une conversation entre un M. X. et Long John. M. X. raconte à Long John une expérience avec des extra-terrestres. M. X., après avoir travaillé comme physicien pendant une quinzaine d’années, est maintenant homme d’affaires à New York :

« M. X. – Ainsi nous partîmes tous les cinq, et il nous emmena en pleine campagne. Nous avançâmes au milieu de taillis épais.

L. J. – Vous étiez cinq ?

M. X. – Oui (M. Howard, Rose, une jeune femme et sa mère), et Rose Menger nous désigna du doigt une lumière qui brillait à travers les arbres.

L. J. – Avez-vous réellement vu cette lumière ?

M. X. – Oui, nettement. Elle devenait de plus en plus brillante. Son intensité variait. Elle devenait de moins en moins brillante pendant une quinzaine de secondes, ensuite pendant trente secondes redevenait de plus en plus brillante…

L. J. – À quelle distance était cette lumière de l’endroit où vous vous trouviez ?

M. X. – D’abord à soixante-dix mètres de nous, environ ; peut-être quatre-vingt-dix mètres. On ne pouvait la voir qu’à travers les arbres. Nous nous arrêtâmes dans une clairière d’environ trente mètres de diamètre. Au-delà de cette clairière il y avait des arbres, et c’est à travers ces arbres que nous avons vu la lumière.

L. J. – Qu’est-ce que vous avez fait après ça ?

M. X.- Howard Menger a dit brusquement : attendez ici ! et il a marché vers la lumière. Il n’est pas allé très loin, il a dû avancer d’une douzaine de mètres. Puis il a stoppé et nous avons entendu deux voix masculines qui parlaient ensemble.

L. J. – Était-il dans une clairière ?

M. X. – Non, il marchait au milieu des arbres. Il s’était enfoncé de cinq ou six mètres dans la forêt.

L. J. – Aviez-vous une lampe électrique ou de quelque autre genre ?

M. X. – Oui, nous avions une lampe électrique pour aller à notre rendez-vous.

L. J. – Est-ce que votre lampe électrique était allumée pendant que M. Menger marchait vers ce bouquet d’arbres ?

M. X. – Non, il nous avait demandé de l’éteindre.

L. J. – Vous entendiez deux voix, une que vous avez reconnue comme étant celle de M. Menger… et est-ce que vous avez l’impression que l’autre voix aurait aussi pu être celle de M. Menger ?

M. X. – Non, elle était différente. Elle était plus chantante que la sienne.

L. J. – Est-ce que vous vous souvenez de leur conversation ?

M. X. – J’ai écouté autant que je le pouvais. Mais malgré mon désir je ne percevais pas les mots. Leur conversation a continué au moins une demi-heure.

[…] »


Howard : « Un soir, pendant que nous étions assis à table en buvant une dernière tasse de café et en mangeant un morceau avant d’aller nous coucher, des gens frappèrent à la porte. Nous l’ouvrîmes et quatre hommes entrèrent. Trois d’entre eux dirent qu’ils étaient des policiers d’un baraquement voisin de la police d’État ; le quatrième était reporter d’un quotidien. Ils nous assurèrent qu’ils n’étaient pas en service commandé, qu’ils nous rendaient visite simplement par curiosité. Ils avaient entendu quelques-unes des histoires qui circulaient déjà, se sentaient dévorés de curiosité, et désiraient entendre mes expériences de ma propre bouche. C’était tellement évident que bien qu’ils soient venus me voir à une heure tardive, je me mis à leur narrer avec patience le récit de mes rencontres, de mes observations et de celles des autres témoins.

[...]

Ils demandèrent à voir les photographies et je fus obligé de leur dire qu’elles n’étaient pas disponibles à ce moment. Cela les rendit encore plus sceptiques. J’avais prêté mes photos à un ami, aussi je leur offris d’aller les chercher. Après avoir téléphoné à mon ami, qui me dit que lui et sa famille n’étaient pas au lit, je pris mon automobile et partis.

Pendant mon trajet vers Wood Glen où vivait mon ami, j’entendis une voix prononcer mon nom et couvrir la radio de mon auto : « Howard, montrez les photos à vos visiteurs, et après cela nous vous suggérons de leur montrer le lieu n° 2, car il y aura un astronef non loin et un disque de quatre-vingt-dix centimètres de diamètre à environ cent mètres de l’entrée du champ. Trois hommes vous y rencontreront. Nous conseillons à vos amis de ne pas amener de lampes électriques, ni d’armes d’aucune sorte. » La voix cessa de parler et la musique, interrompue par le message, redevint aussi forte qu’auparavant. Sur le moment je ne reconnus pas la voix ; mais je devais rencontrer plus tard son propriétaire en Californie.

Quand je rentrai, je montrai aux quatre hommes les photos et ils dirent qu’ils s’y intéressaient fort, mais parurent être sceptiques. Je leur demandai s’ils aimeraient voir quelque chose à l’un des lieux de rencontres. Visiblement ils le désiraient très vivement. Je leur demandai de laisser leurs fusils sur ma table ou dans leurs autos, et de ne pas amener de lampes électriques. Ils m’assurèrent qu’ils n’étaient pas armés.

Nous allâmes au lieu n° 2, et juste quand nous entrions dans le champ, je vis une lueur pulsatile au-devant de nous, et je leur traçai du doigt le contour à peine distinct d’un astronef au-dessus des arbres. Nous nous arrêtâmes et sortîmes de l’automobile. Deux des hommes admirent qu’ils voyaient la lueur, mais pas le contour de l’astronef. Je leur demandai d’attendre à côté de l’auto pendant que j’allais en avant pour voir s’ils pouvaient continuer. Je saluai l’un de nos visiteurs de l’espace, qui m’attendait. Plus loin je pus en voir deux autres, et à côté d’eux, posé sur le sol, un disque d’observation.

L’homme que je saluai était habillé comme un homme de notre planète. Il portait une veste de cuir et un pantalon ; ses cheveux étaient coupés comme les nôtres. Soudain le disque posé sur le sol changea de couleur. D’abord blanc-bleuâtre, sa couleur devint orange et je sus ce qu’il indiquait. Je me demandai si c’était moi qui déclenchais la réaction négative. L’homme répondit : « Non, c’est le monsieur qui est à côté de l’auto, et c’est à cause de son ignorance et de sa peur de l’inconnu. Nous sommes désolés de ne pouvoir inviter vos amis à venir plus près, car il y a une arme, et l’un des hommes essaierait de s’en servir sans hésitation ! »

Je me sentis découragé. Ces hommes avaient menti quand ils avaient dit qu’ils n’avaient pas d’armes. Je remerciai nos visiteurs et retournai vers les hommes qui attendaient. Je leur dis que le disque était là, mais leur demandai de ne pas s’approcher plus. Ils acquiescèrent, et se sourirent les uns aux autres d’un air entendu. Ils ne croyaient pas ce que je leur disais. »


Howard : « L’investigation la plus consciencieuse fut menée par Jules Saint Germain, un juge de Lynbrook, Long Island. Cet homme conduisait ses recherches d’une façon si intelligente et si adroite que nous le respections profondément.

Bien que des centaines de gens assiégeaient notre maison, Saint Germain s’arrangeait pour parler seul à seul avec les témoins, et il enregistrait au magnétophone leurs dépositions. La meilleure des dépositions, à mon avis, fut celle du physicien. Les témoins parlaient patiemment pendant deux solides heures dans le micro de Saint Germain, et lui disaient d’une façon complètement impartiale ce qu’ils avaient vu.

Un soir, tandis que Saint Germain, Lee Munsick, et un autre homme quittaient ma maison, ils dirent qu’ils allaient aller au lieu n° 1 avant de rentrer chez eux ; ils espéraient voir quelque chose. Je souris, car je savais que mes amis de l’espace rendaient témoins de leur existence et de celle de leur astronef autant de gens que possible à cette époque et sentais qu’ils pourraient réellement voir quelque chose qui diminuerait leur scepticisme. « Vous allez revenir me voir », leur dis-je quand ils partirent.

Trente minutes plus tard, ils sonnaient de nouveau à la porte. Deux d’entre eux avaient l’air perplexes, la figure du troisième était blanche. Quelque chose s’était produit, mais il me fut impossible de rien tirer d’eux. »

Mary Ann Tharp, à l’endroit où un groupe de témoins dont elle faisait partie avec Howard Menger ont observé des hommes de l’espace passer par-dessus les buissons et clôture sur une distance totale de 15 pieds (4,5 mètres)
Mary Ann Tharp, à l’endroit où un groupe de témoins dont elle faisait partie avec Howard Menger ont observé des hommes de l’espace passer par-dessus les buissons et clôture sur une distance totale de 15 pieds (4,5 mètres)
Mary Ann Tharp à l’endroit où elle a vu un disque volant, avec les personnes d’un groupe de témoin et Howard
Mary Ann Tharp à l’endroit où elle a vu un disque volant, avec les personnes d’un groupe de témoin et Howard

Howard : « Je me préparai à recevoir de nouvelles informations. De plus mes amis de l’espace m’avaient dit qu’un supplément de compréhension et de développement intérieur me conférerait certains dons. Ces dons seraient des talents naturels qu’ils avaient développés depuis des siècles sur leurs planètes, tels que la faculté de communiquer par télépathie, le contrôle de la matière, le pouvoir de voyager dans l’espace, et une faculté tout à fait surprenante que j’allais bientôt découvrir : une nuit dans mon magasin je me téléportai moi-même !

Je travaillai tard ce soir-là dans mon magasin. Souvent je travaillais jusqu’aux premières heures du jour parce que le nombre croissant de mes rencontres avait ralenti ma production, tandis qu’en même temps l’accroissement de mes responsabilités familiales réclamait plus de ressources matérielles. La nuit, dans mon magasin, j’avais la paix. C’était un endroit tranquille où personne ne dérangeait mon tête-à-tête avec mes pensées et mes problèmes.

Je me rappelle que je peignais ce soir-là une vaste pancarte qui portait des lettres d’environ trente centimètres de haut. Ma radio diffusait continuellement de la musique.

Je finissais de peindre le mot SWIMMING ; tandis que je peignais la lettre G, mes pensées errèrent vers le lieu n° 1, à environ treize kilomètres de là, où tant de merveilleuses choses m’étaient arrivées. Pendant quelque temps je ne réalisai pas que mes pensées devenaient étrangement claires. Puis je réalisai que je pouvais voir le terrain d’atterrissage dans tous ses détails, cependant que la lumière fluorescente au-dessus de mon chevalet semblait graduellement diminuer ; le reste de la pièce s’effaça et finalement disparut.

La lumière qui au début était blanche devint bleue, bleue foncée, et puis tout devint noir. Ce que je sus ensuite c’est que j’étais réellement au lieu n° 1, au milieu du champ, et que mes pieds foulaient une herbe fraîche et couverte de rosée. Le temps semblait suspendu. Je fus confondu. Que faisais-je là ? J’essayai de reprendre contenance. Peut-être avais-je été appelé pour une rencontre, avais-je quitté mon domicile et étais-je venu ici ; mais comment étais-je venu là ? Où était mon auto ? Étais-je venu à pied ? Je marchai autour du champ, espérant que l’air frais rafraîchirait mes idées. Alors je me rappelai ma pancarte, et la lettre G à moitié finie. Plus je me concentrais, plus je me rappelais, et finalement je me rappelai complètement. Ayant concentré mon esprit sur cet endroit, j’y étais apparu – téléporté sur une distance de treize kilomètres !

Je me souvins que les hommes de l’espace m’avaient dit que nous vivons dans un monde à trois dimensions, qui est une illusion que nos yeux physiques perçoivent. Ils disaient que le corps physique n’est qu’une partie d’une illusion ; qu’en réalité nous ne sommes pas du tout ce que nous pensons être. Les hommes de l’espace enseignent que le corps n’est qu’une réflexion ou une expression vibratoire tridimensionnelle dans l’esprit que l’âme utilise pendant une brève période sur cette planète.

La plupart des gens de la terre sont prisonniers de leur corps, tandis que les hommes de l’espace contrôlent leurs corps et d’autres formes de matière grâce à leurs facultés psychiques. Ils savent et comprennent cela à un point tel qu’ils peuvent se téléporter eux-mêmes.

Sur notre planète l’homme a perdu la plus grande partie des facultés intérieures qu’il avait jadis, en s’appuyant sur ces béquilles que sont les téléphones au lieu de la télépathie ; les automobiles et autres véhicules au lieu de la téléportation, etc. Il s’est tourné vers des formes d’énergie matérialistes non naturelles, au lieu d’utiliser les lois naturelles que Dieu lui avait données pour qu’il les utilise librement. Pourtant des gens sur cette planète se croient très civilisés. En réalité ils ont reculé de nombreux siècles.

[…]

La téléportation exige une perception photographique et tridimensionnelle de tous les détails, des reflets, des ombres, des sons, des objets, des odeurs, et d’une façon générale, l’usage de nos cinq sens, et du sixième qui réclame l’utilisation de la glande qui est sous le cerveau.

C’est-à-dire que vous devez parfaitement visualiser ou imaginer l’endroit où vous désirez être téléporté ; ensuite devenir mentalement une partie de ce cadre. C’est ainsi que j’essayais de m’expliquer à moi-même mon soudain et surprenant changement d’endroit.

Tandis que je continuais à marcher et à penser de nouveau à mon magasin et à ce que j’y faisais avant d’être dans ce champ, j’expérimentai de nouveau une sensation particulière : D’abord un brouillard bleu-vert m’enveloppa, et plus je pensais à mon magasin, plus l’image mentale que je m’en faisais devint claire. Le champ et les arbres devinrent indistincts et brumeux. Le sol en dessous de moi disparut ; je ne fus plus conscient de mes pieds ni de mon corps. J’avais comme la sensation d’avoir un oeil énorme, et d’être cet oeil, conscient de la grandeur de l’espace sans limites.

Ce que je sus ensuite fut que j’étais de nouveau assis sur ma chaise devant mon chevalet, dans la même position que lorsque j’étais parti ; j’avais le sentiment que je venais de laisser tomber mon pinceau dans le cours de mon travail et que j’allais le ramasser. Je me penchai pour le reprendre, et vis qu’il était sec et dur.

Mon G non fini que j’avais commencé à peindre était sec ! Donc ce n’était pas mon imagination. J’avais réellement été absent ! Sachant que la peinture demande toujours quinze minutes pour sécher, je savais que j’avais été absent pendant au moins ce temps-là. Est-ce que ce pouvait avoir été un rêve ? M’étais-je endormi ? Si je m’étais endormi, je serais tombé en avant, ou au moins j’aurais posé ma tête contre ma pancarte, ce qui aurait brouillé les contours de la peinture et abîmé mon travail. J’aurais eu de la peinture sur ma figure et sur mes bras. Cependant, tout était intact !

