LUCIFER – Orfeo Angelucci

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Sommaire cliquable de liens internes :
◻️ Planète d'origine des contacts
◻️ Identité du contacté
◻️ Époque et lieu du contact
◻️ Publication de l'histoire
◻️ Comment a eu lieu le contact
  ➳ Premier contact du 24 mai 1952
  ➳ Deuxième contact du 23 juillet 1952
  ➳ Troisième contact du 2 août 1952 - rencontre avec Neptune
  ➳ Quatrième contact fin octobre 1952 - rencontre avec Neptune infiltré, bien physique
  ➳ Souvenirs du voyage vers un autre monde
  ➳ Nouvelle rencontre avec Neptune
  ➳ Nouvelle rencontre sur Terre avec Neptune et Lyra
◻️ Apparence des habitants de Lucifer
◻️ Description de leur monde et de leur civilisation
  ➳ Description physique de l’ancienne Lucifer
  ➳ Histoire de l’évolution de leur civilisation
  ➳ Nature générale de leur civilisation
  ➳ Fraternité et bienveillance
  ➳ Gouvernement et lois
  ➳ Organisation sociale
  ➳ Économie
  ➳ Technologie et transports
  ➳ Repas
  ➳ Les villes
  ➳ Vie dans les logements
  ➳ Vêtements
  ➳ Espaces naturels
  ➳ Sciences et connaissance
  ➳ Art et expression
  ➳ Croyance
  ➳ Cosmologie
  ➳ Relations interstellaires
  ➳ Mission envers la Terre

Extrait 1 : vaisseaux spatiaux
  ➳ Description
  ➳ Structuration et capacités
  ➳ Systèmes de propulsion et principes physiques
  ➳ Type d’engins spatiaux observés sur Terre et effets sur les témoins selon Orfeo
  ➳ Principe de propulsion des soucoupes volantes
Extrait 2 : le pourquoi du contact avec la Terre
  ➳ Histoire du passé de Lucifer
  ➳ L’aide à la libération intérieure
  ➳ Le grand accident
  ➳ La possible destruction de l’humanité par une comète en 1986
Extrait 3 : le chemin d’Orfeo Angelucci après ses premiers contacts
  ➳ La promesse faite de témoigner
  ➳ Des séries d’observations d’engins volants d’Orfeo avec témoins
  ➳ La route s’est ouverte
  ➳ Après le voyage qu’il fit sur leur monde
  ➳ Une scène christique du passé projetée
  ➳ Les soucoupes volantes dans l’histoire humaine

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Planète d’origine des contacts :

Les êtres qu’Orfeo rencontre, notamment Neptune, Lyra et Orion, se présentent comme issus d’un plan supérieur de l’univers, situé au-delà de la matière dense et du temps linéaire. Ils expliquent ne pas venir d’une planète actuelle, mais d’un monde ancien de notre propre système solaire : la planète Lucifer, autrefois située entre Mars et Jupiter et détruite dans une explosion qui forma la ceinture d’astéroïdes. Leur civilisation vivait alors dans un état vibratoire plus harmonieux ; ceux qui ne suivirent pas la voie négative furent élevés vers des plans supérieurs au moment de la destruction.

Lors du séjour de sept jours qu’ils lui font vivre, Orfeo découvre qu’ils habitent aujourd’hui le plan éthérique d’un gros fragment de leur ancienne planète.

Mais peut-on dire pour autant qu’ils « habitent » sur ce « monde » astéroïde reconstitué à l’image de leur ancienne planète Lucifer ? Non, ils sont dans un plan plus élevé. Un des êtres appelé Orion lui dit :

« Même maintenant, alors que nous nous manifestons dans l’état le plus ténu de la matière, tu ne nous perçois pas sous notre véritable aspect éternel. Comme tu pourrais le dire en termes terrestres, nous faisons un défilé de mode pour toi, notre frère perdu. Avant la destruction, notre existence était très semblable à ce que tu vois à présent ; c’est pourquoi tu sembles te souvenir de tout ceci. »

Ce fragment matériel n’est que le support d’un monde recréé dans une dimension subtile : paysages lumineux, végétation chatoyante, villes aux formes courbes. L’horizon anormalement proche montre qu’il ne s’agit que d’un petit astéroïde, mais leurs demeures existent dans une couche vibratoire plus haute, distincte de la matière dense. Ils ont rétabli pour lui l’apparence de leur ancien monde, expliquant qu’ils se manifestent sous une forme « tenue » spécialement pour qu’il puisse les percevoir, et non sous leur véritable nature éternelle. Orfeo lui-même y retrouve l’apparence de sa dernière vie parmi eux, confirmant qu’il avait fait partie de leur peuple.

Selon leurs explications, la chute de Lucifer entraîna la séparation de leur civilisation : ceux restés fidèles aux lois universelles vivent désormais dans ces plans supérieurs, tandis que ceux qui suivirent un leader négatif durent s’incarner sur Terre pour y épurer leur négativité et retrouver la voie de l’harmonie. Le monde qu’ils montrent à Orfeo n’est donc pas un lieu physique où ils habitent réellement, mais une projection éthérique fidèle à leur ancien environnement, créée pour lui en révéler la mémoire.

Leur existence rappelle celle décrite par d’autres contactés à propos des Vénusiens, nombreux à affirmer vivre dans un plan astral invisible pour notre science. Eux-mêmes disent appartenir à une grande fraternité cosmique, une fédération spirituelle œuvrant pour l’évolution harmonieuse des mondes, et se déplacent dans des vaisseaux cristallins capables de franchir les dimensions grâce à des lois énergétiques supérieures.

Orfeo ne les identifie jamais à une planète comme Mars ou Vénus ; il les décrit comme des êtres interdimensionnels, citoyens d’un univers spirituel vivant « au-delà de l’espace et du temps ».

L’association entre les visiteurs d’Orfeo Angelucci et des Vénusiens ne vient pas d’Orfeo lui-même, mais d’un article de Paul M. Vest paru en août 1954 dans Mystic Magazine, intitulé « Venusians Walk Our Streets ». Vest y raconte sa rencontre à Santa Monica avec « Bill », un homme à l’apparence presque humaine mais marqué de traits inhabituels – peau très pâle aux reflets bleutés, pommettes hautes, oreilles fines et pointues, doigts effilés, voix d’une étrange résonance. Bill affirme être l’intermédiaire des « Etherics », des entités éthériques supérieures qui ont contacté Orfeo, et dit avoir été envoyé pour aider ce dernier à faire connaître son expérience, car il serait le premier homme à avoir voyagé dans une soucoupe volante. Selon Bill, les Etherics souhaitent que Vest, déjà respecté pour ses travaux métaphysiques, l’aide à diffuser son récit.

Bill ajoute que certains Vénusiens vivent mêlés à la population humaine grâce à leur apparence compatible avec la nôtre, et que les conceptions terrestres sur Vénus sont erronées : la planète abriterait une humanité évoluée, capable de se manifester dans notre monde. Ces Vénusiens, comme les Etherics, auraient une mission spirituelle visant à rappeler les lois de la réincarnation, de la compensation et de l’unité de toute vie. Au cours de leur rencontre, Bill téléphone à Orfeo depuis l’appartement de Vest et organise un rendez-vous, ce qui conduit à la publication, en novembre 1953, du récit « I Traveled in a Flying Saucer », rédigé par Orfeo avec la collaboration de Vest. Mabel Angelucci confirmera ensuite que Bill s’était déjà présenté à leur domicile, suscitant malaise et étrangeté.

Vest conclut que Bill n’était pas humain mais un Vénusien agissant pour les Etherics, et affirme qu’une vingtaine de Vénusiens vivraient alors incognito dans nos villes. Ainsi, Bill aurait servi de médiateur entre les entités extraterrestres, Orfeo et Vest, créant un lien entre les visiteurs supposés de Vénus et le témoignage d’Orfeo. Les êtres ayant contacté Orfeo semblent donc appartenir à la même alliance interdimensionnelle que ces Vénusiens, mais rien dans le récit d’Orfeo n’indique qu’ils soient eux-mêmes des Vénusiens.

Identité du contacté :

Orfeo Matthew Angelucci est né le 25 janvier 1912 à Trenton dans le New Jersey, aux USA. Il était souvent malade, faible. Il souffrait d’une insuffisance constitutionnelle provoquant une grande faiblesse physique probablement due à une maladie appelée trichinose lorsqu’il était enfant (causée par du porc consommé pas assez cuit), une fatigue constante et un manque d’appétit. Il était physiquement très maigre. Le moindre effort l’épuisait complètement. Il endurait de violentes migraines et des douleurs généralisées dans tout le corps, qui s’intensifièrent en grandissant.

Orfeo Angelucci, contacté par les anciens habitants de la planète Lucifer.
Orfeo Angelucci, contacté par les anciens habitants de la planète Lucifer.

Les médecins lui conseillèrent d’arrêter l’école et d’étudier à la maison, et c’est ce qu’il fit. Il se passionna pour les sciences. Après un repos prolongé, il retrouva un peu de santé et travailla comme vendeur dans l’entreprise de revêtement de sol de son oncle, car sa famille rencontrait des difficultés financières.

En 1936, il rencontra Mabel Borgianini, une jeune femme italienne descendante de la famille Borgia. Ils se marièrent et eurent un fils, Raymond. Peu après, Orfeo tomba gravement malade, perdit beaucoup de poids (passant de 68kg à 47kg) et fut hospitalisé pendant dix-huit mois. Il souffrait de troubles neurovasculaires et pouvait à peine s’assoir. Soutenu par Mabel, il finit par se rétablir partiellement après un long repos absolu, et reprit son travail.

Orfeo Angelucci et sa femme Mabel
Orfeo Angelucci et sa femme Mabel

Orfeo s’intéressa de plus en plus à la science. Il suivit des cours du soir, étudia l’électricité, les virus et la structure de l’atome. Craignant les orages depuis toujours, il chercha à comprendre leurs effets sur les êtres vivants. Il observa que les poules devenaient nerveuses avant les tempêtes et pensa que cela pouvait aider à comprendre la poliomyélite. Il écrivit à Franklin D. Roosevelt pour lui présenter ses idées. Le président fit suivre sa lettre à la Fondation nationale contre la paralysie infantile, mais ses recherches n’aboutirent pas.

Il continua à étudier les champignons et les moisissures, persuadé qu’elles pouvaient révéler certains processus de mutation. En 1946, il tenta une expérience sur des moisissures envoyées dans l’atmosphère avec dix-huit ballons gonflés. Par accident, les ballons s’échappèrent. En les regardant s’éloigner dans le ciel, Orfeo, Mabel et plusieurs témoins virent un objet rond et brillant dans le ciel qui se déplaçait sans ailes alors que les ballons s’échappaient en altitude. Il pense aujourd’hui que c’était la première fois qu’il fut observé par des êtres venus d’un autre monde, début d’une surveillance qui dura près de six ans sans qu’il s’en rende compte.

Orfeo Angelucci
Orfeo Angelucci

Les ballons ne furent jamais retrouvés. Quelques jours plus tard, Orfeo en parla au Dr Dan Davis, du laboratoire de physique de Princeton, qui regretta de ne pas avoir pu l’aider à suivre leur trajectoire par radar. Orfeo aimait cette région pleine d’institutions scientifiques, mais ses phobies des orages le rendaient mal à l’aise.

En 1947, il partit avec sa famille composée de sa femme et ses deux fils pour la Californie, à Los Angeles, où le climat lui convenait mieux. En route, il consulta le Dr Walter Alvarez de la Mayo Clinic, qui confirma sa fragilité physique et lui conseilla de mener une vie calme. En Californie, la famille découvrit un environnement agréable et ensoleillé. Après quelques mois, ils retournèrent à Trenton pour affaires, mais décidèrent de revenir s’installer définitivement sur la côte ouest à Los Angeles où il avait acheté un terrain.

Orfeo fit publier à ses frais une thèse sur laquelle il avait décidé de travailler seul, intitulée « La Nature des Entités Infinies », sur l’évolution de l’atome, les origines du rayonnement cosmique, la vitesse de l’univers et autres, qu’il envoya à plusieurs scientifiques. Il n’obtint aucune réponse mais fut content d’avoir tenté sa chance. De retour à Los Angeles, il ouvrit une entreprise avec son père, qui échoua au bout de trois ans. Malgré des difficultés financières, la famille préféra rester en Californie plutôt que de retourner vivre à Trenton où ils savaient pourtant avoir là-bas une plus grande sécurité financière possible.

Orfeo Angelucci
Orfeo Angelucci

En 1948, les journaux parlaient souvent des soucoupes volantes, mais Orfeo pensait qu’il s’agissait simplement d’avions militaires expérimentaux et il ne s’intéressait pas du tout au phénomène. Il travailla ensuite comme gérant de club et écrivit un scénario de film sur un voyage vers la Lune, qui ne fut pas produit, dans l’attente de mieux.

En avril 1952, il entra chez Lockheed Aircraft à Burbank en californie. Il travailla d’abord dans la métallurgie, puis dans la fabrication des plastiques dans l’avion et notamment de radômes (domes plastiques de protection du radar en tête d’avion) pour avions de chasse. Il s’entendit bien avec ses deux collègues, Dave Donnegan et Richard Butterfield. Avec le recul, il pense que sa vie semblait préparée à l’avance pour ce qui allait suivre. C’est à cette époque que commencèrent les événements extraordinaires qui allaient bouleverser son existence.

Orfeo Angelucci montrant une soucoupe volante en photo sur un article.
Orfeo Angelucci montrant une soucoupe volante en photo sur un article.

Sa rencontre extraterrestre commencera le 23 mai 1952 avec une observation et un contact. Il aura plusieurs rencontres, et racontera toute son histoire dans son livre paru en 1955.

Orfeo Angelucci, en marge d’une convention.
Orfeo Angelucci, en marge d’une convention.

Il mourra le 24 juillet 1993.

Époque et lieu du contact :

C’est le 24 mai 1952 en Californie, alors qu’il roulait en sortie de Los Angeles aux USA après la sortie de son travail de nuit qui terminait à minuit et demi à Burbank, il rentrait chez lui. Il vit dans le ciel une lumière rouge de grande taille qu’il observa se déplacer pendant un moment alors qu’il venait de Riverside Drive, puis il traversait le pont de Los Angeles River et il la vit au-dessus d’une route isolée appelée Forest Lawn Drive. Il suivait l’engin du regard et dirigeait sa voiture vers lui pour mieux l’observer pendant qu’il conduisait et les routes étaient peu fréquentées à cette heure et personne ne semblait remarquer l’objet ostensiblement. Il a constaté que l’engin s’est immobilisé et dirigea sa voiture toujours vers lui. Il pu enfin se rapprocher de l’objet flottant immobile au-dessus d’un champ non clôturé, à quelques dizaines de mètres du bord de route. Là il y eut le premier contact.

Entre Burbank en haut à gauche et Los Angeles en bas au milieu, zone en voiture où Orfeo Angelucci vit l’objet volant et eut son premier contact avec les gens de l'ancienne planète Lucifer.
Entre Burbank en haut à gauche et Los Angeles en bas au milieu, zone en voiture où Orfeo Angelucci vit l’objet volant et eut son premier contact avec les gens de l'ancienne planète Lucifer.

Publication de l’histoire :

◻️ « The Nature of Infinite Entities » (1952)

Angelucci rédigea la première version de ses théories sur la matière, l’énergie et la vie, intitulée « The Nature of Infinite Entities », en 1952, sur la base de recherches menées plus tôt à Trenton, en 1946, notamment lors du lancement d’un gigantesque ensemble de ballons météorologiques.

◻️ « The Twentieth Century Times » (février 1953)
Ecrit publié à compte d’auteur dans une petite maison d’édition, sous la forme d’un tabloïd de 8 pages racontant les expériences vécues par Orfeo Angelucci dans ses premiers contacts jusque-là.

◻️ Articles publiés par Orfeo dans le magazine "Mystic" :

• « I Traveled in a Flying Saucer »  (1953) avec Paul M. Vest
• « I Meet the Flying Saucer Man! »  (1954) avec Paul M. Vest
• « My Awakening on Another Planet » (1954) avec Paul M. Vest

◻️Livres :

« The Secret of the Saucers (1955) »

Les expériences de contact relatées dans les articles d’Orfeo dans le magazine “Mystic” dans les années 1953 et 1954 se retrouvent dans le livre "The Secret of the Saucers" (Le secret des soucoupes volantes).

« The Secret of the Saucers », Orfeo Angelucci, 1955 (livre original).
« The Secret of the Saucers », Orfeo Angelucci, 1955 (livre original).
« Le secret des soucoupes volantes », traduction française de « The secret of the saucers », publié par association Be Light Editions en 2015.
« Le secret des soucoupes volantes », traduction française de « The secret of the saucers », publié par association Be Light Editions en 2015.

« Son of the Sun » (1959)

Dans ce livre, Orefeo parle d’une personne qu’il a rencontré, appelé Adam, qui a eu des expériences de contact avec des êtres vivant dans des zones éthérées comme ceux de son contact, et il relate les expériences qui lui ont été racontées par Adam.

Son of the Sun raconte la rencontre d’Orfeo Angelucci avec un homme se présentant sous le nom d’« Adam ». Cet homme, à qui il ne restait que sept mois à vivre, lui relate l’histoire d’une semaine passée en compagnie des habitants d’Alpha du Centaure et tout ce qu’il y a appris. Il est emmené dans des vaisseaux et notamment une base sur Vénus. Il y a un lien entre Vénus et les êtres d’Alpha du Centaure dans ce récit. Le récit, riche en allégories, repose sur le principe que la seule véritable vertu qu’un être humain puisse cultiver est l’amour de l’apprentissage, tandis que le seul véritable péché est l’ignorance entretenue. Tout le livre s’articule autour de cette idée centrale et se compose de longues conversations entre Adam et divers êtres, plus ou moins évolués, provenant d’autres systèmes stellaires.

Ce n’est donc pas l’expérience directe de contact avec Orfeo.

« Son of the Sun », Orfeo Angelucci, 1959.
« Son of the Sun », Orfeo Angelucci, 1959.

On peut dire en conclusion que concernant les contacts d’Orfeo Angelucci, tout est contenu dans son livre « The Secret of the Saucers ».

D’autres petits livrets de quelques dizaines de pages traitant des frères de l’espace ont été écrits ensuite par Orfeo Angelucci : "Million Year Prophecy" (1959, 66 pages), "Concrete Evidence" (1959, 16 pages) and "Again We Exist" (1960)

Comment a eu lieu le contact :

Dans la nuit du 23 au 24 mai 1952, à Burbank en Californie, Orfeo Angelucci vécut une expérience qui allait marquer le début de ses contacts directs avec des êtres venus d’ailleurs. Après une journée ordinaire et une soirée de travail à l’usine Lockheed, il commença à ressentir d’étranges malaises : picotements dans les bras, tension nerveuse, sensation d’électricité dans tout le corps et pressentiment d’un danger imminent. Le ciel étant clair, il fut surpris de ces symptômes qu’il associait habituellement à l’approche d’un orage.

En quittant l’usine vers minuit et demi, il se sentit de plus en plus faible et inquiet. Tandis qu’il conduisait sur Victory Boulevard, une lumière rougeâtre et ovale apparut devant lui, suspendue dans le ciel, il était aux environs de 1h du matin du 24 mai 1952. Elle grossissait lentement, semblant s’éloigner au fur et à mesure qu’il avançait. Intrigué, Orfeo la suivit jusqu’à une zone isolée près de Forest Lawn Drive. L’objet devint plus brillant, d’un rouge profond, avant de virer brusquement à droite et de se déplacer lentement au-dessus du chemin. Pensant qu’il pouvait s’agir d’une soucoupe volante, il quitta la route et s’arrêta pour observer.

Extrait : « Environ un kilomètre et demi plus loin, le disque vira à droite, s’écartant de la route, et resta immobile, suspendu au-dessus d’un champ non clôturé, un peu au-dessous du niveau de la route. Je quittai la chaussée à environ dix mètres du bord de la pente. De là, le disque rouge et brillant se trouvait juste en face de moi et seulement à une faible distance. Alors que je le contemplais avec perplexité, il se mit à pulser violemment, puis se propulsa vers le ciel selon un angle de 30 ou 40 degrés et à très grande vitesse. Une fois haut dans le ciel à l’ouest, il ralentit brusquement, resta suspendu un moment, puis accéléra et disparut comme un météore.

Mais juste avant que le globe rouge et brillant ne disparaisse, deux objets plus petits s’en détachèrent. Ces objets étaient clairement de forme circulaire, et d’un vert à la fois doux et fluorescent. Ils descendirent en flèche jusqu’à se trouver juste devant ma voiture, et se mirent à flotter à seulement quelques mètres de là. J’estimai que chacun devait faire environ un mètre de diamètre. Silencieux et flottant dans l’air comme des bulles aux reflets iridescents, l’intensité de leur lueur verte fluctuait en rythme.

Puis, provenant apparemment de quelque part entre ces deux étranges boules de feu vert, j’entendis une voix masculine claire et forte, s’adressant à moi dans un anglais parfait.

À cause de la tension nerveuse qui pesait sur moi à ce moment-là, presque équivalente à un état de choc, il m’est impossible de retranscrire mot pour mot la conversation qui suivit. L’orateur invisible s’efforçait visiblement de choisir des mots et des expressions que je pouvais comprendre, mais plusieurs choses ne sont toujours pas claires pour moi aujourd’hui. Je ne peux que faire un maigre compte-rendu approximatif de l’essentiel de ses propos. »

Image illustrative fictive de l’observation des deux disques verts par Orfeo Angelucci. Premier contact des habitants de l'ancienne planète Lucifer.
Image illustrative fictive de l’observation des deux disques verts par Orfeo Angelucci. Premier contact des habitants de l'ancienne planète Lucifer.

La voix se présenta comme venant d’amis d’un autre monde, expliquant que les deux sphères étaient des instruments de communication.

Puis la voix évoqua un souvenir précis : les dix-huit ballons emportant des cultures de moisissures qu’Orfeo avait perdus en 1946 dans le ciel du New Jersey, ainsi que l’objet sans ailes observé ce jour-là. L’interlocuteur révéla que ces visiteurs l’observaient depuis cette époque.

Alors qu’Orfeo se sentait déshydraté, la voix lui dit de boire le liquide contenu dans un verre de cristal apparu sur le pare-chocs de sa voiture. Après avoir bu, il sentit disparaître sa fatigue et ses douleurs. Le verre s’évanouit aussitôt qu’il l’eut reposé.

Extrait : « À ce moment-là, un autre phénomène incroyable se déroula devant mes yeux. Les deux disques identiques étaient espacés d’environ un mètre. À présent, l’air entre eux commençait à briller d’une douce lumière verte, qui se transforma progressivement en un écran lumineux en trois dimensions, tandis que les disques eux-mêmes s’estompaient de manière visible.