Mais je ne fus certain de ce qui était réellement arrivé que lorsque mes amis me l’eurent expliqué. »

Howard : « Trop de gens, par exemple, qui ont été doués psychiquement par le Bon Dieu, et qui ont développé certaines facultés supérieures telles que la perception extrasensorielle, la projection du corps astral, la téléportation, etc., utilisent ces facultés pour des buts personnels – par exemple contrôler et influencer leurs frères sur cette planète, au lieu de les aider à s’aider eux-mêmes. Je connais plusieurs personnes qui ont développé certains de ces talents et qui s’en sont servi pour satisfaire leur curiosité et pour impressionner autrui.

Ces facultés supérieures, sauf si elles ne sont utilisées qu’en cas de nécessité, et SEULEMENT pour aider autrui, disparaissent plus ou moins rapidement non sans inconvénient. Ceux qui sont doués de facultés supérieures ne devraient s’en servir que parcimonieusement et seulement d’une façon qui ne déplaise pas au Bon Dieu. Lors de mes premières expériences avec ces facultés j’ai, moi aussi, commis des fautes mais heureusement je sais maintenant ce qu’est leur usage correct. »


Extrait d’un interview où la belle-sœur de Howard est témoin de sa téléportation. Marie dine chez les Howard un soir, avec la femme de Howard (qui est sa sœur) et ses enfants. Howard dîne ailleurs loin de là à 1h30 de route au moins. Soudain ça toque à la porte, Marie ouvre et elle voit Howard qui lui tend sa pipe. Elle la saisir. Il fait deux pas en arrière tout en la regardant, puis disparaît devant elle médusée, se désintègre. Elle garde la pipe. Il passe un appel téléphonique 10min après et demande si elle l’a vu chez eux, ce qu’elle confirme. Il passe cet appel depuis l’endroit distant de 1h30 om il se trouve, avec témoins à la clef qu’il était bien à 1h30 de voiture de là au même moment pour ce diner. Howard avait fait une expérience de téléportation avec témoins cette fois-ci et avait laissé sa pipe comme preuve. Voyons le début de l’interview de Marie à ce sujet. Il est beaucoup plus long que cet extrait car l’interviewer pose tout un tas de questions pratiques pour recouper l’histoire.

Howard : « Puisque je désirais vous parler de mes expériences vraiment prodigieuses, je ne peux pas passer sous silence un événement qui fut narré pendant une des émissions radiophoniques de Long John. Ma belle-soeur avait été témoin de l’événement ; Long John voulut l’interviewer. Le mieux est, je crois, que je reproduise l’interview de ma belle-soeur : Le 11 janvier 1957.

« L. J.- Voici M. et Mme Howard Menger, de High Bridge, N. J. Ce jeune couple a paru à mes émissions sept ou huit fois, et ils nous ont parlé de leurs rencontres physiques avec des gens venus de l’espace lointain. Howard a pu faire un voyage en astronef. À côté de lui il y a John Otto, Cortland Hastings, et une jeune femme, la belle-soeur de Howard, que nous appellerons Marie. Elle va nous raconter ses propres rencontres avec des hommes de l’espace. Marie, vous n’étiez jamais venue à une de nos émissions radiophoniques ; votre soeur, Rose Menger, et votre beau-frère Howard Menger nous ont dit que vous aviez vécu quelques expériences assez étranges ces temps-ci.

L’une d’elles en particulier fut la téléportation d’une pipe. Howard nous l’a racontée. Maintenant, plutôt que de vous poser des questions, je vais vous demander de nous raconter à votre façon ce qui s’est produit, quand Howard a téléporté sa pipe de Pennsylvanie.

Marie. – J’étais assise dans le salon de Rose et de Howard et j’ai entendu ce martellement contre la porte, aussi je suis allée jusqu’à la porte pour répondre et j’ai vu Howard.

L. J.- Devant la porte ?

Marie. – Devant la porte. Je savais qu’Howard était dans la montagne Pocono cette nuit-là. Il regardait droit devant lui. Il n’a rien dit, et il m’a tendu une pipe. J’ai senti une sensation tout à fait étrange ; je ne pouvais pas comprendre comment il pouvait être là. Il était – il n’était pas venu dans une auto ni quoi que ce soit, je le vérifiai environ dix minutes plus tard.

L. J. – Qu’est-ce que vous voulez dire par : vérifiai, Marie ?

Marie. – Il est apparu à la porte à huit heures vingt ce soir-là, et vers huit heures trente il m’appela au téléphone pour vérifier qu’il était bien venu ici. L. J. – D’où est-ce qu’il téléphonait, Marie ?

Marie. – Il m’appelait de la région de la montagne Pocono.

L. J. – Comment saviez-vous qu’il vous téléphonait de la montagne Pocono ?

Marie. – À cause du son. Sa voix résonnait comme une voix éloignée. C’était un coup de téléphone qui venait de loin.

L. J. – Ainsi vous vous rendez compte quand quelqu’un vous téléphone de loin ?

Marie. – Oui, et aussi j’ai appris plus tard qu’il avait été vu à ce dîner, et qu’il avait des témoins qui avaient certifié qu’il était bien à ce dîner, et qu’il leur avait fait signer leurs noms.

L. J. – Bien ; maintenant, commençons par le commencement. Howard vous appelait d’un dîner dans la montagne Pocono. Avez-vous quelque idée de la distance qu’il y avait entre votre maison de High Bridge et celle d’où Howard vous téléphonait ?

Marie. – Je ne sais pas le nombre de kilomètres, mais je peux vous dire qu’il y a environ une heure et demie de trajet.

L. J. – Qu’est-ce que peut représenter en kilomètres un trajet d’une heure et demie ? Saviez-vous de quelle agglomération il vous appelait ?

Marie. – Non, je ne le savais pas.

L. J. – Marie, je n’essaie pas d’être malicieux en ce moment, mais cela m’étonnerait que vous puissiez juger de la distance d’un coup de téléphone d’après le ton d’une voix ; vous voulez dire que vous pensiez qu’il vous parlait de loin parce que sa voix était plutôt faible ? Est-ce ce que vous vouliez dire ?

Marie. – C’est exact.

L. J. – Vous disiez qu’il était dans les Poconos ?

Marie. – Oui. Il disait qu’il serait rentré chez lui dans environ une heure et demie.

L. J. – Est-ce qu’il est rentré après une heure et demie ?

Marie. – Pour parler exactement, il fallut plus d’une heure et demie.

L. J. – Peut-être les routes étaient-elles mauvaises, et Howard, après cette expérience, ne voulait pas aller très vite. Voulez-vous dire quelque chose, Howard ?

H. M. – Oui. Pendant le trajet de retour, quand je me dirigeais vers Washington, dans le New Jersey, je traversai la région d’Easton, en Pennsylvanie. Je désirais lui téléphoner une seconde fois, mais quelque chose me dit de ne pas le faire. Je continuai sur environ vingt kilomètres, entrai dans un café de Washington, et je lui retéléphonai.

L. J. – Maintenant, Marie, revenons à vous pendant un moment. Comment vous parût Howard pendant sa visite… quand vous avez ouvert la porte cette nuit-là ? Est-ce qu’il paraissait être dans son corps physique tel que nous le connaissons, comme nous le voyons ce soir ? Naturellement il devait avoir un manteau et un chapeau, je, suppose, mais à part cela, est-ce qu’il vous parut le même que ce soir ?

Marie. – Oui, mais il regardait droit devant lui.

L. J. – Qu’est-ce qu’il vous a dit ?

Marie. – Il n’a rien dit ; il a simplement tendu sa pipe. Il me l’a laissée et puis a disparu.

L. J. – Quand vous dites : disparu, est-ce que la porte était ouverte, ou bien est-ce que vous l’aviez fermée ?

Marie. – Oui, la porte était encore ouverte.

L. J. – Est-ce qu’il s’est dématérialisé, évanoui dans l’atmosphère, ou bien est-ce qu’il est parti à pied ? Marie. – Il a fait deux pas, puis il a en quelque sorte disparu.

L. J. – Est-ce qu’il a disparu dans la nuit, dans le noir ? Je ne suis pas familier avec High Bridge, mais à New York, il y a des lampes dans les rues, et je ne pense pas qu’on pourrait facilement se fondre dans l’obscurité ! Vous dites qu’il a fait deux pas, mais, d’abord, vous disiez qu’il vous faisait face, n’est-ce pas ?

Marie. – Oui.

L. J. – Est-ce qu’il avait sa pipe dans sa main quand il a frappé à votre porte, ou bien est-ce qu’il a mis la main dans sa poche pour en sortir sa pipe ?

Marie. – Non, il avait sa pipe dans sa main. Il me l’a tendue et a fait deux pas ; ensuite, je l’ai vu disparaître.

L. J. – Donc il s’était d’abord retourné, est-ce exact ?

Marie. – Je ne l’ai pas vu se retourner. Je pense qu’il a fait deux pas en arrière. Ensuite, il a simplement disparu. J’ai ressenti une sensation très étrange. Je ne comprenais pas.

L. J. – Est-ce que vous vous rappelez exactement quel jour c’était ? Était-ce un samedi, un mardi ?

Marie. – C’était un samedi soir. Le 8 décembre 1956.

L. J. – Est-ce que vous vivez chez Howard Menger ?

Marie. – Non, je n’habite pas chez lui.

L. J. – Sans vous demander de préciser où est votre domicile, est-ce que vous vivez loin de lui ?

Marie. – J’habite à douze kilomètres.

L. J. – Quand êtes-vous arrivée chez les Menger ce samedi-là ? Dans l’après-midi ou le matin ?

Marie. – Vers six heures et demie du soir.

L. J. – Et quel était le but de votre visite ? Vous veniez garder leurs enfants, peut-être, ou simplement leur rendre visite ?

Marie. – Non, je vais souvent chez eux.

L. J. – Pour dîner ?

Marie. – Oui. L. J. – Est-ce qu’Howard était chez lui à ce moment-là ?

Marie. – Non, il n’était pas chez lui. »

Howard : « Bien que depuis 1956 je commençais à être habitué à rencontrer l’étrange à chaque tournant de ma vie, une vieille baraque dans les bois, isolée et obscure, fut le centre d’une de mes plus bizarres expériences. Tandis que j’hésitais à grimper jusqu’à elle, je savais qu’elle était la seule construction à des kilomètres à la ronde. Mais je savais que quelque chose m’avait amené là, parce que quelques minutes avant, j’avais soudain perdu le contrôle de mon auto, et réalisé qu’elle était conduite par quelque intelligence supérieure.

[...]

Mon auto, quel que soit celui qui la contrôlait, m’avait conduit hors de la grand-route et ensuite avait suivi des petites routes à travers la campagne. Je ne savais plus exactement où j’étais. Quand l’auto s’arrêta, mon regard plongea dans des bois, et là, à ma gauche, il y avait la baraque, vieille, dégradée et apparemment inutilisée depuis des années. Quel que soit celui qui était, ou quoi qu’il y ait eu dans la baraque, je savais que j’avais été amené là et que je devais entrer dans la vieille habitation. J’avançai plus près.

Très peu intenses d’abord, ensuite plus forts, les accents de la musique la plus inspiratrice et la plus émouvante que j’aie jamais entendue parvinrent à mes oreilles. Je m’arrêtai devant la porte, presque en transe, laissant la musique me pénétrer.  Mais la musique que j’entendais maintenant n’était pas un tumultueux crescendo de sons, ni un capiteux sentimentalisme sorti de la caresse d’instruments à cordes. C’était une simple mélodie, due à un seul instrument. Je poussai timidement la porte partiellement entrebâillée. Sous ma poussée elle s’ouvrit, et là, assis devant un instrument qui ressemblait à un piano, au milieu de la pièce, il y avait un homme qui produisait cette musique étonnante.

Cet homme n’avait pas l’air étrange, ou guère. Il portait une chemise de laine grossière, comme celle que pourrait porter un campeur, et un pantalon rentré dans des lourdes bottes. Il aurait été assez ordinaire s’il n’avait pas eu des cheveux bruns très longs et bouclés qui descendaient jusque sur ses épaules. Sa peau était fine et blanche, et ses yeux, que je vis quand il me regarda et me sourit, étaient de couleur noisette. Il rayonnait la sérénité et la bonne humeur. Mes yeux allèrent de l’homme à ce qui l’environnait. Le plancher de la rustique baraque était en bois, partiellement recouvert par un tapis.

À un bout de la pièce il y avait un énorme âtre, et à l’autre bout, je vis un ensemble d’appareils qui ne provenaient certainement pas de notre planète. Sur le mur je vis une pendule d’un genre tout à fait bizarre. Au lieu de chiffres je vis douze sphères fluorescentes. Au lieu d’aiguilles, je notai une lumière brillante à l’endroit où la petite aiguille aurait dû être.

À l’endroit où aurait dû être l’aiguille des minutes je vis une autre lumière moins brillante. Sur le plancher il y avait d’autres appareils.

L’un d’entre eux était un appareil en forme de boîte rectangulaire avec un écran comme un appareil portatif de télévision. Un autre appareil avait la forme d’une console ; au-dessus de lui se voyait une antenne en forme de spire.

Deux hommes blonds sortirent d’une autre pièce. L’un d’entre eux me salua : « Vous voilà, Howard. Nous vous attendions. » Ensuite il me présenta l’autre homme blond et ils me dirent que tous deux étaient de la planète Vénus. « Et notre virtuose que voici », dit-il en indiquant le pianiste, qui fronça les sourcils puis grimaça, « il est de la planète Saturne. »

Le Saturnien termina son air de musique par quelques accords brillants, se leva et me tendit la main. Je le félicitai de son talent, et lui dis que sa musique me semblait familière.

Mais je cessai de parler, car je me rappelai où j’avais entendu cette mélodie. C’était le petit air que j’avais si souvent chantonné, et même essayé, sans succès, de retrouver au piano.

« Asseyez-vous et jouez cette mélodie », m’offrit-il, en m’indiquant du geste l’instrument. Je lui répondis en balbutiant que je ne pouvais jouer que d’un seul instrument : le tourne-disque. Il mit sa main sur mon épaule et me rassura :

« Vous pouvez jouer cette musique, Howard », et il me guida gentiment vers le siège devant le piano. Je m’assis en protestant. « À partir de maintenant vous serez capable de jouer du piano chaque fois que vous vous y sentirez poussé, et pas seulement cet air-ci, mais n’importe quelle mélodie. »

Je regardai le clavier. Il différait complètement du clavier d’un piano ordinaire. Celui-ci était beaucoup plus long et comportait des nombreuses autres touches qui étaient plus étroites et avaient d’étranges symboles gravés sur elles que je ne comprenais pas. Cet instrument était moins haut qu’un piano. Je me mis à jouer presque automatiquement, sachant soudain quelles touches je devais enfoncer pour produire la musique que j’avais dans mon esprit.