Sur l’écran lumineux apparut l’image du buste de deux personnes, comme dans un plan rapproché au cinéma. L’une d’elles était un homme, et l’autre une femme. Je dis bien homme et femme uniquement parce que leurs silhouettes et leurs traits étaient, de façon générale, semblables à ceux d’un homme et d’une femme. Mais je fus frappé par ces deux personnages, qui m’apparurent comme étant de la plus grande perfection. Il se dégageait d’eux une noblesse impressionnante, leurs yeux étaient plus grands et bien plus expressifs, et un éclat apparent émanait d’eux qui me remplissait d’émerveillement. Quelque part au fond de mon esprit, l’idée troublante qu’ils m’étaient étrangement familiers était encore plus déroutante. De façon assez surprenante, les images projetées des deux êtres semblaient être en train de m’observer. Car ils me regardaient directement et souriaient ; alors leurs yeux regardèrent alentour, comme pour embrasser l’ensemble de la scène.

Tandis qu’ils m’étudiaient, j’eus le sentiment désagréable qu’ils connaissaient chacune des pensées de mon esprit, tout ce que j’avais fait, et un grand nombre de choses à mon sujet que je ne connaissais pas moi-même. Instinctivement, je pressentais que je me trouvais dans une sorte de nudité spirituelle face à eux. De plus, j’avais l’impression d’être en communication télépathique avec eux, car des pensées, des interprétations et une compréhension nouvelle de certaines choses, qui auraient nécessité des heures de conversation pour être transmises, traversèrent mon esprit à la vitesse de l’éclair.

Face à ces deux êtres incroyables, j’avais le sentiment de n’être qu’une ombre, comparé à la réalité étincelante qu’ils semblaient représenter. Il m’est difficile de retranscrire en mots mes sentiments, car la compréhension que j’avais d’eux provenait essentiellement d’une perception instinctive.

Après quelques instants, les deux figures s’estompèrent et l’écran lumineux disparut. Les deux disques se remirent à flamboyer, brillant de tout leur feu vert. Tremblant violemment de faiblesse et de sueurs froides, j’étais sur le point de perdre connaissance lorsque j’entendis à nouveau la voix. Elle était plus aimable que jamais tandis qu’elle disait quelque chose à propos de ma confusion compréhensible, mais elle m’assura que je comprendrais plus tard tout ce qui s’était passé. Je me souviens également de ces mots : « La route s’ouvrira, Orfeo. »

Je ne compris pas. Au lieu de cela, une pensée me traversa l’esprit à toute vitesse : « Pourquoi m’ont-ils contacté moi, un simple ouvrier dans l’aviation, moi qui ne suis personne ? » La voix répondit : « Nous voyons les individus de la Terre tels que chacun est réellement, Orfeo, et non pas comme il est perçu par les sens limités de l’homme. Les habitants de votre planète ont été observés pendant des siècles, mais n’ont été à nouveau mis sous surveillance que récemment. Nous enregistrons chaque progrès réalisé par votre société. Nous vous connaissons comme vous ne vous connaissez pas vous-mêmes. Chaque homme, chaque femme et chaque enfant est enregistré dans les statistiques vitales — disques enregistreurs en cristal. Chacun d’entre vous est infiniment plus important pour nous que pour vos compatriotes terriens, car vous n’avez pas conscience du véritable mystère de votre existence.

« Parmi vous, nous avons isolé trois individus qui, du point de vue de notre perception sensorielle supérieure, sont les plus à même d’établir un contact. Tous trois sont des personnes simples, humbles et actuellement inconnues. Des deux autres, l’un vit à Rome et l’autre en Inde. Mais pour notre premier contact avec le peuple de la Terre, Orfeo, c’est toi que nous avons choisi.

« Nous éprouvons un sentiment profond de fraternité envers les habitants de la Terre, à cause d’une ancienne parenté de notre planète avec la Terre. À travers toi, nous pouvons revenir loin en arrière dans le temps et recréer certains aspects de notre ancien monde. Nous avons observé ton monde traverser ses “maux grandissants” avec une compassion et une compréhension profonde. Nous te demandons simplement de nous considérer comme des grands frères. » »

Image illustrative des deux personnes qu'Orfeo voit dans la brume verte servant d'écran entre les deux disques flottants. Plus tard il les reconnaûra comme Lyra et Orion, deux habitants de l'ancienne planète Lucifer.
Image illustrative des deux personnes qu'Orfeo voit dans la brume verte servant d'écran entre les deux disques flottants. Plus tard il les reconnaîtra comme Lyra et Orion, deux habitants de l'ancienne planète Lucifer.

Les visiteurs expliquèrent ensuite le fonctionnement des soucoupes volantes : elles utilisent l’énergie magnétique universelle, convertissant directement la force cosmique en puissance motrice. Leurs structures, d’apparence simple, sont en réalité d’une complexité immense, dotées d’une sorte de « cerveau synthétique » cristallin qui enregistre sons, images et pensées, transmis à un vaisseau-mère. Ces appareils, de tailles variées, peuvent devenir invisibles, se désintégrer ou exploser à volonté.

La voix précisa que les êtres de l’Éther n’avaient pas besoin de vaisseaux pour voyager, ceux-ci ne servant qu’à se manifester matériellement dans l’atmosphère terrestre.

Extrait : « Je me souviens clairement de la voix déclarant quelque chose qui ressemblait à ceci : « Les vaisseaux et soucoupes volantes interplanétaires de différentes densités matérielles peuvent atteindre une vitesse proche de celle de la lumière. Cela vous semble impossible uniquement à cause d’un principe naturel qui n’a pas encore été découvert par vos scientifiques. De plus, la Vitesse de la Lumière est la Vitesse de la Vérité. Cette affirmation est pour le moment incompréhensible pour les peuples de la Terre, mais il s’agit d’un axiome cosmique de base.

« À une vitesse proche de celle de la lumière, la dimension temporelle, telle qu’elle est connue sur Terre, devient inexistante ; c’est pourquoi, dans cette dimension comparativement nouvelle, il existe des moyens incroyablement rapides de voyager dans l’espace, qui dépassent l’entendement humain. De plus, parmi les Enregistrements de Lumière, se trouve une histoire complète de la Terre et de chaque entité qui s’est incarnée sur elle.

De nombreuses soucoupes volantes, d’une densité de matière grandement atténuée, étaient invisibles aux yeux des Terriens et ne pouvaient être détectées que par radar. De plus, n’importe laquelle des soucoupes volantes pouvait être rendue invisible à n’importe quel moment, ou pouvait être désintégrée soit par explosion soit par implosion. Ainsi, les Terriens en avaient vu certaines exploser apparemment en un éclair bleu ou blanc, tandis que d’autres semblaient simplement disparaître dans les airs. »

Les visiteurs affirmèrent observer la Terre depuis des siècles, enregistrant toute son histoire dans des « Archives de Lumière ». Ils confirmèrent que le capitaine Mantell, mort en poursuivant une soucoupe, n’avait pas suivi la planète Vénus mais un appareil contrôlé à distance, ce qui rendait sa mort inévitable.

Ils déclarèrent que tous les voyageurs interplanétaires connus étaient pacifiques et ne cherchaient jamais à nuire à l’homme. Selon eux, l’humanité se croyait civilisée mais ses pensées et émotions restaient souvent destructrices. Ils recommandaient d’accueillir les visiteurs avec bienveillance.

Extrait : « En écoutant ses mots, je me demandai pourquoi ces êtres incroyables n’avaient pas fait atterrir plusieurs vaisseaux spatiaux dans l’un de nos grands aéroports, convainquant ainsi simplement et rapidement le monde de leur réalité.

En réponse, j’entendis ces mots : « Cela serait la façon de faire des entités de votre Terre, Orfeo, mais ce n’est pas la nôtre. Tout d’abord parce que nous évoluons dans des dimensions inconnues de l’homme, et ainsi interprétons chaque chose différemment. Et aussi parce qu’il existe des lois planétaires et cosmiques aussi implacables que les lois naturelles de la Terre.

« La loi cosmique empêche activement une planète d’interférer dans l’évolution de toute autre planète. En d’autres termes, Orfeo, la Terre doit accomplir son propre destin ! Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour venir en aide au peuple de la Terre, mais nous sommes définitivement et grandement limités par la loi cosmique. C’est parce que l’évolution de la vie à son stade actuel de développement matériel sur Terre est en danger que nous sommes réapparus dans l’atmosphère de votre planète. Le danger est bien plus grand que ne le pense le peuple de la Terre. “L’ennemi” se prépare en grand nombre et en secret. » »

La voix expliqua enfin que, comparés à d’autres mondes, les humains étaient comme des enfants. De nombreuses formes de vie intelligentes existent dans l’univers, la plupart moins denses que les corps humains, mais souvent proches en apparence. Ces êtres se considéraient comme les frères aînés de la Terre, prêts à aider tant que le libre arbitre humain le permettrait.

À la fin du contact, Orfeo ressentit une chaleur bienfaisante et un amour immense l’envelopper, comme une lumière dorée. Il eut la sensation d’être purifié et relié à ces êtres supérieurs. La voix conclut en disant : « Nous te recontacterons, Orfeo. Bonne nuit. »

Les deux sphères vertes s’illuminèrent une dernière fois, montèrent rapidement dans le ciel et disparurent. Resté seul, Orfeo fut submergé par la confusion, la peur et l’idée qu’il avait peut-être perdu la raison. Tremblant, il remonta dans sa voiture et rentra précipitamment chez lui. Lorsqu’il arriva enfin, il trouva Mabel éveillée, inquiète de son retard. Incapable d’expliquer ce qu’il venait de vivre, il lui promit d’en parler plus tard. Ils se couchèrent alors qu’il faisait presque jour, Orfeo sombrant dans un sommeil agité, encore bouleversé par l’expérience.

Après son premier contact le vendredi soir, Orfeo Angelucci resta bouleversé pendant plusieurs jours. Le lendemain matin, il demeura alité, incapable de se détacher du sentiment d’irréalité qui l’habitait. Il raconta enfin son expérience à sa femme Mabel, craignant qu’elle ne le prenne pour un fou. Elle le crut, bien qu’effrayée par ce récit. Plus tard, Orfeo retourna sur le lieu de l’incident avec son fils Richard, où il retrouva les traces laissées par les pneus de sa voiture. Cela confirma pour lui que ce qu’il avait vécu n’était pas une hallucination.

De retour à son travail à Lockheed, il tenta de reprendre une vie normale. Il n’en parla à personne, conscient qu’on se moquerait de lui. Seule sa famille connaissait les faits, et même à la maison, le sujet restait tabou. Malgré tout, il attendait avec impatience un nouveau contact, comme les êtres le lui avaient promis. Il tenta à plusieurs reprises d’établir une communication télépathique sans succès. Les semaines passèrent, le doute s’installa, puis l’actualité relança son espoir : de nombreuses observations de soucoupes volantes furent rapportées en Californie et dans d’autres États. Il suivait avidement ces nouvelles, convaincu qu’elles confirmaient la réalité de ce qu’il avait vu.

Le 23 juillet 1952, se sentant malade, il resta au lit toute la journée. Le soir venu, il sortit prendre l’air et se rendit dans un snack-bar voisin. L’ambiance y était joyeuse, et la conversation porta sur les soucoupes volantes. Orfeo participa même aux plaisanteries, signe qu’il avait retrouvé une certaine sérénité. Vers dix heures, il quitta le café et prit un raccourci passant sous un grand pont. L’endroit était sombre et désert. Là, il ressentit soudain les mêmes picotements dans le corps que lors de son premier contact. En levant les yeux, il distingua une forme floue semblable à un igloo translucide qui émettait une faible lueur.

Extrait : « Je remarquai, entre moi et le pont, une obstruction floue. Je ne pouvais pas distinguer ce que c’était. Cela ressemblait à un igloo d’Esquimau, ou au fantôme d’un igloo. On aurait dit une ombre lumineuse sans substance. Je fixai attentivement l’objet. C’était absolument incroyable, comme une énorme bulle de savon brumeuse accroupie au sol et émettant une vague lueur pâle.

L’objet paraissait faire environ neuf mètres de haut et être à peu près aussi large à sa base ; ce n’était donc pas une sphère. Tandis que je l’observais, il semblait gagner de la substance et s’assombrir de manière perceptible sur sa surface externe. Puis, je remarquai qu’il possédait une ouverture, ou une entrée semblable à la porte d’un igloo, et que l’intérieur était brillamment éclairé.

Image illustrative du vaisseau en forme d'igloo vu par Orfeo Angelucci dans son deuxième contact avec les habitants de l'ancienne planète Lucifer.
Image illustrative du vaisseau en forme d'igloo vu par Orfeo Angelucci dans son deuxième contact avec les habitants de l'ancienne planète Lucifer.


Je me dirigeai vers cette chose. Je n’avais absolument aucun sentiment de peur, plutôt une agréable sensation de bien-être. À l’entrée, je pouvais voir une grande pièce circulaire à l’intérieur. N’hésitant qu’un instant, je pénétrai dans l’objet.

Je me retrouvai dans une pièce circulaire en forme de dôme, d’environ cinq mètres et demi de diamètre. L’intérieur était fait d’un matériau nacré délicat, iridescent, aux couleurs exquises, et qui émettait de la lumière. Il n’y avait aucun signe de vie, aucun son. Directement face à l’entrée se trouvait un siège inclinable. Il était fait de cette même substance translucide et chatoyante, un matériau si évanescent qu’il ne semblait pas faire partie de la réalité matérielle telle que nous la connaissons.

Aucune voix ne parla, mais je reçus la forte impression que je devais m’asseoir dans le siège. En fait, une force semblait me pousser directement vers lui. En m’asseyant, je m’émerveillai de la texture du matériau. Assis dedans, je me sentais comme suspendu dans les airs, car la substance de ce siège se modulait pour s’adapter à chaque parcelle ou mouvement de mon corps.

Tandis que je m’adossais et me détendais, ce sentiment de paix et de bien-être s’intensifia. Puis, un mouvement attira mon attention vers l’entrée. Je vis que les murs paraissaient se déplacer sans bruit pour refermer l’ouverture sur l’extérieur. En l’espace de quelques secondes, la porte avait disparu, sans laisser aucune trace indiquant qu’il y ait jamais eu une entrée.

La fermeture de cette porte me coupa entièrement du monde extérieur. Pendant un instant pesant, je me sentis totalement seul, perdu pour ma famille et mes amis. Mais, presque immédiatement, une agréable chaleur m’envahit, me donnant à nouveau ce sentiment de paix et de sécurité. Je respirai profondément et trouvai que l’air était doux et frais. Je me demandais vaguement ce qui allait se passer ensuite.

Puis je crus entendre un bourdonnement. Au début, il était presque inaudible, mais il augmenta pour atteindre un rythme régulier et grave, qui ressemblait plus à une vibration qu’à un bourdonnement. Puis je pris conscience que mon corps semblait s’enfoncer plus profondément dans la douce substance du siège. J’avais le sentiment qu’une force légère poussait sur toute la surface de mon corps. C’était une sensation étrangement agréable, qui me plongea dans une sorte de demi-sommeil.

Tandis que le bourdonnement augmentait, je remarquai que la pièce s’assombrissait, comme si une ombre profonde engloutissait la pièce, la plongeant dans le crépuscule. Alors que la lumière baissait, je commençai à éprouver de l’appréhension. Je réalisai à quel point j’étais réellement seul et sans défense. Pendant un instant terrible, je fus au bord de la panique dans cette pièce solidement verrouillée, et qui s’assombrissait.

Puis… j’entendis de la musique ! Elle semblait provenir des murs. Je ne pus en croire mes oreilles quand je reconnus la mélodie de ma chanson préférée, « Fools Rush In ». La panique en moi se calma, car je réalisai à quel point j’étais en sécurité avec eux, eux qui connaissaient chacune de mes pensées, de mes rêves et de mes précieux espoirs. Rassuré, je m’installai confortablement pour profiter de la musique.

En l’espace de quelques secondes, l’intérieur de la pièce commença à s’illuminer à nouveau. Bientôt, il fut plus brillamment éclairé que jamais. »

Image illustrative de l'intérieur du vaisseau en forme d'igloo dans lequel est entré Orfeo Angelucci lors de ce contact. Appareil des habitants de l'ancienne planète Lucifer.
Image illustrative de l'intérieur du vaisseau en forme d'igloo dans lequel est entré Orfeo Angelucci lors de ce contact. Appareil des habitants de l'ancienne planète Lucifer.

La pièce s’illumina à nouveau, et il remarqua à ses pieds un petit disque métallique semblable à une pièce de monnaie. Lorsqu’il le prit, le métal sembla vivant, vibrant et se réduisant peu à peu, comme s’il se sublimait au contact de sa peau. En le reposant au sol, il cessa de luire. Peu après, une ouverture circulaire s’ouvrit devant lui, et il vit apparaître une vision saisissante : la Terre, vue de l’espace, entourée d’une aura irisée.

Une voix familière lui parla : « Orfeo, tu regardes ta planète. Elle paraît paisible, mais tu sais quelles sont ses véritables conditions. » Saisi d’émotion, il se mit à pleurer. La voix l’encouragea à laisser couler ses larmes pour purifier sa vision et parla de la Terre comme d’un monde de souffrance, encore plongé dans la haine et l’égoïsme. Tandis qu’il regardait, la vue changea : le ciel se déploya devant lui, noir et constellé d’étoiles éclatantes. Il ressentit un profond sentiment de révérence et de communion avec la présence divine.

Puis un immense vaisseau entra lentement dans son champ de vision. De forme allongée et ressemblant à un dirigeable mais aplati en dessous (qu’il estima faire 300 mètres de long et 30 mètres de largeur tout en précisant que ça pouvait être ben plus grand car il n’avait pas de points de repères), il semblait fait d’un matériau cristallin et lumineux, à moitié éthéré, et évoquait la perfection technologique et spirituelle. Une musique d’une beauté indescriptible emplit alors l’air.

La voix s’adressa à lui à nouveau, lui expliquant que chaque être humain est immortel et divinement créé, mais qu’il choisit librement d’évoluer vers la lumière ou de régresser vers l’obscurité. Elle l’exhorta à œuvrer pour le bien. Orfeo demanda la santé physique pour mieux servir, mais la voix répondit que sa faiblesse corporelle permettait justement le contact avec eux.

Image illustrative d'Orfeo ému en regardant le spectacle du gros vaisseau des habitants de Lucifer dans son champ de vision depis le petit engin spatial en forme d'igloo dans lequel il est.
Image illustrative d'Orfeo ému en regardant le spectacle du gros vaisseau des habitants de Lucifer dans son champ de vision depis le petit engin spatial en forme d'igloo dans lequel il est.

Extrait : « « Je veux œuvrer de manière constructive. Accordez-moi seulement une bonne santé physique, et il n’y a rien que je ne serais pas capable d’accomplir. »

La voix répondit doucement : « Nous ne pouvons t’accorder ce vœu, Orfeo, même si nous aimerions tant le faire. C’est uniquement parce que ton corps physique est affaibli et qu’ainsi tes perceptions spirituelles sont plus affûtées que nous avons été en mesure d’entrer en contact avec toi. Si ton corps mortel avait été de condition physique robuste, et ton esprit parfaitement sensible aux lentes vibrations inférieures de la Terre, nous n’aurions pas pu nous manifester à toi. » »

La souffrance, expliqua la voix, est une école spirituelle permettant la croissance de l’âme. Tandis qu’il observait le vaisseau, celui-ci s’éleva lentement, révélant plusieurs étages et des ouvertures lumineuses. Il comprit que c’était un vaisseau-mère contrôlant les soucoupes volantes vues sur Terre. Il fut émerveillé par leur maîtrise des forces cosmiques : leurs moteurs silencieux, leurs disques d’énergie verte, et leur capacité à voyager à des vitesses dépassant la compréhension humaine.

La Terre réapparut dans la fenêtre de l’appareil. Deux soucoupes quittèrent alors le vaisseau-mère, se dirigeant l’une vers Washington, l’autre vers Los Angeles. La voix expliqua qu’il venait d’explorer une infime portion de l’univers et qu’il devait désormais témoigner de ce qu’il avait vécu, même si on se moquait de lui. Les êtres lui confièrent qu’ils œuvraient dans le respect des lois cosmiques, ne pouvant intervenir directement dans les affaires terrestres, mais cherchant à orienter les progrès humains vers des usages pacifiques, notamment dans la médecine et la guérison.

Extrait : « Nous savons que ton esprit est rempli de questions. Une question te préoccupe en particulier et elle concerne l’entité que le monde connaît sous le nom de Jésus-Christ. Puissions-nous apporter le repos à ton esprit. En langage allégorique, Christ est en effet le Fils de Dieu. L’étoile qui a brûlé au-dessus de Bethléem était un fait cosmique. Elle annonçait la naissance sur votre planète d’une entité qui ne faisait pas partie de l’évolution de la Terre. Il est le Seigneur de la Flamme, une entité infinie du Soleil. Au-delà de toute compassion pour les souffrances de l’humanité, Il est devenu chair et sang et a pénétré dans l’enfer de l’ignorance, du malheur et du mal. En tant qu’Esprit du Soleil qui s’est sacrifié pour les enfants du malheur, Il est devenu une partie de la sur-âme de l’humanité et de l’esprit du monde. En cela, Il diffère de tous les autres enseignants du monde.

Chaque personne sur Terre possède un moi spirituel ou inconnu, qui transcende le monde matériel et la conscience, et demeure éternellement hors de la dimension du Temps, dans la perfection spirituelle et dans l’unité de la sur-âme.

Dans l’illusion du Temps est écrit le choix de l’homme à travers son libre-arbitre, par lequel il a provoqué la cause de l’erreur qui a inévitablement eu pour effet que l’humanité soit entrée dans la conscience mortelle, ou la mort vivante, de son existence présente. Ainsi a-t-il été séparé de son moi éternel et parfait. Son seul but sur Terre à présent est d’accomplir sa réunion avec sa conscience immortelle. Lorsque cela sera accompli, il sera ressuscité du royaume de la mort et deviendra son moi réel et immortel, conçu à l’image de Dieu et semblable à Lui. Votre Enseignant vous l’a dit : Dieu est amour, et c’est dans ces mots simples que peuvent être trouvés les secrets de tous les mystères de la Terre et des mondes au-delà. »

Ému, Orfeo comprit la véritable nature du péché : non la faute morale, mais le mensonge, l’hypocrisie et le manque d’amour. Il pleura pour l’humanité et pour lui-même, conscient de la petitesse des hommes face à la compassion de ces êtres supérieurs.

Alors retentit une musique céleste, un « Notre Père » joué par des milliers de violons, et la voix prononça : « Nous vous baptisons dans la lumière des mondes éternels. » Un faisceau de lumière éclatante envahit l’appareil. Orfeo eut la sensation d’être transporté hors du temps et de l’espace, revivant toute sa vie et même ses vies passées. Il connut alors une compréhension totale des mystères de l’existence avant de sombrer dans une paix absolue.

Lorsqu’il reprit conscience, tout était redevenu normal, mais il se sentait transformé, comme s’il avait vécu des millénaires en quelques instants. Il sentit une légère brûlure sous le cœur. Le vaisseau commença à revenir vers la Terre. La fenêtre s’ouvrit, révélant à nouveau le paysage familier. Il sortit de l’appareil en emportant le petit disque métallique, qui vibrait encore dans sa main. À peine eut-il fait quelques pas que le vaisseau disparut, s’élevant comme une bulle lumineuse dans le ciel avant de s’éteindre.

De retour chez lui, il constata que le disque s’était complètement volatilisé. En se déshabillant, il découvrit sur son torse une marque circulaire rouge et légèrement enflée, marquée d’un petit point central rappelant le symbole de l’atome d’hydrogène. Il comprit que cette marque avait été laissée comme une preuve indélébile de la réalité de son voyage et du contact avec ses visiteurs venus d’un autre monde.

Après son voyage en soucoupe, Orfeo Angelucci resta des semaines dans un état d’hébétement. Il continua à travailler chez Lockheed, mais se sentait comme un « habitant de deux mondes ». Il disait avoir reçu une illumination spirituelle qui le rendait étranger à la Terre. Il affirma avoir compris que le temps n’existe pas en tant que réalité et que la conception humaine de l’espace est erronée, tout en sachant qu’il serait difficile d’en convaincre quiconque.

Parce qu’on lui avait demandé de témoigner, Orfeo raconta ses expériences à de nombreuses personnes. Il fut tourné en ridicule par des collègues et des journaux qui le surnommèrent « l’homme des soucoupes volantes ». Ses fils souffrirent des moqueries à l’école, et Mabel, sa femme, lui demanda d’arrêter d’en parler. Malgré les tensions familiales, Orfeo contacta divers bureaux militaires et de défense : les moins importants se moquèrent de lui, mais certains services d’un niveau plus élevé l’écoutèrent sérieusement et l’interrogèrent. Il commença ensuite des conférences hebdomadaires devant de petits groupes, d’abord chez des particuliers puis au Los Feliz Club House, et entreprit de rédiger ses expériences pour les publier sous forme de bulletin. Le temps passant sans nouvel événement, le doute revint, même si, intérieurement, il restait convaincu de la vérité de ce qu’il avait vécu.

Le 2 août au soir, alors qu’il aidait Mabel qui travaillait au snack-bar du Los Feliz Drive-In, Orfeo sortit vers 23 h prendre l’air et vit au-dessus des collines à l’ouest une lumière verte, floue et immobile. Il fit sortir plusieurs témoins, dont Mabel ; tous la virent. Certains parlèrent d’hélicoptère ou de lampadaire, jusqu’à ce que la lumière monte silencieusement puis disparaisse ; personne n’osa admettre une soucoupe. Découragé, Orfeo rentra chez lui en traversant les terrains vagues sous le pont d’Hyperion Avenue.

Sous le pont, il rencontra un être qui l’appela par son nom et dont la voix était celle qu’il avait entendue dans la soucoupe. Orfeo l’avait intérieurement nommé « Neptune » ; l’être accepta ce nom (Note : on apprendra plus tard que ce visiteur extraterrestre s'appelle en fait Astra). Plus grand qu’Orfeo, bien bâti, d’un visage noble aux yeux très expressifs, il portait un uniforme bleu ajusté, sans coutures ni boutons, dont l’apparence « ondulait » par moments, comme vue à travers de l’eau. L’être émettait un champ vibratoire perceptible, une impression de sérénité, d’amour fraternel et de joie.

Image illustrative d'Orfeo rencontrant "Neptune" (nommé Astra en fait), sous le pont où il avait vu le vaisseau des anciens habitants de Lucifer en forme d'igloo la première fois.
Image illustrative d'Orfeo rencontrant "Neptune" (nommé Astra en fait), sous le pont où il avait vu le vaisseau des anciens habitants de Lucifer en forme d'igloo la première fois.

Extrait : « Mais alors que je l’étudiais, je pris conscience d’un phénomène stupéfiant : je pouvais voir clairement son uniforme et son visage, mais il tremblotait par moments, comme si je le regardais à travers des vaguelettes d’eau. Et la couleur ne restait pas nette et uniforme, mais variait et changeait par endroits, ce qui me fit penser à un poste de télévision mal réglé. Seuls son visage et ses mains demeuraient immobiles et stables, comme s’ils n’étaient pas partiellement obscurcis par un film d’eau ondulant.

[…]

Mais bientôt, mon attention fut distraite une fois de plus lorsque je vis le visage de Neptune onduler étrangement à nouveau. Soudain, la question s’imposa dans mon esprit : était-il vraiment là dans le sens physique le plus véritable, ou n’était-il qu’une projection immatérielle dans le monde physique depuis une autre dimension ? Le voyais-je sous sa véritable forme et dans son état d’être ordinaire, ou était-ce juste une projection approximative de l’apparence d’un homme ? Ces pensées étranges m’effrayèrent un peu et m’emportèrent dans des eaux trop profondes.

Un sourire rassurant illumina son visage. « Ne sois pas alarmé, Orfeo. La réponse à la question pénible dans ton esprit est à la fois oui et non. Sur Terre, la forme, la couleur, l’individualité et l’aspect matériel des choses sont de la plus haute importance. Dans notre monde, ces illusions n’ont pratiquement aucune importance. Il suffit de dire que pour vous, je suis une approximation de moi-même tel que je suis réellement. Je ne peux pas rendre cela plus clair en termes tridimensionnels. » »

Commentaire personnel :

L’uniforme bleu est aussi ce que portent les êtres ressemblant à des humains bien bâtis et disant vivre dans d’autres plans de vibration du contact de Joelle Marchemont (dont les contacts Mark et Val l’ont beaucoup enseigné). Joëlle raconte une fois où l’un de ces êtres était apparu chez elle soudainement, il était là sous une forme de projection holographique en quelque sorte. De plus ces êtres ont dit à Joëlle qu’ils sont ceux du contact avec Adamski qu’ils ont fini par intoxiquer avec quelques mensonges car il avait révélé trop de choses qu’il n’aurait pas dû selon leurs accords avec lui. On peut ajouter à cela le fait qu’il y a un lien entre les êtres du contact avec Orfeo et les Vénusiens (ce ne sont pas les mêmes mais ils se connaissent), sachant que ceux ayant contacté Adamski lui ont dit être Vénusiens. Il y a un ensemble d’éléments liés à démêler…

Assis avec Orfeo dans le lit asséché de la Los Angeles River, Neptune expliqua que leurs entités évoluent dans des dimensions inconnues des Terriens.

Extrait : « La Terre est un monde tridimensionnel, et à cause de cela, elle est principalement fausse. Je peux te dire que pour les entités de certains autres mondes, la Terre est considérée comme la planète maudite, la maison des dépravés et des déchus. D’autres appellent votre Terre la maison des chagrins, car l’évolution sur Terre est une évolution à travers la douleur, le chagrin, le péché, la souffrance et l’illusion de la mort physique. Crois-moi, toutes les évolutions ne sont pas similaires à celle de la Terre, malgré la croyance actuelle de vos scientifiques.

En entendant ces mots étranges, mon cœur et mon esprit s’exclamèrent : « Mais pourquoi doit-il en être ainsi ? Pourquoi les gens de la Terre devraient-ils connaître la douleur, la souffrance et la mort ? » Il leva les yeux vers le ciel, et dans la douce lumière, je vis une profonde compassion sur son visage alors qu’il disait doucement : « La réponse à cette question est l’un des mystères de l’illusion du Temps. Mais je peux te dire ceci : de telles conditions n’ont pas toujours prévalu parmi les entités qui habitent à présent la Terre. Autrefois, il y avait une autre planète dans votre système solaire, la plus belle et la plus radieuse de toutes les planètes. Cette planète était la maison originelle des Terriens. Dans leur maison natale, ils ne connaissaient ni la douleur, ni le chagrin, ni la maladie, ni la mort. Mais dans la gloire et la merveille de leur monde, ils sont devenus fiers et arrogants. Ils se sont fait la guerre entre eux et se sont finalement retournés contre le Grand Donateur de la Vie. Pour finir, ils ont détruit leur propre planète, qui aujourd’hui n’existe plus que sous la forme d’une ceinture d’astéroïdes stérile et déserte, et de débris dans le système solaire. Afin que ces entités puissent gagner en compréhension, en compassion et en amour fraternel, ils ont été transportés dans l’évolution animale et matérielle d’une planète inférieure : la Terre. La souffrance, le chagrin, la frustration et la mort sont devenus leurs enseignants. Leur symbole est devenu l’Homme-Bête. Chaque homme doit accomplir son propre destin et son propre salut. Dans l’illusion du Temps, et à travers les naissances et les morts répétées, chaque entité évolue spirituellement, lentement et douloureusement, vers son ancien état glorifié de divinité. À la fin, toutes les entités de la Terre atteindront à nouveau leur héritage perdu. Ils auront appris la compréhension, la compassion et le véritable amour pour Dieu et leurs semblables. »

Je réfléchis pensivement à ses mots étranges, tout en pensant que ce qu’il avait dit expliquait beaucoup de mystères apparents sur l’homme et son sort sur Terre. »

Interrogé sur la situation terrestre, Neptune désigna le communisme comme « ennemi fondamental » du moment : un mal nécessaire qui, comme d’autres forces négatives (fléaux, tyrannies, cataclysmes), réveille et fortifie les forces du bien avant de s’autodétruire.

Extrait : « Il fit une pause, et je remarquai une nouvelle fois que son uniforme s’assombrissait et s’éclaircissait par endroits, comme s’il était fait de pâles nuages bleuâtres changeants et de taches de lumière lunaire. Puis je retins mon souffle alors qu’il continuait : « Oui, la guerre viendra à nouveau sur votre Terre. Nous sommes impuissants à l’empêcher. Sur ta Terre, des millions combattront jusqu’à la mort pour leurs précieux idéaux et la liberté de l’esprit humain, avec seulement une minorité de leur côté pour l’emporter. L’heure de peine, qui dans l’histoire future sera connue comme le Grand Accident, est plus proche que ne le pense aucun homme. Et déjà, les nuages de la guerre s’amoncellent à l’horizon, sombres et menaçants ; mais au-dessus de vos têtes rayonne l’arc-en-ciel, infini et éternel. L’humanité survivra à l’Armageddon et se réveillera en un nouveau jour glorieux de camaraderie et d’honnête amour fraternel. À l’aube du grand Nouvel Âge de la Terre, tous oublieront leurs blessures amères et bâtiront ensemble de manière constructive les fondations solides de la Fraternité de l’Homme. »

Il s’interrompit et tourna ses yeux radieux vers moi. Dans la demi-clarté, sa contenance était vraiment resplendissante. « Je ne peux pas t’en dire beaucoup plus maintenant, Orfeo », dit-il. 

[…]

Force et encouragement seront donnés aux millions qui se lèveront courageusement pour affronter les épreuves ardentes qui s’annoncent. Je te le dis : le Grand Accident est très proche, et la furie de la prochaine guerre éclatera alors qu’elle sera le moins attendue, lorsque les hommes parleront de paix. Je ne peux pas en dire plus.»

Neptune précisa que depuis 1947, beaucoup de Terriens croient aux disques : certains les ont vus, d’autres ont perçu des contacts par clairvoyance, clairaudience ou intuition. Mais ils ne fourniront pas de « preuves officielles » immédiates ; une telle démarche, via une autorité terrestre, serait inutile et potentiellement néfaste. Il admit avoir déjà enfreint le code de non-intervention en rencontrant Orfeo, et affirma que la « loi cosmique » en régira les conséquences. Il expliqua qu’une poignée de personnes seulement croiront le récit d’Orfeo, mais que cela suffira pour renforcer la foi de quelques-uns importants dans le plan d’ensemble.

Neptune refusa de serrer la main d’Orfeo pour ne pas aggraver la transgression. Orfeo s’abstint, ce que Neptune salua comme un geste réparateur. L’être annonça qu’ils s’éloigneraient bientôt de la Terre et que, plus tard, ils reviendraient, mais pas vers Orfeo. Il demanda de l’eau ; Orfeo partit acheter deux limonades à une boutique ouverte la nuit. En revenant, Orfeo aperçut un « igloo » fantomatique sous l’arche du pont, une soucoupe semblable à celle de son vol, puis plus rien : Neptune avait disparu. Une douce lueur verte resta un instant dans le ciel à l’ouest avant de filer et s’éteindre.

Orfeo, ému et seul, conclut que la Terre n’est pas encore prête pour une rencontre ouverte avec ces êtres. Il exprima l’espoir qu’à l’aube d’un Nouvel Âge, lorsque l’humanité aura mieux maîtrisé le mal en elle et appris le véritable amour fraternel, ces « frères plus sages et bons » viendront ouvertement, et la Terre ne sera plus « la maison des chagrins ».

Après la rencontre sous le pont, Orfeo Angelucci décida de ne parler à personne de « Neptune », anticipant moqueries et incrédulité. Il se concentra sur l’écriture : ses premières expériences étaient déjà rédigées pour un petit journal personnel (The Twentieth Century Times) qu’il peinait à faire publier ; il y ajouta aussitôt le récit de Neptune. La tension émotionnelle et physique fit revenir ses anciens symptômes de faiblesse ; en octobre 1952, il demanda un congé chez Lockheed. Par coïncidence, ce congé commença le jour de la première grève de l’histoire de l’entreprise. Le repos lui permit de terminer le manuscrit et d’améliorer sa santé ; au bout d’un mois, il reprit le travail.

Usine Lockheed de Burbank (près de Los Angeles) où travaillait Orfeo Angelucci.
Usine Lockheed de Burbank (près de Los Angeles) où travaillait Orfeo Angelucci.

À l’usine, beaucoup connaissaient ses récits et le taquinaient, souvent gentiment, mais réclamaient des « preuves ». Orfeo mentionna le petit disque métallique ramassé dans l’engin, volatilisé en quelques minutes, et la marque circulaire apparue sous son cœur lors de son « initiation », que certains virent : un cercle avec un point central, symbole de l’atome d’hydrogène. Cela ne les convainquit pas. Un soir, après des plaisanteries (notamment sur l’alcool qu’il boirait pour « voyager »), un craquement se produisit au moment où ils retiraient des radômes d’un moule ; Orfeo ressentit un choc à la main droite et une douleur à l’index. Sous les yeux de cinq collègues, une marque grise apparut : cercle parfait de la taille d’une pièce de dix cents, point sombre au centre, à nouveau le symbole de l’hydrogène. On évoqua l’électricité statique, mais l’incident restait inexplicable. Orfeo refusa l’infirmerie, disant ne ressentir aucune douleur et rappelant la marque antérieure. La nouvelle marque persista plusieurs mois, rappel d’une proximité de « visiteurs ».

Fin octobre, Mabel partit quelques semaines dans le New Jersey et revint avec les parents d’Orfeo, qu’il devait accueillir à la gare routière Greyhound. Le soir de leur arrivée, en entrant dans la gare bondée, Orfeo aperçut Neptune, vêtu comme un homme ordinaire : costume sombre, attaché-case, chapeau de feutre bleu marine. Neptune le regardait comme s’il l’attendait, sans sourire, l’air presque sévère. Alors qu’Orfeo allait l’aborder, un ordre télépathique l’en dissuada. En feuilletant un magazine, il reçut le message clair : lors de leur précédente rencontre, Neptune n’était qu’une projection partielle dans le monde tridimensionnel ; ce soir, il était « pleinement objectivé », indiscernable d’un Terrien, capable d’apparaître et d’agir comme un humain. Il n’était pas nécessaire de parler ; l’essentiel était de comprendre cela.

Image illustrative de la rencontre entre Orfeo et Neptune bien physique, infiltré dans la société humaine, en sortie de la gare routière, alors que sa femme est avec lui.
Image illustrative de la rencontre entre Orfeo et Neptune bien physique, infiltré dans la société humaine, en sortie de la gare routière, alors que sa femme est avec lui.

Mabel et les parents d’Orfeo l’atteignirent à ce moment. En sortant de la gare, Neptune les suivit à courte distance et ouvrit la porte pour eux, prouvant sa capacité d’interagir physiquement. Dehors, il sortit un paquet de cigarettes de son attaché-case, en prit une, puis la jeta dans le caniveau sans l’allumer ; Orfeo l’imita. Mabel, perplexe, demanda qui était cet homme qui les fixait ; Orfeo, encore sous le choc, éluda et proposa de charger les valises. Sur le trajet, il retrouva peu à peu son calme et put souhaiter sincèrement la bienvenue aux siens, tout en gardant pour lui l’essentiel : Neptune pouvait désormais se manifester parmi les hommes comme l’un des leurs.

Vers la fin de l’été 1953, Orfeo Angelucci commença à se souvenir d’une expérience extraordinaire qu’il avait réellement vécue six mois plus tôt, en janvier, alors qu’il travaillait encore à Lockheed. À l’époque, il avait perdu toute mémoire consciente d’une période de sept jours et avait cru souffrir d’une amnésie complète. Il n’en parla à personne, pas même à sa femme Mabel, craignant d’aggraver la confusion de sa vie déjà marquée par des événements inexplicables. Durant les mois qui suivirent, il fit des rêves précis et troublants d’un monde d’une beauté étrange, familier sans l’être, et se réveillait parfois bouleversé, tremblant et en sueur. Il avait l’impression que ces visions étaient liées à une expérience profonde dont le souvenir lui échappait. Il constata aussi que, lorsqu’il parlait en public, il était parfois comme submergé par une autre personnalité qui pensait dans une langue inconnue qu’il sentait pourtant avoir déjà connue.

Tout avait commencé un après-midi de janvier 1953. En convalescence après une grippe, il était seul à la maison tandis que Mabel travaillait. Il ressentit le picotement caractéristique dans la nuque et les bras, signe annonciateur, selon son expérience, de la proximité d’un vaisseau spatial. Il tenta d’ignorer cette sensation, pensant qu’elle venait de sa maladie, mais fut soudain pris d’une somnolence irrésistible. Se dirigeant vers le divan pour s’allonger, il perdit connaissance avant d’y arriver.

Lorsqu’il reprit conscience, il se retrouva subitement à son poste chez Lockheed, tenant ses outils, entouré de ses collègues habituels. Tout lui semblait pourtant anormalement grossier et primitif, comme s’il avait régressé dans le temps. Pris de vertige et d’un sentiment intense de dégoût pour ce qu’il voyait, il tenta de quitter l’atelier, visiblement troublé. Son supérieur, Richard Butterfield, le retint et, le croyant épuisé, lui conseilla de monter se reposer. Angelucci accepta, encore incapable de comprendre ce qui lui arrivait.

En buvant un café pour se calmer, il tenta de se remémorer les événements précédents. Son dernier souvenir était celui du moment où il s’était dirigé vers le divan chez lui. Il remarqua alors la date sur un exemplaire du Los Angeles Times : sept jours s’étaient écoulés. Pris de panique, il interrogea un collègue qui confirma la date. Il découvrit, en interrogeant ensuite Dave Donnegan et d’autres ouvriers, qu’il avait travaillé normalement toute la semaine, comme si rien d’anormal ne s’était produit. À la maison, Mabel n’avait remarqué aucune différence dans son comportement. Pour tous, il s’était comporté comme d’habitude. Seul, Orfeo Angelucci demeurait profondément troublé par cette perte de conscience totale de sept jours.

Durant les mois suivants, il tenta en vain de retrouver la mémoire de cette période. Il finit par accepter l’idée d’une amnésie, bien que des rêves persistants et des impressions fugitives continuassent de le hanter. Ce n’est que le soir d’un début septembre, alors qu’il se promenait, qu’un souvenir refit surface. Comme souvent, il alla méditer sous le pont d’Hyperion Avenue, lieu de sa première rencontre avec un être nommé Neptune, venu d’un autre monde. Là, il sentit à nouveau les picotements caractéristiques signalant la présence des visiteurs. Ses pensées retournèrent au jour de janvier où tout avait commencé. Peu à peu, des fragments de mémoire émergèrent : il se revit sombrant dans le sommeil sur le divan, puis se réveillant ailleurs, dans un monde d’une beauté indescriptible.

Il prit conscience qu’il n’était plus sur Terre. Il se trouvait dans une chambre immense, lumineuse, aux murs irisés de couleurs délicates. Allongé sur un canapé, il observa son corps, qui lui semblait nouveau, plus harmonieux et d’apparence parfaite. Il portait un vêtement blanc ajusté et une ceinture d’or légère, sentant en lui une étonnante vitalité. Il pensa d’abord se remettre d’une longue maladie, puis, à mesure que son esprit se clarifiait, des souvenirs d’un autre monde et d’une autre existence lui revinrent. Il eut la conviction qu’il retrouvait enfin son monde d’origine après une longue captivité sur Terre, qu’il voyait comme une prison matérielle.

Alors qu’il méditait sur cette idée, une porte s’ouvrit sans bruit et une femme entra. D’une beauté extraordinaire, elle portait une robe blanche argentée et laissait flotter ses cheveux dorés sur ses épaules. Des reflets colorés semblaient entourer son corps et changer selon ses pensées.

Illustration fictive de Orfeo dans sa nouvelle apparence qui est celle qu'il avait auparavant sur Lucifer quand il vivait sur leur monde, après son réveil, accueilli par Lyra.
Illustration fictive de Orfeo dans sa nouvelle apparence qui est celle qu'il avait auparavant sur Lucifer quand il vivait sur leur monde, après son réveil, accueilli par Lyra.

Elle s’adressa à lui avec bienveillance, le félicitant de son rétablissement, puis actionna un dispositif sur un meuble de cristal. Un pan de mur s’ouvrit, révélant un miroir où il vit un homme qui n’était pas lui, mais qu’il reconnut sans pouvoir l’expliquer. Troublé, il remarqua qu’il paraissait plus grand et plus fort. La femme lui expliqua alors qu’il ne s’agissait que d’une différence de vibration : la matière terrestre étant plus dense, les corps y sont lourds et lents, tandis que dans ce monde, où la fréquence est plus élevée, la substance est légère et presque immatérielle. Son corps actuel vibrait simplement à un autre niveau. Lorsqu’il chercha à se souvenir de son nom, celui de Lyra lui revint, et elle confirma qu’il avait raison.

Illustration fictive de Orfeo qui regarde à quoi il ressemble sur Lucifer.
Illustration fictive de Orfeo qui regarde à quoi il ressemble sur Lucifer.

Extrait : « En réaction, une large section du mur d’en face s’ouvrit, révélant un immense miroir. Je regardai dans ses profondeurs de cristal, mais l’homme que je vis n’était pas Orfeo, et cependant il n’était pas non plus un étranger pour moi. Paradoxalement, je me souvenais, et pourtant je ne me souvenais pas !

« J’ai pris du poids », remarquai-je, sans même savoir pourquoi je faisais une telle déclaration, puis j’ajoutai : « En plus, je me sens bien mieux maintenant ».

Elle sourit et répondit : « Au contraire, tu as perdu du poids. Selon tous les critères terrestres, tu es à présent presque sans poids ». Ses étranges paroles me déconcertèrent. Je baissai les yeux vers mon corps, qui semblait être solide et substantiel, en plus d’être bien plus grand et mieux proportionné. « Ce n’est qu’une question d’échelle de vibration sur laquelle tu fonctionnes », expliqua-t-elle. « Le taux vibratoire de la matière dense qui constitue la planète Terre est extrêmement bas ; ainsi les corps terrestres sont lents, denses et patauds. Ici, les taux vibratoires sont assez élevés, et la matière si ténue qu’elle paraîtrait inexistante si tu te trouvais dans un corps physique dense. Parce que tu es à présent dans un corps d’un taux vibratoire correspondant, le phénomène de ce monde est aussi réel pour toi que ton monde terrestre. » »

Orfeo Angelucci, encore émerveillé par sa nouvelle existence dans ce monde lumineux, souhaita sortir pour observer la source du grondement qui résonnait au loin. Lyra l’en empêcha, lui expliquant qu’il n’était pas encore assez fort, mais qu’avant le septième jour il aurait tout vu. Elle l’appela alors « Neptune », ce qui le troubla profondément. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui donnait ce nom ni ce qu’elle voulait dire par « le septième jour ». Au moment où il s’apprêtait à l’interroger, la porte du fond s’ouvrit silencieusement et un homme d’une beauté rayonnante entra. Orfeo reconnut immédiatement Orion et sentit pour lui une affection spontanée. Tout comme Lyra, il était entouré de vagues de lumière changeante, reflet de ses pensées. Orion le salua chaleureusement et lui dit qu’il leur avait manqué.