Bien qu’auparavant je n’eusse jamais appris le piano, tout me semblait naturel et délicieusement simple. Je ne pus pas jouer des brillantes improvisations comme lui, mais à part cela, je pense que j’aurais pu jouer aussi parfaitement que lui, si mes doigts n’avaient pas souvent frappé deux touches au lieu d’une, vraisemblablement à cause de leur étroitesse. Pendant que je jouais, les hommes se regardèrent entre eux et hochèrent la tête.

Après cela ils applaudirent poliment quand je cessai. J’étais ému et heureux, parce que je savais que j’avais brusquement retrouvé une merveilleuse mélodie qui avait toujours excité mon imagination, et parce que j’avais joué pour la première fois d’un instrument de musique. Le Saturnien parla : « Vous vous demandez pourquoi nous vous avons amené ici pour un exercice musical, et cela vous paraît vraiment bizarre. Mais ça ne l’est pas. Vous jouerez cette mélodie au piano, Howard, et des milliers de gens de la Terre vous entendront.

[…]

Dès que ce fut possible, je me rendis chez un ami qui avait un piano. Je m’assis au piano et jouai un air populaire. Mon hôte me dit : « Howard, vous ne nous aviez pas dit que vous saviez jouer du piano ! » Tous mes amis me dirent la même chose.

On m’a dit que quiconque entend la musique que le Saturnien et mon âme m’ont apprise ressentent un sentiment, ou atteignent un niveau de conscience qui déclenche la production de quelque chose par leur subconscient.

[…]

Ils m’ont expliqué que chaque note musicale a une densité et une fréquence propre qui cause une vibration sympathique quand leur fréquence est correcte et qu’elles sont combinées d’une certaine façon (j’ai vu un verre se briser sous l’action d’une note de musique aiguë). Naturellement ceci n’est qu’une explication très simplifiée de ce qui arrive dans le subconscient quand une certaine musique est entendue, mais son principe est similaire ; en gros, les sons déclenchent des effets jusqu’au fond de l’âme.

Pendant des nombreux mois je jouai ma musique dans tout notre pays, et je vis qu’elle avait un effet notable sur ceux qui l’entendaient. Je l’enregistrai avec mon magnétophone et je l’envoyai à divers groupes de sympathisants ; mais sachant que peu de gens disposent d’un magnétophone, j’obtins finalement que ma musique soit enregistrée sur un disque longue durée mis à la disposition du public.

Le sympathique président de l’entreprise Slate, Newark, New Jersey, fut si impressionné par cette musique qu’il suggéra que nous produisions un disque, que nous appelâmes d’une façon que je pensais très appropriée : « Musique d’une autre planète » (Disque Slate n° 211). Au bout de quelque temps je m’aperçus que chaque fois que je m’asseyais au piano et que je laissais mes doigts se mouvoir sur le clavier, ils jouaient de la musique originale. Ceci me surprit autant que mes amis qui auparavant ne me connaissaient pas comme musicien.

Ce ne fut qu’une des facultés éveillées en moi par mes frères de l’espace lointain, auxquels j’en suis éternellement reconnaissant. »

Ecouter la musique de Saturne :

Il faut préciser que ces végétaux provenant de la Lune ont été donnés par les visiteurs extraterrestres à un des contacts humains de Howard, qui faisait partie de la liste des personnes que les extraterrestres lui avaient dit contacter aussi. Ce ne sont donc pas des végétaux donnés directement à Howard, mais qu’il a fait analyser. C’était en préambule avant qu’ile ne soit lui-même amené sur la Lune.

Howard : « Comme mes amis de l’espace me l’avaient promis, ils me firent faire mon premier voyage jusqu’à la lune pendant la deuxième semaine d’août 1956.

D’abord je reçus un coup de téléphone de Pennsylvanie, d’un homme avec qui j’avais travaillé pendant quelque temps. C’était quelqu’un de bien connu dans sa région, un homme d’affaires qui consacrait tous ses moments libres à établir des contacts, à diffuser des informations, et à aider les hommes de l’espace dans leur travail entre la terre et la lune.

Quand je pris le récepteur et que j’entendis sa voix, je fus impressionné. En effet, je me rendais compte que c’était quelqu’un de très important parmi ceux qui coopéraient à ce travail sur Terre. Je me souvenais qu’une fois il m’avait demandé une liste de gens qui, à mon avis, seraient des bons contacts, sûrs et dignes de confiance.

Finalement je lui avais transmis une liste de gens ; ensuite j’avais appris que deux d’entre eux avaient été contactés par les hommes de l’espace. L’un des deux m’avait longuement, parlé de sa rencontre. Ils lui avaient confié des échantillons de végétaux alimentaires qui avaient poussé sur la lune, qu’il avait gardés chez lui pendant huit mois, sans savoir ce qu’il devait en faire, et il me demanda mon avis.

Je suggérai que nous fassions analyser l’un des spécimens, une pomme de terre poussée sur la lune, par un laboratoire distingué.

Aussi nous allâmes au plus important laboratoire de Philadelphie, et nous lui confiâmes notre échantillon ; puis nous attendîmes le résultat de l’analyse. Nous leur avions d’abord dit que c’était un produit inconnu, mais plus tard nous leur dîmes ce que c’était.

Voici quels furent les résultats de l’analyse :
poids total………………… 5,20 grammes
H2O……………………… 7,23 %
Sels minéraux…………… 4,49 %
Corps gras………………… 0,95 %
Azote protéique…………… 15,12 %

En lisant ceci, nous fûmes immédiatement frappés par un détail tout à fait inaccoutumé. Nos propres pommes de terre poussées sur la Terre ne contiennent pas plus de deux ou trois pour cent de protéines !

Plus tard, nous décidâmes d’obtenir un dosage du carbone radioactif C 14 pour déterminer l’âge des pommes de terre, puisque l’on nous avait dit que ces aliments traités pouvaient durer indéfiniment. Ma femme et moi allions aller faire des recherches sur la côte ouest pendant quelques mois, aussi je laissai le spécimen à celui qui l’avait en dépôt.

Quand nous rentrâmes nous apprîmes qu’aucune réponse n’avait été envoyée par le laboratoire. Nous décidâmes d’aller à Philadelphie et de parler au technicien qui devait s’occuper de l’analyse. Il nous informa qu’ils n’avaient pas fait le test du carbone 14 parce qu’il leur fallait une autorisation écrite, et que le coût du test approchait 2 000 dollars.

À ce moment-là, nous fûmes contents qu’il n’ait pas fait le test, car, bien que nous eussions payé l’analyse précédente ; nous ne pouvions payer un prix si onéreux. Le docteur, très aimable, suggéra que j’amène leur analyse et le deuxième spécimen à une agence du gouvernement (dont il me dit l’adresse) et ajouta que si quelqu’un des techniciens avait des questions à poser à propos de la précédente analyse, il serait content de coopérer avec eux. Nous le remerciâmes et partîmes.

Quand nous fûmes rentrés chez nous, nous appelâmes immédiatement celui qui· nous avait amené nos échantillons et qui n’avait pas pu aller à Philadelphie avec nous, et nous lui demandâmes de venir avec nous jusqu’au service que le laboratoire nous avait indiqué.

Nous y allâmes deux jours plus tard, et l’on nous dit auquel de leurs laboratoires nous devions amener nos échantillons. Finalement nous arrivâmes à ce laboratoire lui-même, où nous parlâmes avec le Dr…, homme poli et intelligent qui parut être complètement fasciné par les spécimens que nous lui présentâmes. Il nous assura qu’il allait immédiatement examiner plus profondément nos spécimens, et que cela ne nous coûterait rien.

Nous les lui laissâmes, en sentant que nous étions sur la bonne route. Environ deux semaines plus tard, ma femme, mon ami et moi allâmes au laboratoire pour savoir où ils en étaient de leur analyse. Ils nous conduisirent dans une pièce où nous vîmes un des spécimens qui baignait dans l’eau, un autre dans un autre récipient, et un petit fragment sous un énorme microscope.

Nous regardâmes à travers le microscope. À travers le microscope la surface extérieure du spécimen ressemblait à une surface de cristaux. Elle était magnifique à regarder. La substance devait être déshydratée.

Mon ami suggéra qu’ils plantent l’un des spécimens dans le sol pour voir s’il pousserait. Ils nous dirent qu’ils procéderaient à toutes sortes de tests et qu’ils nous tiendraient au courant, et que nous serions les bienvenus si nous venions au laboratoire chaque fois que nous désirerions voir les progrès des expériences.

Après que mon ami eut confié les pommes de terre en haut lieu, nous le laissâmes s’en occuper. C’était en juin 1958, et nous n’entendîmes plus parler du laboratoire. D’après ce que je comprends, les résultats des analyses sont maintenant classés, et la raison qui m’en fait parler est que je pense que la science devrait être pour tout le monde et non pas seulement pour des êtres sélectionnés.

Mais revenons à celui à cause de qui mon ami avait eu des échantillons, l’homme d’affaires de Pennsylvanie. Il m’invita à le rencontrer dans un petit restaurant de la route 22 près de West Portal, dans le New Jersey. Il me dit une date et un certain moment pour aller dans un endroit de Pennsylvanie que je connaissais. »

Howard : « Ils me parlèrent de trois hommes qu’ils avaient sélectionnés pour travailler au Projet Lune. C’est ainsi qu’ils appelaient le travail que nous allions faire. Nous recevrions des échantillons de nourriture conditionnée extraterrestre, et des aliments végétaux poussés sur la lune ; mais à l’époque je ne comprenais pas le but de ce travail et je me demandais quelle pourrait être son utilité.

Mais je fus tellement heureux à la perspective de faire un voyage jusqu’à la lune que je ne posai guère de questions ! Ils me parlèrent aussi de deux ou trois autres hommes qui ne travailleraient pas avec nous, à cause de leurs épouses. S’ils avaient trouvé nécessaire de s’absenter pendant plusieurs soirées sans fournir d’explications suffisantes – et on ne leur aurait pas permis de s’expliquer pleinement – leurs foyers auraient risqué d’être brisés. »

Howard : « Nous approchâmes d’une clairière où je discernai deux astronefs avec quelques dizaines de gens autour d’eux. À l’entrée du champ se tenait un jeune homme qui maniait un instrument qui émettait une lumière pourpre et qui, vraisemblablement, enregistrait nos ondes cérébrales. Nous quittâmes nos autos et approchâmes de l’homme, qui nous fit signe d’entrer. « Hello, vous êtes en retard. Dix minutes plus tard, la tour aurait été démontée et nous serions tous partis. » Nous nous excusâmes. Pendant que nous marchions vers l’astronef le plus petit, nous remarquâmes dix ou quinze hommes qui commençaient à démonter une construction de trois mètres, couronnée par des lumières rouges qui pivotaient.

Quand nous arrivâmes devant l’astronef, la construction avait été complètement démontée en plusieurs sections que l’on mena à bord de l’astronef principal. Je m’émerveillai de la rapidité avec laquelle ils avaient accompli ce travail. Nous gravîmes un escalier métallique, pénétrâmes dans l’astronef, et nous nous assîmes à une vaste table ronde translucide. L’escalier se replia et la porte en forme de diaphragme se referma. Puis nous entendîmes un sifflement aigu pendant que l’astronef se préparait à décoller. Je ne savais pas d’une façon certaine où nous allions. La jeune femme, qui lisait mes pensées, me renseigna : « Je n’en suis pas absolument sûre, mais je crois que nous allons orbiter autour de la lune une ou deux fois. »

L’homme devant le tableau de contrôle poussa quelques boutons, les lumières devinrent moins intenses. Sur l’écran de télévision apparut la surface de la lune, comme si nous la voyions à quarante kilomètres de nous.

« Est-ce que nous y sommes déjà », demandai-je, me rappelant notre rapide voyage dans l’espace quand nous étions allés observer Vénus.

La jeune femme rit. « Howard, nous n’avons même pas quitté le sol ! Nous pouvons examiner de loin n’importe quelle planète comme si nous la voyions de près avec nos instruments. » Je regardai l’écran. Il redevint momentanément obscur, puis nous révéla ce que je supposai être un cratère.

L’image parut s’approcher et je pus voir, dans l’obscurité du cratère, des lumières bleues et vertes. « Pourquoi est-ce que nos astronomes ne peuvent pas voir ces couleurs ? » demandai-je, et elle répondit : « Vos instruments ont une puissance limitée parce que vous utilisez la lumière, qui est une ferme dérivée d’énergie, et qui est réfléchie sur l’atmosphère, qui elle-même réfléchit un effet de distorsions atmosphériques. Nous n’utilisons pas ce type d’énergie. Notre source d’énergie, bien qu’elle soit dérivée, ne comporte pas de distorsion. Nous pouvons déceler et même photographier dans votre propre atmosphère des formes que la lumière ne révèle pas »

Ensuite l’écran nous montra les environs du cratère. Je vis des constructions en forme de dôme et un astronef qui atterrissait à côté de l’une d’elles. À ce moment je sentis la petite secousse qui accompagnait parfois le décollage et je sus que nous voguions à travers l’espace. L’écran devint sombre.

Un panneau glissant s’ouvrit dans le mur et deux personnes entrèrent. Je fus surpris de voir que c’étaient des hommes de notre planète, conduits par un frère de l’espace. Je fus encore plus surpris de les reconnaître. Ils s’assirent avec nous à la table. Il y avait maintenant neuf personnes dans la salle centrale de l’astronef – huit à la table et une devant le tableau de contrôle. Nous accueillîmes les nouveaux venus. Ensuite l’éclairage de la pièce redevint sombre. L’écran de télévision s’illumina, et nous vîmes la lune de nouveau. Nous semblions nous en approcher à une vitesse terrifiante. De temps en temps je vis des choses foncer vers nous et virer à toute allure, mais je savais qu’elles ne pouvaient pas frapper notre astronef, grâce à son champ protecteur.

La lune, que nous avions d’abord vue relativement petite, était devenue plus grande et remplissait maintenant l’écran. Des blocs montagneux commençaient à être visibles, et la surface devint plus distincte.

Je demandai à quelle vitesse nous allions. Le pilote me répondit : « A 131 962 kilomètres/heure. Nous diminuerons ou accroîtrons cette vitesse selon la densité de pluie des choses que nous avons devant nous.

— Des météores ?