Perplexe, Orfeo protesta qu’il n’était pas Neptune. Orion lui répondit avec douceur que ce nom avait pour lui une signification particulière, parce qu’il avait été autrefois le sien. Il lui expliqua que, dans leur monde, les noms n’avaient qu’une valeur symbolique, les individualités distinctes n’existant que dans les plans matériels. Selon lui, le « Neptune » qu’Orfeo avait rencontré sur Terre s’appelait en réalité Astra, et les êtres de leur monde ne lui étaient apparus que sous une forme accessible à sa perception humaine. Dans les plans plus élevés, leur véritable aspect était pure lumière. Autrefois, avant une destruction dont il ne précisait pas encore la nature, leur existence ressemblait à ce qu’Orfeo voyait à présent, et c’était sous le nom de Neptune qu’il avait vécu parmi eux.

Extrait : « Il [Orion] me sourit chaleureusement et dit : « Tu nous as manqué, Neptune ».

Je me frottai les yeux avec sidération tout en répondant : « Mais je ne suis pas Neptune, il doit y avoir une erreur ».

« En es-tu certain ? » me demanda-t-il avec douceur. « Tu te souviens de Neptune comme du nom que tu as donné à notre frère qui est entré en contact avec toi le premier sur Terre. Ce nom a toujours eu un sens étrange et profond pour toi, peut-être parce que c’était autrefois ton propre nom. »

Tandis qu’il parlait, je compris étrangement qu’il disait en effet la vérité. Dans leur monde, j’étais, ou avais été autrefois, Neptune ! « Mais l’autre Neptune ? » demandai-je. « Qui est-il, alors ? » Orion tourna les yeux vers Lyra, et une vague scintillante de lumière dorée les enveloppa tous les deux.

Orion répondit lentement : « Pour nous, les noms ont très peu de sens. Le frère dont tu parles était dans l’illusion du passé connu comme Astra, mais dans les plus hautes octaves de lumière, les aspects individualisés tels que tu les connais sur Terre sont inexistants. Même maintenant, alors que nous nous manifestons dans l’état le plus ténu de la matière, tu ne nous perçois pas sous notre véritable aspect éternel. Comme tu pourrais le dire en termes terrestres, nous faisons un défilé de mode pour toi, notre frère perdu. Avant la destruction, notre existence était très semblable à ce que tu vois à présent ; c’est pourquoi tu sembles te souvenir de tout ceci. Dans cette phase de la dimension temporelle, tu étais connu sous le nom de Neptune. » »

Cette révélation bouleversa Orfeo. Il sentit confusément qu’Orion disait vrai. En les observant tous deux, debout côte à côte dans leur éclat doré, il eut la certitude de les avoir connus intimement et d’avoir autrefois été l’un des leurs. Pourtant, il se percevait désormais comme un être inférieur, séparé d’eux par une grande distance spirituelle. En cherchant à se souvenir, il éprouva une sensation d’angoisse et de perte, comme s’il avait oublié quelque chose d’essentiel et de terrible.

Lyra interrompit son trouble en lui tendant une gaufrette blanche et Orion lui donna une coupe de cristal remplie d’un liquide brillant. En les consommant, Orfeo sentit une force nouvelle envahir son corps et une paix bienfaisante l’envelopper. Lyra lui murmura de se reposer, l’appelant encore « Neptune », et tous deux quittèrent la pièce main dans la main. Une musique douce se répandit alors, émanant des murs eux-mêmes, et il sombra dans un sommeil profond.

À son réveil, la lumière remplissait la chambre et un mur avait disparu, ouvrant sur un vaste balcon. Dehors s’étendait un monde d’une beauté inimaginable. Le ciel était parcouru de nuages arc-en-ciel où jaillissaient des éclairs continus, et le tonnerre grondait en un roulement lointain. Des boules de feu, des météores et des signaux lumineux de toutes les couleurs animaient l’horizon. Orfeo sortit sur le balcon et découvrit un paysage resplendissant de vie et de lumière : des bâtiments translucides faits d’un matériau semblable au cristal, changeant perpétuellement de teinte, des portes et fenêtres apparaissant puis disparaissant, et une végétation étincelante aux couleurs vives.

Image illustrative d'Orfeo regardant le superbe paysage depuis le balcon, accompagné de Lyra.
Image illustrative d'Orfeo regardant le superbe paysage depuis le balcon, accompagné de Lyra.

Malgré sa splendeur, ce monde lui paraissait familier, comme un lieu qu’il aurait jadis connu. Plus bas, il aperçut Lyra et Orion conversant près d’un jardin circulaire de fleurs et descendit les rejoindre, émerveillé. Il leur dit combien tout cela lui semblait magnifique. Lyra lui demanda doucement s’il s’en souvenait. Il répondit que beaucoup d’éléments lui étaient connus, mais que les éclairs, le tonnerre et la proximité étrange de l’horizon le troublaient. À ces mots, une tristesse visible apparut sur les visages de Lyra et d’Orion, et les halos lumineux qui les entouraient se teintèrent d’un violet brumeux.

Lyra toucha alors un cristal qu’elle portait dans la main, et le tonnerre s’apaisa tandis qu’une musique harmonieuse remplaçait le grondement. Chaque note se matérialisait dans l’air sous forme de vagues de couleurs éclatantes. Fasciné, Orfeo s’assit à leurs côtés sur l’herbe, la main de Lyra se posant sur la sienne et le bras d’Orion se glissant autour de ses épaules, dans une atmosphère de paix et de tendresse silencieuse.

Orion explique d’abord que le Temps n’est une « dimension » qu’en relation avec les densités de la matière : dans l’absolu, dans des états de conscience non matériels, il n’existe pas. Dans l’une de ces périodes ou dimensions, il y eut jadis une planète du système solaire, Lucifer, la moins dense de toutes, située entre Mars et Jupiter, et la plus radieuse de l’univers. Son prince s’appelait aussi Lucifer, « fils bien-aimé de Dieu ». La fierté et l’arrogance gagnèrent Lucifer et beaucoup des siens : après avoir découvert tous les secrets de la matière et le Verbe créateur, ils voulurent retourner cette force contre leurs frères moins égoïstes, contre les êtres éthériques et contre la Source.

Comme dans la légende terrestre, ils furent abaissés : concrètement, ces Lucifériens, alors incarnés dans une manifestation très subtile de la matière, « tombèrent » dans l’une des évolutions les plus denses, l’évolution animale de la Terre. Bouleversé, Orfeo demande s’il était l’un d’eux ; Orion confirme avec douceur, et Lyra et lui l’entourent de leurs bras. À la question « qui êtes-vous, vous deux et ceux que l’on voit dans le jardin ? », Orion répond qu’ils font partie de ceux qui n’ont pas suivi la révolte : bien que les Lucifériens aient détruit leur planète radieuse dans l’holocauste de leur guerre, eux ont accédé à des mondes éthériques, non matériels, dans les plus hautes octaves de lumière, en fils de Dieu libérés ; les armées lucifériennes, elles, sont tombées dans l’illusion mentale de la matière, sur la « planète des chagrins ».

Illustration fictive de la chute de Lucifer et la séparation des personnes de leur monde qui ont oeuvré pour le négatif de celles qui ont refusé.
Illustration fictive de la chute de Lucifer et la séparation des personnes de leur monde qui ont oeuvré pour le négatif de celles qui ont refusé.

Lyra précise le lieu où ils se trouvent : non la planète originelle, mais l’un des plus gros planétoïdes qui en subsistent, large de quelques centaines de kilomètres, d’où l’horizon proche ; le tonnerre, les éclairs et les nappes de couleurs proviennent de perturbations magnétiques dues à la proximité d’autres astéroïdes, et les « nuages » masquent les débris de leur monde anéanti. Eux-mêmes ne quittent que rarement leur état éthérique pour reprendre ces formes personnalisées telles qu’il les voit.

Sous le choc, Orfeo pleure la perte de ce monde et l’héritage renié pour une captivité dans la matière dense, avec ses illusions de péché, maladie, corruption et morts répétées. À sa question « tous les Terriens sont-ils des déchus ? », Orion répond : non, pas tous, mais un grand nombre le sont ; la suite expliquera d’autres énigmes terrestres. Saisi d’une frayeur, le narrateur craint d’être Lucifer lui-même ; Orion lit sa pensée, le rassure : il n’est pas Lucifer, il fut de ceux qui résistèrent le plus à la révolte. Lucifer, en revanche, est actuellement incarné sur Terre, s’y est incarné maintes fois, sous des noms connus de tout écolier, certains surprendraient, mais son identité présente n’est pas révélée. Orfeo demande alors pourquoi, si des Terriens ont détruit leur planète, leurs disques visitent la Terre et pourquoi Astra l’a contacté : pourquoi ne pas les abandonner à leur sort ? Lyra lui prend la main, Orion le serre par l’épaule et répond : l’amour est plus fort que la vie et plus profond que le temps et l’espace. Leurs frères perdus dans l’irréalité ne sont pas oubliés ; ils intercèdent sans cesse pour leur libération.

Commentaire personnel :

Le contact extraterrestre de Mératos avec Roseline Pallascio parle d'un certain Lucibel qui a joué le rôle de ce qu'on désigne sous le nom habituel de Lucifer, qui s'est opposé à la création divine en tant que chef scientifique ayant une idéologie qu'il a voulu imposer, se mettant en guerre contre les peuples qui se disent oeuvrer pour le plan divin. On a donc un lien à étudier ici.

Chaque captif possède aujourd’hui en lui le pouvoir d’abolir sa captivité par le mystère de l’Esprit du Christ éthérique. Au terme, l’humanité, engloutie dans le Temps et la Matière, émergera dans la réalité en reconnaissant l’Unité de son être ; lorsque l’homme sera pour l’homme sincèrement, sans égoïsme, l’heure de la délivrance approchera. Eux attendent, au-delà de la grande rivière du Temps et des Chagrins, les bras et le cœur ouverts pour accueillir les frères prodigues en fils de Dieu libérés. Leurs disques, « soucoupes volantes » pour les Terriens, apparaissent dans notre dimension comme des signes avant-coureurs de la résurrection de l’humanité hors de la mort vivante. Essentiellement éthériques, ils peuvent attirer presque instantanément de la matière pour atteindre la densité requise. D’autres types de vaisseaux, venus d’autres mondes ou d’îles spatiales de densités diverses, visitent aussi la Terre ; certains sont à la frontière de la matérialité. Tous sont dirigés par des intelligences hautement spirituelles et ont une mission d’amour envers leurs frères du « Monde obscur » ; le sens ultime de leurs interventions ne sera pleinement compris que plus tard dans la dimension temporelle terrestre. Il existe bien des individus négatifs capables de modes primitifs de voyage spatial, mais, pour l’instant, la Terre est entièrement protégée par la loi cosmique et par les armées éthériques. Quand Orion se tait, Orfeo, qui se sait « Neptune » rendu un moment à sa nature immortelle, mesure l’ampleur du message : les êtres de la Terre vivent dans un enfer d’illusions, prenant les ombres pour la réalité et rêvant des séparations égoïstes entre frères.

Alors qu’Orfeo méditait sur tout ce qu’il venait d’apprendre, un carillon mélodieux retentit depuis un bâtiment vert d’eau. À ce signal, tous se levèrent et entrèrent dans l’édifice. Orion le guida vers une vaste salle à manger où cinq hommes et cinq femmes se tenaient déjà debout devant leurs places. À une extrémité, une table transversale avec trois sièges les attendait ; Orion indiqua à Orfeo de s’asseoir au centre, tandis que lui et Lyra prenaient place de chaque côté.

La pièce, lumineuse sans source apparente, semblait baignée d’une clarté propre et douce, émanant des murs, des objets et des êtres présents. Tout rayonnait d’une lumière intérieure. Orfeo eut la sensation de connaître les autres convives, qui lui parlaient comme à un ami retrouvé, bien qu’il comprît bientôt que la conversation n’avait lieu qu’à son intention, car les échanges véritables se faisaient par télépathie. Autour de chaque être, des nuées colorées ondulaient et changeaient au rythme de leurs pensées.

La table, somptueusement dressée, ne comptait aucun domestique. Chaque assiette contenait trois mets aux formes et aux teintes symboliques : un triangle d’ambre pâle, un carré vert aux nuances variées, et un disque couleur lavande. La boisson, claire et étincelante, semblait un élixir d’énergie. En goûtant à ce repas, Orfeo eut l’impression de se nourrir de lumière, chaque bouchée lui procurant force et bien-être.

Mais lorsque le repas fut terminé, un trouble le saisit. Son regard se posa sur Lyra, et il prit soudain conscience de sa beauté parfaite. Un élan de désir le traversa, incontrôlable. À cet instant, elle détourna les yeux, et le silence s’abattit sur la salle. Orfeo vit alors son reflet dans un grand miroir : autour de sa tête, un nuage rouge et noir tourbillonnait, symbole visible de son agitation intérieure. Honteux, il se sentit indigne parmi ces êtres lumineux. Les autres quittèrent la pièce sans un mot, mais il perçut leur compassion silencieuse, comme une compréhension de sa faiblesse. Par télépathie, il saisit l’idée que le désir charnel n’est qu’une illusion de la matière, ni mauvais ni honteux lorsqu’il naît de l’amour et de la générosité, mais absent des sphères plus élevées où l’amour est pur et spirituel.

Orion posa une main apaisante sur son bras et lui dit doucement qu’ils comprenaient. Orfeo lui répondit d’un sourire reconnaissant, puis, accablé de fatigue, se laissa raccompagner jusqu’à sa chambre. Lyra et Orion restèrent à son chevet jusqu’à ce qu’il s’endorme.

À son réveil, il se trouva seul. Il sortit sur la terrasse et contempla la splendeur du monde autour de lui. Ce lieu semblait fait d’éternel printemps et de jeunesse perpétuelle. Les cieux restaient animés de nuages colorés, traversés d’éclairs doux, tandis qu’un tonnerre lointain roulait sans fin. La nature brillait de mille feux, chaque brin d’herbe, chaque fleur, chaque arbre émettant sa propre lumière. Rien sur Terre n’approchait cette beauté.

Lyra apparut alors, tenant un petit cristal dans la main. Elle le salua avec douceur et lui annonça : « C’est le septième jour terrestre, et par nous-mêmes, nous allons te ramener. » Cette phrase le serra au cœur. Elle ne l’appelait plus Neptune, mais Orfeo, comme si son temps parmi eux était achevé. Elle comprit sa peine, posa la main sur la sienne, et ses yeux se remplirent de larmes. Elle porta ensuite le cristal à son front, et, comme par enchantement, une mélodie s’éleva du bâtiment voisin : ce n’était plus la musique sublime de leur monde, mais l’« Ave Maria » de Bach-Gounod, triste et familier. Les larmes montèrent aux yeux d’Orfeo, qui pensa à la Terre et à ses habitants perdus. Lyra lui dit doucement : « Tu te souviendras de cela, Orfeo. » Ce nom, prononcé par elle, lui parut étranger, comme s’il redevenait cet être limité et séparé qu’il avait jadis été.

Envahi de trouble, il se réfugia dans sa chambre. Il pensa que le secret de la libération se trouvait peut-être dans le panneau de cristal près de son canapé et voulut l’activer, mais la main douce de Lyra l’arrêta. Leurs regards se croisèrent, et un lien profond les unifia. Sans passion ni sensualité, ils s’enlacèrent dans une étreinte spirituelle pure, union d’âme à âme. Il comprit alors que dans les mondes de lumière, cette étreinte est le véritable amour universel, et que les humains n’en connaissent sur Terre qu’une imitation physique.

Orion entra alors, rayonnant d’amour et de paix. Sa présence les enveloppa d’une lumière dorée. Dans cette unité totale, toute frontière entre eux sembla se dissoudre. Orion dit doucement : « Notre frère perdu est enfin revenu à la maison. »

Puis il s’assit avec Lyra près du panneau de contrôle en cristal. En touchant un disque, il fit apparaître un immense champ d’espace tridimensionnel. L’obscurité de la pièce révéla un spectacle cosmique éblouissant : étoiles rougeoyantes, soleils incandescents, planètes sombres. L’image se concentra sur un système solaire inconnu, où une planète sombre, cerclée de halos gris, dégageait une vibration mauvaise et désespérée. Bientôt, une comète rouge ardente entra en collision avec elle dans une explosion de lumière. Lyra serra la main d’Orfeo et murmura : « C’est une loi immuable du cosmos : quand le mal devient trop grand, il conduit toujours à l’autodestruction et à un recommencement. »

La scène changea : un autre monde apparut, encore brumeux mais traversé d’un souffle d’espoir. Une nouvelle comète s’en approchait, mais cette fois, deux points lumineux vinrent à sa rencontre depuis la planète et la détruisirent avant l’impact. Orfeo ressentit un soulagement immense.

Enfin, un troisième monde se montra à l’écran : la Terre, avec sa lune à proximité. Il vit des vaisseaux quitter la planète pour la lune, certains revenant, d’autres non. Puis un point rouge flamboyant surgit, fonçant sur la Terre, traînant une queue de feu. Une voix dit alors : « Dans la dimension temporelle de la Terre, nous sommes à présent en l’an 1986. » L’image s’effaça lentement.

Image illustrative où Orion (ancien habitant de Lucifer) montre à Orfeo, sur un écran de projection un futur possible de la Terre percutée par une comète en 1986.
Image illustrative où Orion (ancien habitant de Lucifer) montre à Orfeo, sur un écran de projection un futur possible de la Terre percutée par une comète en 1986.

Anxieux, Orfeo demanda ce qui allait advenir de la Terre. Orion répondit avec calme et compassion : tout dépendrait du progrès des humains vers l’unité, la compréhension et l’amour fraternel d’ici à cette époque. Une aide spirituelle leur serait donnée, par eux et par d’autres civilisations. Rien n’était fixé irrévocablement : s’ils cédaient à la prédominance du mal, ils s’enfonceraient encore davantage dans la matière et l’illusion. Mais s’ils s’éveillaient à la lumière, ils seraient sauvés. Orion conclut : « Puisque tu aimes tes frères de la Terre, Orfeo, combats jusqu’à ton dernier souffle pour les aider à bâtir un monde d’amour, de lumière et d’unité. »

Après les dernières paroles d’Orion, lourdes de sens et d’avertissement, il quitta la chambre en silence, laissant Orfeo seul avec Lyra. Elle lui adressa un regard empreint de douceur et posa la main sur le panneau de cristal. Aussitôt, l’écran tridimensionnel se ralluma, mais cette fois l’image ne montrait plus les étendues cosmiques. À la place, Orfeo vit les contours familiers de l’usine Lockheed de Burbank. La scène changea : il reconnut l’atelier où il travaillait, les radômes, et ses collègues Dave Donnegan et Richard Butterfield. Saisi d’un malaise, il sentit son corps se dissoudre, comme aspiré par l’image. Pris de panique, il voulut appeler Lyra, mais elle avait disparu, remplacée par un brouillard dense. Il perdit alors connaissance.

Lorsqu’il reprit conscience, il se retrouva debout à son poste de travail, à Lockheed, sans aucun souvenir des sept jours passés. Ce n’est que six mois plus tard, alors qu’il méditait seul au bord du lit asséché de la Los Angeles River, que tout lui revint avec une clarté absolue : son « réveil » dans l’usine, le choc ressenti en retrouvant la matière dense de la Terre, et le dégoût profond que lui avait inspiré la crudité de ce monde comparée à la perfection lumineuse de celui qu’il venait de quitter.

Il se souvint aussi du regard bienveillant de ses collègues, de leur soutien silencieux alors qu’il semblait en détresse. Dans cette compréhension nouvelle, il perçut leur véritable nature : derrière leur apparente simplicité d’ouvriers ordinaires, il reconnaissait les mêmes qualités de bonté, d’humilité et de noblesse que celles des êtres éthériques rencontrés dans l’autre monde. À cet instant, il comprit que ces vertus humaines étaient les reflets de la divinité présente en chacun, et que tout homme ou femme, même dans la condition la plus modeste, porte en soi un potentiel de grandeur spirituelle.

Orfeo se dit que si l’humanité pouvait seulement saisir cette vérité essentielle — que tous les êtres sont unis, issus d’une même source divine —, alors cesseraient les souffrances et les illusions de la matière. Si chacun atteignait ne serait-ce qu’un instant cette lumière intérieure, les chaînes de la servitude terrestre tomberaient, et le monde d’ombres disparaîtrait pour laisser place à la réalité spirituelle.

Plein de reconnaissance et d’espoir, il affirma sa foi profonde en l’humanité. Grâce à la bonté et à la sincérité de tant de personnes comme Dave et Richard, son amour pour ses frères humains demeurait inébranlable. Même si les êtres de lumière lui offraient de revenir parmi eux, il savait désormais qu’il refuserait. Son devoir était de rester sur Terre, d’aider les siens, et de lutter avec eux pour le triomphe du bien sur le mal. Il croyait avec conviction que chaque âme, prisonnière du temps et de la matière, finirait par se libérer et retrouver sa vraie nature de fils de Dieu.

Enfin, il nota un détail resté vif dans sa mémoire : la langue parlée par Lyra et les siens n’était ni l’anglais ni l’italien, mais une langue étrangère qu’il comprenait pourtant parfaitement durant son séjour. Après son retour, il n’en conservait qu’un souvenir confus, comme un mélange de sons dépourvu de sens, bien qu’il se rappelât clairement la signification de tout ce qui avait été dit. Seuls quelques mots demeuraient précis dans son esprit : les premiers qu’elle lui avait adressés en entrant dans sa chambre — « Un doz e pez lo », ou quelque chose d’approchant —, qu’elle avait traduits pour lui par : « Non, tu as perdu du poids. »

Une nuit de décembre, peu avant Noël, Orfeo Angelucci rentra seul chez son beau-père, Alfred Borgianini, dans une banlieue calme du New Jersey. Alors qu’il restait assis dans sa voiture, profitant de la fraîcheur de l’air, il entendit une voix familière prononcer son nom. En levant les yeux, il distingua dans la pénombre une silhouette s’avancer : c’était Neptune. L’apparence du visiteur était inchangée depuis leur première rencontre près de la Los Angeles River. Sa combinaison irisée semblait faite de lumière mouvante.

Mais cette fois, Orfeo ne ressentait plus la crainte mêlée d’émerveillement de leurs premiers échanges. Tout paraissait naturel entre eux. Neptune, rayonnant, lui adressa un chaleureux « Joyeux Noël », et Orfeo remarqua qu’il lui était désormais plus facile de comprendre ses paroles, comme si leurs niveaux de conscience s’étaient rapprochés.

Image illustrative de la rencontre inattendue d'Orfeo avec Neptune (habitant de l'ancienne planète Lucifer)
Image illustrative de la rencontre inattendue d'Orfeo avec Neptune (habitant de l'ancienne planète Lucifer)

Neptune confirma ce sentiment en expliquant qu’Orfeo était désormais un habitant de deux mondes : celui de la Terre et celui des sphères supérieures. Il lui dit qu’il avait été libéré de la matière, conscient à la fois dans le monde humain et dans le leur. Pendant les sept jours qu’Orfeo avait passés parmi eux, son corps physique sur Terre continuait d’agir sous la surveillance de Neptune. Le lien entre eux était désormais éternel.

Orfeo repensa alors à une phrase prononcée par Neptune lors de leur première rencontre : « Nous reviendrons, mais pas vers toi. » Il fit remarquer que sa présence actuelle semblait contredire ces mots. Neptune répondit avec douceur : « Nous ne sommes pas revenus vers toi, c’est toi qui es venu vers nous. Lorsque tu t’es éveillé comme l’un des nôtres, tu es rentré à la maison. Nous ne revenons pas vers l’ombre, Orfeo ; c’est le frère perdu qui revient à la lumière. Et depuis ce premier contact, nous ne t’avons jamais quitté. »

Orfeo comprit la vérité de ces paroles. Il dit que la Terre lui semblait souvent étrangère, comme une prison dont il s’était échappé sans s’en rendre compte. Neptune répondit qu’il n’était plus captif, qu’il avait brisé les chaînes de la matière, et que cette conscience faisait toute la différence avec la majorité des hommes qui ignorent leur propre esclavage spirituel.

La conversation se poursuivit sur les récents événements de la vie d’Orfeo. Neptune lui révéla qu’il l’avait accompagné tout au long de sa tournée de conférences, même dans les moments les plus difficiles, comme lors de la trahison de l’évangéliste qui l’avait abandonné. Il lui expliqua que sur Terre, tout obéit à une loi de cause et d’équilibre : lorsqu’un être échoue à accomplir sa tâche, un autre prend sa place, mais celui qui a failli devra compenser plus tard. Il lui conseilla d’accepter les épreuves avec courage et sérénité.

Neptune évoqua ensuite l’état du monde. Selon lui, la côte ouest des États-Unis connaissait alors un calme provisoire, mais de grands bouleversements se préparaient. Il annonça que les gouvernements savaient beaucoup de choses sur les soucoupes volantes, mais qu’ils n’en parleraient publiquement qu’à l’approche d’un moment décisif. Puis il ajouta avec gravité que des jours sombres approchaient : « L’heure de la tragédie est proche sur Terre. Dans l’histoire, elle sera connue comme le Grand Accident. » Ce cataclysme, expliqua-t-il, provoquerait de vastes destructions et de nombreuses morts, conséquences directes des actions humaines. Ce drame ne serait permis que pour tenter un dernier éveil collectif, afin d’éviter l’ultime guerre, celle de la Désolation. Il précisa qu’une chance, même infime, demeurait de l’éviter, car rien n’est irrévocable dans le temps.

Ces mots emplirent Orfeo d’une profonde tristesse. Dans le silence de la nuit, il crut entendre une musique lointaine venue du monde de Neptune, un chant céleste empreint de mélancolie. Alors, Neptune posa un regard plein de compassion sur lui et dit : « Ne sois pas abattu, mon frère. La nuit la plus noire précède toujours l’aube. Et l’aube est proche pour la Terre. »

Il lui parla alors d’un futur lumineux, d’un monde nouveau où l’humanité renaîtrait dans l’amour et la fraternité, un monde où les hommes seraient unis dans la conscience divine. Il assura qu’eux, les êtres de l’univers, attendaient ce jour avec foi et amour, prêts à accueillir les enfants de la Terre parmi eux. Ses dernières paroles furent une bénédiction : « Laisse notre amour et notre foi te soutenir, toi et les tiens. Et maintenant, bonsoir, Orfeo. »

Une brume argentée enveloppa alors Neptune. Sa silhouette devint de plus en plus transparente, jusqu’à se fondre dans la lumière ambiante. Orfeo distingua encore un instant le bruit léger de ses pas qui s’éloignaient, preuve que cet être, bien que d’essence lumineuse, pouvait à volonté rendre son corps plus dense ou se dissoudre dans l’éther.

Image illustrative de la disparition dans l'éther de Neptune (habitant de l'ancienne planète Lucifer) devant Orfeo, en fin de leur conversation.
Image illustrative de la disparition dans l'éther de Neptune (habitant de l'ancienne planète Lucifer) devant Orfeo, en fin de leur conversation.

En rentrant, encore sonné par sa rencontre avec Neptune, Orfeo trouva la maison pleine de proches et de voisins en effervescence. Tous parlaient à la fois d’un phénomène aperçu vers le nord-est : deux grandes lumières rondes semblaient « jouer à chat » sous une épaisse couche de nuages, virevoltant pendant près d’un quart d’heure. Leur excitation contrastait avec son calme : il les crut sans réserve, l’un de ses beaux-frères s’était même risqué à sauter d’une fenêtre pour mieux voir, mais refusa de s’y laisser entraîner. Il leur fit remarquer que, si l’Armée de l’air révélait un jour des informations nettes et incontestables sur les soucoupes, l’emballement qu’il voyait chez eux se transformerait en panique de masse ; d’où, selon lui, la stratégie officielle consistant à livrer des récits, puis à les tempérer aussitôt par des « explications » rassurantes, afin d’éviter l’hystérie. À l’aube, l’agitation retomba. Le lendemain, la presse confirma des signalements largement répartis dans la campagne : nombreux témoins, mêmes « lumières » insolites, rien à voir avec des lampadaires ou des faisceaux de projecteurs. Trois jours plus tard, le météorologue local, Mr White, expliqua pourtant l’épisode par la « pluie de météores » attendue. Orfeo s’en irrita : cette nuit-là, le ciel était couvert, les deux lumières avaient évolué sous les nuages près de quinze minutes, blanches, rondes, sans queue incandescente, description incompatible, selon lui, avec des météores. Il reprocha au « monsieur météo », souvent en défaut sur ses prévisions, d’avoir plaqué une réponse rassurante sans avoir étudié le phénomène, par peur de l’inconnu.

Pendant ce temps, le contexte mondial semblait lui donner raison : à la fin de décembre 1953, les récits d’activité de soucoupes se multipliaient par centaines. Le Canada annonçait la mise en place près d’Ottawa d’une station de détection, Project Magnet, dotée d’équipements coûteux destinés à repérer rayons gamma, fluctuations magnétiques et variations de gravité et de masse, autant d’indices d’un engin à contrôle magnétique, et son ingénieur, Wilbert B. Smith, évaluait à 95 % la probabilité d’existence des OVNI, sur la base de dossiers d’observations « bien authentifiées ». Le Canada développait en outre une soucoupe à réaction. D’autres pays (Grande-Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Suède, Norvège, France, Allemagne, Brésil, Japon, Danemark, entre autres) reconnaissaient ou documentaient des phénomènes similaires, même si, aux États-Unis, nombre d’avancées restaient classifiées.

En tournée dans l’Est, Orfeo affronta aussi des contradicteurs « extrémistes » qui tentaient de l’embrigader ; il répondit que rien « ne va » dans le communisme, doctrine qui nie la vérité et asservit l’esprit, et que le conflit moral à venir, Armageddon, trancherait entre le bien, promis à une progression plus haute, et le mal, voué à la mort et au recommencement dans un milieu plus hostile.

Peu avant le Nouvel An, la famille quitta le New Jersey pour rentrer à Los Angeles par la route. Le voyage, agréable pour les garçons, fut interrompu dans le désert entre les grottes de Carlsbad et El Paso : la voiture cala tard le soir, loin de toute ville. Mabel plaisanta qu’ils auraient bien besoin d’une soucoupe ; les enfants levèrent les yeux au ciel, mais Orfeo savait que les visiteurs n’interviennent pas dans les tracas ordinaires. Ce fut un camion-dépanneuse, on ne peut plus terrestre, qui les tira d’affaire ; le problème venait d’un minuscule câble desserré ayant provoqué un court-circuit. Orfeo, qui avait expliqué publiquement l’énergie électromagnétique des disques, se sentit un peu ridicule de ne pas avoir su résoudre un banal souci électrique, et se rappela qu’il devait garder « les pieds sur terre » pour ne pas se perdre « entre les mondes ».

De retour à Los Angeles, il se sentit d’abord délaissé, hésitant sur la façon de reprendre son œuvre. Puis un appel de Dorothy Russell, de Manhattan Beach, l’invita à parler au réputé Club Neptunien, un nom qui le frappa : coïncidence ou clin d’œil du destin ? La salle fut comble et la conférence un succès, relançant une série d’interventions dans l’Ouest et la reprise de ses réunions hebdomadaires au Hollywood Hotel. Malgré les exhortations récurrentes de Mabel à « tout oublier » et à retourner chez Lockheed, Orfeo sut qu’il ne reviendrait pas en arrière : quoi qu’il arrive, il continuerait à témoigner des visiteurs de l’espace auprès de quiconque accepterait de l’entendre.

Alors qu’Orfeo Angelucci quittait le pont pour rentrer chez lui, une voix familière l’appela : c’était Neptune, debout sur la berge, à l’endroit même où ils s’étaient rencontrés dix-huit mois auparavant. Surpris, Orfeo lui demanda s’il pouvait encore percevoir ses pensées. Neptune répondit que non, précisant qu’il existe des moments où nul ne doit pénétrer dans le monde intérieur d’un autre. Orfeo comprit alors que, dans la pleine conscience cosmique, chacun devient un univers protégé, uni aux forces du Père. Ces mots, qu’il prononça presque malgré lui, semblèrent aussi naturels à Neptune qu’à lui-même. Mais, aussitôt après, la figure de Neptune s’effaça, le laissant seul.

En descendant vers la rivière, Orfeo aperçut sous l’arche du pont une soucoupe volante doucement lumineuse. La porte s’ouvrit, et une femme apparut : Lyra, resplendissante. L’air autour d’elle vibrait d’une musique légère, et la nature semblait frémir à son approche. Sa robe blanche scintillait comme une lumière vivante, contrastant avec la densité de l’atmosphère terrestre. Elle tenait un verre dans la main et lui dit avec douceur : « Bois, Orfeo, et ta conscience redeviendra normale. Tu seras l’égal de tes semblables, capable de leur montrer le chemin. »

Image illustrative de la rencontre d'Orfeo avec Lyra (habitante de l'ancienne planète Lucifer) vers la rivière sous l'arche du pont.
Image illustrative de la rencontre d'Orfeo avec Lyra (habitante de l'ancienne planète Lucifer) vers la rivière sous l'arche du pont.

Orfeo hésita. Il craignait que ce breuvage ne rompe à jamais le lien avec Lyra et le monde lumineux d’où elle venait. Mais elle lui sourit, baignée d’une clarté dorée, et lui expliqua que tout ce qu’il avait vécu dans les mondes supérieurs avait été équilibré par des expériences correspondantes dans le monde matériel. Elle lui parla d’amour, la véritable constante de l’univers, non pas l’amour sensuel des hommes, mais l’amour désintéressé qui unit toute chose. Cet amour, dit-elle, est la véritable liberté. Elle l’exhorta à boire pour retrouver la paix intérieure.

Orfeo but lentement le liquide. Il sentit aussitôt son esprit s’éclaircir et une force nouvelle l’envahir. Le verre tomba sans bruit à ses pieds. Contrairement à ce qu’il craignait, Lyra ne disparut pas : elle semblait au contraire plus réelle, plus présente que jamais. Pourtant, elle lui annonça calmement qu’elle devait partir. Il fut saisi de tristesse, mais comprit aussitôt que ni elle, ni Neptune, ni les autres ne l’abandonneraient réellement. Il déclara qu’il comprenait enfin la signification du breuvage : il se sentait à nouveau chez lui sur Terre. Il lui dit qu’il savait désormais qu’il n’existait pas de mort véritable, seulement l’illusion qu’en ont les hommes. Tout pouvait être racheté, et leur lien demeurerait éternel.

Lorsqu’il releva la tête, Lyra avait disparu, ne laissant qu’un parfum doux et floral dans l’air. La soucoupe sous le pont s’était elle aussi effacée. Orfeo resta seul dans la lumière du soir, apaisé et conscient qu’il ne serait plus jamais seul dans aucune existence.

De retour chez lui, il sentit la chaleur et la paix l’envelopper. Ses enfants lisaient des magazines, et Mabel, sa femme, cousait tranquillement dans un fauteuil à bascule. En la regardant, il fut frappé par sa beauté simple, illuminée par la lampe : elle lui apparut comme une figure sacrée, reflet terrestre de Lyra et symbole de la féminité dans sa forme la plus pure. Il l’embrassa tendrement, et elle lui répondit avec un sourire : « C’est bon de t’avoir à nouveau à la maison. » Ces mots résonnèrent en lui comme une vérité profonde : Lyra et Neptune l’avaient vraiment ramené à sa famille et à sa vie d’homme.

Quand il alluma la radio, le contraste fut brutal : les nouvelles parlaient de la bombe H, d’armes chimiques, de guerres et de catastrophes. Le monde semblait s’enfoncer dans la peur et la destruction. Mais Orfeo sentit en lui une détermination nouvelle. Il comprit plus que jamais combien son rôle importait : aider l’humanité à s’éveiller. Selon lui, l’ancien âge de la discorde touche à sa fin, et l’aube du Nouvel Âge commence à poindre.

Il déclara vouloir consacrer sa vie à ceux qui œuvrent avec sincérité pour le bien de l’homme. L’heure est venue, dit-il, de voir se lever la grande promesse d’une ère de lumière. Les visiteurs de l’espace sont, selon lui, les messagers de cette aube. Malgré les erreurs, les guerres et les épreuves à venir, il croit que l’humanité s’élèvera rapidement, car l’arc-en-ciel de la promesse brille déjà dans le ciel. Les armées de la fraternité spirituelle de l’univers attendent d’accueillir les hommes parmi elles.

Orfeo conclut avec la conviction que l’univers et l’homme sont un seul être, que les innombrables entités à travers la création partagent la même essence spirituelle. Si les hommes s’éveillent enfin de leur rêve de mort, ils retrouveront la vie et la beauté véritables. Pour lui, le moment du choix est arrivé : l’humanité doit décider maintenant entre la lumière et l’obscurité, car il n’existe plus de voie intermédiaire.

Apparence des habitants de Lucifer :

Les habitants de l’ancienne Lucifer ressemblent à de magnifiques êtres humains. Toutefois ils n’ont plus de corps physique, c’est un corps dans un monde immatériel qui a la même forme qu’un corps humain physique, sur le plan astral probablement.

Lyra dit : « Nous ne quittons que rarement notre état d’être éthérique pour reprendre notre ancienne forme de manifestations personnalisées, tels que tu nous vois maintenant. »

Lyra est décrite comme une femme d’une grande beauté, dont la présence rayonne à la fois douceur, noblesse et une sorte de pureté lumineuse. Sa forme et son apparence possèdent les traits d’un être humain idéalisé, mais sublimés par la finesse éthérique propre au plan d’existence dans lequel elle vit. Son visage est gracieux, harmonieux, d’une grande délicatesse féminine, et semble baigner dans une lumière douce qui émane d’elle plutôt que de la frapper. Ses yeux expriment une compassion profonde, une compréhension paisible et une chaleur presque maternelle. Sa peau paraît lumineuse, légèrement irisée, comme les autres habitants de ce plan supérieur, et s’inscrit dans un ensemble où couleurs et contours semblent se fondre dans une matière subtile plus proche de la lumière que de la chair terrestre.

Elle appartient au même monde spirituel qu’Orion et Neptune, et son apparence demeure stable malgré les légères ondulations vibratoires qui affectent tout être de ce plan. Autour d’elle, Orfeo perçoit souvent des nuées iridescentes de couleurs changeantes — des halos qui traduisent ses échanges télépathiques ou ses états de conscience. Cette aura, dont les teintes se modifient avec une fluidité chromatique, renforce l’impression qu’elle est un être vivant essentiellement de lumière.

Lyra se déplace avec une grâce naturelle, calme et sans bruit. Ses gestes sont mesurés, empreints de douceur et d’élégance. Lors des repas, elle est souvent silencieuse et se contente d’échanger par télépathie avec les autres, ce qui provoque autour d’elle des jeux de couleurs mouvantes. Elle communique avec Orfeo par la parole lorsque cela est nécessaire pour qu’il comprenne, mais la profondeur de sa communication reste essentiellement vibratoire et intuitive.

Image fictive illustrative d’une apparence possible de Lyra (habitante de l'ancienne planète Lucifer, vivant depuis sur des plans supérieurs), selon la description de Orfeo Angelucci.
Image fictive illustrative d’une apparence possible de Lyra (habitante de l'ancienne planète Lucifer, vivant depuis sur des plans supérieurs), selon la description de Orfeo Angelucci.

Son véritable nom est Astra, c'est Orfeo qui a intuitivement voulu l'appeler Neptune sans savoir pourquoi, et l'être a accepté de se faire appeler ainsi, mais ce n'était pas son nom. En fait Orfeo apprend que Neptune est le nom que LUi portait lorsqu'il habitait sur Lucifer avec eux, et c'est pourquoi ce nom est remonté à son esprit en lien avec eux.

Donc "Neptune" apparaît à Orfeo sous l’aspect d’un être masculin d’une grande beauté, d’une perfection harmonieuse et presque irréelle. Son visage est régulier, rayonnant, doté d’une douceur et d’une noblesse qui impressionnent immédiatement Orfeo. Ses yeux sont plus grands et plus expressifs que ceux des humains, porteurs d’une profondeur et d’une compassion inhabituelles. L’ensemble de sa présence donne une impression d’élévation, de calme et de maturité spirituelle.

Son apparence n’est cependant pas totalement stable : Orfeo remarque à plusieurs reprises que son « uniforme » et certaines zones de son corps semblent trembler ou fluctuer comme vus à travers des vaguelettes d’eau, avec des variations de couleur qui évoquent un poste de télévision mal réglé. Seules son visage et ses mains restent parfaitement nets et constants. Neptune lui explique alors que cette instabilité provient de leur différence de plan vibratoire : il ne se montre que sous une approximation accessible à la perception d’Orfeo, et non sous sa véritable forme éternelle.

Son costume apparaît comme une tenue ajustée, lumineuse, composée de teintes changeantes évoquant des nuages bleuâtres et des éclats de lumière lunaire. La matière semble semi-éthérique, presque immatérielle. Cette tenue ne comporte ni décoration ostentatoire ni symbole distinctifs, mais émane une impression de pureté et de haute dignité.

Dans sa gestuelle, Neptune demeure parfaitement calme, mesuré et assuré. Il parle d’une voix douce, posée, toujours empreinte de compassion. Sa manière de s’adresser à Orfeo est empreinte d’une fraternité profonde, d’une bienveillance sans jugement et d’une compréhension totale des émotions humaines. Il semble percevoir les pensées d’Orfeo, ses doutes, ses peurs et ses questions, avant même qu’il n’ait le temps de les formuler.

Image fictive illustrative d’une apparence possible de Neptune (habitant de l'ancienne planète Lucifer, vivant depuis sur des plans supérieurs), selon la description de Orfeo Angelucci.
Image fictive illustrative d’une apparence possible de Neptune (habitant de l'ancienne planète Lucifer, vivant depuis sur des plans supérieurs), selon la description de Orfeo Angelucci.

Description de leur monde et de leur civilisation :

Leur monde actuel n’est pas une planète complète, mais un planétoïde survivant, fragment de l’ancienne planète Lucifer, qui orbitait autrefois entre Mars et Jupiter. Cette sphère réduite possède un horizon très proche, ce qui surprend Orfeo lors de sa visite. L’atmosphère y est d’une limpidité extrême, traversée de phénomènes lumineux inhabituels, comme des éclairs silencieux et des variations de lumière qui ne ressemblent en rien aux conditions terrestres. La surface a conservé une beauté éthérée, exprimant un mélange de matière et d’énergie subtile, reflet de l’état évolutif de ses habitants.

Extrait : « Lorsque je me réveillai, la lumière ruisselait brillamment dans la chambre. Un mur entier avait miraculeusement disparu, révélant un balcon extérieur. Je m’assis et regardai dehors, au-delà du balcon, un monde incroyablement magnifique et fantastique. Il était rayonnant de lumière, et cependant il semblait y avoir un amoncellement de lourds nuages se déplaçant au-dessus de nos têtes. Des éclairs en nappes étincelaient continuellement à travers les nuages arc-en-ciel, et le grondement constant de tonnerre lointain était légèrement plus fort. De plus, je vis des boules de feu brillantes se déplacer lentement, des météores, des signaux lumineux de différentes couleurs et des douches d’étincelles brillantes.

J’étais profondément perplexe, car tous ces phénomènes ne me semblaient pas du tout familiers comme cela avait été le cas pour tant d’autres choses dans ce monde. Je sautai du canapé et sortis en courant sur l’immense balcon, m’émerveillant du fantastique sentiment de légèreté et de force énergique dans mon corps.

Quel monde splendide j’avais sous les yeux ! Un monde de rêve, audelà de l’envolée la plus folle de mon imagination. Des couleurs sublimes et scintillantes partout. Des bâtiments merveilleusement beaux, construits dans un matériau ressemblant à une sorte de cristal-plastique, qui frémissait avec des teintes de couleurs continuellement changeantes. Tandis que j’observais, des fenêtres, des portes, des balcons et des escaliers apparaissaient et disparaissaient tout aussi miraculeusement sur les façades brillantes des bâtiments. L’herbe, les arbres et les fleurs étincelaient de couleurs vives qui semblaient presque briller de leur propre lueur.

Je retins mon souffle d’émerveillement. Et cependant, d’une certaine manière, cela m’était familier ; un monde que j’avais connu autrefois, et oublié ! Quelques personnes sculpturales et majestueusement belles marchaient dans les allées pédestres. Aucun véhicule d’aucune sorte n’était visible. Puis je vis Lyra et Orion converser ensemble près d’un grand jardin de fleurs circulaire, presque juste en-dessous de moi. Tous deux levèrent les yeux et sourirent, me lançant une salutation amicale. Je descendis en courant et les rejoignis en m’exclamant : « Quel monde magnifique ! »

« T’en souviens-tu, Neptune ? » demanda doucement Lyra. J’hésitai, puis répondis : « Beaucoup de choses me sont familières, mais d’autres ne le sont pas. Je ne me souviens pas des éclairs et du tonnerre constant. Et l’horizon semble n’être qu’à environ un kilomètre et demi de distance, alors qu’il devrait être… Il me semble me rappeler qu’il était presque sans limites ! »

Pendant un moment, il y eut un profond silence. Lyra jeta un regard interrogateur à Orion, et une expression de profonde tristesse traversa leurs visages, tandis que les vagues dorées de lumière iridescente autour d’eux passaient à un violet brumeux. Je compris immédiatement que j’avais dit quelque chose qu’il ne fallait pas.