— Non, pas exactement. Ce sont divers éléments qui existent dans l’espace sous forme de blocs de matière, qui finalement s’agglomèrent sous l’effet d’une force magnétique directrice et forment des planètes. Ces blocs de matière et les météores seront un danger pour les futures fusées expéditionnaires qui quitteront votre planète, sauf si vous découvrez le moyen de les repousser. »

Les autres ne posaient pas de question. Au lieu de cela, ils étaient profondément absorbés par la contemplation de la surface de la lune. D’après ce que je voyais sur l’écran, je conclus que nous avions orbité autour d’elle au moins deux fois, car j’avais vu certaines régions passer deux fois au-dessous de nous. Une fois, nous vîmes dans le lointain, la Terre d’un bleu clair parsemé de taches rouges qui flottait comme une balle de tennis dans une piscine d’encre noire.

Quand je vis la Terre, je saisis ma caméra et attendis jusqu’au moment où je pus voir notre planète par un hublot. Je la visai à travers le viseur de mon appareil de photo et je fis une photo. J’essayai aussi de faire quelques photos de la lune.

Des cinq photos, deux étaient indistinctes. Les trois autres étaient plutôt floues, mais elles sont pour moi des preuves sans prix que nous avons vraiment orbité autour de la lune. « Vous rentrez chez vous » m’annonça l’homme qui accompagnait la jeune femme et l’écran de télévision nous montra notre planète qui approchait rapidement. Quand nous atterrîmes dans le champ d’où nous avions décollé, je regardai ma montre, et vis que nous n’avions été absents que pendant deux heures. « N’ayez pas l’air si désappointé, Howard », me dit la jeune femme pendant que nous nous quittions. « Peut-être la prochaine fois alunirez-vous ! » »

Howard : « En septembre, je rencontrai le même homme à Beseckers Diner ; notre rencontre avait été arrangée par un coup de téléphone. Cette fois-ci il était seul. Après avoir bu notre café, nous partîmes dans mon automobile et nous nous rendîmes jusqu’au terrain d’où nous avions décollé précédemment. « Eh bien, Howard », m’annonça mon ami tandis que nous approchions de l’endroit, « cette fois-ci je pense que nous allons nous poser sur la lune. Si nous le faisons, ce sera pour vous une expérience sensationnelle. »

Un astronef nous attendait. Quand nous entrâmes dedans je fus à nouveau surpris de voir quelques personnes que moi et des membres de mon groupe du jeudi soir connaissions personnellement. L’un d’entre eux, un homme âgé, n’était, cependant, membre d’aucun de nos groupes, mais un homme très admiré dans sa région. Je savais qu’une ou plusieurs fois dans sa vie il avait été persécuté par des groupements orthodoxes conformistes. Je fus si ému de rencontrer ce vieil ami que je fondis réellement en larmes. Il me salua très aimablement. Nous nous serrâmes tous la main.

Ensuite l’astronef décolla. Destination lune. Cette fois nous n’étions que six à bord : un visiteur de l’espace devant le tableau de contrôle, un autre à la table, qui allait être notre instructeur, et quatre hommes de la Terre.

L’homme au tableau de contrôle commença à nous parler avec un léger accent à travers un puissant haut-parleur : « Mes amis, ce voyage sera plus long que le précédent. Vous allez bientôt subir un traitement qui va complètement changer votre organisme physique au niveau atomique. Chaque atome de votre corps physique va subir un processus qui changera sa polarité et sa fréquence vibratoire, de façon qu’elles cadrent avec celles de la lune. Ceci demandera environ une semaine et demie de votre temps terrestre. Ne vous alarmez pas des effets initiaux. Votre corps ne sera pas endommagé. Maintenant ne quittez pas des yeux l’écran de télévision. »

Nous regardâmes l’écran et vîmes la Terre diminuer très vite de volume tandis que nous nous en éloignions à toute vitesse. De nouveau, la voix nous rassura : « Ne vous inquiétez pas. Souvenez-vous que nous ne sommes que des expressions ou des projections d’une réalité qui au fond n’existe pas. Vous êtes en train d’être transformés atomiquement pour que vous vous adaptiez à la lune ; ce processus continuera pendant que nous orbiterons autour de la lune et demandera une semaine et demie de votre temps. »

Les lumières diminuèrent et furent remplacées par une lueur jaunâtre qui remplit toute la pièce. Puis les lumières revinrent, et je sentis une étrange sensation. Pendant quelques secondes j’eus l’impression de respirer difficilement mais ensuite ma respiration fut de plus en plus aisée. Mes sensations physiques et mentales sont difficiles à décrire. J’avais la sensation de penser d’une façon plus claire, de disposer mes idées et d’arriver plus vite à des conclusions. Mes sens paraissaient être stimulés. Les couleurs devenaient plus intenses ; mon odorat devenait plus sensible, car je me rappelle que je sentis ma transpiration et celle de mes compagnons. Mon sens du tact devait avoir été accru, car je pouvais sentir le siège sous moi d’une façon plus distincte ; mais cela ne me gênait pas. L’homme devant le tableau de contrôle nous redit que le processus était en cours et se poursuivrait.

L’instructeur qui était assis avec nous vit l’un d’entre nous étouffer un bâillement. Il rit, et dit que le moment d’aller au lit était venu. Pour la première fois je me demandai où nous dormirions. Il nous fit franchir une porte et nous conduisit à des cabines. Dans chacune il y avait trois lits superposés comme des couchettes. Une d’elles fut assignée à mon vieil ami, à moi et à un autre homme. Je leur dis : « Eh bien, nous pourrions aussi bien les essayer. » Je grimpai sur la couchette supérieure et m’étendis.

[…le détail de la vie à bord est dans l’extrait sur les vaisseaux …]

Finalement vint le moment longtemps attendu. À travers le haut-parleur, l’homme qui était devant le tableau de contrôle nous informa que nous nous préparions à atterrir sur la lune. Il me fit signe et j’allai à côté de son siège.

Il ouvrit une sorte de tiroir et me tendit un objet métallique qui contenait des filtres colorés. « Tenez un filtre devant l’objectif de votre appareil en faisant des photos », me dit-il. J’en conclus qu’il fallait que je fasse des photos. Je saisis mon appareil et je me mis immédiatement à faire des photos à travers un hublot.

Je réussis une photo exceptionnellement bonne qui montrait des formations nuageuses et l’atmosphère environnant la lune ; mais tandis que nous approchions plus près de la surface je notai que mes photographies n’étaient plus bien réussies.

La Lune, photographiée de près par Howard Menger lors de son voyage de visite de la Lune en compagnie de plusieurs autres contactés comme lui. Cette photo montre quelques nuages atmosphériques. En haut, à gauche, hublot de l’astronef.
La Lune, photographiée de près par Howard Menger lors de son voyage de visite de la Lune en compagnie de plusieurs autres contactés comme lui. Cette photo montre quelques nuages atmosphériques. En haut, à gauche, hublot de l’astronef.

Je pus voir que nous approchions d’un énorme édifice en forme de dôme, d’environ quarante-cinq mètres de diamètre et de peut-être quinze mètres de haut. Je pouvais voir des lumières colorées briller à travers sa paroi translucide.

Tandis que nous approchions de l’édifice et que nous nous préparions à atterrir, je notai une infrastructure en matériau solide blanc sur laquelle s’appuyait l’édifice en forme de dôme. La beauté simple de cet adorable édifice iridescent me conquit instantanément.

Pendant que nous atterrissions, je vis que nous glissions à travers une piste plate de couleur cuivrée vers une vaste ouverture dans le bas de la construction. La porte de notre astronef s’ouvrit et nous marchâmes sur une surface de ciment en pente qui conduisait au rez-de-chaussée de la construction qui paraissait être un immense hangar pour astronefs.

Des escaliers mécaniques nous amenèrent à des étages supérieurs ; je pense qu’il devait y avoir au moins deux étages au-dessus du rez-de-chaussée. Ensuite on nous conduisit dans un immense hall où il y avait des plantes en pot et des fleurs le long des cloisons et non loin des sièges. Des bas-reliefs sculptés décoraient les murs.

Des jolies femmes habillées de robes flottantes de couleurs pastel vinrent vers nous en souriant et nous offrirent des rafraîchissements. Nous prîmes les boissons et nous nous assîmes sur un long divan circulaire devant un écran de télévision. Plusieurs écrans fonctionnaient en même temps sans sons ; si quelqu’un voulait écouter l’un d’eux, il n’avait qu’à pousser le bouton approprié. Les écrans paraissaient transmettre des programmes réguliers d’autres planètes. Quelques-uns d’entre eux étaient éducationnels, tandis que d’autres paraissaient uniquement destinés à plaire. Les dames nous expliquèrent que l’on attendait nos guides, qui apparurent bientôt.

Ils nous dirent que je devais me séparer de mes compagnons, qui allaient accompagner un groupe différent du mien. Je suivis le groupe qu’ils m’avaient assigné. Ils nous conduisirent à ce que je pensai être un ascenseur. Un de nos guides poussa un bouton, et je pensai qu’il nous transférait à un autre étage. À ma surprise, la porte s’ouvrit sur un corridor qui nous conduisit jusqu’à un véhicule en forme de train.

Ce train était constitué par dix ou quinze plateformes qui avaient au-dessus d’elles des dômes en matière plastique. Chaque plateforme devait avoir environ quinze mètres de long. Cet étrange véhicule n’avait pas de roues et restait suspendu à environ trente centimètres au-dessus de la piste de cuivre qui traversait le terrain. Nous montâmes dans le train et bientôt nous glissâmes sans bruit au-dessus de la piste.

Tandis que nous avancions, nous pouvions voir tout autour de nous et au-dessus de nous. Si j’écris un autre livre, peut-être pourrai-je à ce moment-là décrire ma visite en détails ; des centaines de pages seraient nécessaires pour cela. Mais je ne vais écrire qu’un bref résumé. Nous avions l’impression de suivre un itinéraire pour visiteurs. Nous pûmes d’abord voir des nombreuses constructions, puis nous quittâmes la cité.

Nous franchîmes des montagnes, traversâmes des vallées et visitâmes des installations souterraines ; presque à chaque seconde des gens de notre groupe émettaient des Oh ! et des Ah ! d’émerveillement chaque fois que quelque vision nouvelle apparaissait et nous coupait la respiration. Certains côtés du terrain, dans une région de la lune proche de la face dite invisible, me rappelèrent la région de Flagstaff, en Arizona, tandis que d’autres régions désertes me firent penser au Nevada. D’immenses falaises et d’énormes montagnes faisaient ressembler les nôtres à des collines naines.

Photo 23 - Photo prise sur la Lune. Un vaisseau spatial s’approche d’un des cratères.
Photo 23 - Photo prise sur la Lune. Un vaisseau spatial s’approche d’un des cratères.

Un certain désert local évoquait la Vallée de feu de notre Nevada. Nous nous y arrêtâmes assez longtemps pour que notre guide puisse ouvrir notre porte et nous permettre de mettre nos têtes dehors pendant un bref moment, ce qui était tout ce que nous pouvions faire, car l’air était terriblement brûlant à l’extérieur, comme l’air d’une fournaise.

Photo 24 - Apparence typique de terrain lunaire. Au centre du cratère, un édifice en forme de dôme.
Photo 24 - Apparence typique de terrain lunaire. Au centre du cratère, un édifice en forme de dôme.

Je suis certain qu’aucun d’entre nous n’aurait pu vivre à l’extérieur très longtemps. Je fus content quand notre guide eut fermé la porte. Un instant plus tard, nous vîmes un énorme objet en forme de balle de fusil, démantelé, qui sortait du sable où il s’était enfoncé, témoignage silencieux des pitoyables efforts de l’homme pour traverser l’espace avec des véhicules mus par une force brutale

 Notre guide, confirma qu’il représentait une courageuse tentative de quelque planète inconnue, et nous parla avec grand respect de ceux qu’il appelait « des hommes intrépides d’un monde lointain ». Apparemment cette fusée était le second étage d’une fusée bien plus énorme. Je présumai que l’extrémité de l’engin, qui était formée de quatre sphères, avait contenu les hommes, et aurait dû se séparer du second étage pour atterrir.

Quelque chose n’avait pas fonctionné et elle était restée attachée à la fusée. Toujours sans nommer la planète d’origine, notre guide ajouta que la fusée s’était écrasée dans la fournaise du désert pendant l’année 1944.

Finalement nous arrivâmes à un autre grand édifice en forme de dôme, où nous nous arrêtâmes, et notre guide nous dit que nous pouvions sortir sur la surface de la lune et respirer l’air sans difficulté ou presque. Ceci fit plaisir à notre groupe ; nos jambes avaient besoin d’exercice.

Ma première impression fut d’être dans le désert. L’air était chaud et sec. Je pouvais voir le vent tracer des petits canaux sur le sol et lancer en l’air des particules de poussière qui formaient des petits tourbillons. Je contemplai le ciel. Il était d’une couleur jaunâtre. Quand je le regardai, j’eus l’étrange impression que si je marchais sur une courte distance je tomberais, parce que l’horizon semblait plus proche.

Dans le lointain nous pouvions voir les sommets déchiquetés de hautes montagnes se graver sur un fond de ciel couleur safran. Sous nos pieds le sol était comme du sable poudreux d’un blanc jaunâtre parsemé de pierres, de rochers et de quelques menues plantes. À côté de sa sauvage beauté, le paysage de ce côté de la lune avait un air de désolation difficile à décrire.

Je me souviens que je regrettai que la fusée que nous avions vue n’ait pas essayé d’atterrir sur l’autre côté de la lune, où l’équipage aurait vraisemblablement eu plus de chances de survivre. De nouveau nous fûmes séparés en groupes plus petits, en fonction des langues que nous parlions, et on nous attribua à chacun un guide qui parlait la même langue. Mon groupe était formé de gens ordinaires, de savants, de géologues, d’ingénieurs électroniques, de spécialistes des fusées (je connaissais l’un d’eux personnellement), d’astronomes (je connaissais aussi l’un d’eux), et d’autres gens instruits.

Photo 25 - Cette photo prise sur la Lune par Howard Menger montre un astronef atterrissant à côté d’une construction en forme de dôme. L’auteur n’eut l’autorisation de prendre que quelques photos pendant sa visite sur la Lune : quelques-unes d’entre elles ne sont pas publiées.
Photo 25 - Cette photo prise sur la Lune par Howard Menger montre un astronef atterrissant à côté d’une construction en forme de dôme. L’auteur n’eut l’autorisation de prendre que quelques photos pendant sa visite sur la Lune : quelques-unes d’entre elles ne sont pas publiées.

Dans les autres groupes, j’avais vu des Russes, des Japonais, des Allemands, et d’autres gens d’autres nations. Malgré les différences de langage, nous nous sentions tous fraternellement unis. Les sourires chauds et les cordiales poignées de main abondaient quand il n’y avait pas de possibilités vocales de communication.

Comme je n’étais qu’un observateur ordinaire et novice, on ne m’emmena pas voir bien des choses que les techniciens eurent la possibilité d’inspecter ; de toute façon les détails techniques auraient dépassé le niveau de mon éducation scientifique. On nous montra à tous des instruments de musique, des échantillons d’art et d’architecture, et d’autres choses intéressantes.

En fait, un des édifices était une exposition interplanétaire où chaque planète était représentée par quelque contribution artistique, technologique, etc. Ils nous montrèrent aussi leurs techniques avancées d’horticulture, et dans un endroit je vis des fleurs et des plantes qui poussaient dans des longues cuves remplies d’une substance pareille à de la gelée.

Ils nous montrèrent comment leurs vêtements étaient nettoyés par des ondes de haute fréquence. Dans un autre local, ils nous firent voir des plateaux couverts de pierres précieuses exquisement taillées ; nous eûmes le droit de les toucher. Nous vîmes tellement de choses qu’il y avait de quoi faire chanceler notre imagination.

Notre émerveillement devait être comparable à celui d’un indigène d’Australie qui visite New York pour la première fois. Après quatre jours de régal lunaire, nos hôtes nous invitèrent finalement à un gigantesque dîner, qui nous remplit tellement de bonheur que je me demandais si ce que je voyais et ce que j’entendais n’était pas seulement un beau rêve.

Mais j’avais pu prendre des photos qui prouvent mon voyage : J’avais pu photographier les édifices en forme de dôme (photo 24), l’astronef (photo 23), et quelques montagnes. Je ne sais pas pourquoi, on ne me permit jamais de photographier des détails de la surface, des gens, leurs installations mécaniques, etc. Le dîner fut suivi de notre départ. De nouveau dans le vaisseau de l’espace, notre périple de retour nous parut exiger très peu de temps. Nous fûmes très vite de retour. Nous débarquâmes dans le champ d’où nous étions partis. »

Commentaire personnel :

Howard n’indique pas de ré-adaptation physique au retour. Il semble que le traitement subi a rendu le corps de Howard (et des autres) résistant aux radiations reçues sur la Lune (qui n’a pas d’atmosphère épaisse pour filtrer les rayonnements, ni de champ magnétique déviant les particules ionisées). Le traitement subi n’a semble-t-il pas servi à élever en vibration le corps de Howard vers un autre plan, mais à l’immuniser aux radiations semble plus probable.

Il n’y a besoin de « dés-immuniser » pour un retour sur Terre. Si son corps résistait mieux aux radiations avec ce traitement, inutile de devoir enlever cette résistance de retour sur Terre où ces radiations n’existent pas. Il est aussi probable, que soumis au champ énergétique terrestre, et avec le temps passant, la structure atomique du corps de Howard retrouve peu à peu sa conformation précédente seule.

Commentaire personnel :

Avant de lire la suite, il faut avoir conscience que, comme l’a dit Howard plusieurs fois lors d’interviews, la vie sur Vénus existe sur un autre plan dimensionnel vibratoire que le nôtre. C’est en accord avec des informations données par exemple par Omnec Onec et aussi Anne Givaudan qui racontent la vie sur Vénus dans ce plan vibratoire supérieur.

Le vaisseau spatial Vénusien qui transporte Howard peut émettre un champ d’énergie qui monte ou descend en vibration ses occupants, ou injecte des énergies dans leur structure atomique afin de modifier leurs corps pour être adapté à des énergies particulières, permettant de passer d’un niveau vibratoire à un autre par exemple. Comme on le voit dans le voyage sur la Lune de Howard où son corps a été modifié pour être compatible avec l’absorption de rayonnements cosmiques sur la Lune sans le tuer, dans un processus long de 10 jours, pour que le corps s’adapte. Quel délai faut-il pour élever en vibration jusqu’au niveau du plan où se situe la vie sur Vénus n’est pas indiqué. Dans le cas de la Lune ce n’était pas une élévation en vibration je pense, mais plus une résistance concernant l’absorption de certains rayonnements ionisants sur la Lune, pour que le corps physique de Howard résiste aux radiations sur la Lune durant ses 4 jours de séjour là-bas.

Les instruments de détection du vaisseau lui permettent de voir et filmer le contenu énergétique d’autres dimensions vibratoires. C’est ce qui sera utilisé ici où lors du passage en survol de Vénus par le vaisseau, les scènes au sol sont filmées par leur caméra provenant du contenu du plan dimensionnel supérieur habité, et projeté dans le vaisseau en 3D pour visionnage par Howard avec des images physiques. Ça serait l’équivalent de caméras UV qui filment des choses que l’œil ne peut pas voir et le retranscrivent en lumière visible, mais ici, la prise de vue est sur un contenu qui est en fréquence bien au-delà de l’UV bien sûr, c’est la différence.

Au même endroit où sur le plan physique il n’y a que des roches et du désert, sur un autre plan il y a des constructions, des arbres et des gens qui vivent sur Vénus. On peut appeler cela des plans de vie parallèle si on veut. Les caméras de l’appareil vénusien filment ceci et le rendent visualisable dans le vaisseau pour Howard, qui n’a donc pas à devoir être lui-même monté en vibrations par un processus lent pour réussir à percevoir physiquement de lui-même.

Valiant Thor (Vénusien) : « Les plans éthériques sont quatre plans de matière plus fines que le plan gazeux-physique. Ils sont encore invisibles pour la plupart des gens. Il s'agit du niveau le plus bas de Vénus supportant la "vie", un cran au-dessus de notre niveau terrestre actuel de "matière avec laquelle il faut se battre" ».

Howard : « Vers le 1er septembre 1956, j’allai de nouveau au lieu n° 1. Mes nombreuses rencontres avec des hommes de l’espace avaient quelque peu émoussé mon excitation avant l’émouvante réunion de la semaine précédente.

Quand je vis l’astronef qui arrivait, je fis le voeu d’avoir de nouveau une merveilleuse surprise ; j’espérais qu’au moins ils me feraient faire le voyage dans l’espace qu’ils m’avaient annoncé. La brillante lumière disparut et je pus voir l’astronef en détail. Il était beaucoup plus grand que tous ceux que j’avais vus avant, et le comportement des deux hommes qui en sortirent me convainquit que « ça y était ». Quelque chose allait se passer.

Ils m’invitèrent à bord, et je marchai dans une grande pièce circulaire. Là aussi la lumière semblait sortir des murs, et l’intérieur était pareil à celui que j’avais visité quelques semaines auparavant, sauf que celui-ci était beaucoup plus vaste. Je vis cela tout de suite parce qu’il y avait des nombreux sièges autour de la table centrale, au lieu des trois que j’avais vus lors de ma précédente visite.

La table était aussi quelque peu différente. La différence la plus frappante était la présence au centre de la table d’un grand appareil en forme de spirale qui avait l’air d’être en or. Je pensai que cet appareil devait être en relation avec la lentille qu’il y avait sous la table, bien que quand nous entrâmes dans l’astronef, celle-ci n’était pas visible. Mais elle devint transparente et fonctionnelle.

De nouveau trois hommes formaient l’équipage ; cependant je pus voir les contours brumeux d’autres silhouettes au-delà des murs éclairés et translucides du corridor qui entourait la pièce circulaire. Je ne fus pas invité à aller ailleurs.

De nouveau l’un des hommes s’assit devant un tableau de contrôle ; un autre homme se tint à côté de lui ; et le troisième homme s’assit avec moi à la table. Aucun d’eux ne parla beaucoup, et j’avais appris qu’il valait mieux ne pas poser de questions, attendre jusqu’à ce qu’ils soient prêts à me dire ce que je devais savoir. «

Nous allons vous faire faire un voyage au-delà de l’atmosphère terrestre », me dit brusquement l’homme qui était assis à côté de la table. Puis il ajouta : « Nous ne serons pas tranquilles auparavant, vous étiez constamment après nous télépathiquement. » Son expression sérieuse changea, et un coin de sa bouche se tordit comme s’il allait sourire. Je me rendis compte qu’il me faisait subir une de ces pointes d’humour sarcastique que les hommes de l’espace aimaient lancer.

L’écran s’illumina et nous contemplâmes une splendide vision des cieux et des planètes fortement grossies devant le magnifique arrière-plan des étoiles. Je vis une brève vision de la lune. « Est-ce que c’était la lune ? » demandai-je.

« Oui, nous venons de la dépasser », me répliqua-t-il sans émotion. Pour la première fois je réalisai que nous étions déjà loin dans l’espace. Je n’avais pas senti de secousse au moment du décollage, et pensais que nous n’étions pas encore partis.

Mon air incrédule l’amusa. « Regardez l’écran », me dit-il, « et vous verrez un spectacle intéressant dans un moment. » Alors je pus dire que nous avancions : sur l’écran les étoiles paraissaient se déplacer lentement, horizontalement à travers l’écran. J’ignore comment l’écran était orienté par rapport à notre direction, et m’attendais à demi à voir les étoiles aller en sens inverse de nous. Jusqu’à maintenant, je ne suis pas très instruit en astronomie. Soudain, je bronchai. Un énorme objet de forme grossière se dirigeait droit vers nous.

De nouveau l’homme rit de ma stupeur et je pensai que nous ne courrions pas de danger. Brusquement l’objet vira et sortit de l’écran. « Ce sont des météores ? »

« — Ce que vous dites est exact. Ils ne sont pas aussi proches de nous qu’ils semblent l’être, cependant à cause de notre vitesse élevée nous semblons nous diriger vers eux, mais en réalité ils sont très éloignés. » Néanmoins c’était encore terrible de les regarder. « Ne vous inquiétez pas, Howard ; même si nous en rencontrions un, le flux qui environne notre astronef le repousserait, et il serait dévié.

Juste à ce moment l’homme qui était debout me fit signe ; je me tournai vers mon compagnon assis à la table pour lui demander la permission de le quitter. Il opina, et j’allai avec l’autre homme. Il tendit un doigt vers la cloison où un hublot apparut en s’ouvrant, ainsi que leurs portes, comme le diaphragme d’un appareil photographique. À travers le hublot je vis une chose brumeuse, blanchâtre, fluorescente, qui me rappela une balle de tennis immobile dans le ciel noir. Il sourit et fit onduler sa main au-dessus du tableau de contrôle.

[…]

Quand je regardai vers le milieu de la pièce, où maintenant se voyait un film en relief. Ce spectacle n’était pas plat comme dans un film vu sur un écran plat ; au lieu de cela il semblait que nous voguions à quelques mètres au-dessus de la surface d’une magnifique planète. Je vis immédiatement que ce n’était pas la Terre ; ils me dirent le nom de la planète : Vénus !

Le spectacle changeait rapidement. Parfois nous étions à quelques mètres au-dessus du sol ; à d’autres moments, nous étions plus haut, peut-être à trente mètres au-dessus du sol. Je contemplai des magnifiques constructions en forme de dômes avec des paliers en spirales.

Cette planète était fantastiquement belle. Je n’eus pas l’impression de voir des cités ; au lieu de cela, j’eus plutôt l’impression de voir des banlieues merveilleusement plus belles que les nôtres. Les constructions étaient disposées dans des sites naturels et entourées de grands arbres qui rappelaient nos séquoias et de jardins qui s’étendaient à perte de vue dans toutes les directions.

Ensuite je vis des forêts, des vastes étendues d’eau, des rivières, et aussi des gens habillés de vêtements aux teintes claires et douces. Je vis aussi des animaux quadrupèdes qui ne m’étaient pas familiers. Des véhicules circulaient, apparemment sans roues ; en effet ils paraissaient flotter légèrement au-dessus du sol.

L’opérateur de ce merveilleux spectacle de cinéma vit que je m’intéressais aux véhicules de surface. « Non, ils ne se déplacent pas sur des roues. Nous nous servons très peu de roues. En fait nous n’avons pas traversé l’époque de la roue qui a, en réalité, ralenti l’avance de votre civilisation, au lieu d’avoir été le grand bon en avant que l’on vous dit à l’école. Vous auriez mieux fait de ne pas vous servir de roues, comme nous ! » L’image tourbillonna et devint floue, puis disparut, et de nouveau je pus voir le centre du navire. « Le spectacle est fini », dit-il en riant, « et ne me demandez pas de vous le faire voir une deuxième fois ! »

Presque aussitôt après, la porte s’ouvrit de nouveau sur le lieu n° 1.

Le voyage entier n’avait pas duré beaucoup plus de trente minutes ; j’avais oublié de regarder ma montre quand j’étais entré dans le navire. Je suivis la route familière qui conduisait hors du champ. D’être de nouveau sur la terre après avoir vu un si magnifique échantillon de la vie sur une autre planète me fit l’effet de rentrer dans une prison. »

Un couple de deux personnes provenant de Mars disent ceci à Howard : « Howard, pour autant que je le sache, on vous a épargné de savoir ce que j’ai à vous dire, mais il est maintenant nécessaire que vous le sachiez. Vous devenez connu et cela pourrait vous arriver. »

Je l’écoutais, tendu et soucieux. C’était la première fois qu’on me parlait ainsi. L’homme paraissait parler d’un danger qui me menaçait.

« Tous ceux qui travaillent avec nous peuvent être approchés par des faux hommes de l’espace. Ceux-ci peuvent même vous amener des authentiques spécimens de nourriture conditionnée.

— Qui sont-ils ? Je pensais que je pouvais avoir confiance en vous tous.

— Ils ne sont pas NOUS, Howard.

Ce sont des êtres humains différents. Je parlerai d’eux simplement en disant : la conspiration. »

Je fus encore plus choqué quand il me parla d’un homme qui connaissait l’activité des êtres humains de l’espace et nous montrerait des spécimens extra-terrestres. Il pourrait même nous promettre un voyage jusque sur la lune, mais nous décevrait dans le but de diffamer nos frères de l’espace.

Ils me le décrivirent complètement, cheveux bruns, âge moyen, taille moyenne. Il fumait des cigarettes mais parfois des cigares, portait généralement des complets marrons, des souliers noirs, conduisait une auto presque neuve et vivait non loin de Somerville, dans l’État du New Jersey ; quand il lisait il portait généralement des lunettes d’écaille à monture foncée.

« Bien des gens naïfs seront des aides inconscients de leur conspiration. » J’écoutais, incrédule.

Si cela était vrai, comment pourrions-nous déterminer qui était notre ami et qui était notre ennemi ? Je voyais mes amis divisés par des suspicions, et acceptant difficilement d’avoir confiance en ce que je leur dirais ultérieurement.