[…]

(Lyra parle) « nous sommes sur l’un des plus gros planétoïdes de la planète détruite, Lucifer. Il ne fait que quelques centaines de kilomètres de diamètre, d’où la proximité de l’horizon. Le tonnerre, les éclairs et les phénomènes de couleurs dansant constamment dans l’atmosphère sont le résultat de perturbations magnétiques à cause de la proximité d’autres astéroïdes. Les nuages que tu vois au-dessus ne sont pas des nuages tels que tu les connais sur Terre, mais ils servent à dissimuler les débris de notre planète anéantie. Nous ne quittons que rarement notre état d’être éthérique pour reprendre notre ancienne forme de manifestations personnalisées, tels que tu nous vois maintenant. » »

Image illustrative du monde observé par Orfeo sur le planétoïde résiduel de l'explosion de la planète Lucifer, monde sur un plan plus éthéré (probabkement astral).
Image illustrative du monde observé par Orfeo sur le planétoïde résiduel de l'explosion de la planète Lucifer, monde sur un plan plus éthéré (probablement astral).

Ils étaient autrefois les habitants de la planète Lucifer, la plus belle et la plus lumineuse du système solaire. Leur civilisation y vivait sans douleur, ni mort, ni maladie. Mais, dans cette gloire, une partie d’eux devint orgueilleuse et se détourna de la Source, menant à une guerre fratricide. La planète fut détruite, laissant seulement une ceinture d’astéroïdes. Les êtres restés fidèles évoluèrent dans les mondes de lumière, tandis que les rebelles « tombèrent » dans l’évolution dense terrestre pour y apprendre la compassion et la fraternité par le cycle des incarnations. Les visiteurs d’Orfeo représentent les survivants spirituels de ce conflit ancestral.

La civilisation d’Orion, Lyra, Neptune et Astra est une société hautement évoluée, fondée sur l’harmonie spirituelle, la connaissance cosmique et la maîtrise des lois de la lumière. Le niveau de développement technologique y est indissociable du développement intérieur. Ils ne conçoivent aucune séparation entre science, art, éthique et spiritualité. Leur monde est l’héritier d’une ancienne civilisation glorieuse, antérieure à la chute de la planète Lucifer, et sa survie actuelle résulte d’un long processus d’évolution vers les dimensions supérieures.

Les habitants de ce monde se définissent comme des Frères de la Lumière, motivés par un amour profond envers l’humanité qu’ils considèrent comme leur parenté spirituelle. Ils assurent qu’ils ne peuvent abandonner les Terriens, même si ceux-ci sont prisonniers d’une évolution douloureuse. Leur relation à l’homme repose sur une compassion ancienne : ils voient en nous des frères exilés, tombés dans la densité matérielle, et travaillent inlassablement à guider et soutenir notre retour vers la compréhension, l’unité et l’amour du Père.

Ils ne décrivent pas un gouvernement au sens terrestre, car leur société fonctionne selon les lois cosmiques, fondées sur l’unité, l’harmonie et l’évolution spirituelle. La règle suprême est la Loi Cosmique de non-ingérence, qui interdit à un monde d’interférer directement dans l’évolution d’un autre. Toutes leurs actions sont régulées par cette loi : ils ne peuvent intervenir que dans les limites permises, principalement par inspiration, guidance et contacts individuels. Ils se considèrent responsables devant les sphères spirituelles supérieures qu’ils nomment les Grands, ou l’Esprit du Soleil.

La société n’est pas divisée en classes ou en castes. Le statut individuel se mesure à la qualité de la conscience, à la sagesse, à la capacité de servir et à l’harmonie vibratoire. Chacun occupe spontanément la place qui correspond à son niveau d’évolution intérieure. Les interactions sociales sont empreintes de respect, de douceur et d’un sens profond de l’unité.

Il n’existe aucune économie au sens terrestre. Les besoins matériels sont minimes et sont comblés par la maîtrise de l’énergie éthérique. La matière peut être densifiée ou raréfiée selon les besoins, ce qui rend obsolètes toutes les notions de production, accumulation ou rareté.

Leur technologie repose sur la lumière, l’octave éthérique et la modulation vibratoire, utilisant des forces naturelles encore inconnues sur Terre. Les vaisseaux qu’ils emploient sont des structures semi-immatérielles dont la densité peut être ajustée à volonté, devenant invisibles, se matérialisant ou se désintégrant par explosion ou implosion contrôlée. En maîtrisant les principes permettant d’approcher la vitesse de la lumière — qu’ils décrivent comme la « vitesse de la Vérité » — ils accèdent à des dimensions où le temps cesse d’exister, ouvrant la voie à des déplacements quasi instantanés dans l’espace. Leur contrôle des impulsions et des flux magnétiques leur permet également d’intercepter ou de dévier des corps célestes. Cette technologie, indissociable de la conscience, fonctionne autant par des mécanismes subtils immatériels que par des processus matériels modulés par la vibration.

Image illustrative de la technologie semi-immatérielle des vaisseaux de la civilisation des anciens habitants de Lucifer.
Image illustrative de la technologie semi-immatérielle des vaisseaux de la civilisation des anciens habitants de Lucifer.

Ils utilisent des vaisseaux éthériques pouvant se densifier partiellement dans la dimension terrestre. Ces vaisseaux prennent parfois l’apparence de soucoupes, parfois d’objets lumineux semblables à des bulles verdoyantes. Ils peuvent devenir invisibles en ajustant leur densité. Les déplacements se font par contrôle magnétique, par modulation de la matière et par gestion des champs de lumière. Certains engins interceptent même des comètes, démontrant un niveau technologique très avancé et profondément ancré dans les lois cosmiques.

Orfeo décrit un repas pris dans un réfectoire lumineux où tout semble rayonner de sa propre lumière. Les convives s’assoient autour d’une table déjà parfaitement dressée, sans serviteurs, et communiquent surtout par télépathie. Chaque assiette contient trois portions aux formes et couleurs différentes, ainsi qu’une boisson claire et énergisante. Les aliments ont un goût délicat et procurent une sensation immédiate de bien-être. Le repas reflète l’harmonie et la pureté de leur mode de vie, où la nourriture est simple, raffinée et intimement liée à l’équilibre spirituel.

Les espaces habités ne ressemblent pas à des villes terrestres. Il s’agit d’environnements harmonieux composés de structures circulaires, translucides, iridescentes et luminescentes. Les constructions semblent être vivantes, modulées par la lumière et la conscience plutôt que par le travail matériel. Les lieux sociaux sont calmes et parfaitement intégrés à leur monde.

Les habitats sont circulaires, en forme de dôme, faits de matières nacrées émettant leur propre lumière. Il n’y a pas de mobiliers tels qu’on les connaît. Les sièges semblent faits d’une substance vivante, s’adaptant instantanément au corps et produisant un effet apaisant. Le silence règne, accompagné d’une sensation constante de paix.

Leurs vêtements apparaissent souvent comme des uniformes irisés, semi-transparents, dont les couleurs changent subtilement, comme des nuages éclairés par la lune. Ces tenues semblent faites d’un matériau partiellement immatériel, vibratoire. Leur aspect n’est pas stable : ils peuvent onduler ou se troubler comme une projection fluctuante, soulignant leur nature éthérique.

Leur monde possède des paysages ouverts et lumineux, sans végétation terrestre classique. Tout semble baigner dans un halo de lumière douce, avec des horizons proches et une qualité atmosphérique presque onirique. Les phénomènes électriques et lumineux traversent le ciel, illustrant l’état vibratoire particulier de la sphère sur laquelle ils vivent.

La connaissance est considérée comme l’unique vertu véritable. Ils enseignent que l’œuvre principale de chaque âme est d’apprendre, de comprendre et d’évoluer. L’ignorance soutenue est vue comme le seul péché réel, car elle maintient la conscience dans l’illusion. Leur science dépasse la matière et inclut les lois de la lumière, du temps, de la conscience, et les mécanismes d’évolution cosmique.

Leur art est essentiellement vibratoire. La musique, par exemple, est diffusée dans des environnements par les parois elles-mêmes et correspond aux émotions profondes de l’être. Elle n’est pas produite comme une œuvre matérielle mais intégrée dans la structure de leur monde.

Leur croyance est centrée sur le Père éternel, la Source, l’unité et l’évolution spirituelle. Ils présentent Jésus comme une entité solaire, un esprit du Soleil venu volontairement dans la densité terrestre pour guider l’humanité. Leur vision de la cosmologie inclut la réincarnation, la sur-âme, le destin collectif, et la progression vers des octaves supérieures de lumière. Leur spiritualité est fondée sur la compassion, l’unité, la fraternité et le dépassement des illusions matérielles.

Ils voient l’univers comme une structure multidimensionnelle où la lumière, la fréquence et la conscience déterminent la forme des mondes. Ils décrivent un système de registres lumineux, les « Enregistrements de Lumière », où l’histoire de la Terre et de toutes les entités est préservée. Leur cosmologie accorde une place centrale à l’Esprit du Soleil, qu’ils identifient comme la source supérieure de vie et de connaissance.

Ils entretiennent des liens avec d’autres civilisations évoluées à travers l’univers. Certaines assistent la Terre, d’autres proviennent d’îles spatiales ou d’autres dimensions. Ils affirment que des forces négatives existent également dans l’univers, mais que la Terre en est protégée par la loi cosmique et par les armées éthériques.

Ils reviennent dans l’atmosphère terrestre parce que l’évolution humaine est en danger. Ils avertissent du « Grand Accident » et des risques d’auto-destruction par la guerre et le mal accumulé. Leur mission est d’aider l’humanité à retrouver son ancienne lumière, mais dans les limites strictes imposées par la Loi Cosmique.

Orfeo observe plusieurs types d’apparitions :

• deux petits disques verts flottants, silencieux, servant de projecteurs d’images tridimensionnelles ou de supports de communication.

Image illustrative des deux petits disques verts de 1 mètre vus par Orfeo lors de son premier contact par les habitants de l'ancienne Lucifer.
Image illustrative des deux petits disques verts de 1 mètre vus par Orfeo lors de son premier contact par les habitants de l'ancienne Lucifer.

• une bulle lumineuse géante ressemblant à un igloo translucide, qui se densifie progressivement avant de s’ouvrir pour accueillir Orfeo avec :
– un intérieur harmonieux et vivant où le siège, fait de matière iridescente, s’ajuste au corps et semble réagir à la présence ;
– des écrans en cristal capable de montrer des scènes cosmiques en trois dimensions, agissant comme des hublots sur l’univers.

Image illustrative du vaisseau dans anciens habitants de Lucifer en forme d'iglo,o en phase semi-matérielle translucide et irridescent comme le décrit Orfeo.
Image illustrative du vaisseau dans anciens habitants de Lucifer en forme d'iglo,o en phase semi-matérielle translucide et irridescent comme le décrit Orfeo.

Les engins liés à la civilisation de l'ancienne planète Lucifer sont des structures semi-immatérielles fonctionnant sur des principes vibratoires, lumineux et magnétiques entièrement inconnus sur Terre. Leur apparence, leur densité et même leur visibilité varient selon l’état vibratoire dans lequel ils se trouvent. Ils peuvent apparaître comme des sphères brumeuses, des dômes nacrés ou des disques lumineux, selon qu’ils se trouvent dans un état plus matériel ou dans une forme éthérique atténuée.

Les vaisseaux sont décrits comme étant faits d’une substance iridescente, nacrée, souvent comparable à une lumière solidifiée. Le matériau semble vivant, lumineux par lui-même, émettant des couleurs changeantes et des vibrations. Dans leur état stable, ils peuvent déployer un intérieur circulaire en forme de dôme, entièrement façonné dans une matière translucide et douce — murs, sol, siège et commandes compris.

Ils sont capables de modifier leur densité matérielle à volonté :
– devenir visibles ou invisibles,
– se matérialiser ou se désintégrer par explosion ou implosion contrôlée,
– flotter en état quasi immatériel comme une bulle de lumière, ou au contraire adopter une forme physique stable permettant l’accueil d’une présence humaine.
Ce changement d’état s'accompagne parfois d’un léger tremblement visuel, comme observé sur la silhouette de Neptune, indiquant un glissement partiel entre dimensions.

Selon la voix qui s’adresse à Orfeo, les vaisseaux utilisent des lois cosmiques fondées sur la lumière, l’octave éthérique et la vitesse proche de celle de la lumière — appelée « vitesse de la Vérité ». Dans ces conditions, la dimension du temps devient inexistante, permettant des déplacements instantanés ou ultra-rapides. Les engins peuvent également projeter des impulsions magnétiques capables de détourner des comètes ou d’agir sur des masses célestes, montrant un contrôle fin des forces naturelles.

Orfeo Angelucci explique qu’une soucoupe volante peut se manifester de nombreuses manières et que certaines personnes, dotées d’une sensibilité physique proche de la sienne, peuvent en percevoir la présence avant même de la voir. Ces individus ressentent souvent des symptômes particuliers : picotements dans la nuque, les bras ou la colonne vertébrale, sensation électrique, et parfois une impression d’urgence ou de contact invisible. Il cite le cas de Vernon Tyler, directeur de l’aéroport municipal de Santa Monica, qui, le 24 mars 1954 vers 22 heures, ressentit ces mêmes picotements au moment où quatre objets lumineux manœuvraient silencieusement dans le ciel au-dessus de sa maison. Le phénomène fut confirmé par plusieurs voisins, mais seul Tyler connut ces manifestations physiques, identiques à celles qu’Orfeo avait décrites dans ses propres expériences.

Orfeo précise qu’un « disque de cristal » peut être minuscule, parfois à peine deux centimètres et demi de diamètre, et traverser la matière sans obstacle. Invisible à l’œil nu, il peut flotter dans une pièce et apparaître dans l’obscurité sous la forme d’une lumière douce et intermittente. Beaucoup de gens, dit-il, voient des soucoupes sans s’en rendre compte. Il décrit alors les principales formes sous lesquelles ces objets apparaissent.

La première est « l’étoile erratique », un point lumineux dans le ciel nocturne se déplaçant sans bruit de moteur, souvent pris pour une étoile ou un avion. Vient ensuite « le météore », reconnaissable lorsqu’il ne laisse pas de traînée ardente, change soudainement de couleur, monte au lieu de descendre, ou effectue un virage brusque à angle droit. De grosses boules de feu évoluant horizontalement avant d’exploser sans bruit en pluie d’étincelles sont également, selon lui, des manifestations d’OVNI.

Orfeo décrit aussi « le disque argenté », l’un des plus caractéristiques. À première vue, il ressemble à un avion, mais sa forme ronde, ovale ou semi-sphérique, parfois plus sombre au centre, révèle autre chose. Le disque semble osciller, pulser, et son centre se déplace lentement sur sa surface. D’après Orfeo, cette zone sombre est le centre de contrôle du rayon qui relie le disque à son opérateur. Ce rayon agit comme la ficelle d’un yoyo, expliquant la précision des virages à angle droit.

Une autre forme fréquente est la « roue dans une roue », un disque tournant à l’intérieur d’un autre. Ce double mouvement correspond, selon lui, à la conversion d’une énergie magnétique en énergie concentrée que l’appareil décharge ensuite sur ses bords. Lorsqu’ils veulent se manifester, les opérateurs libèrent cette énergie, produisant des éclairs, des traînées lumineuses ou des flammes autour de l’engin.

Orfeo affirme que la propulsion magnétique, autrefois moquée, est désormais étudiée sérieusement. Des maquettes réagissant à cette force auraient été construites dans plusieurs laboratoires aux États-Unis, au Canada et ailleurs, certaines nations ayant pris une avance importante. Ce principe expliquerait tous les comportements observés des soucoupes et permettrait de fabriquer des modèles rudimentaires. Il soutient que, lorsque les autorités ont commencé à étudier ce mode de propulsion, toutes les références officielles aux soucoupes ont disparu. Les rapports continuent d’affluer, mais seuls quelques individus courageux, comme Frank Edwards, continuent d’en parler. Aujourd’hui, les discours officiels se limitent à évoquer des recherches sur les missiles et le magnétisme. Orfeo y voit un paradoxe : ceux qui niaient l’existence des soucoupes sont désormais les premiers à exploiter ces découvertes, tandis que ceux qui avaient plaidé pour leur reconnaissance sont ignorés.

Il ajoute que les visiteurs de l’espace ont révélé à l’humanité de nombreux principes scientifiques, mais que, sans compréhension morale équivalente, ces connaissances pourraient lui être retirées. Ils essaient de nous instruire comme des parents instruiraient un enfant, mais les hommes, dit-il, refusent d’apprendre.

Orfeo décrit ensuite la « flamme triangulaire », apparence lumineuse résultant de la formation de plusieurs disques déchargeant simultanément leur énergie. Parfois, il s’agit d’un seul objet semi-matériel dont la centrale énergétique est interne. Ce genre de phénomène serait produit à distance par un vaisseau-mère. Des expériences similaires auraient été reproduites dans certains laboratoires terrestres, bien que personne n’en parle publiquement.

Il évoque aussi « l’avion qui disparaît », une projection visuelle et sonore complexe : un engin attire irrésistiblement l’attention, semble terne et non réfléchissant, puis s’efface subitement. Autre type plus rare, la « torpille » ou « cigare », longue, silencieuse, d’apparence fluide, parfois munie de hublots. Ces vaisseaux maîtres, souvent longs de plusieurs dizaines de mètres, apparaissent seulement à des témoins choisis, pour une raison spécifique.

Enfin, la « soucoupe volante » proprement dite, sphérique ou discoïdale, constitue l’appareil de base. Sa taille varie de quelques centimètres à plusieurs kilomètres. Les plus grands servent au transport spatial et sont parfois recouverts de dômes transparents. Tous ces engins peuvent devenir opaques ou transparents à volonté, et seraient même plus actifs lorsqu’ils sont invisibles. D’après Orfeo, ils observent en silence la Terre, enregistrant paroles, pensées, événements, naissances, morts et mouvements politiques.

Un contact peut survenir sans que la personne s’en rende compte : le souvenir peut resurgir des années plus tard sous forme d’éveil spirituel. Les êtres de l’espace choisiraient parfois d’épargner aux individus toute vision directe, provoquant plutôt une compréhension intérieure. Ces personnes « savent » alors, sans savoir pourquoi, que les visiteurs sont présents. À l’inverse, ceux qui ont vu des manifestations éclatantes sans en être émus demeurent fermés à toute influence.

Orfeo conclut que, sur Terre, la croissance spirituelle passe inévitablement par la souffrance. Dieu, la nature et les visiteurs de l’espace éprouvent ceux qu’ils aiment pour les élever. L’ascension hors des ténèbres n’est jamais facile, mais elle reste possible à chacun. Nul n’est ignoré, sauf ceux qui choisissent de l’être. Le choix, affirme-t-il, appartient à chaque être humain.

Orfeo Angelucci décrit le fonctionnement et la structure des soucoupes volantes en insistant sur leur principe fondamental : la coopération avec les forces naturelles plutôt que leur domination. Selon lui, les hommes commettent l’erreur de vouloir conquérir l’espace, alors que les véritables voyageurs cosmiques s’y meuvent en harmonie, comme un danseur suivant le rythme de la musique ou un poisson glissant dans l’eau. Dans la nature, dit-il, rien ne triomphe des éléments : tout vit par coopération avec leurs lois, et quiconque tente de les défier en subit les conséquences.

Il explique que les vaisseaux spatiaux des visiteurs n’ont pas de lourdes coques métalliques, inutiles face aux rayons cosmiques. Leur structure est composée de multiples couches fines, semblables à du contreplaqué mais faites d’un matériau entre le cristal et le plastique. Certaines couches sont chargées positivement, d’autres négativement, séparées par des couches neutres. Un champ magnétique constant entoure le vaisseau et déstabilise les rayons cosmiques avant qu’ils ne touchent la coque ; leurs charges sont ensuite absorbées par ces couches alternées, empêchant toute pénétration. Il s’agit, pour Orfeo, d’un exemple parfait de coopération avec les forces universelles.

Il admet que les premiers vaisseaux spatiaux humains pourraient fonctionner partiellement sur ce principe, mais qu’ils échoueront tant qu’ils ne respecteront pas totalement l’harmonie naturelle. Il poursuit en affirmant que les atomes ne sont pas des particules tournoyantes, mais des bulles dans l’éther, et que les rayons de lumière sont des déchirures de cet éther. L’univers entier serait traversé par d’infinis flux magnétiques formant des sphères et des vortex. L’éther est, selon lui, un océan en perpétuel mouvement, et les soucoupes volantes exploitent ces forces en les convertissant en énergie d’attraction ou de répulsion, leur permettant de se déplacer dans l’espace avec une aisance totale, indépendamment du champ magnétique terrestre.

Orfeo décrit ces engins comme des disques de cristal développés dans des bains chimiques, dotés de systèmes conducteurs intégrés invisibles. Des spirales de fils parcourent leur surface depuis le centre jusqu’aux bords, de plus en plus serrées, jusqu’à atteindre des points microscopiques où les électrons excédentaires s’échappent, parfois visibles sous forme d’un halo lumineux ou de flammes. Cette structure cristalline leur permet d’affiner et de moduler les énergies électromagnétiques selon diverses fréquences. Les êtres éthériques, ajoute-t-il, peuvent même créer des soucoupes à partir de pensées matérialisées, attirant la substance autour de la forme mentale.

Les changements de couleur observés sur les disques viendraient de modifications précises dans la maille cristalline lorsqu’elle est soumise à des variations d’énergie électromagnétique. Dans certains cas, le cristal devient entièrement transparent, rendant le disque invisible. Lorsqu’une décharge électrique se produit, des flammes colorées ou des traînées lumineuses apparaissent autour de l’objet. En combinant impulsion et résistance énergétique, les opérateurs peuvent faire éclater le disque en une pluie d’étincelles.

Orfeo explique ensuite les virages à angle droit qui caractérisent les soucoupes. Celles-ci sont reliées à un vaisseau-mère par un rayon directeur qui les maintient fermement. Chaque atome et molécule de l’engin est alors synchronisé, rendant les effets d’inertie inexistants. Ainsi, la soucoupe peut changer brutalement de direction sans subir de choc. Il évoque un fragment de métal trouvé lors de son voyage à bord d’un de ces engins : une petite pièce lumineuse qui s’évapora dans sa main en quarante minutes. Il en conclut que ces matériaux peuvent se désintégrer à volonté, sous contrôle énergétique. Ces appareils, dit-il, peuvent apparaître ou disparaître à vue d’œil, être visibles à l’œil nu mais non captés par les caméras, ou inversement, enregistrés sur pellicule sans être perçus directement.

Beaucoup refusent cette explication, préférant imaginer des vaisseaux lourds, bardés de plomb, selon une conception purement matérielle que la science devra abandonner avant de pouvoir accéder à l’espace réel.

Orfeo aborde ensuite les « caméras extra-dimensionnelles » des soucoupes. Lorsqu’un disque survole une région terrestre, il enregistre toutes les vibrations et formes de vie, visibles ou invisibles, et transmet ces données au vaisseau-mère où elles sont archivées sur des instruments de cristal. Ces observations se déroulent le plus souvent lorsque les disques sont invisibles. Quand ils apparaissent, c’est pour susciter un éveil ou transmettre un message à un témoin choisi. Les visiteurs, explique-t-il, ne sont pas pressés : ils suivent le rythme cosmique de l’évolution humaine, progressant par étapes synchronisées avec les lois universelles.