Bouleversé je me disais : si nous étions contactés par un étranger et qu’il nous fasse jurer le secret à propos de promesses de futures rencontres et de voyages en astronef, comment pourrions-nous savoir que ce ne serait pas un vrai frère de l’espace ? Pouvais-je même être sûr que ceux avec qui je parlais étaient vraiment des représentants de la fraternité de l’espace qui ne veulent que du bien à l’espèce humaine ?

Mon interlocuteur me regarda tristement. « Mon ami, cette Terre est un champ de bataille où luttent l’esprit et l’âme de chaque être humain. La prière, les bonnes pensées et des précautions sont votre meilleure protection. »

Je n’aurais pas dû douter de ces gens pendant un moment, mais j’étais tout à fait mal à l’aise. On ne m’avait pas encore laissé deviner que le travail des hommes de l’espace sur cette planète n’est pas que douceur et lumière. Ceux que j’avais rencontrés devaient être du « côté droit ».

En effet ce que j’avais vu de leur mode de déplacement, de leur façon de vivre, de leur courtoisie et de leur bonne volonté mutuelle et vis-à-vis de toute l’espèce humaine, m’avait convaincu qu’ils étaient des gens excellents.

Ensuite la jeune femme parla : « Vous ne savez pas, Howard, qu’il y a sur cette planète un très puissant groupe de gens extrêmement savants en technologie, en psychologie, et, ce qui est le pire de tout, en télé-influence.

Ils dirigent des gens qui occupent des postes importants dans les gouvernements. Ce groupe est anti-Dieu, et on pourrait dire qu’il est l’instrument de votre mythique Démon. » J’écoutais, consterné.

Je me rappelai qu’à l’une de mes conférences, une petite vieille dame, qui avait l’air farouche et étrange, était venue à côté de moi. Elle m’avait parlé à l’oreille comme si elle avait peur qu’on l’entende, de forces noires qui étaient partout. Je lui avais répliqué que les hommes de l’espace étaient bons. Je craignais qu’elle n’ait perdu ses facultés.

À la lumière de ce que j’entendais maintenant, l’histoire de la vieille dame m’effraya. Quand je pensais que je savais tout. J’étais en un sens un sophiste, attitude que j’avais haï chez d’autres.

« Ils manient non seulement des gens de cette planète », continua la jeune femme, « mais aussi bien des gens de Mars. Et aussi… » elle regarda son compagnon ; il hocha la tête en signe d’assentiment. «… AUSSI D’AUTRES GENS DE VOTRE PROPRE PLANÈTE, DES GENS DONT VOUS N’AVEZ JAMAIS ENTENDU PARLER.

Des gens qui jusqu’à maintenant n’ont été ni observés, ni découverts. Une sorte de peuple souterrain. Ce groupe a infiltré des organisations religieuses pour duper vos populations avec une conception fausse de la vérité qui avait déjà circonvenu votre planète il y a des milliers d’années. Ils se servent de la crédulité et de la foi d’une masse de gens pour atteindre leurs propres fins. » Pour la première fois il y avait dans sa voix une intonation de colère et de mécontentement. »

Howard : « J’allai au lieu n° 1 juste au coucher du soleil et l’astronef, venant de l’ouest, ressemblait à un énorme soleil qui arrivait du ciel. Je me rappelai les récits du miracle de Fatima. Des témoins avaient décrit une énorme boule de feu, qu’ils croyaient être le soleil qui à travers le ciel, se dirigeait vers la terre. Je me demandai si l’événement avait quelque rapport avec les hommes de l’espace.

Cet astronef paraissait très différent du genre usuel. En fait, il ressemblait à une tasse chinoise translucide retournée (mais sans anse !) transformée en soucoupe volante. Ce vaisseau était plus grand que les autres et avait des hublots par séries de quatre. Comme nos propres avions, les véhicules utilisés par les gens de l’espace sont de nombreux types différents.

Quand il atterrit, je m’approchai à quelques dizaines de mètres de lui. Deux hommes en sortirent, et attendirent, chacun d’un côté de la porte. Je sentis que quelque chose d’important et d’inhabituel allait se produire. Je m’approchai plus près, puis m’arrêtai, attendant qu’une sensation me dise d’approcher plus. Puis quelqu’un de magnifique sortit de l’astronef.

Un homme grand et beau avec une longue chevelure blonde se tint à l’entrée. En sortant de l’astronef, il regarda directement vers moi. Ensuite il vint vers moi. Mais il semblait flotter ou glisser plutôt que marcher. Son corps paraissait être sans poids. Quand il fut à environ huit mètres de moi, il s’arrêta et je continuai à marcher vers lui. Quand je fus à trois mètres de cet être magnifique, il leva ses bras, indiquant que je devais m’arrêter.

La vue de cet homme m’émut profondément. Il portait un costume du genre costume de ski blanc brillant, serré vers la ceinture par une ceinture blanche. Ce vêtement était étroit aux chevilles et aux poignets mais ses manches étaient amples et flottantes. Le col était haut, comme celui d’un tricot à col roulé. Par-dessus cet uniforme il portait une pèlerine fluorescente bleue claire attachée à son épaule gauche par une agrafe d’or de forme ronde. Il me regardait avec un sourire énigmatique ; ses yeux exprimaient l’amour et la compréhension.

Je me sentais comme un petit enfant humble et affectueux ; j’aurais voulu le serrer dans mes bras comme un vieil ami que l’on retrouve ou comme un être que l’on aime. Je crois que j’aurais ressenti les mêmes sentiments si le Maître Jésus était sorti de l’astronef. J’étudiai sa figure. Elle était toute compassion et amour.

Sa peau était ferme et blanche, son nez droit. Ses yeux avaient la couleur dorée du bambou ; les rayons obliques du soleil couchant rencontraient la lumière qui rayonnait de ses yeux. Ses doigts étaient longs et fins. Vraiment, il était beau comme une femme mais avec le port et la masculinité d’un homme fort et viril. Dès qu’il eut levé les bras, il commença à communiquer avec moi télépathiquement, et en cinq minutes de communication, il me transmit plus de savoir que j’aurais pu en absorber en une semaine d’étude ou de communication verbale.

Je pourrais comparer cette communication au phénomène décrit à propos des gens qui allaient se noyer et qui revirent toute leur vie en quelques brèves secondes. De la même façon, en quelques minutes, diverses informations me furent transmises à propos de la vie et de l’avenir. Cette communication eut lieu au moyen d’images.

Des mots auraient demandé trop de temps, et, comme on dit en Chine, une image vaut un millier de mots. Ce genre de communication ; pourrait être appelé : télévision télépathique. Je recevais des images mentales aussi vite que si je voyais un film de cinéma et parfois j’entendais le son de sa voix riche et profonde mêlée aux images, quelques-uns des concepts qu’il me transmit étaient trop techniques et trop avancés pour que je les comprenne.

Mais en même temps il m’assura que je retiendrais ce qu’il m’apprenait comme une sorte d’enregistrement mental. Je retransmettrais, cette information aux gens quand je parlerais à des auditeurs. Il ne serait pas nécessaire pour moi de préparer un discours ; je me remémorerais ce qu’il m’avait transmis, et les mots viendraient tout seuls. Quand des gens me poseraient des questions (à cette époque je ne savais pas combien ils seraient nombreux) j’aurais les réponses. Quelque part dans les profondeurs de mon esprit, le savoir était implanté et je n’avais qu’à interroger mon subconscient pour l’en extraire. Je n’oublierai jamais cette expérience : elle est trop fortement imprimée dans mon âme par l’amour, la compassion et la sagesse de cet instructeur profond.

Ce qui va suivre est un essai imparfait de reproduction de quelques-unes des phrases de cet instructeur :

« La vérité n’a jamais été et ne sera jamais une théorie, une construction de philosophes, une vision mentale indépendante. Ce qui est certain c’est qu’elle EXISTE. Des grands penseurs de votre planète ne la voient pas exactement comme vos frères de l’espace. Pour ces hommes, la vérité communique avec la réalité, qui est la nature réelle de ce que l’on perçoit avec les six sens. L’homme cherche continuellement son origine, la conscience suprême et ces grands hommes de vos saintes écritures qui sont entrés en contact avec cette origine, ont découvert un plan divin pour toute l’espèce humaine, un plan qui a ses racines dans l’amour ; car la Conscience suprême est amour. Nous sommes des missionnaires voués à la réalisation de ce plan divin, pour votre planète, pour ceux qui ont un discernement évolué, car ce sont ceux-là qui accepteront ce que nous dirons. Vous devez agir avec réalisme dans ce monde d’illusion, pendant que vous avancez dans la lumière de l’Esprit infini, pour guider vos prochains. Vous êtes une sorte d’illusion ou de projection dans un certain monde de votre Soi réel. Vous dites que c’est une projection tridimensionnelle, mais cela n’est pas juste, car vous ne pourriez pas voir, entendre, goûter, sentir ou toucher si vous n’étiez pas, en réalité, la manifestation, dans une forme projetée, d’un être quadridimensionnel. Le fait que vous pensez prouve que vous êtes un être quadridimensionnel. Les objets inanimés comme les tables, les autos, les maisons, sont vraiment tridimensionnels.

La pensée est votre sixième sens, elle est indépendante de vos cinq sens. Cependant, un film de cinéma, une émission télévisée sont tout aussi réels, bien qu’ils ne soient que des reflets qui ne se contrôlent pas eux-mêmes. Quelques-uns de vos grands penseurs ont dit que le temps est une quatrième dimension. Le temps est une condition de la quatrième dimension. En effet, les mouvements s’inscrivent dans le temps ; le temps et le mouvement sont accompagnés par la pensée. Vous, en tant qu’être pensant, êtes composé à la fois de mouvement et de temps, expression qui révèle votre être quadridimensionnel. Ce que nous voyons avec nos yeux physiques n’est pas la réalité en soi, mais simplement une réalité dans la dimension d’une réflexion, ou d’un effet secondaire d’une source primaire. Sachez bien que l’esprit pense toujours, même après la mort, qui en réalité n’est pas la fin de tout. La vérité ne change jamais. Mais la réalité, quand elle s’exprime sous la forme de matière, d’énergie, de temps, change.

Votre corps à quatre dimensions est l’instrument de votre esprit infini, par l’intermédiaire de votre âme et de votre mental ; le cerveau agit comme l’instrument de votre esprit, de même qu’une radio ou une machine électronique reçoivent ce que vous appelez de l’électricité qui met en activité leurs circuits et leur permet de produire de la musique, des paroles, ou des réponses à des problèmes. L’électricité existe encore après que la radio est détruite, bien que tous deux soient de loin inférieurs à l’esprit et au cerveau. Quelques-uns de vos métaphysiciens disent que vous êtes la somme de vos expériences passées. C’est profondément inexact. Vous ne pouvez être la somme de vos expériences passées que si vous êtes pleinement conscients de ces expériences et de ces leçons. Les leçons oubliées ne peuvent s’additionner aux autres que si l’on en est rendu conscient. Vous n’êtes jamais la somme totale dans aucune dimension.

De nombreux membres de votre population se sont volontairement réincarnés ici sur la Terre en provenance d’autres planètes de votre système solaire, pour aider à la réalisation d’un plan d’une valeur universelle. Ceux-là, sur leurs planètes précédentes, avaient exprimé et expérimenté une meilleure compréhension des lois universelles divines. Nous avons seulement commencé à nous mettre en contact avec eux et à les libérer de leur blocage de mémoire, dû à la fréquence inférieure de votre planète Terre. Néanmoins, nous ne voulons pas interférer par la force, ni les contrôler d’aucune façon. Cela ne serait pas conforme aux Lois divines que nous respectons. Nous sommes pour le progrès, au mieux de nos capacités ; c’est ce que Dieu désire. Nous réalisons que si nous transgressions ces lois, elles se retourneraient contre nous. Mais ce n’est pas pour cette raison que nous ne les transgressons pas. Si nous agissions contre elles nous nous détournerions de ces progrès auxquels nous nous sommes dédiés.

Un grand nombre d’entre vous, qui vivez sur la planète Terre et qui vous êtes réincarnés volontairement, avez reçu des brèves impressions envoyées par votre Ego immortel, que vous avez écartées comme étant des débordements de votre imagination, ou des hallucinations, et que vous avez repoussées hors de votre conscience, ce qui était plus facile que d’agir en suivant ces nobles inspirations. Il vous est plus facile de suivre les voies tortueuses de votre monde que d’obéir aux inspirations de votre esprit supérieur, et de perdre vos soi-disant amis, votre prestige, votre argent, votre puissance, et votre fausse sécurité. C’est toute la différence qui existe entre d’un côté les hommes que vous appelez Jésus, Moïse, Bouddha, Confucius, et une foule d’autres, et d’un autre côté certains rois, certains généraux, les tyrans et les dictateurs, qui en réalité ne sont que des destructeurs d’hommes et de nations. Vos Écritures vous parlent des persécutions à l’époque de Moïse et de Jésus. Elles enfreignaient les lois de cet être que vous appelez Dieu, mais cela ne changea point la façon de penser des gens de la Terre. Vous contemplez les hommes qui ont atteint un haut degré d’autorité ou de puissance sur leurs frères ; vous les redoutez, et vous vous conformez à leurs instructions. Est-ce que vous croyez que Dieu punit les violences, les persécutions, les assassinats ou toute autre forme de mal ? Certainement pas. Ceux qui le font adorent un faux Dieu dans un but égoïste. Mon fils, vos plus proches amis vous éviteront dans l’avenir proche à cause de leurs interprétations fausses des événements qui se produiront, mais ceci est nécessaire, en ce sens que c’est une partie d’un vaste processus de filtrage étroitement suivi par nous, qui orbitons autour de votre planète en réponse aux nombreuses prières des populations de nombreuses croyances, couleurs, doctrines, races. Nous ne viendrons en aide à la Terre que si nous recevons des demandes d’aide très nombreuses, massives. Pendant votre année 1945, nous avons réuni un vaste groupe de ces serviteurs de Dieu que vous nommez des anges dans vos Écritures, pour vous aider avec l’assistance de nos machines, qui émettent des impulsions mentales dans la direction des régions où sévissent des troubles.

Dans notre astronef, à l’extérieur de votre atmosphère, nos instruments ont reçu, télévisé et enregistré, les prières de millions d’âmes qui demandaient désespérément à leur Dieu particulier de les aider dans leur souffrance. Il y avait une forte concentration de ces ondes de prières mentales dans la région que vous appelez Japon, où vos explosions atomiques se sont produites et ont détruit des milliers de corps d’une façon horrible.

Dans une autre région, aux États-Unis, des milliers de gens priaient un autre Dieu pour qu’il aide, leurs armées à détruire leurs ennemis allemands ou japonais et à finir la guerre rapidement de façon que les êtres qu’ils aimaient soient bientôt rentrés dans leur foyer. Nous avons noté et enregistré vos concepts erronés de la nature de Dieu avec une profonde peine et beaucoup de souci de votre ignorance.

Sur nos écrans de télévision, vos concepts de Dieu revêtaient des formes nombreuses, mais presque toutes étaient des hommes, quelques-uns barbus, certains grands, certains petits, et naturellement quelques-unes étaient des idoles de métal, de pierre, ou de bois. Mon fils, l’Intelligence Suprême est sans forme. Dieu n’est pas un homme. Dire que Dieu est un homme est limiter ce Dieu. Dieu est l’univers lui-même. L’homme est limité, mais Dieu est sans limites, infini, il s’exprime dans tous les hommes, dans toutes les formes. Les hommes sont des dieux qui se forment à l’école de la vie, sur cette planète et sur bien d’autres planètes, à la recherche du savoir et de la sagesse, pour pouvoir servir leurs frères et le Créateur.

L’homme progresse continuellement sur l’échelle qui mène à la perfection, et, bien qu’un échelon puisse se briser sous le poids de ses fautes, son but est toujours de devenir parfait et un avec Dieu. Son âme enregistre ses fautes, ses expériences, ses pensées. L’âme d’un homme, comme dans le cas des formes de vie inférieures : chiens, chats, vaches, chevaux, etc., est le résultat du processus d’évolution d’une conscience. Tous les êtres vivants ont une conscience, et leurs consciences évoluent de façon à s’exprimer dans les formes d’êtres humains. Ceci ne veut pas dire nécessairement qu’elles évoluent continuellement, mais qu’il y a de nombreux cycles d’évolution. L’esprit infini de l’homme est parfait, et se sert d’un corps fini dans chaque monde.

L’esprit qui enregistre tout est en relations serrées avec le mental, qui produit la pensée, par l’intermédiaire du cerveau, instrument de perception en relations avec les « cinq » sens. Ce que vous appelez la réincarnation est précédé par une transition ou un changement appelé mort, mais celui-ci n’est pas la fin de la conscience, mais la continuation d’expériences vécues sans l’intermédiaire des sens du corps physique. Votre niveau de conscience est supérieur, et vous découvrez que vous pensez sans cerveau physique. Mon fils, je peux vous dire que la mort n’est qu’une illusion, sinon vous ne seriez pas ici. Vous avez toujours été, et vous existerez toujours — vous êtes éternel, comme l’univers, comme Dieu.

Vos savants approfondissent de plus en plus leurs connaissances de la vie sur votre planète. Quand la science arrive, l’homme commence à trouver l’explication de nombreux phénomènes bizarres. Pourtant, à votre époque, la science se crée à elle-même des limites, et entrave les progrès de votre population, en n’acceptant de s’occuper dans l’ensemble que des phénomènes que l’on peut prouver objectivement, et non pas des réalités vraies perçues d’une façon subjective.

Ces savants observent un phénomène qui se produit devant eux, mais, s’ils ne peuvent pas dire comment ou pourquoi il est arrivé, le rejettent, et ce phénomène n’est pas catalogué comme scientifique aussi longtemps qu’ils ne peuvent pas l’expliquer par une théorie scientifique admise. La science dans sa forme actuelle ne peut leur permettre de tout expliquer, c’est pourquoi vos savants devront élaborer une nouvelle science, supérieure à la science moderne. »

Ce maître homme me transmit une vision du réel, mais je ne peux l’exprimer. Chaque individu interpréterait vraisemblablement son message d’une façon différente. C’est l’inconvénient des relations dans le monde physique où il est difficile de traduire par des mots des brèves impressions mentales.

Ce genre de communications télépathiques fait connaître la réalité d’une façon plus directe et plus claire que par l’intermédiaire des mots. »

Howard : « Dans mon excitation et mon trouble, j’avais presque oublié ce que mes amis m’avaient dit d’un certain homme de Yuca Valley, Californie, qu’ils m’avaient promis que je rencontrerais. En octobre 1956, cependant, je dois avoir été inspiré de parcourir un certain paquet de ma collection maintenant énorme de notes et autres documents ; car là, sur un bout de papier lourdement souligné, était le nom d’un hôtel et le numéro d’une chambre.

Au-dessus de cette information, j’avais écrit au crayon : l’homme de Yuca Valley qui dirige des expériences. C’était l’un de ceux qui, disaient-ils, faisaient des expériences bien au-delà de celles des savants conventionnels.

Je me souris à moi-même quand je vis la date prédite pour notre rencontre et que je notai qu’elle était proche. Je me demandai s’il avait quelque préconnaissance de notre rencontre proposée (plus tard il me confirma qu’il savait qu’il allait rencontrer quelqu’un dans l’est mais que son nom ne lui avait pas été dit).

Moi aussi je me demandai quel était le nom du garçon, mais je le sus bientôt. Le lendemain du jour où j’avais retrouvé ma fiche, un ami me téléphona d’un ton excité : « Howard, un homme que vous voudrez voir va être à New York. J’ai hâte d’entendre sa conférence. » Je lui demandai qui était cet homme. « George Van quelque chose… » Il sortit la lettre d’un ami : « George Van Tassel. Il a eu des contacts avec des gens de l’espace, et c’est le directeur du Collège de l’Universelle Sagesse.

— Est-ce qu’il fait des expériences d’un genre ou d’un autre ?

— Ça, je ne le sais pas… elle (évidemment l’auteur de la lettre) ne le dit pas. »

Je pensai que ce devait être mon homme, et quand la date de mon arrivée fut venue, je ne voulus pas différer mon voyage à New York pour lui rendre visite. Bill Thompson me conduisit dans la cité, et nous allâmes à son hôtel. J’appelai sa chambre. Quelques minutes passèrent.

Puis George Van Tassel sortit de l’ascenseur et pénétra dans le vestibule. Dès qu’il fut visible, je sus qu’il était l’homme vers qui j’étais dirigé. Il n’avait pas seulement une personnalité chaude et plaisante. Je voyais que cet homme était profondément compréhensif et savant. En fait il me rappelait quelques-uns des gens de l’espace que j’avais rencontrés. Je le présentai à mon camarade, mais sentis qu’il était plus sage de ne pas mentionner en public ce que les hommes de l’espace m’avaient dit, et comptai sur une possibilité de parler avec lui seul à seul. Cela s’avéra difficile. D’abord nous assistâmes à sa conférence. La salle était pleine.

Ensuite j’essayai de lui parler en tête à tête, mais ce fut impossible à cause de la foule qui se pressait autour de lui. Je m’aperçus rapidement que tout le monde se mêlait à notre conversation, et mes photos passèrent de main en main pour que tout le monde les voie. Je découvris, cependant, que George et moi échangions nos impressions télépathiquement, et je fus fermement convaincu qu’il était l’homme que je cherchais.

Dans le courant de la semaine il vint chez moi, où il parla à quelques groupes d’auditeurs choisis. Nous participâmes à une émission de radio de Long John, ainsi qu’à un programme de télévision de Steve Allen et mes récits devinrent très connus. Je n’avais plus de vie privée. Des centaines de gens se pressaient dans notre maison de High Bridge ; à partir de ce moment-là, nous n’eûmes plus aucune tranquillité chez nous. Parmi nos visiteurs il y avait des gens sincères, des reporters, des chercheurs de curiosités, des investigateurs ; mais je parlai avec tous.

Howard : « Soudain, pendant l’une des conférences privées de George chez moi, je reconnus quelqu’un qui allait encore plus changer ma vie.

Tandis qu’il parlait, je remarquai une jeune femme blonde, mince, attractive, qui écoutait avec ravissement la conférence, et je sus tout de suite qui elle était. Mon esprit se reporta à une prédiction que la femme de Vénus m’avait faite. Elle m’avait dit que je rencontrerais une jeune femme qui ressemblerait presque exactement à la jeune fille que j’avais rencontrée des années auparavant, quand j’étais enfant, dans la forêt.

Elle m’avait dit que son nom serait Marla. Je murmurai ce nom… Marla… et la mémoire me revint. Elle ne parut pas me reconnaître ni me remarquer. Mais je savais que c’était la femme qui travaillerait avec moi dans l’avenir, comme elle avait été ma partenaire jadis sur une autre planète, et qu’elle tiendrait une promesse. Maintenant, elle était une femme née sur notre planète.

Visiblement je n’étais pas le seul qui avait senti quelque chose de différent en voyant cette adorable jeune femme au regard rêveur. Un ami de New York me tira à l’écart et me demanda si je l’avais remarquée : « Cette jeune femme me fait un effet étrange, mais je ne sais pas pourquoi. » Presque automatiquement, je répondis : « Oui, elle est étrange, et nous la verrons souvent dans l’avenir. » Tout en prononçant ces mots, je pensai que le travail que j’allais devoir faire sur cette planète exigerait bientôt une décision personnelle difficile.

Marla ressemblait tellement à la demoiselle sur le rocher que je me sentais certain qu’elle devait être la personne que m’avait dite la femme vénusienne. Je me rappelais notre réunion en juin 1946, quand je lui demandai si nous nous rencontrerions de nouveau. Elle m’avait répondu négativement, mais avait ajouté quelque chose qui m’avait fort intrigué : « Non, Howard, mais une viendra qui est ma soeur. Elle travaillera avec vous, et sera avec vous pendant votre vie terrestre. C’est ma soeur de Vénus. Elle s’est incarnée sur cette planète il y a quelques années dans votre État du New Jersey. Elle n’est pas trop loin de vous en ce moment. Un jour vous la rencontrerez. »

— Comment la reconnaîtrai-je ?

— Ne vous inquiétez pas : vous la reconnaîtrez dès que vous la verrez. Une fois en sa présence vous saurez que c’est elle. Et vous verrez qu’elle me ressemble ! »

À l’époque, j’avais imaginé une femme de notre planète, d’un certain âge, qui m’aiderait dans mon travail et rien de plus. Une femme plus jeune aurait déclenché un conflit conjugal. Dix ans plus tard, en écoutant parler George Van Tassel, j’avais vu Marla pour la première fois ; et comme la jeune fille sur le rocher me l’avait dit, je la reconnus instantanément.

Je regardai une jeune femme silencieuse, sérieuse, au visage triste. Je la reconnus d’abord non pas à cause de son apparence physique, mais à cause d’une sensation d’union de mon âme et de la sienne. Et tandis que je la regardais soigneusement, mon coeur sauta presque dans ma poitrine : Marla ressemblait d’une façon frappante à la demoiselle sur le rocher ! Elle était plus petite, et sa chevelure coiffée en un strict petit chignon sur sa nuque n’était pas d’un blond aussi clair que celle de la femme vénusienne ; ses yeux étaient gris-bleu avec des petites taches d’or, tandis que ceux de la vénusienne étaient dorés. Pourtant j’eus presque la respiration coupée de voir à quel point elle lui ressemblait. Quelqu’un me parla d’elle.

J’appris qu’elle était récemment devenue veuve. Je demandai à Van Tassel de venir avec moi pour avoir le courage de faire sa connaissance. Nous nous dirigeâmes vers elle après la conférence, et je fis de nouveau connaissance avec quelqu’un qui avait été très proche de moi jadis. Je me rappelle comme elle rougit quand Van Tassel lui dit qu’elle portait une cicatrice au sommet d’une cuisse ; que certains êtres humains portent ce signe distinctif, et sont connus des leurs comme : l’un d’entre eux.

Marla sourit et répondit : « Mais je n’ai jamais vu une soucoupe volante, ni eu de contact avec un être de l’espace. » À quoi Van répondit quelque peu énigmatiquement : « Vous n’avez pas à le faire ! » Depuis que je l’avais vue, le voile de ma mémoire s’était soulevé. Je savais que je l’avais connue auparavant, que je l’avais aimée, et que nous étions destinés à nous unir.

C’était une révélation heureuse, mais aussi tragique, car j’étais déjà marié. J’étais plongé dans la confusion, partagé entre une tendre anticipation et le douloureux pressentiment de ce qui se produirait dans ma vie familiale. Mais après notre première rencontre, Marla et moi fûmes irrésistiblement attirés l’un vers l’autre ; nous luttâmes tous deux pour empêcher que l’événement que l’on nous avait prédit se réalise, mais nous fûmes submergés par le souvenir d’une promesse que nous nous étions faite longtemps auparavant.

Je ne me rappelle pas complètement la vie que j’ai vécue sur Saturne, mais je me rappelle mes parents, mes frères et mes soeurs. J’étais un instructeur spirituel qui instruisait les jeunes. J’avais à ma disposition un astronef et j’allais d’une planète à une autre dans le double but d’instruire et de m’instruire. Je parlais de nombreux sujets, entre autres : la projection télépathique et l’étude des Lois Universelles Divines. Quand j’étais ce professeur connu, on m’appelait : l’un des fils de Naro, le Soleil de Naro, Professeur de Lumière qui venait d’une planète proche de l’étoile que l’on appelait Naro.

Je devrais dire, entre parenthèses, que l’âme incarnée sur cette planète vit d’une autre façon, qui est fonction de la fréquence vibratoire de la planète, fréquence qui génère les lignes de forces magnétiques qui environnent chaque corps planétaire physique et tout ce qui est construit de la même matière.

Par exemple, sur Vénus et sur Saturne, la fréquence vibratoire est bien plus élevée, et les structures physiques sont plus subtiles ; et si un homme de la Terre dans son corps physique pouvait y aller, il est vraisemblable qu’il ne pourrait pas voir quelques-unes des formes de vie qui vibrent plus rapidement que la sienne, pas plus qu’il ne peut voir les formes de vie spirituelle qui existent sur et dans sa propre planète.

À moins que son corps physique soit préparé et conditionné, il ne pourrait pas voir ces êtres d’une autre planète. Si deux corps planétaires ont une fréquence voisine, dans ce cas les formes de vie sont visibles les unes pour les autres.

Les formes de vie sur Vénus et Saturne, par exemple, peuvent se voir mutuellement, et leurs cultures sont interchangeables parce que leurs fréquences sont compatibles. Quand des âmes s’incarnent sur la terre, leur fréquence doit être ralentie, pour ainsi dire, pour qu’elles puissent s’incarner. Généralement ces âmes renées ne se reconnaissent pas entre elles, parce qu’elles renaissent sans la mémoire de leurs vies antérieures.

Pendant l’un de mes voyages quand j’étais Sol do Naro, je m’arrêtai sur Vénus, et ce fut là que je rencontrai Marla pour la première fois. Grande, souple, avec une longue chevelure blonde qui tombait comme une cascade autour de ses épaules, avec ses yeux verts dorés, était bien plus belle qu’une princesse de conte de fées. Nous tombâmes amoureux tout de suite.