Selon Orfeo, une soucoupe volante est bien plus qu’un engin : elle agit comme une caméra tridimensionnelle, une télévision, une radio et un véhicule combinés. Ce sont de véritables cerveaux artificiels dépourvus de conscience, capables d’observer, d’enregistrer et de communiquer simultanément à des niveaux multiples. Il estime que l’humanité s’approche lentement de cette technologie, du moins sur le plan conceptuel.

Extrait : « Puis Orion parla, disant : « Le Temps est une dimension, comme vos scientifiques le présument à présent avec justesse. Mais ce n’est une dimension que si on l’applique aux différentes densités de matière. Dans l’absolu, ou dans les états de conscience non-matériels, le Temps est inexistant. Disons donc que dans l’une des périodes de temps ou dimensions, il y eut autrefois une planète dans le système solaire de la Terre, appelée Lucifer. Elle possédait la plus faible densité matérielle de toutes les planètes. Son orbite se situait entre les orbites de Mars et de Jupiter. Parmi toutes les autres planètes, elle était la planète la plus radieuse de l’univers.

Le nom du prince de cette planète brillante était aussi Lucifer, un Fils bien-aimé de Dieu. » Orion fit une pause, et la tristesse devint plus profonde dans ses yeux. Puis il continua : « Les légendes de la Terre à propos de Lucifer et de ses armées sont vraies. La fierté et l’arrogance ont grandi dans le coeur de Lucifer et dans les coeurs de beaucoup de Lucifériens. Ils découvrirent tous les secrets de la matière et également le grand secret du Verbe Créateur. Au final, ils cherchèrent à tourner cette force omnipotente contre leurs frères qui étaient moins égoïstes. Et également contre les êtres éthériques et le Père, ou la Source, car ils commencèrent à avoir le désir de régner sur l’univers. Tu connais la suite de la légende : comment Lucifer et ces partisans furent abaissés depuis leur rang élevé. En termes plus simples, les Lucifériens qui étaient alors incarnés sous la manifestation la moins dense de la matière « tombèrent » dans des incarnations dans l’une des évolutions matérielles les plus denses, qui est l’évolution animale de la Terre. »

Je n’osais pas le regarder alors que ses paroles effrayantes touchaient des cordes sensibles et sombres de souvenirs dans mon coeur. « Alors vous voulez dire que… j’étais l’un d’entre eux ? » Des larmes honteuses de compréhension aveuglèrent mes yeux.

« Oui, Neptune », dit-il doucement, tandis que lui et Lyra passaient leurs bras autour de moi. Des vagues amères de honte et de chagrin affluèrent en moi tandis que je comprenais la terrible vérité des paroles d’Orion. Enfin, je dis avec hésitation : « Mais Orion, toi et Lyra, et ces autres qui marchent ici dans le jardin ; qui sont-ils ? »

« Nous faisons partie de ceux qui n’ont pas rejoint les Lucifériens dans leur révolte contre les armées éthériques », expliqua-t-il doucement. « Ainsi, bien que les Lucifériens aient détruit notre planète radieuse dans l’holocauste de leur guerre3, nous sommes entrés dans des mondes éthériques et non-matériels dans les plus hautes octaves de lumière, en tant que Fils de Dieu libérés, tandis que les armées lucifériennes sont tombées dans l’illusion mentale de la matière, sur la sombre planète des chagrins.

[…]

Orion, discernant ma pensée, secoua la tête et ses yeux magnifiques respiraient la compassion et la compréhension tandis qu’il disait : « Non, Neptune, n’aie pas peur, tu n’es pas Lucifer en réalité. En fait, tu fais partie des Lucifériens qui voulaient le moins rejoindre les autres ». Le soulagement m’envahit, me laissant faible et secoué tandis que j’entendais la voix d’Orion continuer : « Lucifer est présentement incarné sur Terre, mais nous ne te révélerons pas son identité présente. Il s’est incarné de nombreuses fois sur Terre4, et chacun de ses noms est familier même pour un élève d’école primaire. Mais certains de ces noms te surprendraient, car ils ne doivent pas correspondre à ce à quoi tu t’attends ».

De ces extraits il apparait clairement que ceux qu’ils aimaient mais qui ont suivi la voie négative se sont retrouvés à s’incarner sur Terre et que c’est la raison pour laquelle ils se sentent liés à la Terre, beaucoup des leurs y sont. Et ils désirent les aider.

Extrait : « De manière plutôt incongrue, je me souvins des phénomènes des soucoupes volantes sur Terre, ce qui me fit demander : « Mais si nous avons détruit votre grande planète, pourquoi vos disques rendent-ils visite à la Terre à présent ? Pourquoi Astra est-il entré en contact avec moi ? Pourquoi ne nous abandonnez-vous pas au destin que nous méritons, chacun d’entre nous enterré dans sa tombe individuelle de mort vivante ? »

La main de Lyra attrapa la mienne, et le bras d’Orion se resserra autour de mes épaules. « L’amour est plus fort que la vie, et plus profond que les profondeurs sans limites du temps et de l’espace », dit-il doucement. « Alors que nos frères sont perdus dans l’enfer de l’irréalité et tournent leurs yeux aveuglés et implorants vers les cieux muets, nous ne pouvons jamais les oublier. Nous intercédons sans cesse pour la libération de vos peuples. Ainsi aujourd’hui, chaque captif sur Terre possède en lui le pouvoir d’annuler sa captivité, à travers le mystère de l’Esprit du Christ Ethérique.

« À la fin, toute l’humanité profondément noyée dans le Temps et la Matière émergera dans la réalité, lorsqu’elle reconnaîtra la base unique de son être. Lorsque l’homme sera pour l’homme honnêtement et sincèrement, et non pas égoïstement ligué contre lui-même, l’heure de la délivrance de l’enfer sera proche. Nous attendons à présent au-delà de la grande et triste rivière du Temps et des Chagrins, les bras et le cœur ouverts pour recevoir parmi nous nos frères prodigues perdus, en ce grand jour où ils nous rejoindront en tant que Fils de Dieu libérés.

« Nos disques, ou nos soucoupes volantes, comme les appellent les Terriens, sont dans votre dimension spatio-temporelle comme des signes annonciateurs de la résurrection prochaine de l’humanité de la mort vivante. Bien que nos disques soient essentiellement éthériques, c’est-à-dire non matériels, ils sont contrôlés de manière à pouvoir presque instantanément attirer la matière pour gagner le degré de densité matérielle nécessaire, quel qu’il soit. Plusieurs autres types de vaisseaux spatiaux sont maintenant autorisés à rendre visite à la Terre dans certains buts. Ceux-ci proviennent d’autres mondes, et également d’îles spatiales de densités de matière diverses. Certains sont à la limite entre matérialité et immatérialité. Mais tous sont contrôlés par des intelligences d’une nature hautement spirituelle. Tous ont une mission d’amour envers leurs frères du Monde Obscur, mais la compréhension qu’a l’humanité de leur intention et de leur but ultimes ne deviendra pleinement apparente que plus tard dans la Dimension Temporelle de la Terre. Nous ne prétendons pas qu’il n’y a pas d’individus négatifs dans l’univers qui n’ont pas atteint des modes primitifs de voyage dans l’espace, mais pour l’instant la Terre est pleinement protégée d’eux, à la fois par la loi cosmique et par les armées éthériques. » »

Extrait : « Puis je retins mon souffle alors qu’il continuait : « Oui, la guerre viendra à nouveau sur votre Terre. Nous sommes impuissants à l’empêcher. Sur ta Terre, des millions combattront jusqu’à la mort pour leurs précieux idéaux et la liberté de l’esprit humain, avec seulement une minorité de leur côté pour l’emporter. L’heure de peine, qui dans l’histoire future sera connue comme ‘Le Grand Accident’, est plus proche que ne le pense aucun homme. Et déjà, les nuages de la guerre s’amoncellent à l’horizon, sombres et menaçants ; mais au-dessus de vos têtes rayonne l’arc-en-ciel, infini et éternel. L’humanité survivra à l’Armageddon, et se réveillera en un nouveau jour glorieux de camaraderie et d’honnête amour fraternel. A l’aube du grand Nouvel Âge de la Terre, tous oublieront leurs blessures amères et bâtiront ensemble de manière constructive les fondations solides de la Fraternité de l’Homme. »

Extrait : « Il poursuivit lentement et pensivement : « Les jours à venir sur la Terre sont connus de moi, mais par bonheur ils vous sont pour l’instant voilés, à toi et à tes congénères. Je peux te dire ceci : l’heure de la tragédie est proche sur Terre. Dans l’histoire, elle sera connue sous le nom de “Grand Accident”. Une grande dévastation, de la souffrance et la mort de beaucoup en résulteront. Peut-être peux-tu deviner comment l’Homme lui-même sera la cause directe du “Grand Accident”.

« Il n’est permis qu’en dernier espoir d’éveiller l’humanité à la terrible compréhension du prix affreux qu’elle paiera si elle entre dans l’holocauste sanglant de l’Armageddon. Il reste encore une chance infime d’éviter la Guerre de la Désolation, car dans la dimension temporelle, rien n’est absolu. Mais si l’horreur de la Guerre de la Fin d’un Âge devait arriver, des multitudes des nôtres seront prêts à aider tous ceux qui ne sont pas spirituellement montés contre nous. »

Je baissai la tête et, comme dans le lointain, j’entendis les échos de la musique à la beauté envoûtante de ce Monde Perdu ; une musique triste comme si des milliers de voix angéliques se joignaient en un hymne de chagrin. Enfin, Neptune dit doucement : « Mon frère de l’univers, ne sois pas atterré. Souviens-toi que la nuit la plus sombre précède toujours l’aube. Et l’aube est proche pour la Terre. Si proche que les premiers rayons glorieux apparaissent déjà pour beaucoup dans votre monde. Nous pouvons déjà contempler la réalité brillante de votre grand monde de demain ; un monde d’amour fraternel et de camaraderie lorsque l’Homme sera pour l’Homme, et relié dans l’unité à travers l’amour du Père. Les nuages à l’horizon passeront rapidement, et demain les chagrins sembleront n’être que des rêves de ténèbres. Nous de l’univers attendons l’aube du grand demain de la Terre, lorsque nous pourrons accueillir les enfants de la Terre parmi nous. Laissez notre amour et notre foi vous soutenir, toi et tes congénères. Et à présent, bonsoir, Orfeo. » »

Commentaire personnel :

Cette possible guerre mondiale nucléaire (c'est ce qu'on comprend bien) était annoncée comme toute proche à Orfeo en 1952, donc pour les années 1960. Or on sait qu'une guerre nucléaire mondiale a failli avoir lieu à cause des tensions de la guerre froide par exemple avec l'affaire de la baie des cochons en 1961 à Cuba et surtout notamment en 1962 avec l'histoire des missiles de Cuba, c'est passé à presque rien de la guerre nucléaire. Il y a donc eu des interventions de dernière minute qui ont changé cette ligne temporelle future de l'humanité qui était très probable.

Si les terriens continuent dans une voie négative extrême, notamment si ils s'engagent dans la voie de la guerre nucléaire mondiale, l'Armageddon, cela les conduire à être si négatifs que c'est l'univers qui enverra un moyen de les éliminer pour repartir sur de nouvelles bases, par une comète, comme cela semble être le cas pour d'autres mondes dans l'univers, comme vont le lui montrer Orion et Lyra.

Extrait : « Au bout d’un moment, Orion et Lyra s’assirent près de l’étrange écran de contrôle en cristal et s’adossèrent dans le divan. Orion toucha un disque en cristal et immédiatement, tout un mur de la chambre s’ouvrit sur un immense vide intersidéral en trois dimensions. La chambre s’assombrit, et je vis dans ce vide intersidéral une magnifique vue du cosmos. Mais tout l’espace était brillant de lumière ; les étoiles et les soleils rayonnaient d’un éclat rougeâtre profond, et seules les planètes apparaissaient à des degrés divers d’obscurité. La scène se focalisait sur une partie des cieux qui ne m’était pas familière. Un soleil et un certain nombre de planètes l’entourant furent bientôt en vue.

Puis la scène fut centrée sur une seule planète de ce système solaire inconnu. C’était une planète élégante et contente d’elle-même, et apparemment aussi efficace qu’une boule de billard. Mais elle était d’une teinte excessivement sombre et entourée de vagues concentriques d’un gris profond. Une vibration ou une émanation tangiblement mauvaise, désagréable et totalement dénuée d’inspiration ou d’espoir, provenait d’elle. En approchant de ce monde, je vis un point lumineux rouge doté d’une longue queue nébuleuse. Le point enflammé semblait irrésistiblement attiré vers le monde obscur. Les deux entrèrent en collision dans une spectaculaire démonstration enflammée. Je sentis la main de Lyra sur la mienne tandis qu’elle murmurait : « C’est une loi immuable du cosmos qu’une trop grande prépondérance du mal résulte inévitablement en autodestruction et en un nouveau départ. »

La scène changea pour passer à une autre partie de l’univers. Un autre monde sombre et brumeux fut en vue, bien qu’il ne fût pas aussi sombre que le premier monde. Un vif sentiment de vie et d’espoir émanait de ce monde. Mais je vis à nouveau un point rouge enflammé fataliste s’approcher, et il était évident que ce monde aussi était condamné. Je frissonnai en pensant aux conditions sur cette planète en cet instant de damnation. Mais ensuite je retins mon souffle en apercevant deux minuscules points se rapprocher en provenance de ce monde, apparemment pour intercepter la comète enflammée. Intuitivement, je compris que les points étaient contrôlés à distance par des êtres intelligents sur la planète, qui concentraient les impulsions magnétiques des points sur la comète. Soudain, la comète explosa, laissant le monde indemne. Je poussai un soupir de soulagement.

La scène changea une fois de plus et se focalisa sur un troisième monde. De toute évidence, celui-ci était un monde « entre-deux », pas aussi sombre et désespéré que le premier, et cependant pas non plus aussi léger et inspiré que le deuxième. À gauche de cette planète apparut un autre corps plus petit ; je le reconnus comme étant notre lune, et la planète comme étant la Terre. En provenance de la planète, plusieurs vaisseaux spatiaux minuscules se dirigèrent vers la lune et ne revinrent pas. Puis une minuscule flotte de vaisseaux spatiaux se dirigea vers la lune, mais certains d’entre eux revinrent vers la Terre.

Soudain, de façon terrifiante, à droite de la planète Terre apparut un point rouge enflammé de damnation cosmique. Il grossit rapidement, laissant derrière lui une queue ardente de flammes. Il était évident que la comète était irrésistiblement attirée vers la Terre. Ni Lyra ni Orion ne parla, mais une voix étrange déclara : « Dans la Dimension Temporelle de la Terre, nous sommes à présent en l’an 1986. »

Je frissonnai et attendis avec anxiété, mais la scène de mauvais augure s’effaça lentement de l’écran. Je me tournai vers Orion avec agitation. « Mais qu’arrive-t-il à la Terre ? »

Orion et Lyra me regardèrent tous deux avec compassion tandis qu’Orion répondait : « Cela dépend totalement de tes frères de la Terre et de leurs progrès dans l’unité, la compréhension et l’amour fraternel au cours de la période de temps qu’il leur reste entre le prétendu présent et l’année 1986. Il leur sera donné toute l’aide spirituelle possible, pas seulement par nous-mêmes, mais aussi par d’autres venus de tous les coins de l’univers. Nous croyons qu’eux et leur monde seront sauvés, mais dans aucun cadre ou dimension temporelle le futur n’est jamais écrit de manière irrévocable. S’ils attirent sur eux-mêmes l’autodestruction de leur planète à travers une trop grande prépondérance au mal là-bas, cela sera synonyme d’une autre chute pour les entités de la Terre dans des filets encore plus denses de matérialité et d’irréalité. Puisque tu aimes tes frères de la Terre, Orfeo, bats-toi jusqu’à ton dernier souffle pour les aider à atteindre un monde d’amour, de lumière et d’unité. »

Avec ces paroles terribles et impressionnantes, il se leva et sortit lentement de la chambre, me laissant seul avec Lyra. »

Commentaire personnel :

On sait qu’aucune comète n’a percuté la terre en 1986, donc la ligne de temps a changé. D’ailleurs ils l’annoncent comme un fait prévu si l’humanité continue sur une voie très négative sans possibilité de changement, ans quoi cela n’arriverait pas. A noter que beaucoup d’autres contacts extraterrestres avaient prévu des catastrophes, basculement de pôles, guerre nucléaire, destruction solaire etc pour entre les années 1980 et 2000.

On voit que c’est le cas par exemple pour les contacts de Raphaël Chacon par Zeti dans la constellation d'Orion, comme dans celui de Roseline Pallascio avec Mératos de la galaxie Agni, celui du professeur Hernandez concernant Inxtria dans la constellation d'Andromède, celui de Jacques Carter contacté français, le contact de Artur Berlet avec Acart qui prévoyait une destruction nucléaire des terriens à coup sûr sans date, le contact de Stephan Denaerde avec Iarga qui prévoyait des destructions cataclysmiques sur Terre sans date. Ici avec Orfeo Angelucci et d’autres non cités. Dans le cas de la race de Zeti, ils rapatriaient toutes les âmes des leurs incarnés sur Terre qui le désiraient suite à contact direct avec elles pour cause de leur éviter de vivre des drames catastrophiques à venir et Raphael Chacon a disparu, parti avec eux.

On peut noter qu’il a été dit par des êtres de l’Alliance extraterrestre de notre système à Anne Givaudan qu’un temps supplémentaire a été accordé à l’humanité, en changeant sa ligne temporelle prévue de cataclysmes, rendant ainsi suspendues et non valides toutes les prophéties, prédictions du futur par des moyens spirituels ou technologiques concernant l’humanité.

D’ailleurs on a aussi l’excellent auteur d’ouvrages de compilation et recherches ufologiques et au-delà, Alain Moreau, qui a de ses propres enquêtes pu conclure que la ligne temporelle terrienne a été modifiée et les prophéties cataclysmiques pour les terriens qui auraient dû se produire déjà et sont prévues pour nos époques, sont suspendues.

Un ami contacté a reçu cette même information aussi récemment de son propre contact.

À Noël 1952, la vie d’Orfeo Angelucci sembla revenir à la normale. Aucun nouveau contact ne s’était produit, les observations de soucoupes avaient cessé et les journaux n’en parlaient presque plus. Bien qu’il eût terminé le manuscrit de son journal, Les Temps du Vingtième Siècle, il n’osait plus le publier. Mabel l’en dissuadait, craignant le ridicule et les conséquences sur leur famille. Malgré sa conviction d’avoir une mission à accomplir, Orfeo finit par céder et décida d’oublier ces expériences, persuadé que tout cela appartenait désormais au passé.

Mais à la fin de janvier 1953, des rapports militaires relancèrent le sujet : l’Air Force signalait de nombreuses soucoupes volantes observées au-dessus de la Corée et du Japon, parfois détectées par radar. Ces nouvelles ravivèrent son enthousiasme. Il passait ses soirées à scruter le ciel, apercevant parfois des lumières qu’il interprétait comme des disques, reconnaissant leur présence par la réaction de son propre organisme aux effets électromagnétiques. Peu à peu, la honte d’avoir renié la promesse faite à Neptune le rongea. Il se reprocha de n’avoir rien fait pour informer l’humanité et décida enfin d’assumer son rôle, quoi qu’il en coûte.

Sans prévenir Mabel, il envoya son manuscrit à plusieurs éditeurs. Les réponses furent toutes négatives ou moqueuses. L’un lui conseilla de l’envoyer à un magazine de science-fiction, un autre le traita de fou. Un éditeur souligna les contradictions du texte, où Angelucci admettait parfois que son expérience pouvait être imaginaire. Orfeo expliqua qu’il voulait présenter les faits avec prudence, laissant les lecteurs juger par eux-mêmes, afin d’éviter un choc trop brutal. L’éditeur accepta de publier l’ouvrage à condition de le remanier lourdement, ce qu’Orfeo refusa.

Après de nombreux refus, une petite maison d’édition accepta finalement de l’imprimer tel quel, à condition qu’il finance entièrement l’opération et distribue lui-même les exemplaires. Il accepta sans hésiter, malgré les avertissements de l’éditeur qui craignait qu’il ne devienne la risée du public. Le 19 février 1953, parut ainsi la première et unique édition des Temps du Vingtième Siècle, un tabloïd de huit pages relatant fidèlement ses expériences. En le tenant entre ses mains, Orfeo éprouva un profond soulagement, convaincu d’avoir enfin accompli son devoir.

Mais Mabel fut bouleversée. Découvrant le journal, elle s’effondra, lui reprochant d’avoir compromis leur sécurité, leur travail et la réputation de leurs fils. Orfeo resta ferme : il devait le faire pour être en paix avec lui-même. Les réactions publiques confirmèrent les craintes de Mabel. Des journaux publièrent des articles moqueurs insinuant qu’il était mentalement dérangé. Les garçons furent tournés en ridicule à l’école, et Mabel subit de nombreuses remarques au travail.

Pourtant, tout ne fut pas négatif. Quelques personnes se montrèrent sincèrement curieuses, et Orfeo reprit ses conférences hebdomadaires au Los Feliz Club House, où il put distribuer son journal. À mesure que l’intérêt grandissait et que certains lecteurs prenaient son témoignage au sérieux, il retrouva un peu d’espoir. Malgré les humiliations, il se sentit enfin en accord avec sa conscience : il avait tenu parole envers les visiteurs de l’espace.

Après la parution de son journal, Orfeo Angelucci vit apparaître un nouveau phénomène lié aux avions.

  • 3 mars 1953, après-midi — chez lui : entendant un bruit d’avion anormalement régulier, Orfeo sort et observe un petit appareil « ordinaire » venir du nord. Lorsqu’il passe près du disque solaire, l’avion disparaît instantanément, et le bruit du moteur cesse au même moment. Orfeo n’a aucun des symptômes physiques associés aux soucoupes volantes et pense donc à un avion conventionnel.
  • 7 mars, vers 17 h — près du théâtre Los Feliz : avec sa voisine Jane Vanderlick, il observe un avion terne, aplati, sans reflets du soleil couchant. Sous leurs yeux, l’appareil disparaît soudain dans un ciel clair, et le bruit cesse. Jane confirme l’incident.
  • Quelques jours plus tard — près de Lockheed : avec un groupe d’employés (dont Richard Butterfield, sceptique), ils regardent un bimoteur « ordinaire ». L’appareil paraît aplati et sans reflets. Un éclair bref l’enveloppe ; l’avion et le bruit disparaissent. Plusieurs témoins l’ont vu ; Butterfield reste abasourdi. Orfeo ne propose pas d’explication et garde pour lui ses deux observations précédentes.

Orfeo note que, passé une semaine, beaucoup rationalisent ou oublient. Les moqueries à l’usine s’intensifient, certains l’accusant de chercher la publicité. Ne voulant ni se taire ni subir ce climat, il décide de démissionner.