Pendant mon incarnation de Saturnien j’étais physiquement très grand, et bien plus fort. Pourtant mon corps physique d’alors ressemblait au corps que j’ai maintenant ; c’est pourquoi ce corps terrestre a été choisi. Et non seulement il y a une similarité, mais parfois je deviens pareil au Saturnien, en taille, en grosseur et en pouvoirs.

Notre amour sur Vénus fut intense et puissant. Mais nous n’étions pas destinés à rester ensemble ; je savais que je devais voyager jusqu’à la Terre, et y compléter une mission esquissée dès le jour de ma naissance sur cette planète. Je me rappelle maintenant clairement le jour où je la quittai. Tous deux nous disions que nous serions très braves.

Marla faisait des petites plaisanteries et essayait de rire musicalement ; mais elle trouvait difficile de s’empêcher de sangloter en même temps. Quand je me tournai pour la regarder pour la dernière fois, je lui fis une promesse : un jour, quelque part, je la retrouverais.

Quand j’arrivai aux portes de la Terre, un enfant d’un an qui s’appelait Howard Menger venait de mourir. Le corps de cet enfant fut conduit dans une église luthérienne pour qu’on le baptise et que l’on prie pour lui. Moi, Sol do Naro, qui voyais cela, communiquai avec l’âme qui quittait le petit corps. Par agrément mutuel et librement, j’entrai dans ce corps. Pendant que les parents priaient, le petit corps revint miraculeusement à la vie.

Cela me semble étrange, mais je peux me remémorer le contenu de la conscience de l’âme initiale, des fragments de ses souvenirs (qui étaient déjà imprimés sur le subconscient de l’enfant, et me souvenir aussi de ma vie de Sol do Naro.

En tant que Sol do Naro, je me rappelle vaguement quand j’étais dans l’astronef lorsqu’il planait dans l’atmosphère de la Terre, puis que je perdis conscience de ce qui m’environnait et devins comme une bulle de lumière, qui entra dans ce corps terrestre. Grâce à mes contacts avec des hommes de l’espace, ma mémoire de Sol de Naro me revint, et je devins de plus en plus le Saturnien.

Bien que mon intention originale était de n’effleurer que brièvement le sujet des couples naturels pour éviter l’embarras et la peine de discuter la tragédie de ma vie maritale, j’ai décidé de mieux expliquer les raisons de ma pénible situation.

La première fois que je me rendis compte que quelque chose était arrivé à mon premier mariage, ce fut lorsque Rose déclara : « Howard n’est plus l’homme que j’avais épousé. » À cette époque je n’étais pas conscient d’être Sol do Naro, et divers malentendus entre nous me peinèrent profondément.

Très jeune, j’avais épousé la délicieuse jeune fille brune que j’avais rencontré quand je travaillais à l’arsenal de Picatinny. Nos situations étaient complètement différentes, ce qui à l’époque n’avait pas d’importance – ce qui est généralement le cas lorsque des tout jeunes gens se rencontrent, tombent amoureux l’un de l’autre, et découvrent l’amour. Les parents, plus âgés et souvent plus sages, savent qu’avec le temps quand les transports du roman d’amour ont cessé, les couples doivent faire face aux prosaïques problèmes quotidiens de la vie commune. Et à ce moment-là le caractère profond de chacun se montre de nouveau.

Lorsque nous sommes jeunes, nous ne pouvons pas voir les différences de caractère causées par des différences de développement mental et spirituel. Nous obéissons à l’attraction physique et à nos intérêts communs du moment. C’est une histoire qui est si fréquente que je n’ai pas besoin de développer ce thème longuement. Sur d’autres planètes, que je commence maintenant à connaître, les couples se forment par sélection naturelle. Les considérations en vertu desquelles quelqu’un choisit un conjoint dépend surtout du stade de développement de chaque individu. Chacun d’eux choisit son partenaire parce qu’il sait spirituellement quel choix produirait une union parfaite et complète. Ils savent qu’une union n’est complète que si elle existe à tous les niveaux : spirituel, mental, affectif et physique.

En esprit les semblables s’attirent. Comme au niveau mental, si la formation n’a pas été la même, les capacités de développement devraient être les mêmes. Aux niveaux physique et émotionnel nous rencontrons d’abord la loi de polarité, qui veut que les inverses s’attirent. C’est pourquoi, comme sur notre planète, un homme extrêmement viril est attiré par une femme très féminine. L’inverse est vrai aussi. Souvent l’on voit qu’une femme à forte volonté, dominatrice, presque masculine, épouse un petit homme tranquille et replié sur lui-même, qu’elle mène par le bout du nez. Nous rions de cela, mais nous devrions au contraire être pleins d’admiration. L’homme doux, souvent d’apparence efféminée est fortement attiré par la femme qui est physiquement et émotionnellement juste l’opposé, et le couple est heureux.

Quand deux individus sont de la même polarité, ils se repoussent mutuellement, comme deux pôles pareils d’aimants. Si les deux membres d’un couple sont d’une nature forte, positive, il y a friction et antagonisme. Si tous deux sont d’une nature négative, réceptive, si chacun des deux attend d’être conduit par l’autre, alors aucun des deux ne fait rien, et le couple reste improductif et ne fait aucun progrès. Le mariage idéal est celui qui induit la meilleure expression possible des deux membres du couple. Ensemble ils devraient s’unir spirituellement et mentalement, mais physiquement et émotionnellement se compléter l’un l’autre, et être parfaitement unis.

Le couple est un mécanisme biologique et social pour la conception et l’éducation des enfants, mais aussi pour le développement et la meilleure expression de l’âme de ses membres. Si un mariage ne cadre pas avec les exigences naturelles des unions harmonieuses, les deux personnes se sentent antagonistes, froissées, irritées, n’ont envie de rien créer, et ne s’intéressent ni à leur couple ni aux autres. Mieux vaut se séparer que de vivre dans la paix armée sur le champ de bataille d’une union incompatible.

Cette loi toute simple qu’en esprit les caractères semblables s’attirent, tandis que physiquement les caractères opposés s’attirent, est le fondement d’une union heureuse. Les hommes de l’espace connaissent cette loi, l’appliquent, et l’enseignent à leurs enfants, de façon que, tôt dans la vie, leurs fruits puissent se choisir un conjoint convenable, bien avant leur choix formel. Puisque l’évolution est un processus individuel, des différences de croissance peuvent se produire, même sur d’autres planètes. Quand ceci se produit, et que les deux membres d’un couple sont profondément différents l’un de l’autre, ils se séparent avec compréhension et trouvent des conjoints plus convenables.

Les couples naturels restent ensemble non pas à cause de la loi ni par force, mais de leur propre choix et ils sont bien plus heureux que les couples qui restent ensemble à cause de la loi, des conditions sociales ou bien des convenances. Ainsi la sélection naturelle est moralement honnête et valide spirituellement. Sur cette planète les couples résultent rarement de la sélection naturelle. Heureux sont ceux qu’elle a créés. Sur Terre, nous avons une meilleure expression que celle des hommes de l’espace : nous disons qu’ils s’aiment d’un amour vrai.

Les enfants nés des couples qui se séparent sur d’autres planètes sont aimés et soignés par tous. Ces enfants mûrissent bien plus vite ; par exemple, sur Vénus, un enfant âgé de deux ans possède un développement physique et mental semblable à celui d’un enfant terrestre âgé de sept ans. Sur Vénus les couples vivent ensemble bien plus longtemps que les couples de notre planète, ne serait-ce que parce qu’ils vivent beaucoup plus longtemps que nous.

Leurs unions durent des centaines d’années et parfois continuent pendant plusieurs vies. Je pense que l’on ne saurait mieux dire de leur façon de se choisir. Dans ma propre vie conjugale, après quelques années de mariage, et surtout quand mes contacts avec des hommes de l’espace devinrent plus fréquents, des différences mentales et spirituelles devinrent évidentes. Réellement ce n’est pas la faute de quelqu’un quand ceci se produit ; on ne devrait émettre aucun blâme, ni des reproches amers. Au contraire on devrait être compréhensif, et ne penser qu’aux intérêts des gens en question. »

Howard Menger a construit en 1956 un moteur magnétique qui se lance à la main et continue à tourner un temps plus ou moins long en fonction de la précision d'alignement des aimants et donc de réalisation précise du système. Il ne tourne pas indéfiniment, mais bien plus longtemps que cela ne devrait être le cas par la simple force manuelle fournie, démontrant selon Howard une utilisation de l'énergie magnétique pour créer le supplément de mouvement de rotation.

Howard Menger avec son moteur magnétique dans les mains
Howard Menger avec son moteur magnétique dans les mains
Deux photos d’un moteur à énergie libre que l’auteur a construit sous la direction des hommes de l’espace.
Deux photos d’un moteur à énergie libre que l’auteur a construit sous la direction des hommes de l’espace.

Howard Menger a écrit un document expliquant la fabrication et fonctionnement de son moteur magnétique, à lire ici.

Page 1 - Extrait du document de Howard Menger expliquant le montage de son moteur magnétique
Page 1 - Extrait du document de Howard Menger expliquant le montage de son moteur magnétique
Page 2 (une partie) - Extrait du document de Howard Menger expliquant le montage de son moteur magnétique
Page 2 (une partie) - Extrait du document de Howard Menger expliquant le montage de son moteur magnétique
Page 1 - Extrait du document de Howard Menger expliquant le montage de son moteur magnétique
Page 3 - Extrait du document de Howard Menger expliquant le montage de son moteur magnétique

Howard : « Un soir de 1957, au printemps, pendant que nous buvions du café et discutions ensemble, je m’isolai mentalement du groupe pour me détendre. Je repensai au camion vert que j’avais échangé quelques jours auparavant à Philadelphie contre un camion neuf.

Je pensai avec émotion à mon vieux tacot et aux nombreuses merveilleuses expériences que nous avions vécues l’un et l’autre. Mentalement je le conduisis de nouveau le long d’une route que je connaissais bien, en visualisant tous ses détails. Puis je cessai de rêver, redevins conscient de la discussion, m’y joignis sans plus songer à ma vivante expérience mentale. Nous quittâmes la maison vers minuit trente.

Pendant la réunion suivante, le téléphone sonna vers minuit et notre hôte répondit. Je fus surpris d’apprendre que le coup de téléphone était pour moi et provenait du poste de police de Bedminister Township, à quelques kilomètres de Pluckemin.

Je pris le téléphone. « Êtes-vous Howard Menger ?
— Oui.
— Nous avons une convocation ici pour vous. Voudriez-vous s’il vous plaît venir la prendre ? Le sergent Cramer déclare que vous alliez vite et que vous avez franchi un feu rouge dans son district vers 11 h. 40 (il indiqua la date de notre précédente réunion). »

Vérifiant la date et l’heure avec mon groupe, je répondis : « Cela ne pouvait pas être moi, parce que j’étais ici à ce moment-là et il y avait au moins vingt personnes avec moi. En outre, mon camion n’est pas de 1950, Monsieur ; j’ai un camion Plymouth de 1957. D’autre part je n’aurais pas pu circuler avec mon véhicule, car il était bloqué par d’autres autos et j’avais ses clefs dans ma poche. »

La voix insista pour que j’aille chercher ma convocation et que je comparaisse pour répondre aux charges qui pesaient contre moi, ou bien que je paye quinze dollars. Je n’y allai pas cette nuit-là, mais après avoir pensé à cet incident, je réalisai ce qui était arrivé : j’avais pensé à mon vieux camion et je l’avais conduit mentalement la nuit de notre dernière réunion, exactement au moment mentionné par le sergent Cramer ! Se pouvait-il que mes pensées se soient manifestées en une vraie matérialisation ? Finalement ils m’envoyèrent la convocation par l’intermédiaire du chef de Police Kice à High Bridge, qui la délivra personnellement à mon domicile.

Je décidai de comparaître et j’emmenai avec moi sept témoins. Les charges furent exposées ; puis quelques témoins déposèrent et finalement je fus appelé à la barre. Je plaidai non coupable. Je déclarai que je n’étais pas là à l’heure dite et que j’avais des témoins pour le prouver. De plus, je n’avais pas à emprunter la route indiquée quand j’allais chez notre ami et que j’en revenais.

Le témoignage du sergent Cramer fut quelque chose comme ceci : il avait vu un camion vert immatriculé WR E 79 le dépasser rapidement. Quand le véhicule atteignit le feu rouge au croisement, il traversa tout droit sans stopper. Il dit qu’il suivit le véhicule jusqu’au feu rouge, et qu’ensuite celui-ci disparut. Son utilisation du mot disparut m’intrigua. La route continue tout droit sur une longue distance à travers la campagne dans chaque direction à partir du croisement, de sorte qu’il était vraisemblable que les feux arrière d’un camion auraient dû être visibles. On lui demanda s’il avait vu un conducteur, mais il dit qu’il n’en avait vu aucun, et répéta que le camion avait disparu au croisement de routes.

Quand le juge entendit cela, il remarqua : « Tiens ! Qu’est-ce que ce pouvait être ? Un véhicule fantôme ? » Une certaine tension envahit la salle. Je réalisai que le sergent Cramer ne mentait pas. Il avait vraiment vu mon vieux camion, et je me sentais désolé pour lui. Le juge dit : « J’ai l’impression qu’ou bien je dois mettre un homme en prison pour faux témoignage, ou bien je dois dégrader un sergent de police ! »

Finalement je fus appelé à la barre, et j’affirmai encore que je n’étais pas coupable. La déposition des témoins et le fait que je n’étais plus propriétaire du camion ne, permettait pas au juge d’arriver à une autre décision que non coupable. De plus, nous avions interrogé le magasin d’autos de Philadelphie auquel j’avais vendu mon vieux camion, et appris qu’il était encore chez eux en train d’être réparé pour être revendu.

Le juge résuma pertinemment le cas ainsi : « C’est le cas le plus étrange que j’aie entendu depuis que je suis juge ! » »

Liens vers des documents plus complets sur ce contact :

• Livre " From outer space to you " de Howard Menger, en anglais - format page web : Cliquer ici
Version originale anglaise scannée empruntable numériquement : cliquer ici

• Livre complet "Mes amis les hommes de l'espace", version traduite en français de "From outer space to you" de Howard Menger en 1965 par J.P. Crouzet aux éditions Dervy - format PDF: Cliquer ici

• Livre complet "The High Bridge incident : the story behind the story", par Connie et Howard Menger, en anglais - format PDF : Cliquer ici


Site officiel de Howard Menger (disparu du web, en archives) en anglais :
Site web officiel de Howard Menger


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