Août 1953 — séries d’observations à l’usine :

  • 14 août : travaillant dehors avec Ernie Oxford (sceptique), Orfeo aperçoit une soucoupe au-dessus des montagnes de Burbank. Ernie la voit aussi, puis elle « se retourne » et disparaît. Depuis, Ernie parle surtout de soucoupes ; il reste sceptique sur l’histoire d’Orfeo, mais admet avoir vu un disque.
  • 21 août, 21 h 15 : sentant un frisson annonciateur, Orfeo sort avec des collègues. Tous voient un disque rouge au-dessus de l’usine. Selon leurs récits, il se place sous la lune, monte, passe du rouge à l’ambre puis à l’argenté, jusqu’à se confondre avec l’éclat lunaire et disparaître. Douze hommes témoignent du même déroulé : Dave Donegan, Al Durand, Dave Remick, Michael Gallegos, Richard Becker, Richard McGinley, Bruce Bryan, Ernie Oxford, Louis Pasko, plus deux non identifiés. Cette observation publique enlève à Orfeo une partie de la réputation de menteur qu’on lui collait.
    • Ernie Oxford et Michael Gallegos restent troublés : ils disent avoir vu Orfeo « attiré » vers la porte, comme sous influence, et affirment avoir ressenti, eux aussi, « quelque chose d’indescriptible ». Orfeo parle d’un signal intuitif et d’une réaction physique annonçant la proximité d’un disque.
  • 28 août — dernier soir de travail : avec Don Quinn (très sceptique), Orfeo montre un disque argenté longeant la crête vers le sud-est. Don l’observe, questionne ses manœuvres immobiles en l’air ; le disque disparaît soudain. Don reconnaît que le vol ne ressemble à rien de connu, mais peine à croire ce qu’il a vu.

Contexte extérieur (août) : un communiqué INS (1er août) cite l’Air Force : ~12 avions non identifiés auraient franchi le périmètre radar arctique (Groenland, Alaska), suivis au radar ou vus émettant une vapeur blanche, puis « disparaissant » des écrans avant interception. Le lendemain, un contre-communiqué nie l’information. Pour Orfeo, ce schéma (annonce puis rétractation) est délibéré : étouffer des nouvelles déconcertantes pour éviter panique et hystérie nationales, ce qui correspond, selon lui, à ce que souhaitent les visiteurs.

Interprétation d’Orfeo :

  • Les « avions qui disparaissent » ne se désintègrent pas forcément. Les vaisseaux, faits surtout d’une substance cristalline, peuvent paraître transparents, opaques, changer de couleur selon l’énergie et son contrôle sur leur structure moléculaire.
  • Ces « disques de cristal » peuvent projeter l’image d’avions ordinaires et reproduire le son de moteurs, des effets détectables aussi au radar.
  • Son propre organisme sert parfois d’« indicateur » : il ressent physiquement la proximité des soucoupes (effets électromagnétiques), ce qui l’aide à distinguer les disques de simples avions.

Face aux moqueries et au climat à l’usine, la décision d’Orfeo de partir est confirmée. Malgré les tensions, la série d’observations partagées avec des collègues lui apporte des témoins directs et renforce sa détermination à assumer son récit.

Après ses derniers jours chez Lockheed, Orfeo Angelucci repensa aux paroles de Neptune (« La route s’ouvrira… ») et constata que l’intérêt autour de ses expériences grandissait : appels, lettres, visites, affluence croissante aux réunions hebdomadaires. Les rencontres, d’abord au Los Feliz Club House, devinrent trop fréquentées. Max Miller (président de Flying Saucers International) et Jerome Criswell proposèrent de louer la salle de musique du Hollywood Hotel, où les réunions dominicales se poursuivirent plusieurs mois avec des publics enthousiastes.

Paradoxalement, alors que l’intérêt populaire montait, presse, radio et télévision cessèrent soudain de traiter les soucoupes volantes ; même des auteurs de science-fiction évitèrent le sujet. Orfeo y vit une « accalmie » permettant aux personnes affirmant de vrais contacts de travailler sans interférence des récits officiels biaisés. Les noms connus (Gerald Heard, Frank Scully, Donald Keyhoe, Fate, Ray Palmer) avaient éveillé le public ; de nouveaux « contactés » prirent la parole (George Van Tassel, Truman Bethurum, George Adamski, George Williamson, Alfred Bailey), souvent tournés en dérision par les rares journaux qui les mentionnaient.

Lors de ses propres interventions, Orfeo sentait parfois une « autre personnalité » l’envahir, parlant dans une langue à demi oubliée ; il peinait alors à traduire clairement, malgré la sensation d’avoir des réponses à portée de main. Malgré ces difficultés, l’audience augmenta.

Max Miller proposa d’organiser une Convention sur les soucoupes volantes au Hollywood Hotel : stands de photos et maquettes, livres, brochures, envoi de prospectus et d’invitations aux intervenants. Une semaine avant l’ouverture, presque aucun orateur n’avait confirmé, au grand découragement de Max. Orfeo pressentit pourtant que tout irait bien. Effectivement, tous les invités se présentèrent, et d’autres en plus : Frank Scully, Arthur Louis Joquel II, George Van Tassel, George Adamski, Truman Bethurum, John Otto (Chicago), Harding Walsh et un mystérieux « Dr X » qui fit un exposé marquant avant de disparaître sans révéler son identité. Plusieurs conférenciers dirent avoir ressenti, deux jours plus tôt (vendredi), un élan irrésistible de venir — signe, selon Orfeo, d’une influence subtile des visiteurs.

La convention fut un succès massif : pendant trois jours et trois nuits, la foule déborda jusque sur les pelouses et Hollywood Boulevard. Orfeo demanda même d’arrêter la publicité le deuxième matin. Les grands journaux couvrirent l’événement sur un ton ironique ; de petits titres l’accusèrent de combine mercantile. Orfeo fut sollicité en continu, veillant presque sans dormir. Il garda son calme grâce à une « force » qui le soutenait dans les moments d’épreuve. Le dernier soir, épuisé, il perdit cependant son sang-froid à plusieurs reprises, notamment face à une femme qui l’assaillait de citations bibliques pour le discréditer. Plus éprouvant encore, un groupe de matérialistes chercha à le « confondre » par un interrogatoire agressif fondé sur des arguments de « bon sens » et de physique élémentaire, le taxant de quête de publicité et de mensonge. Trop fatigué pour répondre, Orfeo sentit comme un voile tomber ; leurs attaques devinrent des « ombres sans conséquence ».

Il repensa alors à une scène vécue quelques semaines plus tôt à une convention d’auteurs de science-fiction à l’Hotel Commodore (Los Angeles). Des intervenants y avaient déclaré le thème des soucoupes « tabou » pour le milieu. Lorsque Gerald Heard prit la parole, il admonesta l’assemblée pour sa baisse de qualité et, concluant avec éloquence, posa le regard sur Orfeo ; Orfeo éprouva une étrange « connexion » comme des vortex lumineux. Heard termina sur : « Il est l’Éveilleur ; il n’est pas encore apparu, mais il pourrait très bien se trouver ici ce soir. » Orfeo en tira l’idée que les circuits médiatiques et la science-fiction avaient été comme « détournés » du sujet, ouvrant un passage aux amateurs sincères et aux contactés pour accomplir leur mission sans être noyés sous le sensationnalisme.

Bilan d’Orfeo : le retrait des médias a, paradoxalement, libéré l’espace public pour des témoignages directs. La convention a validé cet élan : affluence, orateurs au rendez-vous, intérêt continu malgré les moqueries. Éprouvé mais soutenu par une « paix intérieure », il voit sa « route » s’ouvrir, conformément aux paroles de Neptune.

Durant les jours qui suivirent son expérience de retour de mémoire de son voyage dans un monde étranger, Orfeo Angelucci resta profondément marqué par le souvenir du monde lumineux qu’il avait visité. Sa perception de la vie terrestre en fut bouleversée. Il se sentait transformé, étranger à ce monde qu’il considérait désormais comme limité et illusoire. Tout lui paraissait différent, comme vu à travers une conscience agrandie. Un après-midi, dans les rues de Los Angeles, il observa les passants et fut frappé par leur isolement intérieur. Chacun semblait enfermé dans son propre univers de préoccupations, indifférent aux autres, prisonnier de ses ambitions ou de ses peurs. À ses yeux, la Terre ressemblait à un cimetière d’êtres vivants, où chacun marchait seul, enfermé dans une cellule invisible de solitude et de matérialité.

Rentré chez lui, il sentit venir une tempête et se rendit jusqu’au lit asséché de la Los Angeles River, où l’eau commençait à couler à nouveau. Il contempla le ciel sombre et pensa que ces nuages symbolisaient l’isolement de l’humanité, coupée du reste du cosmos. Tandis que les civilisations spirituelles de l’univers vivaient dans l’unité et la communication à travers l’espace, les hommes de la Terre se croyaient supérieurs alors qu’ils vivaient confinés sur une petite planète, incapables de percevoir le grand ensemble dont ils faisaient partie. Selon lui, l’atmosphère terrestre, avec ses couches de gaz ionisés, formait une barrière qui renvoyait les signaux radio et empêchait la communication spirituelle ou interplanétaire. Il se demanda pourquoi l’humanité était ainsi isolée, séparée de la fraternité universelle.

Soudain, la tempête éclata. Le vent fouettait les arbres, la pluie tombait violemment, des éclairs illuminaient le ciel et le tonnerre grondait. Chaque décharge électrique provoquait en lui une douleur physique, comme s’il ressentait profondément les tensions de la nature. Trempé et épuisé, il rentra chez lui et alla se coucher.

Les semaines suivantes, il poursuivit ses conférences au Hollywood Hotel, mais éprouva une insatisfaction croissante : il avait le sentiment de ne toucher qu’un petit nombre de personnes, alors qu’il espérait éveiller une conscience plus large. En septembre 1953, un tournant se produisit avec la publication d’un article de Paul Vest dans le magazine Mystic, relatant son voyage à bord de la soucoupe volante. Le texte suscita un vif intérêt : il reçut des lettres venues de tout le pays, ainsi que du Mexique et du Canada. Beaucoup semblaient intuitivement prêts à entendre son message.

Parmi ses correspondants, un évangéliste de la côte Est, célèbre pour ses émissions de radio, l’appela. L’homme affirma qu’après avoir prié pour recevoir un signe, une soucoupe volante était apparue dans le ciel au-dessus de lui, vision confirmée par un capitaine de police et ses hommes. Convaincu de la véracité du témoignage d’Orfeo, il l’invita à venir parler dans l’est du pays. Comme Orfeo avait quitté son emploi et disposait de peu de ressources, l’évangéliste lui envoya cent dollars et un contrat prévoyant une rémunération pour chaque conférence.

Orfeo accepta, espérant atteindre un public plus vaste tout en assurant la subsistance de sa famille. Dans les villes de l’est, il rencontra un auditoire enthousiaste, ouvert à l’idée des visiteurs de l’espace. Cependant, il découvrit bientôt que l’évangéliste n’avait pas tenu sa parole. Non seulement il ne le paya pas, mais il l’abandonna à son sort, loin de chez lui, sans argent. Orfeo ne révéla pas son nom, estimant que le détail importait peu, mais il en tira une leçon : dans le domaine spirituel comme ailleurs, l’hypocrisie est fréquente, et beaucoup de croyants apparents manquent de sincérité. Pourtant, il gardait foi en la véritable spiritualité, celle des âmes honnêtes, et voyait dans la bonté de Dieu et dans la fidélité des êtres supérieurs une force majoritaire dans l’univers, à l’image des visiteurs venus des étoiles.

Sans argent et bloqué dans l’est, Orfeo finit par recevoir une aide financière de sa famille, ainsi qu’une invitation à venir séjourner dans le New Jersey, chez son beau-père Alfred Borgianini. Avec Mabel et leurs deux fils, il prit la route vers Trenton. Là, ils retrouvèrent leurs proches, leurs amis, et un peu de joie de vivre. Les soirées étaient animées et les soucis récents semblèrent s’effacer.

Mais alors qu’il retrouvait son ancienne région, près du lieu où, des années plus tôt, il avait fait ses premières expériences scientifiques sans savoir qu’il était observé, il ignorait encore qu’il allait vivre là une nouvelle rencontre avec les êtres venus d’ailleurs.

Orfeo Angelucci confie qu’aucun livre ne pourrait contenir tout ce qu’il a vécu et ressenti durant les deux années de 1952 à 1954. Il évoque un chemin de révélation spirituelle, fait d’extases mais aussi de grandes souffrances. Selon lui, chaque progrès vers la lumière se paie d’un équivalent en douleur, et la plupart des hommes reculeraient devant les épreuves qu’il a traversées avant d’accéder à la compréhension des réalités supérieures. Désormais, dit-il, il perçoit les plans de lumière les plus élevés et comprend que la douleur, la maladie, les échecs ou les obstacles matériels ne sont que des illusions propres à la conscience limitée de la matière. Ces souffrances paraissent réelles dans le monde physique, mais elles disparaissent dans la lumière de l’esprit éternel.

Il admet que ses paroles peuvent sembler paradoxales à beaucoup, mais certains comprendront, ayant eux-mêmes connu ce processus d’éveil. Lorsque l’esprit s’élève au-delà de la conscience matérielle, la vision de la réalité change complètement. Orfeo pense que dans les années à venir, un nombre croissant d’êtres connaîtront cette transformation, car les difficultés matérielles s’intensifieront. Il appelle cette période les « Jours de Chagrin ».

Un jour de pluie à Los Angeles, il se rendit sur le pont surplombant la Los Angeles River, où il avait rencontré Neptune. L’émotion le submergea en repensant à cet endroit. Il se demanda si Neptune, lorsqu’il venait sur Terre, ressentait aussi la lourdeur et la tristesse de ce monde. C’est alors qu’une voix douce s’adressa à lui, semblant venue de l’intérieur ou d’un autre plan. Elle lui dit de considérer les systèmes solaires comme les véritables modèles des soucoupes volantes : des sphères suspendues dans l’éther et propulsées par la lumière magnétique. Cette voix expliqua que de nombreuses civilisations à travers l’univers ont compris les lois fondamentales du cosmos et peuvent voyager librement entre les systèmes, dans le respect total de toute forme de vie et en harmonie avec l’esprit infini.

La voix lui demanda de parler à l’humanité des merveilles du monde visible et, plus encore, de celles du monde invisible. Elle lui rappela que tout est lumière, et que l’obscurité n’est qu’une illusion née des pensées limitées de la conscience matérielle. Ceux qui sortent de cette illusion ne se perdront plus jamais. À travers le cosmos, des entités attendent d’aider les hommes, mais chaque être conserve le libre-arbitre de choisir. La voix lui dit qu’il avait traversé la vallée de l’ombre et de la mort, et qu’il en était sorti pour marcher désormais dans la lumière éternelle. Sa mission était d’aider les autres à faire de même.

Après un moment de silence, la voix ajouta qu’il allait revoir une scène vieille de deux mille ans. Orfeo leva les yeux vers un avion dont les feux rouges et verts se transformèrent sous ses yeux : ils devinrent ambrés, puis prirent la forme d’une épée de lumière qui se changea lentement en croix. Sur cette croix apparut la silhouette d’un homme en agonie. Celui-ci s’éveilla, sourit à Orfeo et descendit doucement de la croix. La croix se dissipa en poussière lumineuse. Autour d’eux, des chœurs invisibles chantaient une musique d’une beauté bouleversante.

L’homme se tenait désormais devant lui, rayonnant d’une lumière si intense qu’Orfeo distinguait sa présence plus qu’il ne voyait ses traits. Il entendit sa voix lui demander : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Matthieu », avant de se reprendre intérieurement. L’homme lui dit qu’il avait lui-même choisi ce prénom lorsqu’il était enfant et qu’il s’en souvenait. Puis il ajouta : « Matthieu était un publicain. N’étais-tu pas comme lui avant le 23 mai 1952 ? » Orfeo reconnut avec honte qu’il l’avait été. L’homme le rassura avec bienveillance : il avait toujours choisi les publicains et les pécheurs plutôt que les hypocrites moralisateurs.

Alors, Orfeo se souvint d’une vie ancienne, très éloignée dans le temps. Il pleura, mais la voix lui dit doucement : « Ne pleure pas. Tout cela est passé. Je suis avec toi aujourd’hui comme je l’étais alors. Dis aux hommes que je vis et les aime aujourd’hui comme il y a deux mille ans, mais qu’ils doivent me chercher dans leur propre cœur pour me trouver. »

L’apparition poursuivit : des êtres venus d’autres mondes marchent déjà sur Terre, invisibles à la plupart. Ils se sont incarnés volontairement pour aider l’humanité. Lorsqu’un d’eux échoue ou dépasse certaines limites, un autre prend le relais. Aucun d’eux ne se fera connaître publiquement, et celui qui prétend être l’un d’eux ne l’est pas. On ne les reconnaîtra qu’à leurs œuvres. C’est, dit-il, le début des mystères de l’Âge Nouveau.

Peu à peu, la vision s’effaça. L’homme disparut, laissant derrière lui une lumière verte douce et diffuse. Orfeo resta longtemps immobile, envahi par une paix profonde et par le sentiment d’être enveloppé dans le cœur même de la création.

Orfeo Angelucci expose sa réflexion sur le véritable sens du mystère des soucoupes volantes et sur ce qu’elles représentent pour l’humanité. Il souligne que si, autrefois, il fallait convaincre de leur existence, ce n’est plus nécessaire : leur présence est aujourd’hui reconnue par beaucoup, même si leur interprétation reste confuse. Depuis les premiers signalements de 1947, de nombreux faits se sont accumulés, mais souvent de manière contradictoire, ce qui n’a fait qu’épaissir le mystère. Les scientifiques attachés aux seules lois physiques, dit-il, se sont égarés en essayant d’expliquer ces phénomènes par des méthodes limitées à la matière, incapables de saisir la dimension réelle du phénomène.

Il constate que les soucoupes sont devenues à la fois un sujet de curiosité et de moquerie, mais considère que cette attitude est salutaire : l’humour protège l’esprit humain de la peur face à ce qui dépasse sa compréhension. Il affirme que leur apparition marque une étape cruciale dans l’évolution de la conscience humaine, comparable à une épreuve spirituelle collective. En retraçant le parcours de l’humanité, Orfeo souligne la lenteur et la douleur de son développement : l’homme s’est élevé à travers la violence, la cruauté et la domination, croyant aujourd’hui avoir atteint un sommet de savoir et de puissance alors qu’il n’est, selon lui, qu’un être encore primitif dans le plan cosmique, ignorant des lois supérieures de l’univers.

Orfeo rappelle que l’humanité vient à peine de découvrir le vol et la technologie spatiale, et que ses premières pensées furent celles de conquête, non d’harmonie. Même en cherchant à atteindre les étoiles, elle reste déchirée par la guerre et la haine. Cette mentalité explique pourquoi beaucoup ont d’abord imaginé les visiteurs de l’espace comme des envahisseurs hostiles, projetant sur eux les instincts de conquête humains. Les récits d’extraterrestres belliqueux, diffusés dans les films et la culture populaire, ne sont pour lui qu’un reflet des peurs terrestres. En réalité, assure-t-il, la venue des soucoupes volantes s’inscrit dans le plan naturel de l’évolution universelle. Il ne s’agit pas d’une intrusion étrangère, mais d’une étape prévue dans la progression de la Terre. Ces phénomènes font partie d’un dessein plus vaste, inaccessible à la raison humaine limitée.

Orfeo rejette l’idée que l’humanité dérive seule dans le vide cosmique. L’univers, dit-il, est peuplé de vie consciente, et les hommes ne sont ni abandonnés ni isolés. Leurs erreurs de jugement viennent de leur dépendance exclusive à la matière et de leur incapacité à percevoir la dimension spirituelle de l’existence. Il affirme que le Créateur souhaite que l’homme perfectionne à la fois la Terre et son propre être intérieur. Tant qu’il progressera dans cette voie, même lentement, il recevra des révélations nouvelles, spirituelles et scientifiques. Chaque avancée, toutefois, reste voilée par un mystère, car une compréhension totale briserait l’esprit humain encore trop fragile.

Il explique que son propre témoignage sur ses contacts avec des êtres venus d’autres mondes ne vise pas seulement à révéler leur nature, mais à amener chacun à découvrir son propre moi véritable et sa place dans l’univers. Il sait que certains douteront de lui, car la méfiance est inhérente au cœur humain. Pourtant, ses expériences sont indissociables de la vérité sur la nature profonde de l’homme. Si ses propos pouvaient être prouvés à tous, dit-il, l’humanité accueillerait les visiteurs comme des frères dans une fraternité universelle. Mais les réalités spirituelles ne peuvent être démontrées par des moyens matériels, et aucune preuve tangible ne saurait convaincre les sceptiques.

Orfeo insiste sur un point essentiel : les civilisations qui ont maîtrisé le voyage spatial sont toutes parvenues à un haut degré de conscience spirituelle. Le mal, selon les lois du cosmos, se détruit lui-même lorsqu’il atteint ses limites. Les mondes dominés par la cruauté ou l’égoïsme finissent par s’effondrer, tandis que les civilisations harmonieuses poursuivent leur évolution dans la lumière. Les êtres spirituellement avancés ne communiquent qu’avec ceux qui ont atteint un niveau semblable, les autres restant inconscients de leur existence. La Terre, affirme-t-il, se trouve à un moment critique de son évolution matérielle et morale : c’est l’heure où la présence et la manifestation d’entités venues d’ailleurs deviennent nécessaires. Ces messagers sont venus pour tenter d’empêcher la destruction vers laquelle l’humanité se dirige et pour ramener la lumière sur le monde.

Il admet que ses contacts ont livré certains indices concrets, presque suffisants pour constituer des preuves, mais pas encore de nature à satisfaire la science matérielle. Ce caractère insaisissable est voulu : les visiteurs se dissimulent non par désir de secret, mais parce que l’humanité n’est pas prête à supporter la révélation complète de leur réalité. Leur compréhension viendra peu à peu, à travers nos propres limites intellectuelles, à mesure que nous évoluerons spirituellement. Orfeo conclut que, dans tout domaine de recherche ou de révélation, lorsqu’un phénomène est observé par de nombreux témoins indépendants, son existence peut être considérée comme établie. Ce seuil, estime-t-il, est désormais atteint pour les soucoupes volantes. C’est pourquoi il a décidé de livrer son récit complet, dont certaines parties avaient déjà été publiées partiellement. Selon lui, le mystère des visiteurs atteint aujourd’hui un point d’impasse : l’humanité doit répondre à leur message avant de pouvoir progresser davantage. Son livre, dit-il, représente cette réponse terrestre aux signaux venus de l’espace, et il espère qu’elle portera les fruits attendus.

Liens vers des documents plus complets sur ce contact :

• Livre complet "The secret of the saucers", livre en version originale d’Orfeo Angelucci, ena nglais - format PDF: Cliquer ici

• Livre complet "Le secret des soucoupes volantes", traduction française du livre original d’Orfeo Angelucci - format PDF: Cliquer ici

• Article écrit par Orfeo Angelucci dans « Mystic », page 15 en anglais – PDF : Cliquer ici

☝ Liens en anglais + traduction automatique FR :

Galactic.no/rune : Intro et résumé
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Lien 1
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Lien vénusien et Orfeo Angelucci
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